Ranger les vêtements

Sur le marché, il existe plein de théories pour avoir le minimum de vêtements possibles : la garde-robe capsule, the 333 project, la méthode Konmari de Marie Kondo que je n’ai pas lue mais dont on trouve toutes les informations utiles sur Internet, Zero Waste Home de Mme Béa, 99 objets nécessaires et suffisants de Dominique Loreau, La Parisienne d’Inès de la Fressange, The One Hundred de Nina Garcia, etc., etc.

On peut donc se prendre longtemps la tête sur la quantité de vestes à posséder, si on peut porter une marinière avec un jean blanc, un Trench et des mocassins bijoux roses (oui), s’il faut décliner le blanc, le noir et le gris pour tous ses basiques (tristounet, non ?) et si la foudre va s’abattre sur nous si on n’a pas de sac en cuir de reptile.

Pour moi, l’important est moins de savoir si mon armoire serait validée par Inès de la Fressange (non, parce que je n’ai toujours pas de ballerines, ni de marinière, ni de jean blanc, ni de joncs en strass, pauvre fille), par Cristina Cordula (ma chérrrriiiie, ma chériiiie, c’est une vraie catastrophe) ou par une blogueuse minimaliste, que de renfermer uniquement ce que j’aime et que je prends du plaisir à porter au quotidien.

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Je suspends les jupes, les robes, les chemisiers, les vestes et les manteaux sur des cintres en bois et plie soigneusement les habits « mous » (pulls, pantalons, jeans) dans des boîtes en tissu et en cartons, façon Marie Kondo. A noter qu’il me reste de la place pour de futurs achats puisque les boîtes à droite sur l’étagère supérieure sont vides ;o)
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Je range par catégories de vêtements et par couleurs : les manteaux et les vestes à droite, puis les chemisiers, les robes et enfin les jupes

En tout et pour tout, l’entier de ma garde-robe, toutes saisons confondues, tient dans une petite armoire à deux portes tandis que les sous-vêtements et les accessoires sont stockés à part dans un tiroir. J’ai cessé de compter le nombre de robes, de jupes, de pantalons que je possède mais je sais exactement où ils se trouvent et ne perds pas de temps pour m’habiller ou pour préparer ma valise quand je pars en voyage.

Mes vêtements sont disparates et correspondent à mon mode de vie : les pulls en grosses mailles côtoient les robes de cocktails, les vestes strictes de bureau le chemisier blanc à froufrous, la doudoune matelassée le débardeur en cachemire… Je n’ai pas de stratégie dans mes achats. Comme vous le savez, j’essaie d’éviter les grandes chaînes de prêt-à-porter et préfère aller dans des boutiques plutôt que de commander sur Internet. Je dis bien « j’essaie » car ce n’est pas évident et j’aime toujours Maison Standards.

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Une photo de la petite Izzi en train de me surveiller dans mon rangement ou plutôt attendant patiemment que je veuille bien jouer avec elle ! ;o)

Quant au rangement, je m’inspire des photos et vidéos de Marie Kondo sans m’encombrer de ses idées naïves et gentillettes sur la souffrance causée aux chaussettes roulées en boule ou au grand chagrin éprouvé par le T-shirt troué dont on se sépare. Je suis sans cœur, c’est fou.

A présent, est-ce qu’il m’arrive de ne pas « savoir quoi me mettre le matin » ? Oui, évidemment ! :o) Parfois, je suis limitée par le peu de vêtements que je possède entre deux lavages, parfois, je n’ai pas ce qu’il me faut comme par exemple, un maillot de bain que je dois absolument remplacer pour les prochaines vacances (j’en avais un que j’ai jeté car il s’est détendu), parfois j’en ai marre de porter toujours la même chose.

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J’ai souvent lu dans des forums des femmes qui demandaient : « Oui, mais comment faire du rangement à la maison si le reste de la famille ne suit pas ? » Hé bien, je n’ai pas attendu sur Lui pour faire du rangement. Je me suis simplement occupée de mes affaires et lui ai montré comme tout était impeccable dans mon armoire une fois que j’avais terminé. Cela l’a certainement motivé pour faire du tri à son tour puisqu’il est parti donner ces trois sacs pleins à craquer à une association. A noter quand même que Lui déteste le désordre, ça aide !

