Etre prêt

En 2016, il y a eu l’épisode 9 de la saison 2 de Outlander intitulé « Je Suis Prest », la devise du Clan Fraser de Lovat (hiiiiiiii, Jamiiiiie ❤ ) et en 2018, il y a 62 Youtubeurs, rassemblant à eux tous 35 millions de followers, qui ont lancé la campagne « On est prêt » pour mener des actions écolos pour sauver la planète du 15 novembre au 15 décembre 2018. Après tu peux polluer comme tu veux, c’est égal ! ;o) Meuh non, après tu continues, pardi.

(c) photo : Internet

Les mauvaises langues diraient qu’ils n’ont qu’à fermer leur compte Youtube puisque la pollution numérique émet autant de gaz à effet de serre que l’aviation civile et l’affaire serait réglée mais c’est méchant. Pragmatique mais méchant, très méchant. 

Quel est le rapport entre la série Outlander (hiiiiiiii, Jamiiiiiie ❤ ) et un Youtubeur pour pré-ados, me demanderez-vous ? Hé bien, aucun, si ce n’est qu’on a besoin d’un écran pour voir le tartan de l’un et les vidéos des autres et que cela me donne aussi un prétexte pour illustrer mon article avec une photo de beau gosse.

Euh, non, Norman, désolée, même si tu es bourré de qualités, je ne parlais pas de toi… (c) photo : Norman fait des vidéos
… mais de lui ! Hiiiiiii, Jamiiiiiie ❤ (c) photo : Outlander

J’ignore si ce projet aura un quelconque impact sur le climat mais je me suis dit que c’était une bonne idée (commence d’abord par éteindre ton ordi et jeter ton iPhone, Koyangi) et je me suis mise à relever les défis. Pas dans l’ordre ni tous les jours mais je pense bien poursuivre mes efforts après le 15 décembre ;o)

Bien entendu, je n’ai pas attendu cette initiative pour faire attention à ma manière de consommer même si je suis loin d’être irréprochable. Je ne tiens d’ailleurs pas à me poser comme une donneuse de leçons. Je crois cependant qu’on peut tous modestement changer les choses en y mettant du sien, à petites doses et ce, malgré les discours à base de « cela ne sert à rien parce que c’est trop tard et qu’on va tous mourir de la mort qui tue. »

Mon laptop d’amour : Microsoft Surface qui m’accompagne à travers le monde

Aujourd’hui, je supprime mes vieux mails pour réduire mon empreinte numérique. Si 50’000 internautes effacent 1’000 e-mails de 1Mo, 300 tonnes de CO2 sont évitées, soit 300 allers-retours Paris-New York !

J’ai une boîte e-mail pour le travail et 2 boîtes e-mail privées : une pour mes communications personnelles, souvent en lien avec l’administration ou les envois postaux et une autre pour mon blog. Chaque début d’année, je supprime tous les e-mails de l’année précédente dans ma boîte e-mail professionnelle (= en janvier 2019, je supprimerai tous les e-mails de 2018). Quant à mes boîtes e-mails privées, je supprime tout au fur et à mesure : je n’ai ainsi qu’un e-mail auquel je n’ai pas encore répondu sur mon compte pour mon blog et 10 e-mails sur mon compte personnel concernant une livraison de meubles en cours pour le chalet, une prise de rendez-vous pour une formation en mars et une facture de téléphonie à payer. Dès qu’une affaire est réglée, je l’efface des fichiers « réception, brouillons, envoyés, indésirables et corbeille ». Je n’oublie pas non plus de me désabonner des newsletters.

Un vieil appareil photo à soufflet de papa que j’amènerais au chalet et ma Tap Bottle

Aujourd’hui, je m’équipe d’une gourde en inox pour réduire ma consommation de plastique. Les gobelets en plastique génèrent plus de 30’000 tonnes de déchets par an en France. On en utilise 4 milliards par an dont la moitié pour boire du café. Très peu sont recyclés. Le monde produit en moyenne 348 millions de tonnes de plastiques par an. Entre 8 et 12 millions de tonnes finissent dans nos océans. On retrouve même des microparticules de plastique dans nos corps ! Adopte une gourde et évite les gobelets jetables !

