Attendre tout de toi-même

A la veille de Pâques, après 40 jours de ménage et de nettoyage qui m’ont permis d’absorber le trop plein d’émotions provoquées par les événements qui s’enchaînent à toute vitesse dans ma vie, je ne peux qu’abonder dans le sens de Bouddha : « Attendre tout de toi-même », de Jésus : « Aime toi toi-même comme tu aimes ton prochain » et de Zelda : « L’avenir vaut en tout cas la peine que vous découvriez ce qu’il vous réserve. »

En ce moment, le résultat m’importe peu, même si j’espère que tout va bien se passer, c’est le parcours qui m’a amenée à entreprendre toutes mes démarches qui est important. J’ai enfin compris que tout partait de moi et de mon attitude intérieure par rapport aux événements de la vie, bons ou mauvais.

J’ai vécu une sale période l’année passée où j’ai souvent pleuré dans les poils de Mizar jusqu’à ce qu’elle soit toute trempée, la pauvre, je ne savais pas quoi faire pour sortir de ma morosité, je tournais en rond, je n’avais envie de rien, tout me paraissait nul, creux, vide, c’est trop injuste © Calimero, même si j’ai continué à me distraire et à voir du monde. Puis, un jour, j’ai décidé de faire des exercices de pleine conscience (m’attarder sur la couleur bleue…) qui m’ont amenée à cuisiner et à préparer mes repas, puis à chercher des adresses pour trouver de bons produits pour mes recettes (fromage de la semaine), puis à faire du nettoyage, puis à apprendre à nettoyer les vitres, etc., etc. En ce moment, je m’intéresse aux plantes, aux arbres et aux écureuils obèses qui sont en fait des futures mamans, oups, je suis une biologiste du dimanche ! ;o)

Je m’intéresse aux plantes et aux arbres parce que j’éprouve de l’aversion pour certaines bestioles qui y vivent (larves, insectes) alors qu’elles participent à tout un écosystème que j’aimerais comprendre. C’est bien de se confronter à ce qui nous effraie ou nous dégoûte, souvent par méconnaissance.
Quand la forêt devient un vaste champ exploratoire.

Le point commun de toutes ces activités, c’est que je n’ai eu besoin de personne d’autre que moi-même pour les réaliser. Je me suis rendu compte que je savais faire plein de choses avec mes mains et que c’était extrêmement satisfaisant d’obtenir un résultat à partir de choses simples. Surtout, cela m’a permis de sortir de mon mal-être et de ma torpeur en me forçant à regarder le monde avec un regard neuf. J’ai aussi réalisé que je m’éclatais bien avec moi-même et que j’avais 95 ans dans ma tête car je suis plus excitée à l’idée de préparer une sauce hollandaise que d’acheter un sac Hermès avec mon bonus ! 

Comme je me sentais de mieux en mieux, j’ai passé à la loupe tous les aspects de ma vie, même si je n’en étais pas consciente la plupart du temps, l’idée principale étant de trouver ce qui me faisait vraiment plaisir à moi et pas en réaction par rapport aux jugements négatifs de certaines personnes de mon entourage :

  • On ne peut pas tout avoir dans la vie (et pourquoi pas ?)
  • Tu devrais faire des efforts (et si ça ne me plaît pas ?)
  • Mais qu’est-ce qui t’arrive, Stéphanie ? (bah rien, j’en ai marre de faire semblant)
  • Puisque tu réagis comme ça, c’est fini, je ne t’appellerai plus ! (si tu le prends comme ça, tant mieux ! Bon débarras)
  • Je vois que tu ne réalises pas à quel point c’est grave ! (la guerre en Ukraine est grave, les séismes en Turquie sont graves mais rien de ce que je fais ou ne fais pas n’est grave, il ne faut pas exagérer !)

