Un achat par semaine nos 11 à 14

4 T-shirts Topten
Busan (KOR)

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Malgré les apparences, je n’achète pas que des objets hors de prix ni ne m’habille de la tête aux pieds de vêtements de créateurs. Dépenser USD 250 pour un simple T-shirt en coton relève pour moi de l’absurdité  ou du snobisme le plus crasse.

J’essaie néanmoins de faire attention à ce que j’achète et de privilégier les marques locales là où je me trouve, d’abord parce que c’est plus intéressant que d’entrer dans le millième H&M ou Zara de la planète, ensuite parce que j’espère que la personne qui aura confectionné mon habit puisse mener une vie acceptable et travailler dans des conditions décentes.

J’ai découvert la chaîne coréenne Topten à Busan, en été dernier, qui propose de bons basiques à des prix compris entre KRW 10’000 à KRW 60’000 en moyenne. Ca a l’air de faire beaucoup d’argent écrit comme ça mais ça correspond à 10 et à 60 dollars US. Topten me rappelle la marque japonaise Uniqlo avec une touche coréenne indéfinissable que l’on remarque dans la coupe et un style urbain particulier qui n’existent pas en Europe.

Il n’y a rien de renversant dans les quatre T-shirts que j’ai choisis : un gris et un vert canard à col rond (pas sûre que le col rond convienne à ma morphologie car j’ai de la poitrine © Cristina, les reines du shopping) et un blanc et un rose à col en V. J’aime toutefois la matière super légère dans laquelle ils sont taillés et j’en prends toujours un avec moi quand je voyage pour traîner ou dormir dans la chambre d’hôtel.

Mine de rien, il y a T-shirt et T-shirt et il y a des vêtements où l’on se sent bien dedans et d’autres pas sans que l’on sache pourquoi. Il y a quelques années, j’avais commandé des T-shirts Maison Standards, dont le concept de « création juste, unique, exigeant, engagé, durable et désirable » me séduit toujours autant sur le papier mais pas à tous les coups dans la réalité, et j’avais été déçue : je flottais dans la taille XS unisexe et le tissu très (trop) fin se froissait en un rien de temps. Par ailleurs, ils n’avaient pas la douceur réconfortante de mes T-shirts Topten dans laquelle j’aime me lover après une dure journée de travail.

Ces T-shirts font partie de mes vêtements « doudou » et je les remplacerais volontiers quand ils seront usés.

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J’ai plié mes T-shirts à la Marie Kondo, idéal pour la valise mais moins dans l’armoire où je préfère les avoir à plat.

Un achat par semaine no 10

PyeongChang 2018 Sneakers
Lotte Department Store Seoul (KOR)

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J’ai trois baskets, non quatre, ce qui pour une Reine du Shopping © M6, ne me permettrait pas de concourir pour être stylée en chaussures de sport. J’ai les classiques Converse blanches en toile ramenées de Floride, des Nike bleues et roses que l’on m’a données et qui ne supportent pas la pluie, des Reebok noires pour courir et ces baskets produites par Lotte Department Store à Séoul pour célébrer les premiers jeux d’hiver en Corée du Sud.

Si je suivais les conseils de Dominique Loreau, je n’aurais qu’une paire de tennis, celles pour courir. Je ne sais pas trop ce qui m’a motivée à acheter celles-ci hormis le fait qu’elles soient coréennes, qu’elles me rappellent vaguement les Stan Smith que tout le monde a ou presque et que j’aime le slogan « Passion Connected » inscrit à l’arrière de la chaussure sur le système de protection du tendon d’Achille.

Parfois, il faut bien peu de choses pour déclencher une envie d’achat. Je porte ces baskets avec des chaussettes trop mignonnes en dentelle à 1.- la paire, trouvées dans un marché à Busan que je vous montrerais une prochaine fois.

PC
Photo (c) Lotte Department Store

Rentrer de Kyoto avec Hocho

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Hocho Wagokoro Petty
Aritsugu, Kyoto

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Ce qu’il y a de bien avec les larges métropoles comme Tokyo, c’est que tout le monde peut trouver son bonheur en matière de shopping tellement l’offre est titanesque ! Alors que certains rentrent du Japon avec des lunettes chauffantes pour les WC, poke Silent Joy ;o), des tenugui (fines serviettes à tout faire japonaises), des boîtes bento, des figurines Hello Kitty, Totoro et Sailor Moon, des mangas, des coques pour smartphones et autres gadgets trop kawaii chez Tokyu Hands, des sabres, des yukatas et des kimonos, de l’électronique dernier cri, etc., de la vaisselle et des services à thé, ma valise était presque aussi vide à l’aller (10 kg au lieu des 46 kg autorisés en Business Class) qu’au retour.

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A l’exception de quelques menus cadeaux et biscuits pour mes proches, je n’ai ramené que quatre objets du Japon, tous emballés avec soin.