Cette année, en plus d’un maillot de bain, j’ai besoin de T-shirts (ça devient urgent, je pique ceux, trop grands, de Lui), d’une jupe droite au-dessus du genou (je n’ai que des minis jupes, ça ne va pas. A voir) et de 2 robes fluides pour le travail et ce sera à peu près tout, je crois.

Un achat par semaine 15 à 18

A part les produits consommables (nourriture, cosmétiques, produits de soins et d’hygiène), je suis auto-interdite de shopping comme « punition » pour n’avoir pas su me modérer à Lisbonne et pour avoir déjà acheté plus d’une vingtaine d’objets alors que je n’en ai droit qu’à 52 par année, voire 46, si je compte les semaines de Carême où je ne devais rien dépenser.

J’aime bien me compliquer la vie, oui, mais c’est ma manière à moi de réfléchir – ou d’essayer de réfléchir parce que je fais aussi des erreurs d’achats – à ce que je souhaite vraiment acquérir, même si en tant que personne privilégiée et plus que gâtée, rien n’est vraiment indispensable (non, je ne culpabilise pas même si ce n’est pas toujours évident). Par ailleurs, j’attache moins d’importance à la valeur de l’objet qu’à ce qu’il représente pour moi, ce qui explique que je peux aussi bien m’enthousiasmer pour une boîte à repas en métal bon marché que pour un sac Céline hors de prix.

Pas « d’achats » donc (hum hum) pour les semaines 9 à 14 consacrées à Carême, passons donc directement à la semaine 15.

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Achat de la semaine 15. Leaf Tie Cable Organisers Lufdesign*

Lufdesign est une marque créée en 2002 par le designer coréen Tsunho Wang que j’avais repérée à la librairie Kyobo l’année passée à Séoul. Ayant largement dépassé mon quota de nouveaux objets dans ma ville d’origine, je n’avais rien acheté chez eux, me disant que je me rattraperai lors d’un prochain voyage en Corée du Sud pour voir ma famille.

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Alors que je déambulais avec ma copine Madame dans les jolies rues de la ville de Vevey, je suis tombée par hasard sur ces attaches câbles Lufdesign en forme de feuilles à la boutique Balthazar spécialisée dans les gadgets inventifs, la décoration, les cartes postales et les cadeaux. Je ne sais pas pour vous mais à la maison, on est envahi par les câbles électriques pour la télévision, l’ordinateur, l’imprimante, les chargeurs pour iPhone, le Wifi, la machine à café, la console de jeux, etc., rarement esthétiques. Ces liens poétiques, rappelant la nature, permettent de mettre un peu de discipline et d’organisation dans tout ce fatras technologique. On peut s’en servir également pour marquer les bagages ou pour fixer les plantes grimpantes aux tiges de support, ce qui est bien pratique.

Balthazar / rue du Lac 32 / 1800 Vevey / Suisse

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Achat de la semaine 16. Cali Mini Dress Marciano*

Je ne reviendrai pas sur mon manque de goût dont je m’étais expliquée ici. Je comprends toutefois qu’on puisse s’interroger sur ma garde-robe composée de pièces qui n’ont rien à voir les unes avec les autres, contrairement à ce qui est préconisé dans les ouvrages consacrés à la mode et au style qui conseillent de s’habiller selon une méthode fonctionnelle ou garde-robe capsule, selon sa morphologie (en X, en H, en O, en V ou en W, J, Z pour ce que je m’y connais), selon l’âge du capitaine et son signe astrologique, ou encore selon Cristina Cordula que j’ai de plus en plus de mal à supporter. « Ma chérie, ma chériiiie, ça ne va pas dou tout dou tout, tou fais n’importe quoi ! »

