Etre prêt

En 2016, il y a eu l’épisode 9 de la saison 2 de Outlander intitulé « Je Suis Prest », la devise du Clan Fraser de Lovat (hiiiiiiii, Jamiiiiie ❤ ) et en 2018, il y a 62 Youtubeurs, rassemblant à eux tous 35 millions de followers, qui ont lancé la campagne « On est prêt » pour mener des actions écolos pour sauver la planète du 15 novembre au 15 décembre 2018. Après tu peux polluer comme tu veux, c’est égal ! ;o) Meuh non, après tu continues, pardi.

(c) photo : Internet

Les mauvaises langues diraient qu’ils n’ont qu’à fermer leur compte Youtube puisque la pollution numérique émet autant de gaz à effet de serre que l’aviation civile et l’affaire serait réglée mais c’est méchant. Pragmatique mais méchant, très méchant. 

Quel est le rapport entre la série Outlander (hiiiiiiii, Jamiiiiiie ❤ ) et un Youtubeur pour pré-ados, me demanderez-vous ? Hé bien, aucun, si ce n’est qu’on a besoin d’un écran pour voir le tartan de l’un et les vidéos des autres et que cela me donne aussi un prétexte pour illustrer mon article avec une photo de beau gosse.

Euh, non, Norman, désolée, même si tu es bourré de qualités, je ne parlais pas de toi… (c) photo : Norman fait des vidéos
… mais de lui ! Hiiiiiii, Jamiiiiiie ❤ (c) photo : Outlander

J’ignore si ce projet aura un quelconque impact sur le climat mais je me suis dit que c’était une bonne idée (commence d’abord par éteindre ton ordi et jeter ton iPhone, Koyangi) et je me suis mise à relever les défis. Pas dans l’ordre ni tous les jours mais je pense bien poursuivre mes efforts après le 15 décembre ;o)

Bien entendu, je n’ai pas attendu cette initiative pour faire attention à ma manière de consommer même si je suis loin d’être irréprochable. Je ne tiens d’ailleurs pas à me poser comme une donneuse de leçons. Je crois cependant qu’on peut tous modestement changer les choses en y mettant du sien, à petites doses et ce, malgré les discours à base de « cela ne sert à rien parce que c’est trop tard et qu’on va tous mourir de la mort qui tue. »

Mon laptop d’amour : Microsoft Surface qui m’accompagne à travers le monde

Aujourd’hui, je supprime mes vieux mails pour réduire mon empreinte numérique. Si 50’000 internautes effacent 1’000 e-mails de 1Mo, 300 tonnes de CO2 sont évitées, soit 300 allers-retours Paris-New York !

J’ai une boîte e-mail pour le travail et 2 boîtes e-mail privées : une pour mes communications personnelles, souvent en lien avec l’administration ou les envois postaux et une autre pour mon blog. Chaque début d’année, je supprime tous les e-mails de l’année précédente dans ma boîte e-mail professionnelle (= en janvier 2019, je supprimerai tous les e-mails de 2018). Quant à mes boîtes e-mails privées, je supprime tout au fur et à mesure : je n’ai ainsi qu’un e-mail auquel je n’ai pas encore répondu sur mon compte pour mon blog et 10 e-mails sur mon compte personnel concernant une livraison de meubles en cours pour le chalet, une prise de rendez-vous pour une formation en mars et une facture de téléphonie à payer. Dès qu’une affaire est réglée, je l’efface des fichiers « réception, brouillons, envoyés, indésirables et corbeille ». Je n’oublie pas non plus de me désabonner des newsletters.

Un vieil appareil photo à soufflet de papa que j’amènerais au chalet et ma Tap Bottle

Aujourd’hui, je m’équipe d’une gourde en inox pour réduire ma consommation de plastique. Les gobelets en plastique génèrent plus de 30’000 tonnes de déchets par an en France. On en utilise 4 milliards par an dont la moitié pour boire du café. Très peu sont recyclés. Le monde produit en moyenne 348 millions de tonnes de plastiques par an. Entre 8 et 12 millions de tonnes finissent dans nos océans. On retrouve même des microparticules de plastique dans nos corps ! Adopte une gourde et évite les gobelets jetables !

Je n’ai pas de gourde en inox mais une gourde de l’entreprise zürichoise Tap Bottle https://www.tapbottle.ch/ que je trouve fonctionnelle et esthétique. Je privilégie les produits suisses chaque fois que je le peux. En plus de cette gourde, j’ai un thermos Sigg et la Citiz Travel Mug de Nespresso en acier inoxydable pour les boissons chaudes et deux Mason jars pour les jus de fruits et autres boissons froides. Au travail, j’utilise une bouteille en verre produite par la Ville de Sion pour encourager la population à boire l’eau du robinet et je sirote mon thé dans un mug Latte King ramené de Séoul.

