Prendre de bonnes habitudes

Dimanche passé, un des invités de mon voisin de palier W. a fait une entorse à son Carême pour goûter à ma mousse au Toblerone que j’avais apportée en dessert et qui a remporté un franc succès. J’avais oublié que l’Eglise imposait le Carême strict à l’époque : abstinence sexuelle, privation de viande, parfois d’œufs et de laitage, interdiction des mariages et des plaisirs pendant 40 jours, ce qui, traduit en langage 2.0, correspondrait à 40 jours de véganisme en période de confinement.

Il faut comprendre que depuis le Moyen-Age, la pratique a bien évolué car s’il était compréhensible qu’il ne restait pas grand-chose à manger en plein hiver pour la plupart des gens, à l’exception des nantis qui se gavaient de poissons, de castors (considérés comme des poissons puisqu’ils étaient amphibies, euh, oui) et de bernaches (qui n’étaient pas des oiseaux puisqu’elles ne se reproduisaient pas au moyen d’un œuf. Okay, il n’y avait pas de profs de biologie au temps de Jacquouille la Fripouille) pendant les jours maigres, on trouve tout ce qu’il faut de nos jours et en abondance dans les supermarchés malgré l’inflation.

Choucroute royale
Jacquouille la Fripouille était sot mais pas au point de confondre toute cette cochonaille pour de la poiscaille !

Certaines personnes ont donc décidé de marquer ce temps de privation et de pénitence en choisissant volontairement de se passer de plaisirs, de sucrerie, d’alcool (Carême est l’ancêtre du Dry January :P) ou de divertissements.

Comme je l’expliquais dans mon article précédent, Carême est pour moi l’occasion de prendre des bonnes habitudes. Il y a des choses que je fais naturellement et qui ne me coûtent aucun effort :

  • Supprimer la consommation d’alcool. Si je bois un verre de champagne ou de vin par trimestre, c’est déjà beaucoup. J’ai mis très longtemps à apprécier un verre de vin – blanc de préférence – et je trouve encore que l’alcool dans les chocolats ou dans les desserts, ça gâche tout.
  • Me passer de Nutella, bonbons, sucreries. Bizarrement, je n’ai jamais associé le sucre à quelque chose de réconfortant. Je crois que j’ai été dégoûtée à vie par tous les lapins en chocolat que je recevais à Pâques de la part de mes grands-parents, oncles et tantes et qui faisaient office de goûter, avec une tranche de pain, chaque après-midi quand je rentrais de l’école. Déjà que je ne raffole pas de pain, je vous laisse imaginer la joie que j’avais à prendre un goûter ;o) Quant aux affreuses souris de Noël en chocolat fourrées d’une improbable pâte rose dans des papiers d’aluminium argentés ou dorés, je frémis rien que d’y penser. Cela me fait le même effet que de me retrouver devant une assiette de boudin, de compote de pomme et de cornettes trop cuites (coquillettes en vf). Beurk. En fait, le sucre est plus synonyme de punition que de plaisir pour moi…
  • Arrêter la malbouffe et les fast foods. Je ne me rappelle plus quand je suis allée chez McDonald’s ou chez Burger King, même si je n’ai rien contre ces deux chaînes américaines de restauration rapide et que j’aime les frites, le Coca Zéro et le Royal Cheese Burger. Je n’y pense pas la plupart du temps.
  • Manger des fruits et des légumes. Ça, pas de souci ! Je ne pourrais pas vivre sans fruits ni légumes.
  • Ranger, trier mes affaires jusqu’à ce qu’il n’y ait aucun bazar qui traîne chez moi. Je déteste accumuler les choses et je traîne depuis peu une réputation de maniaque, hum. Je dirais que ça dépend des jours (je n’ai pas fait mon lit ce matin et Mizar et Kumba n’arrêtent pas de perdre leurs poils et de manger comme des petits cochons) mais oui, j’aime vivre dans un environnement propre et ordonné.

