Limiter mes déchets pendant 46 jours

Je vous expliquais dans mon article https://koyangi.org/2020/02/05/un-achat-par-semaine-no-1-en-2020/ que cette année, je suivrais les conseils de Béa Johnson pour faire mon Carême sans déchets ou presque. Presque, parce que c’est mal parti depuis le 26 février dernier.

Déjà, parce que j’ai pris l’avion pour passer un week-end de trois jours à Londres comme une méchante Suissesse qui vole trop souvent car je bénéficie d’un pouvoir d’achat élevé et d’une bonne qualité de vie (c’est bien connu qu’en Suisse, nous sommes tous riches ;o)).

Ensuite, parce que je remets en cause l’achat du livre Zéro Déchet de Béa Johnson. Je vous avais parlé dans cet article de ce que nous devrions faire dès maintenant pour avoir une action réelle et concrète sur le climat : https://koyangi.org/2019/10/30/agir-sur-lenvironnement/. Je m’attendais à trouver certains de ces éléments dans son ouvrage mais les chiffres et les statistiques semblent la barber. C’est bien gentil de se maquiller au cacao et au jus de betterave, d’amener des bocaux vides chez le boucher (en voiture certainement parce que ça pèse lourd les bocaux, expérience vécue) et de se contenter d’un seul soutien-gorge déniché en seconde main mais il me semble que cela sert surtout à se donner bonne conscience car le problème est ailleurs.

Ce qui pollue le plus, ce n’est pas le dentifrice conditionné en tube ni le pot de crème vendu au supermarché, c’est la surconsommation d’énergie produite par les centrales nucléaires et les centrales au charbon, le transport en général, le train étant à peine moins polluant que l’avion qui représente entre 2 % à 5 % du rejet de CO2 annuel dans l’atmosphère, le chauffage des logements mal isolés (éteindre la lumière en sortant d’une pièce n’aura aucun impact positif si la maison est chauffée au mazout), Internet qui nécessite des serveurs fonctionnant 24/24 et 7/7 pour que l’on puisse poster et regarder des vidéos à tout heure sur les réseaux sociaux, l’industrie et l’agriculture intensive, etc.

Or, Béa Johnson n’en parle pas ou très peu, sauf pour dire qu’il faut bien vivre quand ça l’arrange. A quoi ça rime de faire des théories sur les 5 R (Refuse, Reduce, Reuse, Rot, Recycle) si c’est pour continuer à faire ses courses au supermarché en voiture, de donner des conférences en avion dans plus de 70 pays (moi-même qui voyage beaucoup, j’en suis à moins de 50), d’être une « icône des réseaux sociaux avec plus de 500’000 followers » (ce n’est pas moi qui le dis, c’est sur son site Internet) et d’inciter les gens à acheter tous les produits qu’elle recommande sur Amazon ? Franchement, ça me dépasse !

Béa Johnson se vante aussi de produire un bocal de 1 litre de déchets par année avec toute sa famille (4 personnes) mais je ne peux m’empêcher de tiquer quand elle préconise de jeter les brosses à dents en bois, les disques démaquillants en coton, le fil dentaire en soie, etc., dans le compost ! Je rappelle que les règles pour faire un bon compost sont d’y mettre que les matières vertes (épluchures, marc de café, pain, restes alimentaires cuits – pas partout en Suisse, cela dépend des communes -, coquilles d’œufs broyées, feuilles, herbes, plantes), les matières brunes (feuilles mortes, petites branches broyées, coquilles de noix, papier, carton), la viande, le fromage et le poisson en très petites quantités car ils attirent les rats et les parasites en se décomposant très lentement. Un compost n’est pas une poubelle ! Produire 1 kg de déchets annuel est louable mais cela ne veut pas dire faire n’importe quoi n’importe comment. Ce qui m’effraie, c’est que des gens suivent ses conseils sans se poser de questions et ça, c’est grave.