Si cela ne tenait qu’à moi, je vivrais toute l’année avec un T-shirt XXL et des KyBoots aux pieds, c’est dire combien le sujet m’intéresse. Il se trouve cependant que j’habite en milieu urbain sous un climat changeant avec des saisons bien marquées, que j’exerce une profession qui n’a pas de « dress code » particulier hormis une sobriété certaine et l’obligation de « se déguiser en pingouin » pour les réunions et les réceptions importantes (dans ce cas précis, j’enfile ce que j’appelle « mon uniforme »), que je ne m’habille pas de la même manière pour passer un weekend au chalet, pour manger des Ferrero Rocher chez Son Excellence l’Ambassadeur qui ne m’en a jamais offerts (so bad) ou pour dîner dans un restaurant chic avec les femmes canons des amis de Lui, toutes juchées sur des stilettos vertigineux de créateurs et féminines jusqu’au bout des ongles parfaitement manucurés.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il me manquait quelques robes sexy – ou vulgaires, c’est selon – pour parader, telle la cagole de base, sur mes talons de 12 cm. Parfois, je pousse même la provocation à prendre rendez-vous chez Danijela au salon Red Room pour une coiffure éphémère de soirée, c’est dire comme je me la pète ! ;o)

Centre Colombo / Av. Lusiada / 1500-392 Lisbonne / Portugal

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Achat de la semaine 17. Viivi Ankle Boots Marciano

Lui est ma meilleure copine de shopping ! Il a l’œil pour dénicher ce qui me va à coup sûr et fait preuve d’une patience infinie dans les magasins, ce qui est suffisamment rare chez un homme pour être souligné. Nous avons passé deux heures chez Marciano/Guess au centre Colombo de Lisbonne, moi, enfermée dans la cabine d’essayage, tandis que Lui et la  super vendeuse qui s’occupait de moi s’affairaient à choisir ce qui pourrait potentiellement m’aller. J’ai rarement connu un service pareil ! Toutes les vendeuses étaient adorables et l’une d’elles est venue échanger quelques mots en français avec moi, se réjouissant de retrouver sa famille établie dans le Sud-Ouest de la France pendant les vacances.

Pour l’anecdote, Lui a remarqué ces bottines quand il a vu « une bonnasse », selon ses termes, entrer dans la boutique et repartir avec… Chassez le mâle et il revient au galop ! Incorrigible, tss, tss ! ;o) Quant à « la bonnasse » en question, on l’a revue le lendemain au petit-déjeuner de notre hôtel, l’EPIC SANA Lisboa. Le monde est petit…

Centre Colombo / Av. Lusiada / 1500-392 Lisbonne / Portugal

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Achat de la semaine 18. Pochette en cuir JEBEL Inaden Design 

J’ai profité d’être au superbe Musée du Quai Branly à Paris pour l’exposition temporaire « Tatoueurs, Tatoués » (jusqu’au 18 octobre 2015) qui m’a plus intéressée par son contenu que par sa scénographie trop classique à mon goût, pour faire un tour à la librairie du Musée où je me suis attardée longuement sur cette pochette disponible en plusieurs couleurs et des plats tressés en fil de téléphone d’Afrique du Sud.

Ne sachant pas sur le moment quel usage je pouvais faire des plats tressés (zut, ils auraient pu servir de panière. On n’en a plus à la maison), j’ai opté pour cette très belle pochette réalisée à la main dans un atelier familial des hauts plateaux abyssins d’Ethiopie. J’ai été séduite par sa forme simple et épurée ainsi que par la souplesse et la douceur du cuir et je compte l’utiliser pour y mettre mes indispensables de voyage : petit porte-monnaie de Nanjing, carte de crédit, baume pour les lèvres, bonbons Ricola Bergminze (menthe des montagnes) « de la Suisse, naturellement » ;o), etc.

J’aime également beaucoup l’idée de soutenir des produits « made in Africa » et regrette qu’ils soient aussi rares chez nous.

Musée du Quai Branly / Librairie / 37, Quai Branly / Paris / France

*Copyright (c) photos : Lufdesign, Marciano/Guess