Happy Me à Turin

Bonne et heureuse année 2019 !

Après le bilan de l’année passée, certains consacreront leur première journée de l’année à prendre de bonnes résolutions ou à soigner leur foie malmené pendant les fêtes ou d’autres, comme moi, se diront qu’aujourd’hui est la continuité de hier et qu’il n’y a pas de raison de prendre des mesures radicales.

Mon souhait pour 2019 est de continuer à me concentrer sur l’instant présent, de pratiquer la gratitude et de cultiver ma joie au quotidien.

Pour y arriver, mon programme Happy Me se révèle être un excellent moyen. Comme je l’écrivais, je peux le faire partout : à Turin mais aussi à Singapour d’où je rédige cet article.

UNE BOISSON

Hasard de mes déplacements oblige, je ne connais Turin qu’en hiver et par temps froid. De la capitale piémontaise, je me rappelais avec nostalgie du chocolat chaud noir et très épais que je dégustais à la cuillère, comme une crème dessert, et ai retrouvé avec plaisir ma boisson favorite à la Pasticceria Tamborini, un établissement ravissant et élégant où il fait bon se poser pour boire un café, un thé ou un chocolat avec une assiette de crème chantilly, voire une bière pour un aperitivo composé de petites bouchées salées pour ouvrir l’appétit.

Lors de ce week-end, j’ai également découvert le Bicerin servi dans un verre et préparé avec un expresso, du chocolat chaud, de la liqueur de gianduiotto et de la crème dans un bar dont j’ai oublié le nom.

Pasticceria Tamborini, Via Giuseppe Garibaldi 31, 10122 Torino, Italie

UN PRODUIT DE BEAUTÉ

Je remplace mes produits de soin ou de beauté que lorsqu’ils sont terminés. En évitant de les stocker, je gagne de la place et je ne me soucie plus de leur date de péremption. Je ne ramène pas non plus de « souvenirs » de mes voyages : porte-clés, bibelots, magnets, etc., et préfère acheter des objets d’usage quotidien de marques locales qui me rappellent leur pays d’origine tout en m’étant utiles. Cette poudre compacte 100 translucent des cosmétiques italiens Wycon permet d’unifier le teint et de donner un aspect soyeux à la peau. Comme elle est transparente, elle convient aussi à toutes les carnations. Pratique et bon marché.

Wycon, Via Giuseppe Garibaldi 20, 10122 Torino, Italie

UNE RECETTE

Ce n’est pas à Turin mais à la maison que j’ai cuisiné du papet vaudois et une saucisse aux choux IGP, un plat du terroir très roots, avec le Thermomix, un des achats les plus intelligents de ma vie que je vous présenterai plus en détail dans un prochain article sur mon blog. Avant, il ne me serait jamais venu à l’idée de me préparer un repas complet chaud pour moi toute seule et je me serais contentée de grignoter un paquet de chips devant la TV, mais ça, c’était avant.

J’ai épluché avec plaisir quelques pommes de terre, découpé les poireaux avant de les mettre avec la saucisse aux choux dans mon Mimix, tourné 3 boutons puis suis partie regarder le meilleur repas de Noël sur M6. 35 minutes plus tard, un « ding » retentissait dans la cuisine pour me signaler que mon papet vaudois était prêt ! C’est magique !

UN OBJET EN MOINS

Dans ma trousse de toilette à Turin, j’ai découvert une vingtaine d’élastiques noirs à cheveux que j’avais achetés chez NK, Notdiska Kompaniet, à Göteborg en Suède, pressée de me défaire de l’élastique de bureau que j’utilisais par défaut et qui m’arrachait les cheveux. Le minimalisme me dirait de ne garder qu’un élastique et de me débarrasser des autres et Béa Johnson, plus radicale, me conseillerait de tous les jeter pour ramasser ceux qui sont tombés dans la rue mais : 1. Je n’ai pas trouvé d’élastique par terre pendant ma semaine à Göteborg ; 2. C’est ridicule de ne garder qu’un seul élastique sachant que j’en aurais toujours besoin pour attacher mes cheveux longs. Le jour où j’aurais les cheveux courts, je n’en aurais plus, promis !