C’est pour ça que j’ai décidé de donner le livre Zéro Déchet de Bea Johnson qui est clairement une erreur d’achat. Je tiens à être lucide dans ma démarche de produire le moins de déchets possible pendant la période de Carême et de réfléchir par moi-même à ce que je peux faire en fonction de mes moyens et de ma façon de vivre. Je n’ai pas d’autre ambition que de changer certaines de mes habitudes et de chercher des manières alternatives de consommer. Je suis parfaitement consciente que je vais polluer quoique je fasse mais je vais essayer d’améliorer ce qui peut l’être et ne pas culpabiliser pour le reste.

La période de Carême durant 46 jours, je ferai la liste de mes 46 « bonnes » actions une fois par semaine. Voici les six premières :

No 1. Me passer de Coca Zéro. J’adore le Coca Zéro mais je me suis dit que je pouvais arrêter ma consommation d’une bouteille de 0,45 litres par jour. Cela fait une bouteille quotidienne de PET en moins à recycler. Je compte en boire après Carême lors de sorties ou au restaurant mais plus par habitude.

Je vais garder la jolie boîte Ladurée pour y mettre du thé en vrac quand je l’aurais terminée.

No 2. J’ai remplacé le Coca Zéro par du thé froid maison que je prépare avec les thés que j’ai déjà : du Genmacha japonais que je bois sans sucre, le thé Marie-Antoinette de Ladurée (je sais que beaucoup l’apprécient mais j’ai de la peine avec les arômes d’agrumes associés à la rose, puis je préfère les thés non parfumés artificiellement). Je fais aussi des Chai Latte chaud avec le thé Chai Mariage Frères. J’imagine que Madame Béa achète son thé en vrac pour ne pas faire de déchets au détriment de la variété des goûts.

No 3. J’ai acheté local à Londres, dont un parapluie dans la merveilleuse boutique John Smith and Sons. D’habitude, je n’ai qu’une pièce de chaque, mais il pleuvait des hallebardes ou plutôt des chiens et des chats dans la capitale anglaise et j’ai dû faire sans mon parapluie Burberry en réparation aux Bonnes Combines à Prilly.

No 4. J’emporte toujours le minimum avec moi quand je pars en voyage. Le poids de la valise pour Londres pour 2 personnes était de 7 kg, poids de la valise inclus, et je n’ai pas pris de sac à main : 1 pull-over, 1 pantalon, 1 robe noire, 1 écharpe, 1 paire de souliers, 1 trousse contenant mes affaires de toilettes, des sous-vêtements, collants et chaussettes et c’est tout.

La laine Brusca est composée de 50 % de laine de moutons Saloia, originaires de la région de Lisbonne et de Setubal au Portugal et réputés déjà au XIXe siècle pour leur laine et leur lait et de 50 % de moutons mérinos blancs et noirs. En plus du tricot, je m’amuse aussi à faire des latte.

No 5. Je tricote avec de la laine de moutons portugais achetée à la boutique Retrosaria Rosa Pomar à Lisbonne. Cette laine provient d’anciennes races de moutons, dont certaines remontent même à l’époque des Romains (!). Rosa Pomar met un point d’honneur à rencontrer elle-même les éleveurs réunis dans deux associations ACRO et ANCORME qui luttent pour conserver la diversité des races ovines au Portugal. Une autre boutique de laine que je privilégie est la Filature du Valgaudemar à Saint-Firmin en France. Je ne connais pas de filature en Suisse, le commerce de la laine n’étant pas rentable dans mon pays : CHF 2 pour le producteur alors que la tonte coûte CHF 5.

Un achat par semaine no 1 en 2020

Zéro déchet, 100 astuces pour alléger sa vie, Béa Johnson

Comme vous semblez apprécier ce genre d’articles, c’est avec plaisir que je vous montre mes achats matériels que je vais effectuer tout au long de l’année. Par matériel, je veux dire un objet physique et pas des expériences comme les spectacles, les repas au restaurant, les foirées (= foire + soirée) ou les voyages, bref, quelque chose qui reste.

Vous trouverez de tout dans mes achats de la semaine, des choses pas glamour comme un robot lave vitre qui sera probablement mon deuxième achat de la semaine, une houppette à poudre qui est un article difficile à trouver et peut-être un jour un sac Lady Dior, que sais-je ?