Je n’ai pas de gourde en inox mais une gourde de l’entreprise zürichoise Tap Bottle https://www.tapbottle.ch/ que je trouve fonctionnelle et esthétique. Je privilégie les produits suisses chaque fois que je le peux. En plus de cette gourde, j’ai un thermos Sigg et la Citiz Travel Mug de Nespresso en acier inoxydable pour les boissons chaudes et deux Mason jars pour les jus de fruits et autres boissons froides. Au travail, j’utilise une bouteille en verre produite par la Ville de Sion pour encourager la population à boire l’eau du robinet et je sirote mon thé dans un mug Latte King ramené de Séoul.

En principe, j’évite les gobelets et les tasses en plastique mais je dois avouer que j’étais bien contente que ma cousine Anne-Laure m’en apporte au chalet samedi passé car ce n’était pas évident de boire du thé froid dans les trois mini tasses à café rescapées de la vaisselle de grand-maman :o)

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas. Si le loup y était, je le mangerais, mais comme il n’y est pas, je ne le mangerais pas !

Aujourd’hui, je me déplace sans mon véhicule pour favoriser les transports doux et en commun. Et je suis solidaire des personnes qui n’ont d’autre choix que la voiture. Je remplace la voiture par un autre mode de transport adapté : la marche à pied, le vélo, le roller, le skate ou la trottinette pour les courts trajets, le covoiturage et les transports en commun pour les trajets plus longs.

Il fut un temps où je me rendais au travail à pied depuis mon domicile jusqu’au bureau et retour, ce qui représentait environ 1h30 de marche par jour. J’ai cessé à la mort de papa et de maman mais je vais m’y remettre, enfin si j’arrive à me lever suffisamment tôt le matin ce qui est loin d’être gagné surtout en hiver quand il pleut/neige et qu’il fait nuit.

Veste Moschino et ceinture Sonia Rykiel

Aujourd’hui, je trie mes habits inutilisés pour qu’ils soient ré-utilisés ou recyclés. L’industrie du textile émet plus de 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre par an ! Soit plus que l’intégralité des vols internationaux et de l’ensemble du trafic maritime mondial cumulés ! C’est aussi le 3ème secteur le plus consommateur d’eau au monde. En moyenne, nous achetons 60 % de vêtements en plus qu’il y a 15 ans… et nous les utilisons moitié moins longtemps ! tu peux trier, donner, troquer et recycler les vêtements que tu ne portes plus. De nombreuses associations récupèrent les vêtements inutilisés ! N’hésite pas à les contacter !

Je suis à jour par rapport au tri de mes habits qui tiennent dans un tiroir et une petite armoire de deux portes. Je porte chaque vêtement que je possède et ne les stocke pas « au cas où cela reviendrait à la mode ». Je ne suis pas celle qui craque pour une robe « qui n’est pas à ma taille mais qui est tellement jolie » ou pire qui a des vêtements jamais portés dans sa garde-robe avec encore l’étiquette du magasin dessus. A vrai dire, j’achète peu de vêtements car j’ai la chance d’être chouchoutée par une richissime Chinoise de Genève qui m’offre de très belles pièces de confection de luxe comme cette veste et cette ceinture sur la photo. Je sais, j’ai trop de chance dans la vie et j’en suis consciente.

En Suisse, les sacs poubelles taxés sont blancs. Gare à vous si vous utilisez des sacs poubelles noirs, vous serez amendés ! Le rouleau de 10 sacs poubelles de 35 litres coûte CHF 19.50 (c) photo : Internet.

Aujourd’hui, je fais du tri sélectif et du lombricompost pour recycler mes déchets. Par an, 40 millions de tonnes de déchets ménagers sont collectés, soit 600 kg par Français ! Seulement 27 % des déchets sont recyclés, soit 1 seule bouteille plastique sur 4 ! On trouve 1/3 de déchets organiques dans nos poubelles alors qu’ils peuvent être compostés ! Aujourd’hui, le recyclage permet d’éviter 20 millions de tonnes d’équivalent CO2 et 250 millions de m3 d’eau ! Renseigne-toi sur les possibilités de tri dans ta commune et sur l’accès aux déchèteries les plus proches. Fais du compost dans ton jardin ou du lombricompost dans ton appart ! Il existe aussi des collectes de biodéchets ! Privilégie aussi les produits faits en matières recyclées pour favoriser les matériaux issus du tri sélectif !

Je n’ai pas attendu la campagne « On est prêt » ni Bea Johnson et son Zéro Waste pour faire du tri sélectif. A vrai dire, on n’a pas vraiment le choix de faire autrement en Suisse puisque nous avons voté la loi du « pollueur payeur » qui oblige chaque citoyen, sauf à Genève, je crois, de payer une taxe sur les sacs poubelles (de CHF 1.- pour un sac de 17 litres à CHF 6.- pour un sac de 110 litres).