En revanche, je peux m’améliorer dans ces domaines :

  • Boire toujours de l’eau. Difficile de me sevrer du Coca Zéro mais la caféine est bonne pour moi étant donné que je ne bois pas de café et que j’ai une pression sanguine trop basse. Je privilégie l’eau au restaurant maintenant.
  • Prendre le soleil tous les jours. Cela dépend parce que je ne trouve pas très amusant de marcher sous la pluie ou sur des routes verglacées… Je peux faire des efforts car s’aérer est bénéfique pour le corps et l’esprit et ce n’est rien par rapport à se baigner en hiver dans l’eau glacée d’un lac, comme le fait ma cousine Mumu, brrrr.
  • Lire 20 minutes par jour. Lire des e-mails et des articles sur Internet, ça compte ?
  • Manger à heures fixes. Je mange uniquement quand j’ai faim, donc, c’est difficile pour moi de suivre des horaires précis, mon médecin nutritionniste me dit que cela ne pose pas de problème que je prenne mon petit-déjeuner à 15h et mon déjeuner à 22h, c’est juste un peu embêtant socialement parlant :o)
  • M’entraîner 3-4 fois par semaine pendant 20 minutes. Le sport et moi, ça fait deux, mais je me suis mis comme objectif de commencer tout petit avec des exercices qui ne me demandent aucun effort et de m’y tenir tous les jours : marcher ou faire 5 abdominaux ou 5 pompes ou 1 étirement si je n’ai rien envie de faire et augmenter la charge en fonction de mes progrès. Il faut que cela reste un plaisir pour que ça fonctionne sur la durée.
  • Dormir plus de 8h par jour. Là, c’est dur, je n’aime pas me coucher comme les enfants ni me lever comme les ados :o)
  • Prendre conscience de mes pensées négatives et les transformer en pensées positives immédiatement. Pas facile tous les jours mais je suis volontaire et de nature plutôt optimiste. Je ne crois pas qu’ « on est venu sur Terre pour souffrir » comme le disait grand-papa Louis :o)

Un achat par semaine no 1 en 2020

Zéro déchet, 100 astuces pour alléger sa vie, Béa Johnson

Comme vous semblez apprécier ce genre d’articles, c’est avec plaisir que je vous montre mes achats matériels que je vais effectuer tout au long de l’année. Par matériel, je veux dire un objet physique et pas des expériences comme les spectacles, les repas au restaurant, les foirées (= foire + soirée) ou les voyages, bref, quelque chose qui reste.

Vous trouverez de tout dans mes achats de la semaine, des choses pas glamour comme un robot lave vitre qui sera probablement mon deuxième achat de la semaine, une houppette à poudre qui est un article difficile à trouver et peut-être un jour un sac Lady Dior, que sais-je ?

Je me suis baladée dans les rayons d’une librairie en réfléchissant à l’expérience que je voulais mener pendant la période de 40 jours de Carême cette année (souvenez-vous, j’ai mangé végétarien, testé les recettes pas terribles de Dominique Loreau, dépensé uniquement pour le strict nécessaire et fait d’autres bêtises dont je ne me rappelle plus). Deux ouvrages m’ont sauté aux yeux : un sur la diète sans sucre (hum, oui, pas prête. En plus, je suis contre toutes les théories alimentaires qui écartent un pan entier de l’alimentation) et sur le livre Zéro déchet de Béa Johnson qu’on ne présente plus puisqu’elle est au recyclage du déchet ce que Marie Kondo est au pliage de vêtements en carré, l’étincelle de joie en moins.