Je me suis baladée dans les rayons d’une librairie en réfléchissant à l’expérience que je voulais mener pendant la période de 40 jours de Carême cette année (souvenez-vous, j’ai mangé végétarien, testé les recettes pas terribles de Dominique Loreau, dépensé uniquement pour le strict nécessaire et fait d’autres bêtises dont je ne me rappelle plus). Deux ouvrages m’ont sauté aux yeux : un sur la diète sans sucre (hum, oui, pas prête. En plus, je suis contre toutes les théories alimentaires qui écartent un pan entier de l’alimentation) et sur le livre Zéro déchet de Béa Johnson qu’on ne présente plus puisqu’elle est au recyclage du déchet ce que Marie Kondo est au pliage de vêtements en carré, l’étincelle de joie en moins.

La couverture sobre (en papier recyclé ?) a tout de suite attiré mon regard car je le trouvais joli. Je me rappelle très bien avoir feuilleté la version précédente et renoncé à l’acheter pour trois raisons :

  1. L’objet livre avec la photo de l’auteure, la mise-en-page brouillonne et bâclée avec quelques coquilles dans le texte ça et là, l’épaisseur des pages ainsi que la police de caractère ne me plaisaient pas.
  2. Le côté extrémiste de la dame m’avait refroidie illico quand j’avais lu ses recettes de maquillage avec les ingrédients de cuisine. Je tremble à la perspective de vivre 40 jours avec de la Maïzena (fécule de maïs) mélangée à de la poudre de cacao en guise de poudre de visage ! O_o Je veux bien que les Romaines se noircissaient les yeux avec de la cendre et du safran (elles n’avaient pas le choix, le mascara n’existait pas) et que la dernière tendance en matière de beauté à New York est de se faire des masques à partir de déjections de rossignol comme les geishas (après le sperme de baleine, le venin de serpent et la bave d’escargot, yum !), mais naturel ne signifie pas forcément que c’est bon pour la peau.
  3. J’ai détesté l’idée de rendre les cadeaux aux invités si ceux-ci avaient le malheur de ne pas correspondre aux critères environnementaux de la dame. C’est un geste tellement agressif envers l’autre et un manque total de savoir-vivre : « mon bocal d’un litre et mes convictions écologistes sont plus importantes que toi et tes goûts, en fait. »

Je ne pars donc pas complètement conquise ni emballée par mon achat mais pour moi, c’est toujours positif d’aller au-delà de mes préjugés, de sortir de ma zone de confort et de savoir de quoi je parle. Je suis sûre également que j’y piocherai de bonnes idées ici et là. Une expérience que je vous invite à partager avec moi, à partir du mercredi 26 février, sur Instagram et sur mon blog !

Faire le compte-rendu de Carême 2017

Un mois après Pâques que j’ai fêté à Lyon, il est grand temps que je vous livre le compte-rendu de mon Carême 2017 ! Pour rappel, l’idée était de cuisiner les recettes de Dominique Loreau (DL) tirées de son livre « L’art de la frugalité et de la volupté »

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J’ai été trop vague dans l’énoncé de mon Carême 2017. Si le principe de cuisiner les recettes de DL était simple, j’ai oublié de préciser le contexte : Une recette par jour de Carême ? Me nourrir comme DL à chaque repas ? Suivre sa diète et la règle des trois « un féculent, une protéine et un légume » ? Le bilan est aussi biaisé parce que j’ai accepté toutes les sorties au restaurant et les invitations à dîner avec les amis, sans compter un week-end à Paris qui n’avait rien d’une pénitence.

A propos de pénitence et de Carême comme le conçoit la religion catholique, j’ai été une fois à l’église pour la « messe d’anniversaire » correspondant à une année après la mort de maman, plus parce que cela lui aurait fait plaisir que par conviction intime, conviction renforcée par le film Silence de Martin Scorsese, génial réalisateur de Shutter Island et du Loup de Wall Street, qui pose des questions fondamentales et tristement d’actualité sur l’humanité, la foi, le martyre et l’inquisition, le paradis « parasio » et l’enfer, le christianisme vs le bouddhisme/shintoïsme, le sacrifice et la représentation de Dieu au travers de deux jeunes missionnaires portugais Spiderman et Kylo Ren partis à la recherche du Père Qui-Gon Jinn Ferreira, leur mentor jésuite qui, dit-on, aurait apostasié. Sans dévoiler toute l’histoire, j’aurais agi comme le Père Sebastião Rodrigues joué par Andrew Garfield mais sans tergiverser (je ne suis pas héroïque) et suis soulagée de n’avoir aucun combat spirituel à mener.