En principe, j’évite les gobelets et les tasses en plastique mais je dois avouer que j’étais bien contente que ma cousine Anne-Laure m’en apporte au chalet samedi passé car ce n’était pas évident de boire du thé froid dans les trois mini tasses à café rescapées de la vaisselle de grand-maman :o)

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas. Si le loup y était, je le mangerais, mais comme il n’y est pas, je ne le mangerais pas !

Aujourd’hui, je me déplace sans mon véhicule pour favoriser les transports doux et en commun. Et je suis solidaire des personnes qui n’ont d’autre choix que la voiture. Je remplace la voiture par un autre mode de transport adapté : la marche à pied, le vélo, le roller, le skate ou la trottinette pour les courts trajets, le covoiturage et les transports en commun pour les trajets plus longs.

Il fut un temps où je me rendais au travail à pied depuis mon domicile jusqu’au bureau et retour, ce qui représentait environ 1h30 de marche par jour. J’ai cessé à la mort de papa et de maman mais je vais m’y remettre, enfin si j’arrive à me lever suffisamment tôt le matin ce qui est loin d’être gagné surtout en hiver quand il pleut/neige et qu’il fait nuit.

Veste Moschino et ceinture Sonia Rykiel

Aujourd’hui, je trie mes habits inutilisés pour qu’ils soient ré-utilisés ou recyclés. L’industrie du textile émet plus de 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre par an ! Soit plus que l’intégralité des vols internationaux et de l’ensemble du trafic maritime mondial cumulés ! C’est aussi le 3ème secteur le plus consommateur d’eau au monde. En moyenne, nous achetons 60 % de vêtements en plus qu’il y a 15 ans… et nous les utilisons moitié moins longtemps ! tu peux trier, donner, troquer et recycler les vêtements que tu ne portes plus. De nombreuses associations récupèrent les vêtements inutilisés ! N’hésite pas à les contacter !

Je suis à jour par rapport au tri de mes habits qui tiennent dans un tiroir et une petite armoire de deux portes. Je porte chaque vêtement que je possède et ne les stocke pas « au cas où cela reviendrait à la mode ». Je ne suis pas celle qui craque pour une robe « qui n’est pas à ma taille mais qui est tellement jolie » ou pire qui a des vêtements jamais portés dans sa garde-robe avec encore l’étiquette du magasin dessus. A vrai dire, j’achète peu de vêtements car j’ai la chance d’être chouchoutée par une richissime Chinoise de Genève qui m’offre de très belles pièces de confection de luxe comme cette veste et cette ceinture sur la photo. Je sais, j’ai trop de chance dans la vie et j’en suis consciente.

En Suisse, les sacs poubelles taxés sont blancs. Gare à vous si vous utilisez des sacs poubelles noirs, vous serez amendés ! Le rouleau de 10 sacs poubelles de 35 litres coûte CHF 19.50 (c) photo : Internet.

Aujourd’hui, je fais du tri sélectif et du lombricompost pour recycler mes déchets. Par an, 40 millions de tonnes de déchets ménagers sont collectés, soit 600 kg par Français ! Seulement 27 % des déchets sont recyclés, soit 1 seule bouteille plastique sur 4 ! On trouve 1/3 de déchets organiques dans nos poubelles alors qu’ils peuvent être compostés ! Aujourd’hui, le recyclage permet d’éviter 20 millions de tonnes d’équivalent CO2 et 250 millions de m3 d’eau ! Renseigne-toi sur les possibilités de tri dans ta commune et sur l’accès aux déchèteries les plus proches. Fais du compost dans ton jardin ou du lombricompost dans ton appart ! Il existe aussi des collectes de biodéchets ! Privilégie aussi les produits faits en matières recyclées pour favoriser les matériaux issus du tri sélectif !

Je n’ai pas attendu la campagne « On est prêt » ni Bea Johnson et son Zéro Waste pour faire du tri sélectif. A vrai dire, on n’a pas vraiment le choix de faire autrement en Suisse puisque nous avons voté la loi du « pollueur payeur » qui oblige chaque citoyen, sauf à Genève, je crois, de payer une taxe sur les sacs poubelles (de CHF 1.- pour un sac de 17 litres à CHF 6.- pour un sac de 110 litres).