La couverture sobre (en papier recyclé ?) a tout de suite attiré mon regard car je le trouvais joli. Je me rappelle très bien avoir feuilleté la version précédente et renoncé à l’acheter pour trois raisons :

  1. L’objet livre avec la photo de l’auteure, la mise-en-page brouillonne et bâclée avec quelques coquilles dans le texte ça et là, l’épaisseur des pages ainsi que la police de caractère ne me plaisaient pas.
  2. Le côté extrémiste de la dame m’avait refroidie illico quand j’avais lu ses recettes de maquillage avec les ingrédients de cuisine. Je tremble à la perspective de vivre 40 jours avec de la Maïzena (fécule de maïs) mélangée à de la poudre de cacao en guise de poudre de visage ! O_o Je veux bien que les Romaines se noircissaient les yeux avec de la cendre et du safran (elles n’avaient pas le choix, le mascara n’existait pas) et que la dernière tendance en matière de beauté à New York est de se faire des masques à partir de déjections de rossignol comme les geishas (après le sperme de baleine, le venin de serpent et la bave d’escargot, yum !), mais naturel ne signifie pas forcément que c’est bon pour la peau.
  3. J’ai détesté l’idée de rendre les cadeaux aux invités si ceux-ci avaient le malheur de ne pas correspondre aux critères environnementaux de la dame. C’est un geste tellement agressif envers l’autre et un manque total de savoir-vivre : « mon bocal d’un litre et mes convictions écologistes sont plus importantes que toi et tes goûts, en fait. »

Je ne pars donc pas complètement conquise ni emballée par mon achat mais pour moi, c’est toujours positif d’aller au-delà de mes préjugés, de sortir de ma zone de confort et de savoir de quoi je parle. Je suis sûre également que j’y piocherai de bonnes idées ici et là. Une expérience que je vous invite à partager avec moi, à partir du mercredi 26 février, sur Instagram et sur mon blog !

Lire The Every Day French Girl sur Tumblr

Dans la catégorie des blogs qui m’inspirent, il y en avait un qui me tenait à cœur et que je suivais assidûment il y a plus de dix ans. C’était ma madeleine de Proust quotidienne avant que son auteur décide de le fermer, à mon grand dam et contre son gré.

Imaginez ma joie quand au détour d’une Story sur Instagram de la ravissante @madeleinemiranda, j’ai retrouvé sa trace que je pensais avoir perdue pour toujours !

Aux antipodes de ce que je peux écrire ici où je vous parle de Thermomix et du système de vote en Suisse, la jeune femme derrière The Every Day French Girl sait comme nulle autre nous entraîner dans sa vision d’un monde féerique plein de froufrous, de bulles de savon, de souliers vernis, de thés de Noël et de festivités automnales et hivernales, ses saisons préférées.

Contrairement à moi surtout, elle ose ! Elle assume totalement un style girly et glamour qui lui est propre, composé pour la plupart de robes colorées en dentelle, en velours, en satin, en tulle qu’elle agrémente avec des sacs à main à tête d’ange, à l’effigie de licorne ou de cactus et de chaussures qui réjouiraient la Marie-Antoinette de Sofia Coppola !

Etonnant, me direz-vous que je puisse m’enthousiasmer à ce point pour quelqu’un à l’opposé de ce que je suis en matière d’habillements et de comportement d’achats. J’apprécie en fait son audace et son originalité et je trouve rafraîchissant de suivre une personne aussi coquette et féminine, aussi instruite et douée pour la plume, qui sait décrire à merveille tout ce qui ravit les sens, comme par exemple, je cite : « les feuilles mortes cuivrées jonchent le sol et craquent sous les talons, il y a plein de potiron dans nos assiettes, le métro redevient respirable, j’ai tout le temps envie de boire du thé de Noël» ou encore « les matières douillettes, moelleuses, luxueuses, qui caressent la peau, et qui nous enveloppent de douceur » quand elle évoque le cachemire, la fourrure, l’angora et la laine.

Moi qui ai de la peine à dépenser pour ce que je considère être du superflu, je me prends à rêver de boire un « apple cider toffee » chaud servi dans une tasse en porcelaine et sa soucoupe alors que je ne sais pas ce que c’est et qu’on est bientôt en été – pas de souci, cela attendra – et à m’intéresser aux nouvelles collections de Lush ou de The Body Shop en me disant que ce serait sympa de mettre un peu plus de fun dans ma vie.