La faute à Voltaire ma décision de m’en tenir à « un achat par semaine » qui m’empêche tout achat spontané : En ai-je besoin ? Est-ce que ça me correspond vraiment ? Est-ce que je l’aime de tout mon cœur (si oui, est-ce que je vais m’en lasser rapidement) ? Est-ce de bonne qualité ?

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Première boîte déballée : un papier d’emballage marine, une boîte en carton marron, un bloc en mousse, un morceau de carton pour recouvrir un autre morceau de carton (?) et enfin, l’objet avec trois feuilles explicatives !

Parfois, je me plante et c’est normal ! Mes goûts évoluent avec l’âge et je tâtonne beaucoup. Il y a aussi des expériences de la vie qui m’amènent à reconsidérer certains de mes critères : A quoi ça sert de dépenser une fortune pour des bijoux de pacotille ou une robe griffée alors qu’ils sont vite démodés, n’ont aucune valeur réelle et que  mon  désir de les obtenir est influencé par une campagne marketing agressive ou pire, par l’envie de paraître ? Ceci est une leçon posthume que j’ai apprise de mes parents qui investissaient dans autre chose que du vent et que j’essaie de mettre en application même si « j’ai toujours eu des goûts de luxe » comme me le reprochait maman.

Je me suis donc envolée pour le Japon avec une micro liste de choses à ramener que j’avais pris soin de bien documenter : qui, quoi, combien, où, etc. Dans cette liste, figurait un couteau de cuisine Santoku forgé à la main par la maison Aritsugu à Kyoto, une coutellerie parmi les meilleures du Japon qui fabriquait les sabres des samouraïs en 1560 déjà.

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Mon couteau Aritsugu en train d’être gravé à mon prénom.

J’aurais pu acheter mon couteau Aritsugu au marché de Tsukiji à Tokyo mais j’ai préféré être dans la seule et unique boutique située dans le marché Nishiki à Kyoto pour choisir non pas un Santoku comme je l’avais prévu mais un Wagokoro Petty qui correspondait mieux à ma main et à l’usage que je voulais en faire. C’est important de « sentir » un objet et la vendeuse qui me conseillait en anglais et en français était top !

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Le résultat. J’avoue que sur le coup, j’aurais préféré avoir un prénom japonais qui claque au lieu d’un Stéphanie plutôt banal ;o)

Ce couteau, qui est un cadeau d’anniversaire, a son prix qu’il faut régler sur place en espèces, les cartes de crédit n’étant pas acceptées. Ce n’est pas non plus n’importe quel couteau mais un magnifique instrument qu’il convient de bichonner en l’affûtant à la main une fois par mois en moyenne sur une pierre à aiguiser et en essuyant sa lame en fer, susceptible de rouiller, après chaque découpe quand on cuisine. Un entretien fastidieux mais qui en vaut la peine tant la coupe est nette et d’une précision chirurgicale.

Mon beau couteau s’appellerio Hocho* et je l’ai utilisé pour couper de la laitue et préparer du « tartare de tomate au basilic » de Dominique Loreau, du Dakgangjeong, une recette coréenne de poulet et de la saltimbocca alla romana. Je crois que grâce à lui, je vais enfin trouver l’envie de me mettre à la cuisine.

*Couteau en japonais. Pour mes lecteurs qui se souviendraient de mes couteaux suisses Wenger, sachez que je les garde très précieusement. Hocho nécessitant des soins particuliers, Grand Wenger et Petit Wenger me sont très utiles quand je n’ai pas envie de passer trop de temps en cuisine pour préparer un plat.

Un achat par semaine no 3

Banane Springer Eastpak and Paul & Joe Voyager
Trendmania, Lausanne

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Vous avez bien lu, j’ai acheté une banane et alors ? ;o)

Synonyme de ringardise absolue pour les uns, la banane est probablement le dernier accessoire qu’une blogueuse mode mettrait dans son armoire sa penderie mais je ne suis pas une blogueuse mode et je m’en porte bien.

Pour éviter le total look casquette Cochonou vissée sur les oreilles et chaussettes blanches dans les Birkenstock, j’évite de l’attacher à la taille pour ne pas alourdir ma silhouette et la porte en bandoulière à la manière d’un cross body bag sur mes vêtements habituels, que ce soit un simple T-shirt uni ou un chemisier en soie.

Il y a aussi banane et banane. Seule une modeuse hyper pointue réussira à rendre désirable une banane sport qui ressemble à un K-way. De mon côté, j’ai préféré opter pour le modèle Springer de la collection capsule lancée par Eastpak en collaboration avec la marque de prêt-à-porter Paul & Joe, connue pour ses imprimés colorés et ludiques d’inspiration vintage.