J’ai fait du ménage au sens propre et figuré et j’ai réussi petit à petit à me défaire de tous ces liens pourris qui m’empêchaient d’avancer sur mon chemin vers ce que je veux, MOI. Je me suis mise au centre de tout. Cela n’a rien à voir avec l’ego (encore un autre concept bien culpabilisant), au contraire, cela me permet de cerner de mieux en mieux ce que je veux vivre, de chercher ce qui me fait vraiment vibrer et de prendre la vie comme un immense terrain de jeux où tout est possible puisque, de toute façon, personne n’en connaît les règles sinon on naîtrait avec un mode d’emploi et un GPS.

J’ai aussi constaté que beaucoup de gens restent trop souvent dans la passivité par peur : peur de déplaire, peur d’échouer, peur d’être déçu et que ce soit moins bien après (par expérience, je sais que c’est complètement faux), peur de perdre une situation (tous les jours, on perd des milliers de choses : neurones, cellules, cheveux, alors un peu plus ou un peu moins…), peur du qu’en dira-t-on (mais on s’en f*che), peur de sortir de notre routine (si c’est pour mourir sans avoir vécu, cela n’en vaut pas la peine !).

Bien sûr, l’idée n’est pas de sauter dans le vide sans parachute (quoique) et c’est rare que je prenne des décisions sur un coup de tête sans avoir vérifié mes arrières mais je sais que si l’on n’accepte pas de se remettre de temps en temps profondément en question, on passe à côté de tout ce que la vie a de beau et de merveilleux à nous offrir !

En ce moment, je suis sur un boulevard avec un tapis rouge et je suis prête à explorer toutes les portes qui s’ouvrent à moi. Merci la vie et youpi !

Nettoyer le réfrigérateur et ranger le garde-manger

Génial, mon blog ressemble à celui d’une ménagère accro à son logis ! :o) Cela m’amuse parce que dans la vraie vie, je suis cadre dans une compagnie internationale et j’élabore des stratégie et des plans d’actions à l’échelle mondiale.

Mon travail étant de plus en plus philosophique et conceptuel puisque je ne suis pas responsable de l’implémentation aux niveaux nationaux et locaux, j’ai besoin de me raccrocher à des éléments concrets dans la vie de tous les jours et de faire quelque chose avec mes 10 doigts plutôt qu’avec mon cerveau. Le tricot, la cuisine et le ménage sont de bons exutoires pour moi puisque le résultat est immédiatement gratifiant : des vêtements, de la nourriture et une maison propre. Je suis en train de rajouter quelques activités sportives à mon programme hebdomadaire en commençant tout petit (marcher, prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur quand c’est possible, 5 abdominaux, 5 fentes, etc.), le but étant d’atteindre facilement un micro objectif et de prendre du plaisir dans la durée. C’est ce qui fonctionne avec moi.

Petit à petit, l’oiseau fait son nid. J’étais incapable de finir le moindre pullover que j’avais commencé, j’aimais manger mais pas cuisiner et je considérais le ménage comme une corvée, d’ailleurs, je pense que ça le devient quand on est le/la seul(e) à nettoyer dans une famille et que personne ne s’en rend compte. Idem pour la cuisine. Dans ce cas-là et pour la paix du ménage, je recommande les services d’une entreprise de nettoyage ou d’une femme de ménage si on en a les moyens.

J’admire et je respecte les mères au foyer. Je trouve fou qu’on fasse reposer le bien-être de plusieurs personnes sur les épaules d’une seule, qui n’est même pas rétribuée pour le travail qu’elle fait, sous le prétexte qu’elle « reste à la maison ». Cela ferait longtemps qu’il n’y aurait plus d’enfants si ce rôle et ces responsabilités avaient été dévolus aux hommes. Ils auraient trouvé un moyen de se faire payer, c’est sûr !

Comme je l’expliquais plus haut, j’ai commencé par répéter de minuscules actions jusqu’à ce que ça devienne une habitude et que j’y trouve de l’intérêt et même de la joie à les accomplir : ranger le soir ce que j’ai utilisé dans la journée, rassembler tous les papiers à recycler dans un endroit, débarrasser le lave-vaisselle dès que le cycle de lavage est terminé, prendre le temps de faire mes courses chez les petits commerçants plutôt que d’aller dans les supermarchés que j’apprécie aussi car c’est très pratique de trouver autant de produits réunis en un seul endroit, devenir pointue en matière de fromages suisses (ah, le fameux Jersey bleu de Willi Schmid du Toggenburg ! ;o)), découvrir la technique du top-down et du blocage qui change tout en tricot, discuter de lavage de vitre avec un patron d’entreprise de nettoyage, etc.