J’aurais également voulu participer à la soupe de Carême le vendredi avec ma tante mais nous y avons pensé trop tard et je n’ai pas réussi à libérer une date dans mon calendrier. Ce sera pour l’année prochaine.

Laissons de côté ces considérations religieuses troublantes et revenons-en à notre chère DL ! Autant cela m’a plu de jouer à la dînette avec des proportions ridicules (une demi-carotte, une tranche de saumon fumé, une feuille de chou par personne, hum…), autant le manque d’inventivité et de gourmandise de chacune des recettes m’a vite lassée ! En gros, tout tourne autour de produits jetés à la va-vite dans une poêle, de mayonnaise et de lardons. DL n’aime pas manger ni recevoir des amis chez elle, c’est certain. Voyons pourquoi :

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Salade cuite | Faire revenir une échalote dans de l’huile à la poêle et ajouter la salade. Vous pouvez alors ajouter quelques pignons de pin ou faire revenir la salade dans des lardons.

C’est une bonne idée de ne pas gâcher un restant de salade mais une fois cuite, la salade se révèle plutôt amère. C’est peut-être pour ça qu’on ne la cuit pas d’ailleurs :o)

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Brocoli | Cuire à la vapeur + beurre et pignons de pin.

Ouééé, magie, si tu ne sais pas quoi faire de tes légumes, cuis-les à la vapeur ou dans une poêle et ajoute des pignons de pin ! Merci DL !

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Poêlée poireaux-champignons | Mettre quelques champignons de Paris frais ou en conserve lavés et coupés en lamelles et un petit blanc de poireau dans une poêle huilée. On peut aussi ajouter un yaourt pour plus de moelleux.

Moui, et des épices et des condiments, ce serait pas mal aussi. Quant aux champignons en conserve, mous et gluants, personne ne me les fera avaler à moins d’une catastrophe naturelle ou nucléaire !

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Poireaux en salade | Faire bouillir ou encore mieux, faire cuire à la vapeur le poireau coupé en tronçons de 15 cm. L’asperger de quelques gouttes de vinaigre et le servir encore tiède.

Je n’appelle pas ça des poireaux en salade mais du poireau bouilli ! Avait-on vraiment besoin d’une recette pour obtenir ce résultat ? Je m’interroge.

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Un poivron à l’ail et à l’huile | Couper le poivron en épaisses lanières après l’avoir vidé, coupé et lavé et le faire revenir dans de l’huile d’olive et de l’ail.

Ma variante : j’ai d’abord commencé par laver le poivron, puis l’ai épluché avec un économe pour le rendre plus digeste et aussi parce que je déteste la peau du poivron et l’ai découpé en fines lanières pour une cuisson homogène. Il faut bichonner les petits légumes car « les légumes sont nos amis et il faut les aimer aussi ». Oui, je suis très inspirée aujourd’hui.

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Salade de carottes râpées aux raisins secs | Râper une demi-carotte, dresser avec une vinaigrette au citron (remplacer le vinaigre par du citron), et ajouter quelques raisins secs, levure de bière, etc.

C’est dingue, ça, remplacer le vinaigre par du citron, je n’y aurais jamais pensé ! ;o) Sinon, j’ai remplacé les raisins secs par des canneberges, n’étant pas friande de raisins secs dans la salade.

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Compote pommes-poires | Faire cuire dans une petite casserole ½ pomme et ½ poire. Mixer ou écraser et parfumer à la cannelle.