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J’aime beaucoup cette collection capsule développée par Eastpak en collaboration avec Paul & Joe qui propose deux types d’imprimés : un style camouflage gris, marron et vert et l’autre plus girly mais pas mièvre représentant des papillons roses sur un fond vert foncé (c) photos : Internet.

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Mais pourquoi une banane et pas un joli sac, me direz-vous ? J’ai longtemps réfléchi à la question, en me disant que j’avais assez de sacs de différents formats, allant du cabas Goyard à la pochette Louis Vuitton, pour faire l’affaire mais aucun ne correspondait à 100 % aux critères suivants :

  • Un sac suffisamment petit pour un encombrement minimum mais suffisamment grand pour transporter mes indispensables de voyage : un mini porte-monnaie de la taille d’une carte de crédit acheté à Nanjing contenant quelques billets de banque et un peu de monnaie, mon appareil de photo Sony RX 100 II de la taille d’un paquet de cigarettes, mon iPhone, 2-3 mouchoirs et un baume à lèvres.
  • Un sac passe-partout sans signe extérieur de richesse : exit Louis Vuitton, Armani et Céline.
  • Un sac léger et peu salissant qui me permette d’avoir les mains libres : exit les sacs en cuir.
  • Un sac qui ne coûte pas un bras comme le Cityslide Messenger Bag Hermès. 

Le « Fanny Pack » s’est vite imposé comme le sac le plus pratique pour mes déplacements à l’étranger. J’ai en effet tendance à attribuer une fonction exclusive à chacun des objets que je possède et c’est toujours une joie pour moi de retrouver mes fidèles compagnons de voyage chaque fois que je pars comme ma valise Rimowa, mon porte-monnaie de Nanjing cité plus haut, mon couteau suisse offert par les Bédélen et cette banane qui vient d’intégrer l’équipe !

Je suis zinzin.

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Eastpak Springer by Paul & Joe Voyageur (c) photo : Internet.
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Le Speedy LV est trop grand et trop voyant, le sac brodé de maman trop étroit, seul le Springer est parfaitement adapté pour mon nécessaire de voyage. A noter que j’aime bien les imprimés.
 

Un achat par semaine no 1

Soho Fashion Diary
Smythson

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Commencer l’année avec un agenda neuf est devenu un rituel et un agenda Smythson un luxe.

Quand j’étais à Nanjing fin octobre 2016, j’ai reçu un très bel agenda avec des illustrations de coq, 2017 étant l’année du coq de feu dans le calendrier lunaire chinois, mais je l’ai offert à une assistante pour la remercier de son travail à mon retour. Il m’en fallait donc un autre.

Smythson ayant arrêté la production de mon modèle préféré Mayfair, je me suis rabattue sur le modèle Soho Fashion bleu électrique. La différence avec le Mayfair est que la semaine est résumée sur une seule page à gauche au lieu de deux et une page à droite pour la liste des tâches à faire. Comme le mot « Fashion » le laisse supposer, on y trouve les dates des défilés, ce qui me fait une belle jambe, ainsi que les adresses de commerces, hôtels, restaurants, bars, spas, etc. de New York, Londres, Paris et Milan, toutes plus élitistes les unes que les autres bien que peu originales : Barney’s à New York, Le Bon Marché à Paris, Harrod’s à Londres, Antonioli à Milan…

A l’ère 2.0, à quoi peut bien me servir un agenda papier ? Hormis le fait que le Soho Fashion Diary est un bel objet que je prends plaisir à manipuler tous les jours, je l’utilise pour noter mes rendez-vous, planifier mes activités privées et professionnelles, inscrire mes « devoirs » comme à l’école (cuisiner une blanquette de veau dans les règles de l’art, calculer le Schedule Performance Index (SPI) and Cost Performance Index (CPI) pour chaque projet, acheter des jouets pour Izzi, réfléchir à une proposition de sponsoring pour un stakeholder, jouer à FFXV et The Last Guardian), rassembler certaines informations importantes (dates, personnes de contact, no de comptes bancaires, codes projets).

Quant au format papier, c’est une question de choix et de préférence personnelle. J’aime avoir une vue synoptique de la semaine, ce que Calendrier sur mon iPhone ne me permet pas en raison de la taille limitée de l’écran.

J’ai aussi tenté l’aventure du Bullet Journal, en vogue sur les réseaux sociaux, mais je perdais trop de temps à créer un index, numéroter les pages, dessiner des plannings et migrer les données à la main. Puis, la méthode n’étant pas plus efficace pour moi qu’avec mon agenda et l’application de gestion de tâches Trello que j’utilise en parallèle, j’ai arrêté.

Il est évident que je n’aurais pas besoin de cet agenda si ma vie était plus simple ou que je travaillais ailleurs que dans un bureau mais c’est encore le meilleur moyen pour moi pour ne rien oublier (ou presque) et constater mes progrès de semaine en semaine.

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(c) Smythson