L’envie de nettoyer mon réfrigérateur et de ranger mon garde-manger m’est venue après avoir lu un article sur Pessa’h qui amène les Juifs du monde entier à nettoyer, à balayer et à traquer la moindre miette de leur cuisine avant de célébrer la Pâque juive. Je me suis dit que c’était une bonne idée de vider le frigo et les placards de toute la nourriture que j’avais, de vérifier les dates de péremption (étant donné que je ne stocke rien et que j’achète chaque semaine uniquement ce dont j’ai besoin, je n’ai pas ce problème), de faire un inventaire et de réfléchir à une meilleure organisation pour gagner de la place.

Les boissons (Je ferai de sacrées économies si l’eau du robinet était ma boisson principale, comme recommandée par les médecins)

  • 4 capsules de café Nespresso. Je ne bois de pas de café mais il faut que je prévoie de retourner à la boutique Nespresso pour les invités.
  • Thé vert japonais et coréen du Palais des Thés qu’on m’a offert. Je n’achèterai plus de thé vert pour un moment.
  • Thé coréen à je ne sais pas quoi.
  • Thé matcha en poudre.
  • Thé à l’érable que j’achète chaque année chez les Canadiens au Marché de Noël de Montreux.
  • Thé bleu « Butterfly Pea » ramené de mes vacances en Thaïlande.
  • Thé anglais Fortnum and Mason.
  • Coca-Cola Zéro.
  • Sinalco Zéro.
  • Rivella bleu.
  • Henniez verte.
  • Cidre suédois Kopparberg fraise et lime.
  • Bières belges Chimay.
  • Du lait.

La nourriture

  • Un sachet de pâtes de toutes les couleurs en forme de zizi et de cœur reçu comme cadeau à Noël.
  • Des cacahuètes.
  • Un pot de beurre de cacahuètes.
  • Des cerneaux de noix.
  • Du granola.
  • Du riz japonais.
  • Des oignons jaunes et rouges.
  • Une tête d’ail frais.
  • Une conserve de pousses de bambou.
  • Une confiture de poires Williams au cacao de ma voisine du 6ème étage.
  • Une gelée de coing de mon collègue D.

Les condiments et les épices

  • Aromat.
  • Bouillon de légumes.
  • Cannelle.
  • Cenovis, condiment à tartiner suisse.
  • Ciboulette séchée.
  • Clous de girofle.
  • Concentré de tomate.
  • Cumin en poudre.
  • Curry indien masala.
  • Dashida coréen.
  • Farine de blé.
  • Farine de riz.
  • Feuilles de gélatine.
  • Feuilles de laurier.
  • Gochugaru, poudre de piment coréen.
  • Herbes à salade.
  • Huile d’olive.
  • Huile de sésame.
  • Levure boulangère.
  • Maggi.
  • Miel.
  • Moutarde.
  • Pâte de curry rouge thaïlandais.
  • Sauce aux huîtres.
  • Sauce de poisson.
  • Sauce soja.
  • Sauce Sriracha mayo.
  • Sauce tomate.
  • Ssamjang, pâte de soja épicée coréenne.
  • Vinaigre balsamique.
  • Vinaigre de cidre.
  • Worcestershire sauce.

Pour les chats

  • Deux sortes de croquettes Royal Canin.
  • Des sachets de mousse et de gelée Royal Canin.
  • Des sticks pour récompenser Kumba quand il est sage, Mizar préférant un peu de lait ou du yogourt nature.

Rien dans le congélateur que j’utilise uniquement au printemps et en été pour les glaçons et les glaces. Je cuisine des produits frais et n’achète pas de surgelés. Je n’ai pas non plus de junk food ni de chocolats, ni de biscuits, ni de bonbons. Si j’en ai, c’est parce qu’on m’en a offerts mais cela ne me viendrait pas à l’idée d’en acheter. Je n’y pense pas en fait.

Les candidats de Top Chef feraient une drôle de tête si l’épreuve consistait à préparer un plat gastronomique à base de produits de mon placard mais j’ai de quoi faire un risotto aux oignons caramélisés, des pâtes à la sauce tomate et des barres de granola à la cacahuète au pire ;o)

Mine de rien, ça fait beaucoup de choses. Cela tiendrait dans un petit carton de déménagement.
Un milkshake facile : une banane, un latte et du beurre de cacahuète.
J’utilise des contenants IKEA et Globus dans mes placards et dans le réfrigérateur pour faciliter le rangement et le nettoyage.

Avoir une mentalité de riche

Cela fait exactement 30 jours que je n’ai acheté aucun objet ni ne suis allée de moi-même au restaurant, même si j’ai été invitée par mon voisin du 2ème à déjeuner à La Brasserie J5, une très bonne adresse à Montreux, où j’ai commandé un bœuf bourguignon et une tarte à la fraise et à la rhubarbe.

J’ai plein d’envies et quelques followers, qui suivent mes Stories sur Instagram, s’amusent de mes demandes au Lapin de Pâques pour qu’il m’amène autre chose que des œufs et du chocolat le 9 avril. Cela va du dernier album de bandes dessinées de Thorgal, au jeu vidéo The Settlers pour la Playstation, un binyeo en jade (une pique à cheveux traditionnelle coréenne pour fixer les chignons), un manteau en loden ou des souliers babies carmin ou magenta fuchsia.

Je vis très bien la situation parce que je constate que mes envies ne répondent plus à des besoins. Ce serait sympa d’avoir toutes ces choses mais je peux très bien vivre sans, la preuve, je ne m’y intéressais pas il y a un mois.

Cette pause volontaire m’a amenée à prendre conscience que d’une part j’avais non seulement tout ce qu’il fallait pour vivre une belle vie (j’ai lu hier qu’un Français sur trois se privait de produits d’hygiène : savon, dentifrice, serviettes hygiéniques à cause de la flambée des prix et que des millions de Britanniques ne peuvent plus faire trois repas par jour, ce qui me paraît impensable en Europe !) mais aussi que j’avais la mentalité de riche nécessaire pour traverser cette période de crise économique et environnementale.

Avoir une mentalité de riche n’a rien à voir avec ce qu’on possède ou pas sur son compte en banque. Il y a des personnes pauvres en raison des circonstances mais avec une mentalité de riche, qui voient l’argent comme un moyen d’améliorer leurs vies en satisfaisant les besoins de base (nourriture, logement, santé) et qui misent ensuite sur l’éducation pour obtenir un meilleur travail qui permettra d’améliorer les conditions de vie de leurs enfants, etc., et des super riches qui ont une mentalité de pauvre et qui voient l’argent comme un moyen de se démarquer des autres en achetant toujours plus grand, plus gros et plus cher :

  • Monsieur X, un soir dans un restaurant chic : « Stéphanie, choisis pour moi sur la carte, commande tout ce qu’il y a de plus cher ! »
  • Moi : « Si tu veux, mais tu préfères des pâtes, des légumes, du bœuf, du poulet, du poisson, du canard… ? Dis-moi ce que tu souhaites ? »
  • Monsieur X : « C’est égal, prends tout ce qu’il y a de plus cher ! C’est moi qui paie »

No comment.

L’inverse est aussi vrai : il y a des pauvres avec une mentalité de pauvre, qui passent leur temps à se plaindre que la vie est injuste (mais qui a dit que la vie était juste ?), qui ne peuvent/veulent pas sortir de leur mauvaise situation, qui reportent la faute sur les autres et qui jalousent leur réussite, et des super riches avec une mentalité de riche qui se rendent compte que l’argent apporte beaucoup de confort, de luxe et de plaisir mais pas l’amour ni le bonheur, ce qui n’est pas une figure de style sinon 90 % de la planète serait triste et déprimée, ce qui n’est heureusement pas le cas !

Je pense avoir une relation saine avec l’argent. Je ne suis pas conditionnée à croire que la richesse n’est réservée qu’à une minorité de privilégiés. A ce propos, il paraît que nos habitudes financières sont totalement formées à l’âge de 7 ans : si on a grandi dans le manque ou dans un foyer où les parents avaient de la peine à joindre les deux bouts tous les mois et se disputaient constamment à ce sujet, on aura tendance à penser que c’est une honte d’avoir de l’argent « le fric » ou qu’il est la cause de tous les malheurs (« tout ça, c’est de la faute des riches »), alors que dans un milieu aisé, on le percevra comme un moyen de construire sa fortune.

Je n’ai aucun conseil à donner pour gagner plus d’argent sauf qu’il faut régler ses dettes si l’on en a en priorité et vivre au-dessous de ses moyens si l’on peut, l’objectif premier étant d’avoir une situation financière stable. Il faut aussi oublier le fait « d’être tendance », surtout à l’époque des réseaux sociaux. La plupart des millionnaires et des milliardaires que je connais sont plus occupés à faire croître leurs actifs et leur patrimoine que de faire du shopping et de s’afficher avec plein de vêtements et d’accessoires de marque dans des hôtels de rêve sur Instagram. Attention, je ne dis pas que faire du shopping et avoir plein de vêtements de marque, c’est nul, je dis juste que cela ne signifie pas forcément qu’on est riche et qu’il y a peut-être des fragilités narcissiques derrière tout cet étalage.

De mon côté, je vais continuer à m’occuper sagement de mes investissements et prendre tout le temps nécessaire pour acquérir ce que je souhaite sur ma longue liste tout en sachant que mon vrai truc à moi, c’est les pantoufles, les chats, le tricot et la cuisine ! :o)

Cuisiner

Mon Carême consacré à la cuisine maison et au nettoyage de printemps se passe très bien. D’abord parce que je suis souvent invitée, ensuite parce que je reçois plein de douceurs dont des chocolats, des pastéis de nata et de la sublime charcuterie portugaise à base de cochons bisaro nourris à la châtaigne, donc, je ne manque de rien. Certes, je devrais me passer de sucreries pendant cette période de jeûne et d’abstinence mais je ne suis pas toutes les recommandations d’une religion où il est quand même question d’un serpent qui parle, d’un homme qui perd sa force quand on lui coupe les cheveux, d’une baleine qui avale un être humain et que d’après la Genèse, on descendrait tous d’Adam et d’Eve qui ont eu trois fils : Caën, Abel et Seth, donc… euh… hum, sans compter une vierge qui accou… mais chut ! Je ne veux froisser personne et je respecte la foi et les croyances de chacun.

Retour de courses à Lausanne. C’est chouette, on trouve même du chat ! :o)
Reçu une plaque de chocolat au lait aux noisettes caramélisées pour les 30 ans de Naturaplan chez Coop !

Je me suis fixé le budget mensuel de CHF 450.- pour la nourriture préconisé en Suisse pour les personnes vivant seules et j’arrive à le tenir sans changer mon comportement d’achat : les fruits et les légumes chez le primeur ou en bio dans les supermarchés Coop et Migros, la viande à la boucherie, les produits laitiers et le fromage à la laiterie et le poisson et les fruits de mer à la poissonnerie. Il me reste CHF 149.- pour finir le mois qui tombe le 25 mars, jour où je reçois mon salaire. Je compte environ CHF 100.- par semaine pour mes courses que je fais une fois par semaine, le vendredi ou le samedi.

Pour y arriver, je dresse une liste de repas ainsi que les ingrédients nécessaires à l’avance, je cuisine en plusieurs quantités (soupe, légumes : on obtient énormément de salade avec un chou chinois) et je mange de la viande et du poisson deux ou trois fois par semaine, par choix et pas par nécessité.

