L’argent

Que l’on soit à l’aise financièrement ou non, l’argent ou plutôt la gestion de l’argent est une question qui revient sans cesse sur le tapis. J’ai toujours été plus fourmi que cigale, voire écureuil pour ma propension à constituer des réserves partout où je le peux. En tant que cadre nullipare, deux mots que je déteste, j’ai la chance de n’avoir pas à calculer chacune de mes dépenses au centime près ni d’avoir à choisir entre payer la facture d’électricité ou le téléréseau pour boucler mes fins de mois.

Twaeji Chokumton, mon amie la tirelire, que Lui et moi avons engraissée patiemment avant de l'emmener perdre quelques kilos l'année passée à la banque.
Twaeji Chokumton, mon amie la tirelire, que Lui et moi avons engraissée patiemment avant de l’emmener perdre quelques kilos l’année passée à la banque.

Ce n’est pas pour autant que je fais n’importe quoi de mon salaire et je m’astreins à certaines règles de conduite, dont la plupart me semblent relever du bon sens.

Ne pas dépenser plus que ce que je gagne. Elémentaire mais combien de personnes vivent au-dessus de leur moyen ? Je ne comprends pas le besoin de « paraître » ni « d’en jeter » pour épater la galerie. Pourquoi et par rapport à qui ? A part pour Bill Gates et Carlos Slim qui se partagent la tête du classement des milliardaires Forbes, la compétition est vaine car il y aura toujours plus riche que soi (et plus pauvre aussi :o(). Quant à moi, si je privilégie les marques de designers et de luxe par rapport à la confection de masse bon marché, espagnole et suédoise entre autres, c’est par pur snobisme pour des raisons éthiques mais aussi de qualité par rapport à la quantité.

Payer toutes mes factures à temps. Pour la tranquillité de mon esprit et pour éviter les rappels, les commandements de payer et pire, les poursuites. Je ne serais sans doute jamais entrepreneur dans le sens où je déteste prendre des risques financiers, ce qui n’est pas le but premier d’ailleurs, mais je sais, à force de poser des questions dans mon environnement professionnel que le statut de salarié ou d’indépendant n’est pas plus enviable l’un que l’autre.

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Twaeji Chokumton nous a rapporté la coquette somme de CHF 740.- et des poussières que nous avons investie dans la décoration de notre nouveau salon. La petite monnaie vient de moi tandis que les plus grosses pièces proviennent de Lui qui n’est pas aussi régulier que moi dans l’engraissage du petit cochon. Ses apports sont cependant plus conséquents que les miens, ce qui équilibre le résultat.

Payer cash. Je n’ai qu’une carte de crédit, qui porte bien son nom puisque c’est la mise à disposition d’argent sous la forme d’un prêt, donc de l’argent qui ne m’appartient pas, et que j’ai soldée depuis longtemps. Je l’utilise lorsque je n’ai pas d’autres options de paiement comme l’achat de billets d’avion sur les sites des compagnies aériennes, d’applications sur iTunes,  de livres électroniques pour mon Kindle, etc. Bien entendu, tous mes achats sont remboursés dans le mois qui suit.

Ne faire qu’un achat personnel par semaine. Je vous expliquais dans un article précédent que j’étais surprise d’avoir économisé de l’argent avec cette méthode. Comme je ne m’autorise qu’un achat par semaine, il va de soi que je prête plus attention à mes acquisitions et que je réfléchis à deux fois avant de sortir mon porte-monnaie. J’évite ainsi les achats compulsifs et culpabilisants une fois passée la fièvre consumériste, puis, comme je tiens une liste de mes envies, je suis moins encline à me promener dans les rayons des magasins pour me distraire. Maintenant, je sais où je dois aller et pourquoi.

N'imposez pas de grâce une attente interminable au guichet de La Poste en déposant votre monnaie en vrac sur le comptoir, comme je l'ai vu faire par une mammie un jour ! A Lausanne, il existe des machines à trier la monnaie à l'UBS ou à la BCV à Saint-François moyennant un petit pourcentage prélevé sur le montant total (une dizaine de francs en ce qui nous concerne). On peut aussi confectionner soi-même des rouleaux mais c'est beaucoup plus long...
N’imposez pas de grâce une attente interminable au guichet de La Poste en déposant votre monnaie en vrac sur le comptoir, comme je l’ai vu faire par une mammie un jour ! A Lausanne, il existe des machines à trier la monnaie à l’UBS ou à la BCV à Saint-François moyennant un petit pourcentage prélevé sur le montant total (une dizaine de francs en ce qui nous concerne). On peut aussi confectionner soi-même des rouleaux mais c’est beaucoup plus long…

Economiser chaque semaine, même si ce n’est qu’un petit montant. En tant que fourmi ascendant écureuil, j’ai diverses « cachettes » où je « stocke » mon argent comme suit :

  • 10 % de mon salaire chaque mois sur un compte d’épargne
  • Un billet de CHF 10.- que j’économise chaque vendredi
  • Une enveloppe 52 Week Money Challenge dont l’objectif est de mettre de côté un montant évolutif chaque semaine. Semaine 1 : CHF 1 (ou 1 Euro vu qu’il y a la parité), semaine 2 : CHF 2.-, semaine 3 : CHF 3.-, etc. Au bout d’un an, on atteint la somme de CHF 1’400.- ce qui est fort appréciable. Certains font le Reverse 52 Week Money Challenge en allant dans le sens contraire : Semaine 1 : CHF 52.-, semaine 2 : CHF 51.-, semaine 3 : CHF 50.-, etc., ce qui fait peut-être moins mal au porte-monnaie puisque le montant s’allège au fur et à mesure
  • Twaeji Chokumton, ma tirelire en forme de cochon (Twaeji = cochon et Chokum Ton = petite monnaie en coréen) qui est la version upgradée de la confiture de pognon de mon Frangin. J’arrondis au franc supérieur chaque achat effectué. Ainsi, si je fais des courses à la Coop pour un montant de CHF 10,20, j’inscris la somme de CHF 11.- sur mon budget et  mets CHF 0.80 dans ma tirelire.

Grâce à ces principes, j’ai constitué un coussin de sécurité confortable pour surmonter d’éventuelles situations de crise et ce, sans me priver de rien comme vous pouvez le constater sur mon blog avec mes nombreux voyages, sorties, dîners au restaurant, etc. Quant au sac Kelly d’Hermès et à la Rolex qui va « me faire rater ma vie quand j’aurais 50 ans » si je ne l’ai pas avant, ils ne me tentent pas du tout, le Kelly étant trop vu à Genève et trop « Dadame » à mon goût, même si sa beauté est incontestable, tandis que la Rolex est juste la Swatch des riches. Et tant pis si « j’ai l’air d’une pauvre » selon la remarque de ma mère coréenne qui ne sait de toute façon pas reconnaître un pull basique d’un cachemire Bompard si l’étiquette n’est pas visible ! ;o)

Pour finir, je pense qu’il n’est jamais trop tard pour stabiliser ou améliorer sa situation financière à moins qu’on soit en faillite personnelle, sans ressources et/ou à l’assistance sociale. Dans ce cas, je n’ai malheureusement pas de solutions à proposer, l’important étant d’éviter d’arriver à de telles extrémités.