J’aurais attendu 2017 pour m’offrir une paire de gants ! J’avais des gants Thierry Mugler dont je me suis débarrassé il y a quelques années car ils ne tenaient pas chaud en hiver et je me suis débrouillée comme je l’ai pu depuis, en enfouissant mes mains dans les poches quand il faisait vraiment trop froid, ce qui n’est ni élégant ni raffiné.
Il va de soi que j’aurais pu acheter des gants en laine dans n’importe quel grand magasin mais je suis pétrie de principes à la noix comme d’acquérir le meilleur de tout (ou plutôt ce que je pense être le meilleur de tout) quitte à me priver du nécessaire, ce qui n’est pas malin ! Or, seuls les gants Causse me faisaient envie à l’époque et j’attendais d’aller à Paris pour les acheter.
J’adore me compliquer la vie.
La description que Lui m’a faite de Luvaria Ulisses, une micro boutique de 4 m2 située au Chiado, le quartier aristocratique de Lisbonne fréquenté naguère par la haute-société, m’a fait rêver et j’avais hâte de découvrir cette adresse sise à la Rua do Carmo 87-A dans un bel immeuble à la façade néo-classique.
L’accueil et le service, remarquables, nous ont ramenés en 1925, date de la fondation de la maison par Joaquim Rodrigues Simões. On n’essaie pas les gants n’importe comment à Luvaria Ulisses, on suit un cérémonial : D’abord, le Monsieur ou la Dame qui s’occupe de vous évalue du regard la taille de vos mains puis va chercher les modèles de gants choisis dans l’arrière-boutique avant de les travailler à la pince, les talquer et les glisser sur vos doigts en vous demandant de caler votre coude sur un coussin brodé prévu pour rendre l’expérience plus confortable.
Les gants, classiques ou colorés (vert canard, jaune poussin, orange vif), doublés ou non de soie, de cuir ou de flanelle, sont fabriqués à la main au Portugal et sont d’une qualité exceptionnelle. Je n’ai pas su résister à l’achat d’une paire marron foncé pour moi et d’une paire plus sport pour Lui qui ont, chacune, été emballées soigneusement dans une pochette en satin au nom de la marque.
Quid des gants Causse, me direz-vous ? Hé bien, je vais passer mon tour pour un moment, d’autant plus que Luvaria Ulisses répare leurs gants gratuitement et ce, pour un temps illimité.
Le week-end avant la Saint-Valentin (la nouvelle orthographe voudrait que j’écrive weekend mais tant pis), Lui m’a invitée à Lisbonne pour fêter en avance O Dia dos Namorados, le jour des amoureux, mais surtout aussi parce que nous avions la nostalgie des sublimes plats de poissons et de fruits de mer.
Une fois sur place et à ma grande honte, je n’ai pas su répondre à Lui quand il m’a demandé si je me rappelais du nom de « ce fabuleux restaurant de poissons près d’Estoril quand nous étions au Palácio dos Arcos, l’année passée ? »
En temps normal, je publie les photos de plats qui m’ont marquée sur Instagram #foodporn mais il faut croire que je le fais de moins en moins car j’ai été incapable de retrouver une trace du restaurant Marisco na Praça sur Twitter, Facebook et Instagram. Quant à mon blog, n’en parlons pas, j’ai tellement de retard que Lui m’a reproché ma paresse et m’a convaincue de m’y remettre dès que possible. Si mon blog peut servir à quelque chose, c’est bien de retrouver les adresses qui nous ont plu !
Après quelques recherches, Lui a fini par mettre la main sur l’adresse de cet établissement situé dans le marché couvert de Cascais au cœur de la halle aux poissons. L’extérieur, qui ressemble à un vaste hangar, ne paie pas de mine et l’intérieur n’est pas l’endroit le plus romantique du monde mais la cuisine est à tomber !
Sitôt entrés, on choisit les crustacés et autres produits de la mer ultra frais disposés sur un lit de glace qui sont ensuite pesés avant d’être apprêtés en cuisine. Des plats chauds typiquement portugais comme le célèbre bacalhau, inscrits à la main sur une ardoise, viennent compléter l’offre.