En attendant, je n’ai pas besoin de voyager avec autant d’élastiques dans ma trousse de toilette et vais les ranger, pardon, les installer dans le petit cocon douillet qui leur est dédié, comme préconisé par Marie Kondo ;o)

UN RESTAURANT

J’aime les animaux et je les mange aussi. Je ne ressens pas de culpabilité parce que je sais que je serais capable de les tuer si je n’avais pas le choix et si ma survie était en jeu. C’est facile d’élaborer des théories antispécistes dans nos sociétés d’abondance où personne ne meurt de faim. Si certains ont survécu en mangeant des vers de terre ou des morceaux de cadavre (cf. vol 571 dans la Cordillière des Andes), j’en ferais probablement de même dans des conditions extrêmes… ou pas et je me laisserais mourir, je n’en sais rien. Je ne suis pas meilleure ni au-dessus des autres.

Cette entrée en matière n’est pas très joyeuse mais la suite non plus, âmes sensibles s’abstenir. Les amis m’ont amenée dans l’antre du diable à Turin avec son décor d’Halloween toute l’année (pentacle au sol, portraits macabres, joyeux squelettes pendus avec leur bonnet de Noël pour les fêtes ou couchés dans leur cercueil à chaque table, oh, trop mimi, on dirait des vrais) pour déguster une excellente viande d’Angus d’Argentine et de Black Angus des USA avec de délicieuses pommes de terre au four richement couvertes de gorgonzola.

Je me suis concentrée sur mon assiette pour oublier l’ambiance morbide de ce steakhouse de l’horreur mais les serveuses souriantes et sympathiques ont vite égayé l’atmosphère en apportant une touche décalée bienvenue. Je n’ai toutefois pas osé me rendre aux toilettes où un spectre se manifeste, paraît-il, dans le miroir au-dessus du lavabo. Courageuse mais pas téméraire ;o)

Un autre restaurant testé pendant cette escapade italienne a été le Tre Galli, dont la cuisine pourtant fraîche avec de très bons produits locaux aurait pu mériter le détour si elle n’avait pas été aussi fade. Quant au service, il était brouillon voire carrément désagréable, surtout par une serveuse à qui je conseillerais de changer de métier : ça ne se fait pas de jeter les menus sur la table et de renverser du vin sur un convive, même si l’on peut excuser la maladresse. Je ne m’appesantirai pas non plus sur l’assiette de fromages insipides qui était à elle seule une insulte à toute la culture gastronomique du pays riche en mozzarella, parmigiano, pecorino, mascarpone, gorgonzola, provolone, taleggio pour ne citer que les plus connus !

La casa del demone, Via San Domenico 3 / B, 10122 Torino, Italie

UN DESSERT

Pas de dessert italien mais un sublime gâteau italien de Noël, le Pandoro au cœur moelleux dépourvu de toute garniture et saupoudré de sucre glace que je préfère au Panettone classique. Mes collègues aussi puisqu’ils ont délaissé le Panettone industriel que nous avions reçu pour se jeter sur mon Pandoro de Turin jusqu’à la dernière part, même sèche !

Pasticceria Tamborini, Via Giuseppe Garibaldi 31. 10122 Torino, Italie

UN MOMENT

Okay, ma vie semble être faite d’hôtels 5 étoiles, de voyages en Business Class et d’amusements. J’ai une chance folle d’expérimenter tout cela, j’en suis consciente mais ce serait mal me connaître de penser que tout ceci ME définit et que je ne peux pas vivre autrement. Bien sûr, je chercherais toujours à rendre les choses un peu plus esthétiques qu’elles ne le sont mais j’éprouve autant de plaisir à discuter de l’élevage de porcs avec un agriculteur de Cugy que de me déguiser pour une soirée sur le thème des années folles au Beau-Rivage Palace de Lausanne où j’ai été invitée à une réception éblouissante.

