Commencer le programme Happy Me

J’aimerais remercier Anne et Vérone pour leurs commentaires très constructifs en réponse à mon article Cultiver l’ennui. Il manquait à mon programme Happy Me deux dimensions : une qui ne dépend pas de l’argent ni des biens matériels (famille, confiance, motivation, persévérance) et une autre qui privilégie l’action (quelque chose à faire, quelque chose à apprendre : une chanson le lundi, une recette le mardi, etc.) plutôt que des shots de bonheur instantané, l’un n’empêchant pas l’autre.

J’ai réfléchi à la question de la famille, de la confiance, de la motivation et de la persévérance et j’ai eu de la peine à trouver comment je pourrais les matérialiser sous forme d’actions (et sans argent, si possible :o)). Pour la famille, je prends régulièrement des nouvelles de ma tante, la petite sœur de maman qui vit seule, et l’invite à déjeuner au restaurant toutes les semaines (on a dit sans argent…), j’ai renoué contact avec mes cousins en Valais et je devrais en faire de même du côté de la famille de mon papa – dont ma marraine – mais même du vivant de mes parents, nos liens étaient plutôt distendus.

Quant à mes amis et surtout mes amies, ils sont dans mon cœur et nous nous voyons régulièrement pour les bons comme pour les mauvais moments. S’il y a une chose que je sais faire, c’est m’entourer de belles personnes. Je crois qu’il y a peu de non-dits avec moi, j’aime la franchise et la clarté dans mes relations et j’évite comme la peste les personnalités ambigues et/ou toxiques.

Je ne sais pas comment matérialiser la confiance, la motivation et la persévérance mais je sais que bien souvent, je me sers de la joie comme d’un baromètre intérieur : est-ce que j’éprouve de la joie dans ce que je fais, dans ce que je vis, avec les personnes avec qui je suis ? Si oui, continue ton chemin, petit scarabée, si non, il faudrait peut-être changer ton fusil d’épaule et envisager les choses d’une manière différente.

Bien sûr, je ne suis pas tout le temps dans la joie ni dans l’extase © Sainte Thérèse d’Avila, mais je peux décider de mon humeur et de mon état d’esprit qui dépendent moins des gens et des circonstances extérieures que de moi.

Je veux aussi cesser de m’excuser et de culpabiliser par rapport à la chance inouïe que j’ai de vivre une belle vie.

En pratique, voici mon programme Happy Me avec quelques changements :

  • Lundi : une boisson, une activité physique (marche, course à pied, étirements, etc.), un rangement dans la penderie/chambre.
  • Mardi : un soin de beauté (cela peut très bien être un masque ou une crème hydratante que j’applique à la maison, le but étant de porter attention à mon petit corps), un rangement dans le débarras.
  • Mercredi : une recette (merci Vérone !), une activité physique, un rangement dans la salle de séjour.
  • Jeudi : un objet, un rangement dans la salle de bain.
  • Vendredi : un restaurant, une activité physique, un rangement dans la cuisine.
  • Samedi : une sucrerie, une activité créative.
  • Dimanche : un moment.
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Une boisson – Bubble Tea « Marcel » chez Artea à Lausanne : thé noir, sirop d’orgeat, caramel, perles de tapioca et lait (CHF 6.50).
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Un soin de beauté – Une couleur, une coupe et un brushing au salon The Red Room à Lausanne (CHF 180.-). Je suis une cliente fidèle. Dès que j’ai trouvé une bonne adresse, je n’en change plus.
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Un plat – La paella d’Oscar, un ami et un ancien chef du Château d’Ouchy à Lausanne, pour 12 personnes. Une autre soirée est prévue avec Oscar qui nous cuisinera des fruits de mer : homard, langoustes, crabes, crevettes, etc. C’est très utile d’avoir des amis cuisiniers dans son carnet d’adresses :o)
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Un objet – PyeongChang 2018 Sneakers (c) photo : Internet.
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Un restaurant – Un brunch au Balzac de Morges avec ma Polonaise. Nous avons aimé le chocolat chaud Le Balzac, le jus frais de carotte et d’orange, le yaourt, le fromage et les mini gâteaux mais beaucoup moins l’assiette de crevettes à la mangue et passion fade et quelconque que nous n’avons pas terminée ainsi que le service lent et peu aimable. Pour CHF 55.- par personne (+ un pourboire de CHF 5.- que j’ai laissé contre l’avis de la Polonaise), on pouvait s’attendre à mieux !
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Une douceur – Le Paris Brest à la noisette de Lucien Moutarlier.
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Un moment – Passer le dimanche à la maison et jouer avec Izzi qui s’amuse comme un vrai chat de salon : couchée sur le canapé et adepte du moindre effort. Elle adore tendre des embuscades sous les coussins et se lasse très vite de ses jouets.