Les hors-d’oeuvre classiques au Portugal. Sur la photo : du pain, du fromage, des olives, du jambon Pata Negra et deux croquettes de viande
Dans chaque restaurant au Portugal, on trouvera des hors-d’œuvre comme du fromage, des olives, du jambon, etc., sur la table qu’on est libre de refuser ou non mais qui seront facturés une fois consommés, ce qui offusque certains touristes à mon grand étonnement. Ils ne s’attendent quand même pas à ce que soit gratuit ? Si ?
Carabineiros grillées. Un filet d’huile d’olive et du gros sel et c’est tout ! A tomber !Amêijoas à Bulhão Pato à la coriandre et à l’ail, miaaaam !!!Si ça peut vous rassurer, on ne commande pas toutes ces entrées à la fois !
En entrée, notre choix de prédilection se porte sur les carabineiros, des grosses crevettes rouges de la même famille que les gambas qui vivent dans les eaux froides et profondes de l’Atlantique, une casserole d’amêijoas à bulhão pato, un de mes plats de palourdes préférés, des pattes de crabe géant ou des huîtres portugaises grasses et savoureuses.
Le plat principal, arroz de marisco com lagosta (riz à la langouste et aux fruits de mer), qui nous avait ravis la première fois était malheureusement moins réussi en ce mois de février : le riz était détrempé et l’ensemble aurait mérité d’être plus relevé. On espère toutefois que c’était une erreur de parcours car ce plat est une tuerie quand il est bien exécuté !
Lui ne me laisse jamais finir la sangria… Grosse frustration !
Pour arroser le tout, je ne saurais que vous recommander la sangria locale au champagne dont je suis si fan que j’en suis arrivée à dire à Lui que tout compte fait « je préférais boire plutôt que de manger ! » Je me relèverai la nuit pour une coupe (et plus, hihihic 🙂 ) de ce délicieux breuvage glacé aux fruits rouges.
Avec un tel festin, vous comprendrez que nous prenons rarement un dessert. D’ailleurs, je n’ai aucune idée de ce qu’il y a sur la carte…
Pour terminer, il faut préciser que la qualité se paie au Portugal comme partout ailleurs. On peut très bien manger pour pas cher à Lisbonne, des menus à EUR 6 par exemple, mais il ne faut pas espérer s’en sortir à moins de EUR 100 quand il s’agit de poissons ou de produits de la mer tels que des langoustes ou du crabe royal qui restent des mets d’exception.
Marisco na Praça / Rua Padre Moises da Silva / Mercado da Vila / Cascais 2750437 / Portugal
Nous sommes la semaine 34 et je vous montre mes achats des semaines 23 à 26. Plus qu’un petit effort et je rattraperai mon retard, non seulement par rapport à mon blog mais aussi par rapport aux semaines où je ne dépense « rien », soit zéro acquisition personnelle hormis les produits de beauté que je remplace, pour arriver à la fin de l’année au chiffre de 46 objets si tout va bien (52 semaines moins les 6 semaines de Carême) ou 52 au pire si je suis un être faible.
Achat de la semaine 23. Une valise Rimowa Salsa Air*
Le voyage faisant apparemment partie de mon ADN – 32 pays visités à ce jour dont certains plusieurs fois – je ne m’encombre plus de bois vert quand je pars à l’étranger et ne prends que le strict minimum. Je pars du principe que je dois être en mesure de porter moi-même ma valise et ne compte pas sur les autres pour m’aider, même s’il est vrai que je séjourne plus dans des hôtels de luxe que dans des auberges de jeunesse, bien pratiques pour leur service pressing ainsi que pour les produits de soins (shampooing, après-shampooing, gel douche, savon, lait hydratant, parfois brosse à dents et peigne) et le sèche-cheveux que je peux laisser à la maison. J’ai voyagé longtemps avec une Samsonite jusqu’à ce que je découvre la marque Rimowa qui d’après moi, fabriquent les meilleures valises sur le marché ! D’abord, il y a la tradition (la manufacture de bagages existe depuis 1898), ensuite il y a la technologie (les valises, étanches à l’eau, sont en aluminium ou en polycarbonate qui les rend d’une solidité et d’une légèreté incomparables. Elles sont également montées sur un roulement à billes breveté qui permettent de les déplacer sans effort) et le savoir-faire (les valises sont faites à la main), puis, je l’avoue, le design aux rayures reconnaissables entre mille qui en fait un must pour la jet-set internationale. Le plus simple aurait été de commencer par vous dire que c’est allemand et ça aurait été clair pour tout le monde ! ;o)
Depuis que je l’ai achetée, ma valise est partie à Estoril au Portugal avec Lui qui me l’a empruntée (bon, je lui pique aussi souvent la sienne qui est le plus grand modèle) et à Kazan dans la République du Tatarstan en Russie. Le début d’un très long parcours qui l’amènera probablement dans les quatre coins du monde, une expression idiote puisque, depuis Galilée, la Terre est ronde (non, c’est vrai ?).