J’ai aussi été très gâtée à Noël. Parmi mes cadeaux se trouvaient cette montre Omega Seamaster Planet Ocean blanche comme la neige en édition limitée mais aussi un rendez-vous avec ma tante où je n’ai rien reçu de matériel mais pendant lequel j’ai eu le plaisir de partager un repas et une discussion avec elle.

Recevoir un colis de KT Heng

KT Heng et moi nous nous connaissons virtuellement sur Facebook, le réseau social « des vieux » ;o) Nous ne nous sommes jamais vues et je ne connais rien d’elle sauf qu’elle habite aux Pays-Bas et qu’elle m’a envoyé un colis rempli de bonnes choses et de produits asiatiques en ce début d’année !

Dans un monde qui va mal, selon les politiques et les media, je trouve extraordinaire qu’une parfaite inconnue soit capable de prendre du temps pour choisir des cadeaux, les emballer avec soin et me les envoyer ! Je ne saurai comment la remercier pour ce geste inattendu qui me touche beaucoup et dont j’ai déjà largement profité : il ne reste plus de popcorn ni de galettes de riz, miam :oP

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Ce que j’ai trouvé le plus touchant dans les petits paquets de KT Heng, ce sont ses mots poétiques écrits sur des post-it en forme d’étoiles de toutes les couleurs qui commençaient tous par « Je t’offre… »

Je t’offre…

  • Des petits nuages sucré-salé difficiles à oublier. Popcorn Chio Sweet and Salty. Ca, c’est sûr, j’ai avalé le paquet en deux jours sans proposer un seul popcorn à Lui !
  • Des… euh… galettes de riz et de maïs soufflé aux pépites de chocolat Snacks a Jack. Izzi s’est emparée de l’étoile et l’a détruite avant que j’ai eu le temps de lire le message :o( Ce petit chat est impayable !
  • Un peu de mon bonheur. Je garde des souvenirs hauts en couleurs de mes voyages en Corée du Sud. Une pochette rose en tissu qui ne peut être que coréen avec ses bandes verticales rectangulaires et son papillon brodé. Je n’ai pas encore décidé de ce que je vais conserver à l’intérieur (une pharmacie de voyage ?) mais j’ai une véritable passion pour les pochettes.
  • De la douceur avec une Salux originale, le secret de beauté le mieux gardé des Japonaises. La Salux est une serviette de lavage exfoliante rectangulaire que l’on passe sur tout le corps pour se laver. Elle agit comme un gant de toilette en luffa mais elle est plus hygiénique car lavable en machine. Utilisée quotidiennement, elle permet d’améliorer la circulation sanguine, de lutter contre la cellulite et surtout d’avoir une vraie peau de bébé, ce qui est parfait en hiver quand on a tendance à avoir la peau de crocodile comme moi. Ce qui est amusant, c’est que ma mère coréenne m’en donnait chaque fois que je lui rendais visite à Séoul sans que je sache quoi faire avec (mon niveau de coréen est trop faible pour que je comprenne le mot exfoliation ;o)) et c’est grâce à KT Heng que j’ai trouvé toutes les informations sur le net en entrant le mot Salux !
  • Du support et de la stabilité et un peu de bling bling aussi. Un support In Win iBite pour smartphone rose avec un strass pour le côté girly et clinquant, bien pratique pour mon iPhone quand je consulte une recette de cuisine ou regarde une vidéo.
  • De la délicatesse et de la patience. Un sachet de graines d’arbre à soie que je me réjouis de planter. J’espère réussir à les faire germer et vous tiendrai au courant de l’évolution !
  • Un peu de compagnie (en plus de celle d’Izzi) rapportée de Corée pour tes heures de voyage intérieur. Un adorable marque-page en forme de tête de chat qui m’accompagnera pendant mes longues heures de vol d’avion. Quant à Izzi, vous savez déjà qu’elle dévore les post-it quand je n’y prends pas garde ;o)

Chère KT Heng, je te remercie encore une fois pour ta gentillesse et tes délicates attentions qui ont fait mouche en espérant que nous aurons l’occasion de partager un jour un goûter digne de ce nom en Hollande, en Suisse ou ailleurs, qui sait ? Je t’embrasse.