Cultiver l’ennui

Hier soir, j’avais tout pour me sentir bien. Je suis sortie de mon rendez-vous chez Ongle Attitude à Lausanne avec une belle manucure violette et argentée (CHF 101.-) ; mes coffee shops favoris étant fermés à 19h, j’ai marché jusqu’à Starbucks de la gare où j’ai commandé un Maple Rooibos Tea Latte Chantilly Grande à l’emporter dont le prix m’a choquée (CHF 9,30 pour un thé crème sans service, ça va la tête ?), suis allée chercher ma voiture au parking, me suis arrêtée à une station d’essence pour faire le plein (CHF 57,05) et acheter une bouteille de 1,5 litres de Coca Zéro (CHF 3.-) puis suis rentrée à la maison où je me suis affalée devant la TV pour regarder un documentaire sur les obèses (Temps Présent, RTS) ainsi que « l’amour est dans le pré », « objectif Top Chef » et « le meilleur pâtissier » en replay sur M6 avec deux gros bols de riz recouvert de brasato al vino rosso, bœuf braisé au vin rouge spécialité du Piémont.

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Une boisson (ou plutôt deux) – Chocolat viennois et jus de concombre Lucien Moutarlier. Drôle de mélange, on est d’accord :o) ! Quand je pense que je paie CHF 10.50, service compris, pour 200 ml de jus de fruits frais et ce chocolat, qui pour moi est l’un des meilleurs de Lausanne, je me dis que Starbucks, c’est de l’arnaque !
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Un soin de beauté – Crème de jour légère à la Rose Dr Hauschka (c) photo : Internet.

Ce soir, j’irais voir l’exposition de l’artiste chinois Liu Bolin au Musée de l’Elysée avec ma Danoise et nous irons sans doute boire un verre ou dîner au restaurant après.

Pourquoi je vous parle d’ennui alors que j’ai suffisamment d’argent pour le dépenser en futilités (manucure, boissons à l’emporter) et du temps pour partager de chouettes sorties et moments avec la famille et les amis ou pour m’abrutir devant des divertissements à la TV ?

Parce que je suis une fille pourrie-gâtée. 

Parce que même si j’ai la chance de tout avoir dans la vie, je suis en train de traverser une phase où je me sens vide, démotivée et pas inspirée. Je ne suis plus dans l’état d’urgence d’avoir à régler les affaires de papa et maman, j’arrive au terme de la reconstruction du chalet qui a été un plaisir de bout en bout malgré les nombreuses embûches administratives et je sais que je vais relever mes objectifs professionnels de cette année. Alors quoi faire maintenant ?

Je suis certes déstabilisée par cette rupture dans ma manière de fonctionner la tête dans le guidon mais je sais aussi que je suis en train de démarrer un nouveau chapitre de ma vie en me laissant tout l’espace nécessaire pour me remettre en question et réfléchir à qui je suis et à ce que je veux faire.

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Un objet – Cheminée Skantherm, achat de la semaine no 9 devant le mur Ecopierre au chalet.
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Un restaurant – Sqirl à Los Angeles (USA). Salade de chou « moche », mélasse de figue, amandes fumées, courgettes de la ferme, vianigrette d’oignon fumé et pickles d’oignons rouges.
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Une sucrerie – Fika à la confiserie Brogyllen à Göteborg (SWE). Le fika (goûter à base de café et de gâteaux) est une institution en Suède. J’ai remplacé le café par du thé.

Comme je suis pragmatique et pas vraiment au bord de la dépression, j’ai mis au point un petit rituel hebdomadaire facile à suivre que j’ai appelé « Happy Me » qui consiste à me faire chaque jour du bien pour m’obliger à me recentrer et à prendre conscience de toutes les bonnes choses qui m’entourent :

  • Lundi, c’est ravioli : une boisson.
  • Mardi : un soin de beauté.
  • Mercredi : un plat/un aliment.
  • Jeudi : un objet.
  • Vendredi : un restaurant.
  • Samedi : une douceur/sucrerie.
  • Dimanche : un moment.

Je compte vous donner un aperçu de mon programme « Happy Me » sur mon blog. L’avantage, c’est que je peux le faire partout, un point important pour moi qui voyage plus que ce que je voudrais vraiment. J’ai d’autres idées en tête à développer mais elles arriveront au fur et à mesure de ma progression. Une chose après l’autre, le but n’est pas de me mettre la pression.

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Un moment – Brisolée royale en famille chez ma tante Williamine. La brisolée est la fête de la châtaigne en Valais et surtout à Fully. Elle se compose de châtaignes cuites au feu de bois, de fromages d’alpage, de fruits de saison (pommes, poires, raisins), de pain de seigle et de beurre, de diverses charcuteries valaisannes (viande séchée, lard, jambon cru, saucisse), de moût et de vins valaisans comme la Petite Arvine. La meilleure brisolée est sans conteste celle de tante Williamine avec les excellents produits de la Potagère à Chamoson que l’on déguste sur sa grande table dans son jardin.