En Suisse, il faut le vouloir pour ne pas recycler : on trouve des conteneurs (verre blanc, vert, marron, papier, compost – pas besoin de lombricompost -, ordures ménagères, etc.) dans chaque maison et dans chaque rue ainsi que des grands réceptacles appelés Moloks dans chaque quartier où l’on peut déposer en plus les huiles, le fer blanc et l’aluminium. Par ailleurs, des agents de police en civil traquent les contrevenants dans les lieux de collecte et verbalisent les infractions en matière de déchets. Les amendes sont salées : environ CHF 250.- à CHF 300.- le délit.

Le joli marché de Morges le samedi matin

Aujourd’hui, je consomme des légumes bio locaux et de saison pour réduire mon empreinte carbone. Notre alimentation est dans le top 3 des émetteurs de gaz à effet de serre. L’alimentation partage le podium avec le transport et nos logements. En choisissant des aliments de saison, locaux et bio, je réduis mon impact carbone et je prends soin de ma santé. Un tiers des transports sont dédiés aux produits agricoles et agroalimentaires. Je colle sur mon réfrigérateur un calendrier des fruits et légumes de saison pour l’avoir toujours sous les yeux.

J’aime aller au marché de Lausanne et de Morges le samedi matin, comme la plupart des gens de la région car il y a toujours énormément de monde autour des étals, à tel point que je songe à zapper la grasse matinée pour éviter la foule. Je ne boycotte pas les supermarchés pour autant mais je vérifie toujours la provenance du produit sur l’étiquette. J’étais abonnée aux paniers de fruits et de légumes des Jardins d’Ouchy il y a 2-3 ans, ce qui est une très bonne idée, mais j’ai arrêté pour composer moi-même ma liste des courses en fonction de mes envies et de mes besoins.

Le palais de Kyongbokkung à Séoul

Aujourd’hui, je calcule mon empreinte carbone pour voir où j’émets le plus de CO2. Le logement, l’alimentation et le transport sont les plus grosses sources d’émission de CO2. Consommer 1 kg de viande par semaine correspond à émettre 1 tonne de CO2 à l’année ! Nous devons diviser nos émissions de CO2 par 2 d’ici 2030 et par 4 d’ici 2050 ! Etats, industriels, entreprises, citoyens, tout le monde doit agir en fonction de son impact carbone !

Sans surprise, j’émets le plus de CO2 avec mes (trop) nombreux voyages en avion. Après le Costa Rica, cette année, j’ai été à Lyon (France), à Bologne, Rome et Forte dei Marmi (Italie), à Kyeongju, Busan, Ile de Jeju, Séoul (Corée du Sud), à Göteborg (Suède), à Los Angeles (USA) et je m’apprête à partir le week-end prochain à Madrid (Espagne), ce qui n’était pas prévu au programme.

2019 s’annonce également chargé pour moi puisque la Polonaise qui est Roumaine en fait, va comprendre ;o), vient de m’annoncer qu’elle a acheté des billets pour le concert de Jon Bon Jovi à Bucarest (Roumanie) cet été et que je dois me rendre à Olympie (Grèce), Varsovie (Pologne) et à Kyoto-Tokyo (Japon) pour le travail.

Il est certainement plus difficile de motiver les gens à faire attention à l’environnement pour sauver les poissons pénis que les ours polaires mais eux-aussi méritent d’être protégés. Même s’ils sont moches… Les Coréens les mangent cru (les poissons pénis, pas les ours polaires ;o)), beurk ! Si jamais, ça vous tente, ça se dit « gaebul » en coréen (c) photo : Internet

Aujourd’hui, j’aborde le sujet climat avec mes proches et je les encourage à suivre la campagne ! Explique à tes collègues, amis et aux membres de ta famille pourquoi agir pour le climat est important pour toi ! Raconte-nous tes succès ou tes difficultés dans les commentaires.

Voilà, c’est fait, je partage avec vous, chers amis lecteurs ! En ce qui me concerne, je n’ai pas la prétention d’affirmer que mes minuscules actions empêcheront les cancrelas, les rats-taupes nus, les aye-aye ou les concombres de mer de disparaître de la Terre comme les Goths, Wisigoths et Ostrogoths en leur temps mais si je peux contribuer à rendre le monde un tout petit peu meilleur, cela en vaut la peine !

PS : les textes ont en italique sont tirés de @onestpret sur Instagram. 

Happy Me

C’est fou comme un petit programme de rien du tout démarré sur un coup de tête peut changer bien des perspectives. Mon esprit a moins tendance à s’éparpiller depuis que je me suis fixé des microdéfis à relever tous les jours, que je prends comme un jeu.