J’aurais volontiers rajouté un peu de sucre, du miel ou, soyons fous, du sucre vanillé ! Mais DL n’aime pas, elle préfère quand c’est fade : « En n’ajoutant ni sel ni épices, vous découvrirez peu à peu des saveurs plus subtiles ; vous commencerez aussi à perdre le goût pour certains aliments et à en découvrir pour d’autres. »

Après expérience, je dirais que j’ai surtout perdu le goût de manger une nourriture aussi insipide et que je me suis découvert une envie irrépressible de Brie aux truffes, de frites de patate douce croustillantes, de mille-feuilles craquant sur une crème onctueuse, de filet de boeuf Wellington…

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Epinards au chèvre | Faire cuire les épinards encore mouillés dans une poêle avec une échalote que l’on a fait revenir avant. Ecraser du fromage de chèvre dans un peu de fromage blanc et incorporer sur le feu en remuant doucement ;  Epinards et lardons congelés | Jeter le tout dans une poêle très chaude, sans huile ni sel ;  Omelette blanche aux épinards | Faire cuire un blanc d’œuf brouillé. Mettre de côté. Faire revenir quelques feuilles d’épinards avec du sel et du poivre. Servir en décorant avec les blancs d’œufs en petites boulettes ressemblant à du mimosa blanc.

Trois façons de préparer des épinards mais je cherche toujours l’omelette dans la recette de l’omelette blanche ? DL parle d’oeuf brouillé et de boulettes de blancs d’oeufs et pouf, comme par magie, on devrait obtenir une omelette ?!

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Carottes à la crème fraîche | Faire cuire les carottes et servir avec de la crème fraîche et du persil.

Je ne raffole pas des carottes cuites mais il fallait bien utiliser la demi-carotte en trop (cf. salade de carotte). Maman avait une recette de carotte en sauce absolument délicieuse. J’espère que je la retrouverais dans son livre de cuisine que j’ai gardé.

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Salade de saumon fumé à la tomate | Servir une tranche de saumon fumé sur un petit plat avec de l’oignon en lamelles, quelques rondelles de tomate, de l’huile d’olive et ½ jus de citron.

Si cuisiner pour DL signifie couper une tomate et un peu d’oignon en lamelles, je cuisine tous les jours ! ;o) Pour le saumon fumé, j’ai choisi du Sockeye sauvage d’Alaska à la chair rouge vif.

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Salade de pois chiches | Servir avec une échalote tranchée, du persil haché et de la vinaigrette ; Branches de brocoli au sésame grillé | Les couper en rondelles et poêler, puis assaisonner de cette sauce : sauce de soja, sésame, une pincée de sucre, puis du sésame blanc en graines (grillé à sec dans la poêle pour plus de goût).

Pas de surprise pour la salade de pois chiches très basique mais j’ai apprécié la sauce des branches de brocoli qui ressemble à une sauce coréenne traditionnelle. En revanche, j’ai dû louper quelque chose avec les branches de brocoli car la tige est particulièrement ligneuse et coriace ! Il fallait peut-être détacher les branches des têtes, les découper en tronçons de 3 mm et les poêler ? Va savoir.

En conclusion, si vous voulez perdre rapidement 5 kilos avant l’été et vous sculpter un bikini body, je ne saurai que vous recommander d’oublier les régimes à la mode et de manger DL ! Vous perdrez du poids sans vous ruiner car non seulement ses plats ne contiennent ni gras, ni sel, ni sucre mais en plus, les quantités indiquées sont idéales pour vous préparer à vivre sur The Island © M6 où l’on vous débarquera sans eau et sans nourriture, livré au bon vouloir de « Mère Nature » qui parfois se révèle peu maternelle voire franchement hostile ! :o)

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Un délice au beurre | L’objet de ma tentation pendant Carême.

Finalement, c’était bien pour moi de continuer à manger normalement en dehors de mes repas DL. Je crois bien que j’aurais fini par perdre un os et je comprends mieux pourquoi j’avais une addiction pour le délice au beurre, un petit pain suisse au goût de Bretzel largement garni de beurre pendant toute la durée de Carême ! Tout n’est pas à jeter chez DL mais je vais sagement garder ses recettes pour mes déjeuners sur le pouce au bureau quand je n’ai pas très faim et que j’ai la flemme de sortir.

Faire carême en 2017

Mon Carême 2017 sera simple. Je vais recycler celui de 2016 que j’ai laissé de côté l’année passée, occupée que j’étais à accompagner maman dans sa maladie jusqu’à sa mort survenue le matin du samedi de Pâques. Si l’on considère que Carême est une période de charité, de détachement des biens matériels et de réflexion sur soi pour discerner les priorités de la vie, je crois que j’ai relevé celui de 2016 haut la main. Je ne m’attendais toutefois pas à perdre maman, mon Role Model.