En Suisse, il faut le vouloir pour ne pas recycler : on trouve des conteneurs (verre blanc, vert, marron, papier, compost – pas besoin de lombricompost -, ordures ménagères, etc.) dans chaque maison et dans chaque rue ainsi que des grands réceptacles appelés Moloks dans chaque quartier où l’on peut déposer en plus les huiles, le fer blanc et l’aluminium. Par ailleurs, des agents de police en civil traquent les contrevenants dans les lieux de collecte et verbalisent les infractions en matière de déchets. Les amendes sont salées : environ CHF 250.- à CHF 300.- le délit.

Le joli marché de Morges le samedi matin

Aujourd’hui, je consomme des légumes bio locaux et de saison pour réduire mon empreinte carbone. Notre alimentation est dans le top 3 des émetteurs de gaz à effet de serre. L’alimentation partage le podium avec le transport et nos logements. En choisissant des aliments de saison, locaux et bio, je réduis mon impact carbone et je prends soin de ma santé. Un tiers des transports sont dédiés aux produits agricoles et agroalimentaires. Je colle sur mon réfrigérateur un calendrier des fruits et légumes de saison pour l’avoir toujours sous les yeux.

J’aime aller au marché de Lausanne et de Morges le samedi matin, comme la plupart des gens de la région car il y a toujours énormément de monde autour des étals, à tel point que je songe à zapper la grasse matinée pour éviter la foule. Je ne boycotte pas les supermarchés pour autant mais je vérifie toujours la provenance du produit sur l’étiquette. J’étais abonnée aux paniers de fruits et de légumes des Jardins d’Ouchy il y a 2-3 ans, ce qui est une très bonne idée, mais j’ai arrêté pour composer moi-même ma liste des courses en fonction de mes envies et de mes besoins.

Le palais de Kyongbokkung à Séoul

Aujourd’hui, je calcule mon empreinte carbone pour voir où j’émets le plus de CO2. Le logement, l’alimentation et le transport sont les plus grosses sources d’émission de CO2. Consommer 1 kg de viande par semaine correspond à émettre 1 tonne de CO2 à l’année ! Nous devons diviser nos émissions de CO2 par 2 d’ici 2030 et par 4 d’ici 2050 ! Etats, industriels, entreprises, citoyens, tout le monde doit agir en fonction de son impact carbone !

Sans surprise, j’émets le plus de CO2 avec mes (trop) nombreux voyages en avion. Après le Costa Rica, cette année, j’ai été à Lyon (France), à Bologne, Rome et Forte dei Marmi (Italie), à Kyeongju, Busan, Ile de Jeju, Séoul (Corée du Sud), à Göteborg (Suède), à Los Angeles (USA) et je m’apprête à partir le week-end prochain à Madrid (Espagne), ce qui n’était pas prévu au programme.

2019 s’annonce également chargé pour moi puisque la Polonaise qui est Roumaine en fait, va comprendre ;o), vient de m’annoncer qu’elle a acheté des billets pour le concert de Jon Bon Jovi à Bucarest (Roumanie) cet été et que je dois me rendre à Olympie (Grèce), Varsovie (Pologne) et à Kyoto-Tokyo (Japon) pour le travail.

Il est certainement plus difficile de motiver les gens à faire attention à l’environnement pour sauver les poissons pénis que les ours polaires mais eux-aussi méritent d’être protégés. Même s’ils sont moches… Les Coréens les mangent cru (les poissons pénis, pas les ours polaires ;o)), beurk ! Si jamais, ça vous tente, ça se dit « gaebul » en coréen (c) photo : Internet

Aujourd’hui, j’aborde le sujet climat avec mes proches et je les encourage à suivre la campagne ! Explique à tes collègues, amis et aux membres de ta famille pourquoi agir pour le climat est important pour toi ! Raconte-nous tes succès ou tes difficultés dans les commentaires.

Voilà, c’est fait, je partage avec vous, chers amis lecteurs ! En ce qui me concerne, je n’ai pas la prétention d’affirmer que mes minuscules actions empêcheront les cancrelas, les rats-taupes nus, les aye-aye ou les concombres de mer de disparaître de la Terre comme les Goths, Wisigoths et Ostrogoths en leur temps mais si je peux contribuer à rendre le monde un tout petit peu meilleur, cela en vaut la peine !

PS : les textes ont en italique sont tirés de @onestpret sur Instagram. 

