Fêter le 1er août, jour national de la Suisse

(Je reprends mon blog après une longue interruption. Merci à tous de me suivre encore et d’être aussi fidèles !)

Dans l’avion qui me ramenait de Séoul qui est en Corée du Sud et pas en Corée du Nord comme certains me le demandent parfois (Corée du Sud = Kpop, cosmétiques trop mignons, barbecue, drama, Samsung, LG, Hyundai, Daewoo, hommes coiffés comme des Playmobil ; Corée du Nord = Kim Jong Un), je me demandais pourquoi je rentrais en Suisse puisque ma véritable raison d’y être n’y étaient plus : papa et maman. Sans eux, je n’aurais pas de passeport rouge à croix blanche ni de prénom et de nom helvétiques.

Je me disais que je n’étais pas tout à fait coréenne non plus. Bien qu’il me reste une mère et mon deuxième petit frère ainsi que de la famille à Séoul, je me sens étrangère à mon pays d’origine malgré des liens profonds et sentimentaux. Je n’ai pas la même vie ni les mêmes préoccupations que mes anciens compatriotes qui n’aiment pas réfléchir aux questions existentielles et qui sont dans une logique de développement et de progression économique, de (sur)consommation et de réussite sociale à tout prix, ce qui s’explique par leur histoire tourmentée : la colonisation japonaise de 1910 à 1945 et la guerre de Corée de 1950 à 1953 qui a transformé le pays en champ de ruines. Il faut rappeler que la Corée faisait partie des pays les plus pauvres du monde à cette époque.

Toutefois, mes réflexions sur mon identité ont été stoppées net quand mon Frangin qui n’en rate jamais une, m’a dit que j’étais une « banane » : jaune dehors et blanche dedans ! :o)

En tant que banane, j’ai été très fière de présenter le chalet 2.0 en chantier à tante Williamine et à mes cousines hier, jour de la fête nationale suisse. Papa et maman ne sont plus là mais je suis heureuse de voir les réactions positives de ma famille quand ils le visitent pour la première fois, de les entendre s’exprimer sur la beauté du mur en pierre et sur l’effet « wow » du salon et de la salle à manger à l’étage, d’écouter les souvenirs des uns et des autres (à ce sujet, cousine C. a eu une super idée : demander à chaque membre de la famille d’amener une photo ou un objet qui lui rappelle une histoire au chalet de grand-papa lors de la pendaison de crémaillère) et de constater qu’ils s’y projettent déjà pour jouer à la pétanque ou pour aider à constituer une cave digne de ce nom avec des vins valaisans :o)

Le chalet n’est pas et ne sera jamais ma maison mais il symbolise mon point d’ancrage en Suisse, mon pays d’adoption et mon pays tout court. C’est un endroit que je souhaite rassembleur, ouvert sur le monde, où la famille et nos amis auront du plaisir à se retrouver pour passer plein de bons moments dans la joie, les rires, la bonne nourriture et un peu (beaucoup ?) d’alcool ;o)

Vive la Suisse et vive le chalet des bananes !

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Le chalet 2.0 est réalisé par LMD Services Sàrl. Nous n’aurions pas pu trouver mieux !
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(c) photo : Dana

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