UNE BOISSON 

J’ai découvert le chocolat Balzac lors du brunch au Café Balzac à Morges avec la Polonaise. En fait, on trouve ce chocolat un peu partout à Lausanne : à la Brasserie de Montbenon, au Café Grancy, au Café Saint-Pierre, à l’Hôtel à la gare, au Café les Arches et au Citadin ainsi qu’à Nyon, à Genève et à Sion. Cette fois, j’ai choisi le chocolat Cusco à 65 % de cacao au Balzac Take Away du boulevard de Grancy mais il en reste une tonne à tester, enfin, façon de parler. Contrairement au Café éponyme de Morges, le service assuré à Lausanne par un gentil petit Monsieur était très bien et j’ai aimé le lieu, cosy et douillet, où l’on peut déjeuner pendant la pause de midi, même si je pense qu’une réservation est fortement recommandée au vu du peu de tables disponibles.


Un chocolat Cusco 65 % (CHF 7.20) servi dans un pot en porcelaine dans le joli café Balzac à Lausanne

Exercices au saut du lit : 15 squats, 24 fentes, 50 tours de corde à sauter, 24 levers de jambe.

Balzac Take Away, boulevard de Grancy 49, 1006 Lausanne

UN PRODUIT DE BEAUTE 

Un eyeliner Benefit They’re Real! Push-up liner (c) photo : Benefit

Pour éviter le stockage inutile, je termine un produit avant de le remplacer par un autre. J’apprécie cet eyeliner pour sa facilité d’application et son format qui prend peu de place dans la trousse de maquillage quand je pars en voyage. J’aime aussi les formules solides en pot à appliquer avec un pinceau et mes couleurs préférées sont le noir, le caviar ink chez Bobbi Brown et le bleu roi pour un effet sophistiqué. 

Manor, rue Pichard 3, 1003 Lausanne

UN PLAT

Oeuf de poule poché et champignons

Je ne peux pas appeler cette assiette une recette car elle est trop basique, même si c’est moi qui l’ai préparée. Je crains cependant d’avoir développé une obsession pour les œufs pochés que je souhaite de forme parfaite, soit lisses et ovoïdes sans les barbillons de blanc d’œuf qui se déploient comme des tentacules chaque fois que je les plonge dans la casserole. Je connais la technique : casser l’œuf dans un ramequin, porter l’eau à ébullition avec du vinaigre, réduire le feu, créer un tourbillon avec une cuillère, verser délicatement l’œuf dans l’eau frémissante et le retirer après 2 minutes à l’aide d’une écumoire avant de le déposer sur du papier de ménage. Pour l’instant, je suis satisfaite de la texture de l’œuf coulant à cœur mais pas de son esthétique. J’y arriverais à force d’entraînement, comme j’ai réussi à ouvrir mes premières huîtres il y a quelques années.

Exercice : 10’000 pas. Le but est d’arriver à remarcher au moins 10’000 pas par jour comme je le faisais avant mais j’y vais mollo pour tenir la distance.

UN OBJET EN MOINS

Fumio Sasaki, photo (c) Internet

J’ai réfléchi à cet objet du jeudi et me suis dit que présenter mon achat de la semaine dans mon programme Happy Me était redondant. J’ai aussi pensé au Japonais Fumio Sasaki qui s’est débarrassé de toutes ses affaires pour vivre avec le minimum. Bien que sa manière de vivre me travaille beaucoup (me lancerais-je un jour ? Dans un coin de ma tête, il y a toujours cette envie de tout brûler et de repartir de zéro), je préfère la méthode plus raisonnable qui consiste à me défaire d’un objet par semaine. C’est malin, Koyangi, tu achètes d’un côté pour retirer une chose de l’autre. Pas cohérent tout ça ! Sauf que j’ai l’impression qu’au fur et à mesure de mes délestages progressifs, il ne me reste plus grand-chose à jeter ou à donner… Je verrais bien. 

UN RESTAURANT

Avec les amis, nous nous sommes littéralement gavés de crabes royal (royaux ?), de homards, de crevettes géantes, de langoustines, de couteaux, de palourdes, de moules et de coquillages de toutes sortes préparés par Oscar, Chef de cuisine dans la vraie vie et qui donne un coup de main de temps en temps à sa maman, propriétaire du Centre espagnol asturiano à Renens. Cette soirée était exceptionnelle, d’abord parce que je n’ai jamais vu de plateaux de fruits de mer aussi énormes et ensuite parce que « la petite pauvre et grosse fille qui pue sous les bras en moi » (c) mon Frangin, s’émerveille toujours d’avoir la chance de vivre ces moments hors du commun où tout semble facile et à portée de main sans que j’en sois responsable ou ne le mérite plus qu’un autre. J’en profite et remercie ma bonne étoile, c’est certain.


Une orgie de fruits de mer (CHF 80.-). Merci Oscar d’avoir passé la journée à les préparer !

Exercices au saut du lit : 24 fentes, 50 mountain climbers, 15 sumo squats, 24 relevés des genoux.

UN DESSERT

Il faut croire que ma vie consiste à manger. J’ai été invitée à un somptueux brunch au Beau-Rivage Palace de Lausanne dont je vous parlerai prochainement car il mérite un article à lui tout seul.


Un Paris Brest et une coupe de fruits rouges qui ont conclu de belle manière mon brunch au Beau-Rivage Palace

Beau-Rivage Palace, chemin de Beau-Rivage 21, 1006 Lausanne

UN MOMENT

C’est la magie de la construction. Au départ, il y a des plans dessinés avec des cotes et un trou béant dans la terre et à l’arrivée, il y a une maison équippée en eau, électricité et tout le confort moderne, que j’aimerais toute ma vie et qui sent formidablement bon le pin de Rovaniemi, le village du Père Noël en Finlande. J’étais seule dans la nuit glaciale pour admirer le chalet et j’ai ressenti sa présence au plus profond de mes tripes. Il règne dans ce chalet une atmosphère sécurisante de chaleur, de calme et de sérénité que je ne pouvais pas imaginer sur le papier. Le chalet vit et respire, il a sa propre âme, c’est indéniable. Et il est « MAGNIFIQUE » ! ;o)

Un jour dans une interview, un journaliste de KBS, Korean Broadcasting System, m’a demandé où se trouvaient mes racines et j’ai été incapable de lui répondre. Maintenant, je sais.

LMD Services Sàrl, place de la Gare 1, 1964 Conthey

Commencer le programme Happy Me

J’aimerais remercier Anne et Vérone pour leurs commentaires très constructifs en réponse à mon article Cultiver l’ennui. Il manquait à mon programme Happy Me deux dimensions : une qui ne dépend pas de l’argent ni des biens matériels (famille, confiance, motivation, persévérance) et une autre qui privilégie l’action (quelque chose à faire, quelque chose à apprendre : une chanson le lundi, une recette le mardi, etc.) plutôt que des shots de bonheur instantané, l’un n’empêchant pas l’autre.

J’ai réfléchi à la question de la famille, de la confiance, de la motivation et de la persévérance et j’ai eu de la peine à trouver comment je pourrais les matérialiser sous forme d’actions (et sans argent, si possible :o)). Pour la famille, je prends régulièrement des nouvelles de ma tante, la petite sœur de maman qui vit seule, et l’invite à déjeuner au restaurant toutes les semaines (on a dit sans argent…), j’ai renoué contact avec mes cousins en Valais et je devrais en faire de même du côté de la famille de mon papa – dont ma marraine – mais même du vivant de mes parents, nos liens étaient plutôt distendus.

Quant à mes amis et surtout mes amies, ils sont dans mon cœur et nous nous voyons régulièrement pour les bons comme pour les mauvais moments. S’il y a une chose que je sais faire, c’est m’entourer de belles personnes. Je crois qu’il y a peu de non-dits avec moi, j’aime la franchise et la clarté dans mes relations et j’évite comme la peste les personnalités ambigues et/ou toxiques.

Je ne sais pas comment matérialiser la confiance, la motivation et la persévérance mais je sais que bien souvent, je me sers de la joie comme d’un baromètre intérieur : est-ce que j’éprouve de la joie dans ce que je fais, dans ce que je vis, avec les personnes avec qui je suis ? Si oui, continue ton chemin, petit scarabée, si non, il faudrait peut-être changer ton fusil d’épaule et envisager les choses d’une manière différente.

Bien sûr, je ne suis pas tout le temps dans la joie ni dans l’extase © Sainte Thérèse d’Avila, mais je peux décider de mon humeur et de mon état d’esprit qui dépendent moins des gens et des circonstances extérieures que de moi.

Je veux aussi cesser de m’excuser et de culpabiliser par rapport à la chance inouïe que j’ai de vivre une belle vie.

En pratique, voici mon programme Happy Me avec quelques changements :

  • Lundi : une boisson, une activité physique (marche, course à pied, étirements, etc.), un rangement dans la penderie/chambre.
  • Mardi : un soin de beauté (cela peut très bien être un masque ou une crème hydratante que j’applique à la maison, le but étant de porter attention à mon petit corps), un rangement dans le débarras.
  • Mercredi : une recette (merci Vérone !), une activité physique, un rangement dans la salle de séjour.
  • Jeudi : un objet, un rangement dans la salle de bain.
  • Vendredi : un restaurant, une activité physique, un rangement dans la cuisine.
  • Samedi : une sucrerie, une activité créative.
  • Dimanche : un moment.

KGAQ8058
Une boisson – Bubble Tea « Marcel » chez Artea à Lausanne : thé noir, sirop d’orgeat, caramel, perles de tapioca et lait (CHF 6.50).

IMG_2363_edited
Un soin de beauté – Une couleur, une coupe et un brushing au salon The Red Room à Lausanne (CHF 180.-). Je suis une cliente fidèle. Dès que j’ai trouvé une bonne adresse, je n’en change plus.

IMG_E2795_edited
Un plat – La paella d’Oscar, un ami et un ancien chef du Château d’Ouchy à Lausanne, pour 12 personnes. Une autre soirée est prévue avec Oscar qui nous cuisinera des fruits de mer : homard, langoustes, crabes, crevettes, etc. C’est très utile d’avoir des amis cuisiniers dans son carnet d’adresses :o)

2017120800808_0
Un objet – PyeongChang 2018 Sneakers (c) photo : Internet.

IMG_2704
Un restaurant – Un brunch au Balzac de Morges avec ma Polonaise. Nous avons aimé le chocolat chaud Le Balzac, le jus frais de carotte et d’orange, le yaourt, le fromage et les mini gâteaux mais beaucoup moins l’assiette de crevettes à la mangue et passion fade et quelconque que nous n’avons pas terminée ainsi que le service lent et peu aimable. Pour CHF 55.- par personne (+ un pourboire de CHF 5.- que j’ai laissé contre l’avis de la Polonaise), on pouvait s’attendre à mieux !

IMG_1778
Une douceur – Le Paris Brest à la noisette de Lucien Moutarlier.

IMG_2373_edited
Un moment – Passer le dimanche à la maison et jouer avec Izzi qui s’amuse comme un vrai chat de salon : couchée sur le canapé et adepte du moindre effort. Elle adore tendre des embuscades sous les coussins et se lasse très vite de ses jouets.

Cultiver l’ennui

Hier soir, j’avais tout pour me sentir bien. Je suis sortie de mon rendez-vous chez Ongle Attitude à Lausanne avec une belle manucure violette et argentée (CHF 101.-) ; mes coffee shops favoris étant fermés à 19h, j’ai marché jusqu’à Starbucks de la gare où j’ai commandé un Maple Rooibos Tea Latte Chantilly Grande à l’emporter dont le prix m’a choquée (CHF 9,30 pour un thé crème sans service, ça va la tête ?), suis allée chercher ma voiture au parking, me suis arrêtée à une station d’essence pour faire le plein (CHF 57,05) et acheter une bouteille de 1,5 litres de Coca Zéro (CHF 3.-) puis suis rentrée à la maison où je me suis affalée devant la TV pour regarder un documentaire sur les obèses (Temps Présent, RTS) ainsi que « l’amour est dans le pré », « objectif Top Chef » et « le meilleur pâtissier » en replay sur M6 avec deux gros bols de riz recouvert de brasato al vino rosso, bœuf braisé au vin rouge spécialité du Piémont.

Processed with VSCO with j2 preset
Une boisson (ou plutôt deux) – Chocolat viennois et jus de concombre Lucien Moutarlier. Drôle de mélange, on est d’accord :o) ! Quand je pense que je paie CHF 10.50, service compris, pour 200 ml de jus de fruits frais et ce chocolat, qui pour moi est l’un des meilleurs de Lausanne, je me dis que Starbucks, c’est de l’arnaque !

rose-day-cream-light-fr-gb_original
Un soin de beauté – Crème de jour légère à la Rose Dr Hauschka (c) photo : Internet.

Ce soir, j’irais voir l’exposition de l’artiste chinois Liu Bolin au Musée de l’Elysée avec ma Danoise et nous irons sans doute boire un verre ou dîner au restaurant après.

Pourquoi je vous parle d’ennui alors que j’ai suffisamment d’argent pour le dépenser en futilités (manucure, boissons à l’emporter) et du temps pour partager de chouettes sorties et moments avec la famille et les amis ou pour m’abrutir devant des divertissements à la TV ?

Parce que je suis une fille pourrie-gâtée. 