10 réflexions sur « Etre prêt »

  1. Haha !! Toi aussi tu es tombée dans outlander 😬😊 moi aussi j’essaie de faire ce qu’il faut pour l’environnement, même si ici aux usa, c’est dur. Ils ont du plastique partout et la voiture reste le moyen le plus simple de se déplacer. Donc je consomme local si je peux, voilà!

    1. Je connais la série Outlander mais j’ai un peu plus de peine avec les livres, je crois qu’il y a trop de gros pavés dans la série et cela me décourage ;o) J’aime lire d’une traite et je pense m’enfermer une semaine seule au chalet pour lire autant que je peux. C’est certain qu’aux USA, c’est compliqué de faire sans plastique, les distances à parcourir d’un point à l’autre sont trop importantes pour les faire à pied aussi. C’est pour ça que je me méfie un peu de Béa Johnson car son mode de vie me paraît trop parfait pour être tout à fait réaliste…

  2. Tu en fais des choses pour la planète ! Personnellement, je vais au travail à pied ce qui me permet de faire un peu d’exercice physique. Quand il pleut, je n’apprécie pas du tout. J’ai investi dans une doudoune qui me recouvre un maximum et je mets maintenant des baskets que j’enlève au travail car les chaussures de ville ne supportent pas la marche.
    Pour les déchets, je fais le tri sélectif. Mais en France, je trouve que les maires ne jouent pas le jeu. J’habite en maison donc c’est facile. Mais pour mon père qui vit dans un appartement sans cour ni jardin, il ne peut stocker les ordures chez lui. Et la mairie a supprimé les containers de son quartier pour « punir » certains riverains qui n’étaient pas très citoyens. Pour une personne âgée, c’est compliqué. Le plus facile serait pour lui d’arrêter de trier et de tout mettre dans un même sac. Il grogne mais il fait son kilomètre avec ses sacs poubelle.
    J’avoue que je ne consomme pas de fruits et légumes bio. Ils sont très mauvais au goût en plus d’être excessivement chers dans le magasin bio de ma ville.
    Après, en France, j’ai l’impression que l’écologie n’est pas une priorité. Ma marche à pied suscite de l’incrédulité. Il serait tellement plus simple de prendre la voiture.

    1. Je te félicite pour la marche à pied, je pense m’y remettre cette année mais cela me prend 45 minutes pour aller au bureau et autant pour le retour. Comment est-ce qu’on peut supprimer des containers pour punir les gens ? C’est incompréhensible ! Merci pour tes informations sur la situation en France, c’est vrai que je suis rebutée par la saleté et l’insécurité quand je prends le métro à Paris en comparaison avec celui de Tokyo, de Séoul ou de Singapour mais pour moi, il s’agit beaucoup d’éducation : on ne jette rien par terre, ce n’est pas compliqué à mon avis, c’est de respecter et aussi respecter les autres. Bisous

  3. Si tu savais comme j’aimerais tellement que la taxe poubelle arrive à Genève ! Notre canton serait peut-être un peu moins dégueu qu’il ne l’est. Je suis toujours choquée de voir les déchets par terre, partout et la saleté s’accumuler. Encore ce matin, j’ai dû braquer pour éviter une planche à repasser en plein milieu de la route… ça me désespère…

    1. Je ne savais pas que Genève était si sale mais je me doute bien que ce n’est pas à la rue du Rhône que je vais voir beaucoup de déchets ! ;o) Je ne comprends pas comment on peut encore jeter des déchets par terre alors que c’est si simple d’utiliser des poubelles. Quand on voit à quel point les rues de Singapour sont propres, je me dis que c’est une question d’éducation et de grosses amendes : 1000 S$ si on jette quelque chose par terre. Super cher mais ça marche !

  4. Oh mais cette gourde est une idée géniale !!! comme j’aurais eu moins de tiraillements dans l’achat de mes sacs à main, si j’avais eu ça ! simple, design, pratique, logique, je note ! quant au poisson pénis… je ne lui souhaite pas de mal, mais qu’il vive loin de nous (et heureux). On dirait un gadget de mauvais goût façon coussin péteur. La nature est facétieuse : quel contexte a pu faire se maintenir cet animal jusqu’à notre époque ?

    1. J’adore la comparaison avec le coussin péteur ! ;o) Je ne sais pas à quoi sert le poisson pénis à part pour être mangé mais je crois qu’il s’agit d’un ver marin. Il doit certainement avoir son utilité !

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :