J’ai été récemment questionnée sur Facebook sur mes achats à la boutique Marciano à Lisbonne, Marciano/Guess étant considéré comme « voyant, bling bling, parfois vulgaire et de très mauvaise qualité » alors que je suis supposée « détester la Fast Fashion, aimer les jolies choses et les marques de luxe ».
En préambule, je tiens à préciser que je n’ai pas (trop) mal pris cette réflexion. Je ne peux pas plaire à tout le monde et c’est okay. Cependant, je crois avoir suffisamment répété sur mon blog que je n’étais pas une référence ni un modèle à suivre et que chacun est libre de faire ce qu’il veut et/ou peut de sa vie, pour que l’on ne me prête pas des intentions qui ne sont pas les miennes.
Ceci étant dit, j’assume sans rougir tous mes achats chez Marciano pour les raisons suivantes :
Marciano/Guess, c’est voyant, bling bling et vulgaire. Tous les goûts sont dans la nature ! Je ne peux guère me prononcer sur le sujet étant donné que je n’ai pas pour principe ni pour métier de juger les gens sur leur apparence physique ou sur leurs éventuels « fashion faux pas ». Par ailleurs, si je concède volontiers que mes MBT, mes Birkenstock et mes KyBoots sont d’une laideur remarquable, je revendique le droit de sortir en panoplie intégrale de cagole si je le souhaite. Quant aux marques de luxe, elles ne sont pas toujours synonymes de « bon goût » ni « de chic absolu », Céline, qui est une marque que j’adore, a commis d’étranges escarpins en fourrure pour le printemps 2013 ou encore des ballerines à talon pour cet été qui me laissent perplexe, mais c’est mon avis. Il y a du bon et du mauvais partout ! Guess peut même faire dans la sobriété, c’est dingue, non ? Okay, il faut chercher longtemps ;o)


Marciano/Guess, c’est de la très mauvaise qualité. J’ai passé en revue les robes que j’ai achetées chez Marciano et n’ai rien vu qui pourrait confirmer cet avis d’une manière empirique : les étoffes sont finement doublées pour la plupart, les étiquettes sont cousues avec soin et pas simplement prises dans l’ourlet avec un zigzag simple, les fermetures éclair sont surmontées d’un petit rivet discret aux encolures, etc. Quant aux Viivi Ankle Boots Marciano, même si la chaussure est étroite et le talon aiguille très haut, elles sont incroyablement plus confortables que mes Louboutin. Attention, je n’affirme pas que toute la production de Marciano/Guess est de qualité ni que les marques de luxe sont exemptées de défaut de fabrication : après un mois, un ami a pu dire adieu à sa ceinture (B*berry ou Louis V., je ne m’en rappelle plus mais je lui demanderai et éditerai mon article en fonction de sa réponse), d’où l’importance de vérifier la qualité par soi-même et ne pas se fier à une « réputation » bonne ou mauvaise.

Je déteste la Fast Fashion. Il ne me semble pas avoir écrit un jour que je haïssais la Fast Fashion mais que j’évitais certaines chaînes de vêtements low cost pour plusieurs raisons, les principales étant qu’on trouve les mêmes enseignes partout dans le monde (quel intérêt d’acheter en Malaisie ce que je peux acheter en Suisse ?) et surtout parce que j’ai été bouleversée par les +/- 1’135 personnes qui ont perdu la vie et les +/- 2’000 blessés dans l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh en 2013, en majorité des femmes et des enfants qui se trouvaient dans la garderie de cet immeuble de confection textile. Si en début d’année, « nous étions tous Charlie » et écoeurés, avec raison, par le lâche assassinat de 12 personnes et de 11 autres blessées pour des dessins de presse, je peine à comprendre comment on peut accepter aussi facilement qu’un millier de personnes puissent mourir pour des vêtements et continuer à consommer comme si de rien n’était. La situation semble cependant avoir évolué avec la création d’un fonds pour venir en aide aux victimes et à l’exception de Benetton, Auchan et Carrefour qui refusent toujours d’y participer, je n’exclus pas d’acheter désormais des vêtements chez H&M/Cos et Inditex/Zara même si ce n’est pas prévu dans l’immédiat car j’ai d’autres priorités. Bien sûr, la situation est plus complexe que cela et je vous invite à consulter le site Clean Clothes Campaign pour obtenir des renseignements supplémentaires. Pour en revenir à Marciano/Guess, même si ses fondateurs ont des « goûts de ch*otte » ;o), ils n’en sont pas moins altruistes puisqu’ils ont créé la Fondation Guess en 1994 pour soutenir aussi bien la cause environnementale qu’humanitaire. Ils aident financièrement plusieurs associations comme Best Friends Animal Society, Environmental Media Association, Make-a-Wish, Feed the Children, Susan G. Komen Breast Cancer Foundation ou encore l’association Peace Over Violence pour Denim Day aux USA et bientôt en Europe qui encourage la population à porter un jean un jour dans l’année pour protester contre toutes formes de violence et d’abus sexuels. Rien que pour ça, j’irai acheter un jean chez Guess (un sobre, promis ! ;o)).
Pour finir, Marciano, Guess ou pas Guess, je me sens à l’aise avec mon statut de « bobo bourgeoise vulgaire » (ça en fait des qualificatifs ;o)) et continuerai probablement à faire plein de fautes de goût pour mon plus grand bonheur ! Pour le reste, ce n’est pas important, après tout, ce ne sont que des vêtements…