Inventorier le contenu de ma salle de bain

On ne compte plus le nombre d’émissions de cuisine rangement et de nettoyage où des personnes, dépressives pour la plupart, sombrent dans la crasse, les détritus, les toiles d’araignées, les cacas de chiens et de chats ou alors accumulent des tonnes de choses, de vêtements, de meubles et même des stylos par centaines parce qu’elles attachent une valeur sentimentale aux objets ou considèrent le shopping comme un passe-temps ou une manière de se réconforter dans ce monde dur et hostile.

J’ai nettoyé mon réfrigérateur et rangé mon garde-manger où j’ai comptabilisé 14 boissons différentes (je n’achèterai plus de thés jusqu’à nouvel ordre !), 11 bocaux de nourriture contenant du riz, des pâtes, etc., et 32 condiments et épices. Place maintenant au contenu de ma salle de bain, soit 28 produits de soins et d’hygiène. J’ai barré les produits que je n’ai plus depuis que j’ai pris la photo :

  • Un dissolvant pour les ongles dont je pourrais me débarrasser car je n’ai plus porté de vernis depuis que la Reine Elizabeth II, qui trouvait les ongles colorés vulgaires, est décédée. Je pense aussi que cela fait un moment que le Nail Art est passé de mode. En fait, j’utilise ce dissolvant qui sent bon (si, ça existe !) pour désodoriser ma poubelle. Il devrait donc se trouver à la cuisine plutôt qu’à la salle de bain mais ça fait bizarre.
  • Un spray démêlant pour les cheveux à la pomme. Pour avoir une certaine unité dans la salle de bain, j’enlève les étiquettes criardes sur les emballages.
  • Une boule de bain moussant et un produit pour le bain aux algues.
  • 2 produits Kiehl’s pour le visage – Ultra Facial Cream et Midnight Recovery – et 6 échantillons que je n’accepterai plus à l’avenir. J’ai renoncé à acheter le joli calendrier de l’Avent Kiehl’s cette année. C’est plutôt stupide d’acheter des échantillons quand j’y pense et ce n’est pas super écologique.
  • Un produit de gommage Naya à l’abricot du Valais que j’ai acheté dans l’épicerie du village où se trouve le chalet.
  • 7 rasoirs jetables BIC que j’utilise rarement. L’idée est de les remplacer par un rasoir en métal zéro déchet.
  • Une brosse à dents Swissdent ou Curaprox, deux marques suisses que je vais remplacer bientôt par la brosse à dents Berninox en acier chirurgical, conçue et fabriquée en Suisse.
  • Un dentifrice Signal que je n’aime pas mais chaque fois, j’oublie d’en acheter au supermarché ou en pharmacie et c’est la seule marque qui est vendue dans les stations-services. Mon dentifrice préféré est Marvis.
  • Un gratte langue en plastique que je vais vite remplacer par un racloir à langue en cuivre, parce que le plastique, c’est moche et ça pollue.
  • Un mini épilateur Philips. Ai-je vraiment besoin d’un rasoir manuel du coup ? En fait, je me sers des rasoirs jetables quand je pars en vacances.
  • Des rondelles de ouate. Il faut que j’achète un pot en verre pour les stocker.
  • Une boîte de talc Snake Brand ramené de mes vacances en Thaïlande en début d’année qui me sert de déodorant.
  • 2 fils dentaires que je vais remplacer par un fil dentaire naturel quand je les aurais terminés.
  • Un flacon de produit pour les verres de contact.

Cette liste va évoluer dans le temps avec des objets plus durables et esthétiques qui constituent mes futurs achats par semaine !

Hormis ces articles, je privilégie les grands contenants de la marque Aesop pour le corps (5 produits) et Davines pour les cheveux (2 produits) :

  • Gel douche
  • Gel lavant pour les mains
  • Gel lavant pour les chiens (et les chats)
  • Crème hydratante
  • Nettoyant pour le visage
  • Shampooing
  • Après-shampooing

J’ai aussi un savon Dr Squatch, une marque de savons naturels que les jeunes m’ont fait découvrir, dont je vous ai déjà dit tout le bien que j’en pensais.