J’aime aussi la franchise de The Every Day French Girl qui n’hésite pas à raconter ses démêlés avec sa famille ou ses collègues qui sont loin d’être agréables pour ne pas dire plus. Etant plutôt épargnée par la vie, je réalise de plus en plus que l’existence est loin d’être facile pour plein de monde et cela me permet de sortir de ma bulle très confortable mais à côté de la plaque, où les relations familiales, amicales et professionnelles sont harmonieuses en général – je n’ai aucun mal à couper les ponts et à remettre les gens à leur place si nécessaire – et où l’on ne s’interroge pas sur l’angoisse créée par les fins de mois difficiles.

Quant au côté madeleine de Proust, c’est que je suis fascinée depuis mon enfance par les descriptions des lieux et des choses que dressent la Comtesse de Ségur et Frances H. Burnett dans « Les contes » pour l’une et « Petite Princesse » pour l’autre. J’éprouve une grande nostalgie pour cette atmosphère douce, tendre, parfois surannée, parfois grinçante mais toujours chaleureuse et élégante, que je retrouve dans l’univers de The Every Day French Girl qui arrive à mettre du romantisme dans le cœur et des paillettes dans les yeux. Pour moi, sa démarche de chercher partout la magie pour embellir les jours gris malgré l’adversité me rappelle celle de Princesse Sara qui arrivait à dresser une table de festin avec une douzaine de petits mouchoirs blancs sur un châle rouge et des guirlandes avec une couronne de fleurs détachée d’un vieux chapeau de paille.

Parfois, j’aimerais moi aussi ralentir le temps, prendre la peine de choisir mes vêtements avec soin, chausser des escarpins en satin (que je n’ai pas), laquer mes lèvres de rouge et organiser un rendez-vous avec une amie autour d’un High Tea et je suis sûre que The Every Day French Girl serait parfaite pour faire de ce goûter un moment inoubliable.

J’espère qu’elle continuera longtemps à s’exprimer sur la toile, car voyez-vous, elle m’apporte cette légèreté qui me manque telle une flûte de champagne millésimé. Comme elle m’a manqué ! ❤

Copyright @laprincessedisney
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Happy Me à Turin

Bonne et heureuse année 2019 !

Après le bilan de l’année passée, certains consacreront leur première journée de l’année à prendre de bonnes résolutions ou à soigner leur foie malmené pendant les fêtes ou d’autres, comme moi, se diront qu’aujourd’hui est la continuité de hier et qu’il n’y a pas de raison de prendre des mesures radicales.

Mon souhait pour 2019 est de continuer à me concentrer sur l’instant présent, de pratiquer la gratitude et de cultiver ma joie au quotidien.

Pour y arriver, mon programme Happy Me se révèle être un excellent moyen. Comme je l’écrivais, je peux le faire partout : à Turin mais aussi à Singapour d’où je rédige cet article.

UNE BOISSON

Hasard de mes déplacements oblige, je ne connais Turin qu’en hiver et par temps froid. De la capitale piémontaise, je me rappelais avec nostalgie du chocolat chaud noir et très épais que je dégustais à la cuillère, comme une crème dessert, et ai retrouvé avec plaisir ma boisson favorite à la Pasticceria Tamborini, un établissement ravissant et élégant où il fait bon se poser pour boire un café, un thé ou un chocolat avec une assiette de crème chantilly, voire une bière pour un aperitivo composé de petites bouchées salées pour ouvrir l’appétit.

Lors de ce week-end, j’ai également découvert le Bicerin servi dans un verre et préparé avec un expresso, du chocolat chaud, de la liqueur de gianduiotto et de la crème dans un bar dont j’ai oublié le nom.

Pasticceria Tamborini, Via Giuseppe Garibaldi 31, 10122 Torino, Italie

UN PRODUIT DE BEAUTÉ

Je remplace mes produits de soin ou de beauté que lorsqu’ils sont terminés. En évitant de les stocker, je gagne de la place et je ne me soucie plus de leur date de péremption. Je ne ramène pas non plus de « souvenirs » de mes voyages : porte-clés, bibelots, magnets, etc., et préfère acheter des objets d’usage quotidien de marques locales qui me rappellent leur pays d’origine tout en m’étant utiles. Cette poudre compacte 100 translucent des cosmétiques italiens Wycon permet d’unifier le teint et de donner un aspect soyeux à la peau. Comme elle est transparente, elle convient aussi à toutes les carnations. Pratique et bon marché.