Parce que même si j’ai la chance de tout avoir dans la vie, je suis en train de traverser une phase où je me sens vide, démotivée et pas inspirée. Je ne suis plus dans l’état d’urgence d’avoir à régler les affaires de papa et maman, j’arrive au terme de la reconstruction du chalet qui a été un plaisir de bout en bout malgré les nombreuses embûches administratives et je sais que je vais relever mes objectifs professionnels de cette année. Alors quoi faire maintenant ?

Je suis certes déstabilisée par cette rupture dans ma manière de fonctionner la tête dans le guidon mais je sais aussi que je suis en train de démarrer un nouveau chapitre de ma vie en me laissant tout l’espace nécessaire pour me remettre en question et réfléchir à qui je suis et à ce que je veux faire.

IMG_2604
Un objet – Cheminée Skantherm, achat de la semaine no 9 devant le mur Ecopierre au chalet.

IMG_2189
Un restaurant – Sqirl à Los Angeles (USA). Salade de chou « moche », mélasse de figue, amandes fumées, courgettes de la ferme, vianigrette d’oignon fumé et pickles d’oignons rouges.

IMG_2103
Une sucrerie – Fika à la confiserie Brogyllen à Göteborg (SWE). Le fika (goûter à base de café et de gâteaux) est une institution en Suède. J’ai remplacé le café par du thé.

Comme je suis pragmatique et pas vraiment au bord de la dépression, j’ai mis au point un petit rituel hebdomadaire facile à suivre que j’ai appelé « Happy Me » qui consiste à me faire chaque jour du bien pour m’obliger à me recentrer et à prendre conscience de toutes les bonnes choses qui m’entourent :

  • Lundi, c’est ravioli : une boisson.
  • Mardi : un soin de beauté.
  • Mercredi : un plat/un aliment.
  • Jeudi : un objet.
  • Vendredi : un restaurant.
  • Samedi : une douceur/sucrerie.
  • Dimanche : un moment.

Je compte vous donner un aperçu de mon programme « Happy Me » sur mon blog. L’avantage, c’est que je peux le faire partout, un point important pour moi qui voyage plus que ce que je voudrais vraiment. J’ai d’autres idées en tête à développer mais elles arriveront au fur et à mesure de ma progression. Une chose après l’autre, le but n’est pas de me mettre la pression.

IMG_2674
Un moment – Brisolée royale en famille chez ma tante Williamine. La brisolée est la fête de la châtaigne en Valais et surtout à Fully. Elle se compose de châtaignes cuites au feu de bois, de fromages d’alpage, de fruits de saison (pommes, poires, raisins), de pain de seigle et de beurre, de diverses charcuteries valaisannes (viande séchée, lard, jambon cru, saucisse), de moût et de vins valaisans comme la Petite Arvine. La meilleure brisolée est sans conteste celle de tante Williamine avec les excellents produits de la Potagère à Chamoson que l’on déguste sur sa grande table dans son jardin.

Voter

Abordons un sujet inhabituel sur mon blog aujourd’hui mais qui me tient à cœur : le système de vote et la démocratie directe en Suisse. La suffragette en moi bondit chaque fois que j’entends mes compatriotes hausser les épaules en disant que voter ne sert à rien. Voter, pour moi, est un geste politique mais c’est aussi rendre hommage à toutes ces femmes anglo-saxonnes qui se sont levées au début du XXe siècle pour revendiquer le droit de vote et protester contre le fait d’être considérées comme intellectuellement inférieures à un homme. Puis, sachant que le suffrage féminin suisse a été introduit en 1971, juste après l’Afghanistan, l’Iran et le Maroc (sic), il est peut-être temps que nous, femmes, fassions entendre notre voix.

D’après maman, voter était un devoir, et je me rappelle qu’elle me le reprochait quand je ne me rendais pas aux urnes dès ma majorité légale atteinte (18 ans en Suisse). Depuis, je le fais systématiquement.

http_a.amz.mshcdn.comwp-contentuploads201501Suffragettes-9
Oui, bah, Koyangi, le pays irait mieux si les femmes restaient à la maison pour faire la cuisine et s’occuper de leurs enfants, là où est leur vraie place. Il y aurait moins de chômage et de délinquance. Le plus effrayant, c’est que je plaisante à peine…

image

La démocratie directe en Suisse s’exerce de trois façons :

  • Le référendum obligatoire qui permet de changer la constitution du pays ou d’adhérer aux organismes internationaux, comme par exemple, l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne qui a été rejetée en masse pas les cantons alémaniques, en obtenant une double majorité de la population et des 26 cantons, disposant chacun de sa propre constitution.
  • Le référendum facultatif qui permet à chaque citoyen suisse de récolter 50’000 signatures dans un délai de 100 jours après l’adoption d’une loi pour la faire rejeter.
  • Le référendum populaire qui permet à chaque citoyen suisse de modifier la constitution du pays en réunissant 100’000 signatures dans un délai de 18 mois.