Je ne stocke jamais rien et renouvelle les produits au fur et à mesure que je les utilise. Dresser ces inventaires me permet d’avoir un meilleur aperçu de ce que j’utilise vraiment et d’éviter le gaspillage. C’est aussi un gain de temps précieux pour la liste de courses et pour le temps passé dans les magasins !

Méditer

J’ai longtemps pensé que méditer n’était pas pour moi à cause des clichés véhiculés autour de cette pratique du genre namasté-ashram-macramé, popularisés par les Inconnus dans leur sketch sur la secte Richenou « pour une totale liberté de pensées cosmiques vers un nouvel âge réminiscent » et par l’écrivain Elizabeth Gilbert, qui, dans son best-seller « Mange, Prie, Aime », part chercher « l’énergie suprême du divin » (?) en pratiquant le kundalini shakti dans un ashram en Inde, après s’être goinfrée de pizza, de pasta et de glaces à Rome.

Puis, je ne me voyais pas rester immobile pendant des heures à « contempler mes pensées et à les laisser filer comme des nuages » tout ça parce que je suis pragmatique et que j’ai besoin de savoir à quoi ça sert. Par ailleurs, je préfère vivre que de chercher comment vivre et je me passe des questions existentielles. Ma mission de vie est simplissime : être heureuse et voilà !

Après une fin d’année 2022 éprouvante avec l’impression de perdre la plupart de mes piliers dans la vie (je ne parle pas du 2ème ni du 3ème piliers qui sont des assurances de vieillesse en Suisse ;o)), j’ai compris que j’avais besoin de me recentrer sur moi-même et « d’habiter » enfin mon petit corps, que j’ai toujours considéré comme élément négligeable puisqu’il est censé mourir et disparaître tôt ou tard, bien qu’il soit très utile pour communiquer avec mes semblables et pour assurer les besoins de base : respirer, manger, dormir et battre les paupières.

J’ai commencé tout d’abord par faire quelques séances de méditation guidée sur l’enracinement chez moi que l’on trouve sur Internet mais j’ai vite tourné en rond et j’ai fini par taper les mots clés « cours de méditation à Lausanne » sur Google car Katmandou, ce n’est pas la porte à côté.

Pourquoi partir au Népal pour voir des montagnes quand on habite en Suisse ?
Ces montagnes se trouvent au-dessus de Verbier en Valais, à la source du Bisse du Levron. En saison, on y trouve des marmottes, des belettes, des vaches, des chèvres et des touristes en liberté mais beaucoup plus rarement des moines tibétains, c’est vrai.

C’est ainsi que j’ai découvert le site du centre Reliance à Lausanne où les informations concises et claires m’ont rassurée, le but étant pour moi de suivre un cours de pratique de la méditation et pas de me retrouver embrigadée dans des concepts ésotériques d’un nouvel âge réminiscent avec les adeptes précités du namasté-ashram-macramé (note que je n’ai rien contre le macramé ni les scoubidous).

J’ai été très bien accueillie par Pierre-Yves, un Valaisan très gentil, très patient, très calme et très humble qui vient du village à côté de celui de grand-papa Georges, qui m’a appris les différentes postures de méditation (sur une chaise, assise en tailleur par terre ou sur les genoux) et les techniques de méditation comme la pleine conscience, l’attention portée sur un point fixe dans l’environnement, sur le souffle et sur la respiration, le balayage corporel, etc.

Les trois cours de base ont été très bénéfiques car ils m’ont apporté une structure qui me permettent d’explorer d’autres façons de pratiquer la méditation, qui ne consiste pas à « faire le vide dans sa tête », ce qui est impossible puisqu’on a environ 6’200 pensées par jour, soit 41 pensées par minute, dont certaines sont inconscientes. Surtout, Pierre-Yves a eu la gentillesse de répondre à toutes mes questions qui étaient si nombreuses que j’ai largement dépassé les horaires de cours, ce dont je suis confuse !