Wycon, Via Giuseppe Garibaldi 20, 10122 Torino, Italie

UNE RECETTE

Ce n’est pas à Turin mais à la maison que j’ai cuisiné du papet vaudois et une saucisse aux choux IGP, un plat du terroir très roots, avec le Thermomix, un des achats les plus intelligents de ma vie que je vous présenterai plus en détail dans un prochain article sur mon blog. Avant, il ne me serait jamais venu à l’idée de me préparer un repas complet chaud pour moi toute seule et je me serais contentée de grignoter un paquet de chips devant la TV, mais ça, c’était avant.

J’ai épluché avec plaisir quelques pommes de terre, découpé les poireaux avant de les mettre avec la saucisse aux choux dans mon Mimix, tourné 3 boutons puis suis partie regarder le meilleur repas de Noël sur M6. 35 minutes plus tard, un « ding » retentissait dans la cuisine pour me signaler que mon papet vaudois était prêt ! C’est magique !

UN OBJET EN MOINS

Dans ma trousse de toilette à Turin, j’ai découvert une vingtaine d’élastiques noirs à cheveux que j’avais achetés chez NK, Notdiska Kompaniet, à Göteborg en Suède, pressée de me défaire de l’élastique de bureau que j’utilisais par défaut et qui m’arrachait les cheveux. Le minimalisme me dirait de ne garder qu’un élastique et de me débarrasser des autres et Béa Johnson, plus radicale, me conseillerait de tous les jeter pour ramasser ceux qui sont tombés dans la rue mais : 1. Je n’ai pas trouvé d’élastique par terre pendant ma semaine à Göteborg ; 2. C’est ridicule de ne garder qu’un seul élastique sachant que j’en aurais toujours besoin pour attacher mes cheveux longs. Le jour où j’aurais les cheveux courts, je n’en aurais plus, promis !

En attendant, je n’ai pas besoin de voyager avec autant d’élastiques dans ma trousse de toilette et vais les ranger, pardon, les installer dans le petit cocon douillet qui leur est dédié, comme préconisé par Marie Kondo ;o)

UN RESTAURANT

J’aime les animaux et je les mange aussi. Je ne ressens pas de culpabilité parce que je sais que je serais capable de les tuer si je n’avais pas le choix et si ma survie était en jeu. C’est facile d’élaborer des théories antispécistes dans nos sociétés d’abondance où personne ne meurt de faim. Si certains ont survécu en mangeant des vers de terre ou des morceaux de cadavre (cf. vol 571 dans la Cordillière des Andes), j’en ferais probablement de même dans des conditions extrêmes… ou pas et je me laisserais mourir, je n’en sais rien. Je ne suis pas meilleure ni au-dessus des autres.

Cette entrée en matière n’est pas très joyeuse mais la suite non plus, âmes sensibles s’abstenir. Les amis m’ont amenée dans l’antre du diable à Turin avec son décor d’Halloween toute l’année (pentacle au sol, portraits macabres, joyeux squelettes pendus avec leur bonnet de Noël pour les fêtes ou couchés dans leur cercueil à chaque table, oh, trop mimi, on dirait des vrais) pour déguster une excellente viande d’Angus d’Argentine et de Black Angus des USA avec de délicieuses pommes de terre au four richement couvertes de gorgonzola.