Globus / 5, rue du Pont / 1003 Lausanne / Suisse
Praia de São Rafael, Albufeira, Algarve, Portugal
Achat de la semaine 24. Un voyage en Algarve et à Paço dos Arcos, Portugal
En évoquant les voyages, j’ai passé mes dernières vacances en Algarve pour la 3ème fois (ah, le soleil, l’océan atlantique, les falaises, la sangria au champagne, les restaurants à tomber et la cataplana à la langouste, soupir) et au Palació dos Arcos, un palais de la fin du XVe siècle, construit au bord du Tage dans la petite ville de Paço dos Arcos près de Lisbonne (ah, l’exquis poulet fricassé de la tante de Lui à Lisbonne, la sangria au champagne bis et les fruits de mer que nous avons dévorés dans une ancienne halle de pêcheurs à Cascais, soupir).
Palació dos Arcos
Je ne sais pas où se dérouleront mes prochaines vacances (aux dernières nouvelles, il y a le Pérou, Zanzibar ou un pays en Asie avec une escale à Séoul à choix) et surtout quand car j’ai une actualité professionnelle chargée qui m’amène déjà à parcourir de nombreux kilomètres en avion, mais je commence à ressentir le besoin de me vider la tête et de ne penser plus qu’à moi.
Epic Sana Hotel / Aldeia da Falésia / 8200-593 Albufeira / Portugal & Hotel Vila Galé Collection Palació dos Arcos / Largo Conde das Alcãçovas, 3 / 2770-031 Paço dos Arcos / Portugal
Achat de la semaine 25. Vaisselle Orquestra Vista Alegre*
Après quelques aller-retour à Lisbonne, j’ai enfin ma vaisselle en porcelaine Vista Alegre au complet ! La ligne Orquestra, des designers libanais David Raffoul et Nicolas Moussalem, me tient à cœur, non seulement parce que je la trouve magnifique avec ses tracés géométriques purs et sobres symbolisant l’harmonie et l’excellence d’un orchestre symphonique, mais aussi parce que je l’ai repérée bien avant qu’elle remporte cette année le Red Dot Design Award et le Wall Paper Design Awards, deux prix prestigieux du design international ! Pour une bobo bourge tendance cagole, c’est pas mal quand même ;o)
Pour information, il existe une autre maison de porcelaine de luxe au Portugal : SPAL mais, dans l’ensemble, je préfère Vista Alegre.
Vista Alegre / Amoreiras Shopping Center / Av. Eng. Duarte Pacheco / 1070-103 Lisbonne / Portugal
Achat de la semaine 26. Un dîner à Paris
Pour fêter nos anniversaires, j’ai invité ma copine Madame au Thoumieux, hôtel et restaurant gastronomique du Chef Jean-François Piège, à Paris. Tout était parfait, voire « tout mieux » (ha ha), de la chambre d’hôtel savamment décorée de motifs japonais – mention spéciale à la couverture en fausse peau de léopard – avec sa salle de bain en marbre, sa belle robinetterie et ses produits Aesop, au dîner gastronomique de 4 (ou 5 ?) hors-d’œuvre froids et chauds, de 2 plats, de fromages et de 4 desserts plus mignardises (ouf) que je vous présenterai dans un prochain article.
Nous avions prévu de nous arrêter chez Ladurée ou à la Pâtisserie des Rêves de Philippe Conticini le lendemain mais, repues comme des dindes de Noël après le menu d’anthologie et le petit-déjeuner brunch élaborés par le Chef Piège et sa brigade, nous avons abandonné l’idée même d’y aller ! ;o)
PS : le restaurant du Chef Piège au premier étage du Thoumieux a fermé ses portes en juin et c’est au « Jean-François Piège, le Grand Restaurant » au 7, rue d’Aguessau à Paris qu’il conviendra de se rendre désormais, à partir de septembre 2015, pour goûter à la sublime cuisine de ce Chef ultra-médiatisé.
Thoumieux / 79, rue Saint-Dominique / 75007 Paris / France