Aujourd’hui, je vais bien et je continue ma route même si j’ai toujours envie d’appeler maman pour avoir son avis et lui parler de tout et de rien. Mes souvenirs d’elle et de nos derniers moments ensemble ne sont pas tous tristes : dans mon journal, j’ai noté sur la page du 27 février 2016 que nous avions piqué un fou-rire monumental lors de ma visite à l’hôpital. Comme quoi, on peut rigoler même dans les moments les plus difficiles :o)

Voilà, je vous laisse avec mes réflexions d’il y a une année et vous dis à bientôt pour le compte-rendu !

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Je suis une fille compliquée. Bien que je crois être facile à vivre (cela fait 10 ans que Lui me supporte ;o)), j’adore me « challenger » comme le disent les Américains et me lancer des défis idiots, particulièrement pour Carême.

Après avoir tenu 40 jours sans achats, 40 jours végétariens, etc., je me suis donné le choix cette année de vivre 40 jours avec le minimum accordé aux requérants d’asile en Suisse, soit CHF 9.50 par jour pour se nourrir et se vêtir plus CHF 3.- de l’heure pour le travail, ou de cuisiner les recettes de Dominique Loreau dans son livre sur l’Art de la frugalité et de la volupté pendant 40 jours, l’option que j’ai retenue.

Pourquoi ce choix ? Parce que Lui me reproche de lire plein d’ouvrages sans jamais appliquer les conseils qui y sont donnés et aussi parce que je prendrais peut-être goût à confectionner des petits plats à force de pratiquer, qui sait ?

Je ne me fais aucune illusion sur le résultat des recettes de cette chère DL qui, à la lecture, me paraissent parfois trop basiques à la manière de la pub pour la recette de riz Kub or pour être savoureuses et me prépare à me serrer la ceinture au vu des quantités recommandées parfaitement ridicules : une demi-carotte par personne pour une salade de carottes, mais oui… ;o) Je ferai également quelques entorses par rapport à certains ingrédients en remplaçant, par exemple, les champignons en conserve (pouah) par des champignons frais et en laissant de côté tout ce qui n’est pas de saison.

On your mark, get, set, cook!


Liste des recettes

Légumes
Aubergines
Salade cuite
Brocoli
Blettes au colombo
Un poivron à l’ail et à l’huile
Salade de lentilles assaisonnée à l’échalote
Epinards au chèvre
Carottes à la crème fraîche
Poireaux en salade
Epinards et lardons congelés
Légumes verts à la oyster sauce
Salade de carottes râpées aux raisins secs
Elégant trio « asperge, pomme vapeur, bouquet de brocoli »
Branches de brocoli au sésame grillé
Feuilles de céleri aux œufs brouillés
Pomme de terre en robe des champs
Navet vapeur
Potimarron à la poêle
Potimarron à la cocotte

Soupes et potages dans la casserole
Potage chinois à l’œuf
Le raffiné potage à l’aneth
Soupe au maïs ou autres fèves
Veloutés de légumes
Soupe au crabe
La soupe de miso
Soupe julienne
Curry de coco végétarien

Les petits plats mijotés de la cocotte en fonte
Paupiettes de veau
Le bol des jours de neige
Porc au caramel
Une côte de porc
Porc aux tomates
Curry de bœuf
Bouillon de bœuf

Petits plats chauds poêlés
Calamars au beurre citron
Riz cantonais
Omelette au steak haché
Steak à la moutarde
Galette de pomme de terre
Iwashi no kobayaki
Asperges au bacon
Poisson à la chapelure
Poêlée poireaux-champignons
Omelettes variées
Pavé de saumon grillé
Omelette aux zucchinis râpées
Galette de viande hachée et pomme de terre écrasée
Omelette au steak et cheveux d’ange
Omelette blanche aux épinards
Ratatouille