Je pourrais probablement dépenser moins si j’allais chez les Hard Discounters comme Lidl ou Aldi mais tant que j’ai les moyens, je privilégie les produits suisses et évite d’acheter du bœuf d’Uruguay et des fraises du Pérou au mois de mars, même si j’ai hâte de remplacer les pommes, poires, bananes, oranges et kiwis de l’hiver par les succulents fruits rouges vitaminés du printemps.

Les restaurants ne me manquent pas pour l’instant, même si mes voisins m’ont conseillé les grillades du restaurant argentin Le Tango à Territet. D’ailleurs, je pense aller au restaurant après Carême que pour déguster des plats que je ne saurais pas préparer moi-même, comme une « diaphane de grenouille » ou « une huître marinée dans un bain de cidre, écume, chantilly et glace marinière aux coques, cristalline de laitue de mer et crumble d’algues » © Top Chef :o)

Voici une sélection des plats que j’ai cuisinés depuis le 23 février :

  • Un ragoût de bœuf et une purée de pommes de terre pour mon voisin du 2ème étage qui m’invite cette semaine au restaurant La Brasserie à Montreux
  • Un gratin dauphinois, des côtes de porc et un saucisson vaudois pour mes voisins du 5ème étage
  • Une salade de pissenlit frais du Mont-sur-Lausanne
  • Une mousse au Toblerone pour mon voisin de palier qui m’a invitée pour une choucroute royale
  • Des coquilles Saint-Jacques à la Bretonne de Nathalie George, La Cuisine du 6ème étage
  • Du riz au lait et une compote de pomme, un soir où j’avais envie d’un dessert doudou
  • Plein de pannacotta que j’ai agrémentée avec des coulis ou des dés de fruits frais
  • Un yukhoe, tartare de bœuf à la coréenne que l’on mange avec de la poire en julienne
  • Un curry rouge de poulet avec ma tante

Quant aux régimes, je n’y pense pas. Je n’ai pas besoin de me mettre à la diète et je suis incapable de suivre un programme alimentaire. Je mange quand j’ai faim, je ne consomme pas de plats industriels tout préparés et je suis passionnée par les bons produits.

Faire le ménage

J’ai délégué toutes les tâches ménagères que je n’aime pas à mes robots aspirateur (Cendrillon) et serpillière (Blanche Neige) et donne mon linge à repasser au pressing. Par conséquent, mes activités domestiques se limitent à plier la lessive et à m’occuper des surfaces planes, ce qui n’est pas compliqué quand on nettoie et range les affaires au fur et à mesure qu’on les utilise et qu’on a peu d’objets.

Blanche Neige en action. Les robots aspirateur et serpillière ne sont efficaces que si notre intérieur n’est pas envahi de meubles et de recoins. Ils savent parfaitement reconnaître s’il y a un tapis à aspirer ou un sol à laver, passent sous les meubles et le lit et les chats n’en ont pas peur.

Je pars du principe que je ne garde que ce que j’utilise, j’achète la nourriture pour une semaine pour éviter le gaspillage alimentaire et ne stocke rien du moment qu’il y a un supermarché tous les kilomètres ou presque. Je remplace les produits uniquement quand je n’en ai plus : cette semaine, par exemple, j’ai besoin d’une recharge de savon liquide, d’une crème hydratante pour le visage, d’un gel douche et des tablettes pour le lave-vaisselle.

Ma manière de faire n’est valable que si l’on habite seul ou en couple car les besoins sont différents quand on doit gérer une famille et répondre aux envies de chacun. Même Mari Kondo a jeté l’éponge depuis qu’elle est mère de famille ou disons plutôt qu’elle tolère un peu de désordre pour vendre un nouveau livre et atteindre un autre public, ce qui s’appelle du marketing :o)

Toutefois, il y a quelques principes de base auxquels je me tiens :