Contrairement en France, le peuple suisse n’est pas mobilisé tous les 5 ans pour élire des représentants mais se prononce toute l’année sur des sujets aussi divers que la modification de la loi fédérale sur le transit routier dans la région alpine (LTRA, acceptée), la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT, aceeptée) ou encore les initiatives populaires pour que les « pédophiles ne travaillent plus avec les enfants (acceptée), « contre l’immigration de masse » (acceptée), « l’interdiction de construire des minarets » (acceptée), « pour un revenu de base inconditionnel (rejetée), « halte aux avantages fiscaux des millionnaires » (rejetée), « 6 semaines de vacances pour tous » (rejetée à la grande incompréhension des pays voisins), etc.

On vote donc sur tout et parfois sur des sujets très techniques comme l’arrêté fédéral concernant la réforme de la péréquation financière et de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons (RPT) qu’il faudrait peut-être laisser aux spécialistes de la question.

Les prochaines votations, prévues pour le 23 septembre 2018, portent sur des sujets importants pour moi :

  • Arrêté fédéral concernant les voies cyclables et les chemins et sentiers pédestres. Traiter les voies cyclables de la même manière, sur le plan juridique, que les chemins et les sentiers pédestres.
  • Initiative populaire « pour des denrées alimentaires saines et produites dans des conditions équitables et écologiques (initiative pour des aliments équitables) » La Confédération doit promouvoir les denrées alimentaires produites dans le respect de l’environnement et des animaux, et dans des conditions équitables. Les normes suisses devront aussi s’appliquer aux denrées alimentaires importées au moyen de contrôles en Suisse et à l’étranger. L’initiative exige également des mesures pour réduire les incidences du transport et de l’entreposage sur l’environnement, pour lutter contre le gaspillage alimentaire et pour promouvoir la production régionale et saisonnière.
  • Initiative populaire « Pour la souveraineté alimentaire. L’agriculture nous concerne tous » Réorienter la politique agricole vers une agriculture de petite paysannerie, plutôt familiale, et promouvoir une agriculture durable, diversifiée et n’ayant pas recours au génie génétique. Les contre : une plus forte intervention étatique et des coûts plus élevés pour les consommateurs comme pour le budget de l’état, des mesures parfois incompatibles avec les accords internationaux en vigueur.

Râler sur les fraises du Pérou en hiver et les pommes du Chili à la Coop alors que c’est la saison en Suisse est une chose, mais agir est une autre et la votation du 23 septembre est l’occasion de faire bouger les choses. Chacun fait comme il l’entend mais je serai toujours du côté des paysans et de l’agriculture de proximité. Quand on sait que 1’300 exploitations ferment chaque année en Suisse avec des taux de suicide élevés de personnes qui se lèvent à 4h30 du matin tous les jours pour nous nourrir, je me dis qu’il est temps de les soutenir plutôt que de laisser la main aux industriels, quitte à changer de mentalité et d’habitude de consommation. Est-ce normal qu’en 2018, nous dépensions davantage pour nos loisirs que pour notre alimentation ? Entre les promotions à 70 % sur le Nutella qui provoquent des bagarres et des émeutes dans une grande surface, le scandale des lasagnes à bas prix à base de cheval et un pain de seigle aux noix de la boulangerie de Sembrancher en Valais, j’ai choisi mon camp.

Quant à la prochaine initiative « pour la dignité des animaux de rente agricole » afin de soutenir financièrement les agriculteurs qui laissent les cornes aux vaches mais aussi aux taureaux et aux chèvres, j’ai besoin d’en discuter avec le Moriche (Maurice) qui a une ferme dans le village du chalet 2.0 mais je pense qu’il sera pour puisqu’il élève des vaches de la race d’Hérens, les fameuses vaches combattantes du Valais. Et une vache d’Hérens, sans ses cornes, ce n’est plus une vache !

CSVME4354
Même si la Suisse, très conservatrice, est parfois taxée de « xénophobe, europhobe et raciste » (c) Caroline Iberg, il est important de se rappeler qu’un quart de sa population est composée de migrants de 193 pays, comme le montre le très bel ouvrage « The Switzers » des photographes Reiner Roduner et Roland Schmid.