Salades froides composées
Salade d’été aux crevettes
Cocktail de crevettes
Salade de gambas et d’orange
Tartare de tomates au basilic
Hareng fumé à la pomme de terre
Salade froide de spaghettis
Salade de chou cuit
Salades des « 3 dés »
Salade d’endive et de roquefort
Salade de céleri et de pamplemousse
Salade de saumon fumé à la tomate
Salade de lentilles ou de pois chiches
Poisson au court-bouillon
Salade de rumsteck
Salade de chou cru
Salade de pommes de terre

Sauces, dip et pickles
Pickles de gingembre
Vinaigrettes variées pour crudités
Sauce bulgare pour saumon fumé, thon, concombre
La sauce vinaigrette blanche
La sauce anglaise Gravy
Un dip à l’oignon
Sauce au roquefort (pour les endives)
Sauce brésilienne pour roast beef ou entrecôte grillée (shirasco)
Goma ae (sauce au sésame) pour chou, épinards, blette, concombre, pommes allumettes, haricots verts
Beurre à l’ail
Confiture d’oignon pour steak grillé
Sauce vinaigrette au miel
Sauce béchamel
Coulis pour viandes grillées, poissons…
Houmous
Sauce thaïlandaise (pour salades de cheveux d’ange, beignets de légumes)

Desserts
Poire au vin
Salade de fruits au quimkats
Compote pommes-poires
Pruneaux aux épices
Les cookies les plus simples du monde
Mousse au chocolat
Poire pochée au chocolat
Pêche au jus d’orange
Biscuits à la noix de coco
Banane flambée
Tarte tatin sans pâte
Fruits rouges de Noël (Röte Grütze, Allemagne du Nord)

Petits snacks pour petits creux
Boîte de sardines chaudes
Des toasts à la sardine pour l’apéritif
Pain, huile d’olive et parmesan
Jambon fumé au parmesan
Gambas au Ricard
Une saucisse, une feuille de chou et une pomme de terre
Riz et œufs de saumon
Escargots sans coquille

Le bol unique (ou bol-repas)
Bo-bun vietnamien
Pad thai
Pot au feu
Pâtes au fromage de brebis frais et aux épinards
Pâtes au crabe
Oyako don
Pâtes rapides
Pâtes aux crevettes et à l’avocat

Le o bento
Exemples de bouchées pour compléter le riz
Viande froide
Une tranche d’orange
Un cornichon
2-3 choux de Bruxelles
Une gambas
Un quartier de pomme de terre cuite
Un quartier d’œuf dur
Une bouchée d’omelette au steak haché
Une châtaigne
Un demi-œuf écalé
Une asperge coupée en 3 tronçons
Un morceau de fromage
Une bouchée de poisson grillé
Deux cerneaux de noix
Une lichette de jambon
Une CS de brandade de morue dessalée et mélangée à des pommes de terre et échalotes assaisonnées à la vinaigrette
Quelques bâtonnets de céleri, carotte crue…
Petits pois frais cuits dans leur cosse, haricots verts…
Petites galettes de lentilles
Miettes de saumon à saupoudrer sur le riz
Boulettes de viande froide ou blanc de poulet
Lamelles de poivron rouge cuit
Bouquet de brocoli
Graines de sésame
Champignons
Quartier de patate douce
Un demi-poivron cuit farci d’une omelette au jambon et age dofu rolls farcies de haricots verts, enoki et carottes en bâtonnets
Anguille fumée
Une cuillerée de haricots secs en vinaigrette
Epinards au sésame
Calamar à la sauce tomate
Morceau de flétan grillé

Quelques bento « adaptés »
Un o bento d’été
Un o bento d’hiver

Sandwichs
Le vrai sandwich anglais
3 idées de sandwiches
Pita à la carotte râpée et à la viande froide
Pita au saumon

Le brunch de rêve de DL

  • Un œuf à la coque pondu le matin et cuit 2 minutes 45, servi avec des mouillettes d’un pain sortant du four, accompagné d’un beurre breton à la fleur de sel de Guérande ;
  • Une tomate de jardin avec sa vinaigrette servie à part (4 fines herbes, poivre noir et blanc, une huile provenant d’oliviers vieux d’au moins quatre cents ans, couleur presque vert fluo – que l’on peut se procurer dans les magasins spécialisés d’huile d’olive) ;
  • Une eau plate fraîche mais pas glacée (14°C) ;
  • Une tisane de plantes naturelles et séchées maison infusée 4 minutes.