Je me suis concentrée sur mon assiette pour oublier l’ambiance morbide de ce steakhouse de l’horreur mais les serveuses souriantes et sympathiques ont vite égayé l’atmosphère en apportant une touche décalée bienvenue. Je n’ai toutefois pas osé me rendre aux toilettes où un spectre se manifeste, paraît-il, dans le miroir au-dessus du lavabo. Courageuse mais pas téméraire ;o)

Un autre restaurant testé pendant cette escapade italienne a été le Tre Galli, dont la cuisine pourtant fraîche avec de très bons produits locaux aurait pu mériter le détour si elle n’avait pas été aussi fade. Quant au service, il était brouillon voire carrément désagréable, surtout par une serveuse à qui je conseillerais de changer de métier : ça ne se fait pas de jeter les menus sur la table et de renverser du vin sur un convive, même si l’on peut excuser la maladresse. Je ne m’appesantirai pas non plus sur l’assiette de fromages insipides qui était à elle seule une insulte à toute la culture gastronomique du pays riche en mozzarella, parmigiano, pecorino, mascarpone, gorgonzola, provolone, taleggio pour ne citer que les plus connus !

La casa del demone, Via San Domenico 3 / B, 10122 Torino, Italie

UN DESSERT

Pas de dessert italien mais un sublime gâteau italien de Noël, le Pandoro au cœur moelleux dépourvu de toute garniture et saupoudré de sucre glace que je préfère au Panettone classique. Mes collègues aussi puisqu’ils ont délaissé le Panettone industriel que nous avions reçu pour se jeter sur mon Pandoro de Turin jusqu’à la dernière part, même sèche !

Pasticceria Tamborini, Via Giuseppe Garibaldi 31. 10122 Torino, Italie

UN MOMENT

Okay, ma vie semble être faite d’hôtels 5 étoiles, de voyages en Business Class et d’amusements. J’ai une chance folle d’expérimenter tout cela, j’en suis consciente mais ce serait mal me connaître de penser que tout ceci ME définit et que je ne peux pas vivre autrement. Bien sûr, je chercherais toujours à rendre les choses un peu plus esthétiques qu’elles ne le sont mais j’éprouve autant de plaisir à discuter de l’élevage de porcs avec un agriculteur de Cugy que de me déguiser pour une soirée sur le thème des années folles au Beau-Rivage Palace de Lausanne où j’ai été invitée à une réception éblouissante.

J’ai aussi été très gâtée à Noël. Parmi mes cadeaux se trouvaient cette montre Omega Seamaster Planet Ocean blanche comme la neige en édition limitée mais aussi un rendez-vous avec ma tante où je n’ai rien reçu de matériel mais pendant lequel j’ai eu le plaisir de partager un repas et une discussion avec elle.

Happy Me

Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël ! Même si vous n’aimez pas cette fête comme M. Scrooge, l’idée est de célébrer la Nativité pour les plus religieux d’entre vous et de passer un instant privilégié avec vos proches.

Le 24 décembre, Maman nous servait du champagne, des flûtes, du foie gras sur toast, des pistaches et des apéricubes à l’apéritif, puis on passait à table où on avalait sans rien dire son cocktail de crevettes au pamplemousse rose et à la banane (argh) en faisant semblant qu’on aimait ça avant la charbonnade, les dizaines de salade qu’elle avait passé toute la journée à préparer, son riz détrempé et ses sauces à l’ail, au curry et aux herbes. En dessert, elle nous apportait sa fameuse salade de fruits mi-fraîche mi-conserve et une bûche au moka pour papa qui adorait ça.

Maman était une piètre cuisinière mais je donnerais n’importe quoi aujourd’hui pour fêter Noël avec papa et maman ! ❤

Cette année, j’ai tout raté dans mes préparatifs de Noël : pas de calendrier de l’Avent, pas de virée au marché de Noël de Montreux qui attire une foule trop nombreuse pour être agréable, pas de plateau d’huîtres avec un verre de vin blanc au marché de Lausanne et pas de sapin car je me suis décidée au dernier moment à partir un week-end à Turin puis à Singapour pendant les fêtes.

UNE BOISSON

La saison se prête au chocolat chaud alors autant en profiter ! Je me suis arrêtée cette fois à C’chocolat à Montreux pour mon sempiternel combo chocolat maison et orange pressée dans un joli cadre minimaliste.