  • Faire une liste de courses pour la semaine, acheter uniquement des aliments frais et aussi peu transformés que possible (c’est compliqué de faire de la sauce soja ou du vinaigre balsamique chez soi), déballer et conditionner les aliments dès le retour à la maison et les ranger, plier et ranger les cabas.
  • Profiter que les préparations culinaires sont en train de cuire pour laver les ustensiles ou les mettre dans le lave-vaisselle, nettoyer la cuisinière, le four, etc., de manière à ce qu’il ne reste plus que les plats avant de passer à table. Je pense toujours à Philippe Etchebest qui reprend les apprentis cuisiniers dans « Objectif Top Chef » : le plan de travail doit toujours rester propre !
  • Avant de me coucher, ranger rapidement ce que j’ai utilisé dans la journée (laptop, tricot, tablette, télécommandes pour la TV), mettre le verre ou la tasse dans le lave-vaisselle (à propos de lave-vaisselle, j’ai remarqué qu’il fallait le vider aussitôt que le cycle de lavage est terminé sinon on laisse traîner la vaisselle dans l’évier), préparer mes affaires pour le lendemain et les laisser devant la porte d’entrée.
  • Aérer ma chambre et le lit quand je me lève et faire mon lit après la douche et le repas des chats.
  • Me demander si mon intérieur me permettrait de recevoir sans embarras n’importe quelle visite impromptue : voisins, représentants de Médecins sans Frontières, livreur, technicien de la maison comme cela m’est déjà arrivé.
  • Avoir des produits ménagers qui me font plaisir, comme les produits Jemako super efficaces, écologiques, qui sentent bon avec un joli packaging et les chiffons en microfibres « que j’aime d’amour » (si, si) et que j’achète au marché de Noël de Montreux ou à la Foire du Valais à Martigny.

En fait, faire le ménage devient une corvée si on laisse le désordre et la crasse s’accumuler et devient vite un cercle vicieux : je rentre du travail contrariée, je suis énervée, je déteste tout le monde, j’ouvre mon frigo qui est vide ou alors j’ai la flemme de me préparer à manger, j’appelle un livreur de pizza, je mange devant la TV et laisse le carton à pizza sur la table, je me couche tard dans mon lit défait, je jette mes habits en boule par terre, je dors mal, je me réveille à l’arrache, je rentre du travail, j’ouvre le courrier, je laisse les papiers en tas sur la table, je vois le carton à pizza, je n’ai pas envie de ranger, j’ai trop faim, je prends un plat surgelé dans le frigo (exemple fictif, je n’achète jamais de plats surgelés), je le réchauffe vite fait dans le four ou dans le micro-ondes, je suis fatiguée, je laisse l’emballage, les plaques du four et l’assiette sale en vrac dans l’évier parce que le lave-vaisselle est plein et ça recommence.

J’aime les surfaces nettes d’objets. Non seulement, c’est esthétique mais c’est plus facile à nettoyer !

Après un mois à ce rythme, il faut avoir un sacré courage pour se mettre à récurer, frotter et gratter toute la saleté ! Même moi, je baisserai les bras parce que je ne saurai pas par où commencer !

Faire le ménage, c’est un peu comme faire du sport. En m’y mettant petit à petit tous les jours et en y prenant du plaisir, j’obtiens des résultats facilement sur la durée. La méthode douce et régulière est ce qui fonctionne le mieux avec moi.

En plus de mes principes de base mentionnés plus haut, j’utilise l’application Sweepy qui fonctionne un peu comme dans le jeu « The Sims » avec les barres d’état en vert quand le Sim pète la forme, en jaune quand le Sim commence à fatiguer ou à avoir besoin d’aller aux toilettes ou en rouge quand c’est trop tard : le Sim s’est évanoui de fatigue au milieu de la route ou s’est fait pipi dessus, sauf que le Sim, c’est moi, et que les barres d’état correspondent à la propreté d’une pièce dans la maison. Dieu merci, je n’ai pas (encore) besoin d’une application pour me dire de manger, de dormir ou d’aller aux toilettes ! :o)

J’aime cette application parce que ça me motive de garder toutes les barres d’état en vert et que j’ai l’impression de jouer à un jeu en faisant le ménage. Par ailleurs, cela m’indique ce que je dois nettoyer en priorité : Aujourd’hui ce sera enlever la poussière et nettoyer les interrupteurs auxquels je ne pense jamais dans l’entrée.