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Carême

L'étang en dormance près de chez nous
L’étang en dormance près de chez nous

La triste actualité en ce début d’année 2015 en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, ne m’incite pas à faire l’apologie d’une religion quelconque et je tiens à garder mes distances par rapport à ces déferlements de violence imbécile et absurde.

Si je tiens à faire Carême chaque année, ce n’est pas en tant que chrétienne, même si j’ai été élevée dans cette religion par mon cher papa et ma chère maman et que j’ai accompli ma scolarité de 5 à 18 ans à l’institut catholique Mont-Olivet, une école privée suisse fondée en 1916 par les Soeurs de la Présentation de Marie. Là n’est cependant pas la question car j’avais des camarades de classe musulmanes, juives et orthodoxes, originaires de tous les pays ou presque, et nous nous entendions à merveille. Je ne saurais d’ailleurs jamais remercier assez mes parents pour tous les efforts et l’investissement financier qu’ils ont consentis afin de transformer la petite fille coréenne adoptée que j’étais en une bobo bourge adulte bien dans sa peau et libre de faire ce qu’elle veut de sa vie.

Non, si je tiens à faire Carême, c’est pour ses origines populaires et ancestrales où l’on observait des jeûnes qui duraient de 7 à 42 jours, voire plus, à l’instar des Babyloniens qui respectaient un jeûne de 40 jours chaque année il y a 4’000 ans. Nul n’est besoin d’être érudit ou perspicace pour comprendre que cette période est comprise entre la sortie de l’hiver, quand les vivres commencent à manquer (enfin, pas à la Migros ni à la Coop), et le printemps lorsque la nature s’éveille. N’offre-t-on pas d’ailleurs des œufs, symbole de la naissance et du renouveau, à Pâques ? Et aussi des chocolats Giscard de Wuthrich, du vinaigre de chocolat Dürig et un bouquet de pivoines mais ça, ce n’est pas la tradition, c’est moi ;o)

Mon Carême 2015 ne sera pas végétarien comme celui de l’année passée, qui, faute de diversités gustatives dans mon assiette et de résultats significatifs pour ma santé, ne m’a pas convaincue à passer à un régime sans viande (y compris poissons, crustacés et fruits de mer que les flexitariens, les pesco-végétariens ou les bovino-pesco-lapinou-vegan s’autorisent. Loin de moi l’idée de critiquer, les gens font ce qu’ils veulent !), mais je m’imposerai les quatre contraintes suivantes :

  1. Ne rien acheter de personnel pendant les semaines 9 à 14, hormis les articles de première nécessité comme la nourriture, les besoins du ménage et les produits de soins et de beauté à remplacer.
  2. Observer une journée vegan le Mercredi des Cendres, le Vendredi Saint et chaque vendredi avant Pâques. Ce n’est pas parce que je suis omnivore que je consomme de la viande à tous les repas ;o)
  3. Me contenter d’une soupe au restaurant dans la mesure du possible (j’ai des déjeuners professionnels où je ne peux pas choisir le menu) et éviter les desserts. Verser le montant équivalent à mes dépenses au restaurant à une ou des personnes dans le besoin à l’issue de mon Carême.
  4. Profiter des 40 jours pour faire un grand ménage de printemps, à savoir virer un maximum de choses et nettoyer/ranger ce qui doit l’être.

Je ne devrais pas rencontrer trop de difficultés à suivre mon Carême dans sa globalité même si je ne vais rien respecter de ce que j’ai écrit plus haut (point 2 et point 3, partiellement) le week-end qui vient à Lisbonne où Lui et moi, nous partons pour fêter notre Saint-Valentin ! Je me vois mal ne commander qu’une soupe (miam, caldo verde) dans les somptueux restaurants de la capitale portugaise et rentrer les mains vides (j’ai souhaité retourner à Lisbonne pour la Xème fois rien que pour la nourriture et la porcelaine Vista Alegre). Ma foi, tant pis, cela ne fera que décaler la date de reprise de mes achats hebdomadaires ;o)