C’chocolat, Grand Rue 64, 1820 Montreux

UN PRODUIT DE BEAUTÉ

J’ai peut-être tout raté à Noël mais pas ma manucure. Jessica a choisi cette fois un marron chatoyant et une pluie d’étoiles et de paillettes sur un fond bordeaux. J’ai pris la photo un peu tard et on voit malheureusement la repousse mais au moins, on remarque que ce sont bien mes ongles et pas des ongles artificiels.

Ongle attitude, avenue Villamont 17, 1005 Lausanne

UNE RECETTE

Avec mes collègues, nous sommes partis visiter l’Alimentarium, le musée de l’alimentation de Nestlé à Vevey et avons préparé de A à Z des raviolis aux petits légumes et une tarte tatin sous la houlette de Chef Philippe.

J’ai bien aimé le cours (j’ai utilisé un laminoir et fais de la pâte feuilletée pour la première fois de ma vie) mais j’ai trouvé que la recette pour la pâte à raviolis était trop basique et manquait de saveur (un œuf, de la farine et c’est tout) et regretté que la fin du cours soit trop vite expédiée parce que nous avions pris du retard. J’aurais aussi voulu entendre Chef Philippe nous parler plus longtemps de la dynamique du groupe, du leadership des uns et des autres et de la personnalité qui transparaît dans le dressage des assiettes, ce qui m’a le plus intéressée.

Alimentarium, Quai Perdonnet 25, 1800 Vevey

UN OBJET

Je suis sûre que j’ai des objets dont je dois me débarrasser à la maison mais ces temps, je suis plus dans une dynamique d’en acheter pour meubler le chalet que de m’en défaire. Aujourd’hui, j’aimerais mettre en avant ces petits objets utiles du quotidien, qui nous rendent service en toute discrétion et modestie comme le mini sac bleu Ikea vendu à CHF 0.65 (CHF 0.75 ?) pièce. Je l’utilise comme lunch bag (sac à déjeuner ?) pour transporter mes boissons et mes repas au bureau.

IKEA, Pré-Neuf, 1170 Aubonne

UN RESTAURANT

Je suis une sans cœur. J’ai vu Bambi dans mon enfance mais n’ai pas été traumatisée plus que ça par la mort de sa maman puisque je me régale d’un plat de chasse chaque automne. À vrai dire, je trouve tout aussi horrible de tuer un cerf ou un sanglier qu’une vache ou un cochon pour s’en repaître mais comme je ne suis pas végétarienne, j’assume.

Le restaurant populaire « Chez Popu » est réputé pour servir de la chasse sauvage et pas d’élevage et la selle de chevreuil rôtie au four entière était l’une des meilleures que j’ai mangées. Précédée d’une crème de courge butternut et d’une salade mixte, elle a été richement agrémentée en deux services de spätzlis maison, de chou rouge et choux de Bruxelles, de marrons pochés dans de la raisinée, une sorte de vin cuit de pomme ou de poire, d’une mini pomme pochée et d’une poire à botzi, poire à cuire du Canton de Fribourg, confites au sirop. Une vraie bonne adresse !

Restaurant Populaire, route du Jorat 67, 1000 Lausanne 26

UN DESSERT

La tradition veut qu’en Suisse, on reçoive un bonhomme de Saint-Nicolas le 6 décembre ou des coups du Père Fouettard si l’on n’a pas été sage pendant l’année. Maman nous offrait toujours un de ces petits bonhommes briochés recouverts de perles de sucre et décoré d’une pipe en terre cuite surdimensionnée. Aujourd’hui, c’est le bureau qui se charge de commander chaque année un bonhomme aux pépites de chocolat pour les braves et gentils collaborateurs que nous sommes.

UN MOMENT

Nous n’avons pas attendu l’Avent pour organiser des apéros au travail. En réalité, tout est prétexte pour nous réunir autour d’un verre et de quelques snacks à grignoter, sans doute pour évacuer le stress et la pression que l’on ressent tout au long de l’année. J’ai toujours eu la chance d’avoir des collègues extraordinaires de tous les horizons : Suisse, Allemagne, France, Irlande, USA, Portugal, Espagne et Géorgie.