  • Qu’est-ce que je fais si j’ai le nez qui gratte pendant la méditation ? Observer l’envie de se gratter et si c’est insupportable, le gratter tout simplement.
  • J’ai entendu un chakra qui craque pendant une méditation, est-ce normal ?(surtout que j’ignore ce qu’est un chakra et qu’en plus je ne sais pas que ça peut craquer) Oui, cela arrive que certaines personnes entendent leur(s) chakra(s) craquer ou faire le bruit d’un instrument à corde ou faire un son comme « ouuuu » (je crois que c’était bien « ouuuu » mais je ne me rappelle plus).
  • Pourquoi les gens recherchent l’éveil par la Kundalini ? Bonne question. L’éveil de la Kundalini vise à activer l’énergie vitale spirituelle dormante à la base de la colonne vertébrale, ce qui conduit à une conscience accrue, une plus grande intuition, des visions et à un sentiment général de bien-être et de connexion avec le monde. Cependant la pratique sans être accompagnée est très dangereuse car on peut en mourir ou sombrer dans la folie !

Je pense qu’il y a autant de raisons de pratiquer la méditation que de personnes. Je considère la méditation comme un rendez-vous avec moi-même, où je n’attends pas forcément de réponse ou de résultat, comme je le ferai avec une personne proche. Cela me permet aussi de me calmer quand je suis triste ou en colère car j’ai compris que je peux traverser les événements sans avoir un avis sur tout et sans réagir en contre en me laissant déborder par les émotions, même si je pense que pleurer un bon coup, ça fait aussi du bien ! ;o)

Ce que j’ai expérimenté, c’est qu’en me recentrant et en creusant au plus profond de moi par la pratique de la méditation, je ne ressens que de la joie et une paix profonde, au-delà de toutes préoccupations matérielles et relationnelles qui ont finalement peu d’importance (purée, aurais-je atteint l’éveil ? ;o)). J’ai aussi compris grâce à Pierre-Yves que mon corps m’appartenait, qu’il faisait aussi partie de MOI au sens large et qu’il n’était pas juste un emballage recyclable comme je le croyais, sous forme de cendres ou de compost selon l’option finale retenue, ce qui est tout à fait nouveau pour moi (il y a du boulot pour atteindre l’éveil, petit scarabée !).

Je n’en suis qu’au début de mes découvertes et je suis très heureuse d’avoir tous les outils en main à présent pour partir à la découverte de moi-même, de l’intérieur cette fois et pas de l’extérieur comme j’en ai l’habitude.

Je compte retourner chez Reliance quand j’en ressentirai l’envie pour une méditation guidée et pour échanger avec Pierre-Yves et les participants car c’est toujours bien d’avoir des piqûres de rappel. En plus, l’ambiance du centre est très sympa : après chaque méditation, on peut rester pour discuter au salon avec un verre d’eau ou une tasse de thé et j’ai remarqué qu’il y avait toujours du chocolat ou des biscuits :o)

Centre Reliance, Rue Neuve 13, 1003 Lausanne / Tél. +41 21 311 26 64 / Site Internet : https://www.reliance-centre.ch

Un achat par semaine nos. 15 à 18

Achat de la semaine no. 15. Une semaine de vacances dans le Sud du Portugal et en Espagne en mai

Vivre bien pour moi, c’est avoir un toit sur la tête, de la bonne nourriture, faire quelques sorties de temps en temps et pouvoir s’offrir des vacances pour se dépayser au moins une fois par année. En mai dernier, j’ai pris l’avion de Genève à Faro au Portugal puis suis rentrée en voiture jusqu’à Montreux.

J’ai découvert de merveilleux endroits et séjourné dans des hôtels magnifiques tout au long du parcours, loin des villes prises d’assaut par les touristes.

Les hôtels

Crowne Plaza à Vilamoura, Portugal. Le petit-déjeuner était bien meilleur qu’à l’Hôtel Tivoli sur la Marina, où je suis allée deux fois, qui était trop standardisé à mon goût. Belle et grande piscine.

Mon plus grand plaisir à l’hôtel : enfiler un peignoir !

Octant, Praia Verde, Portugal. J’ai beaucoup aimé la suite dans cet hôtel situé dans un jardin luxuriant ! L’hôtel fournit des chapeaux et des sacs en toile pour la plage, le restaurant A Terra est vraiment bon (mention spéciale pour la pizza cuite au feu de bois à déguster sur le transat) et la vaisselle portugaise Costa Nova en grès est sublime. Au spa, j’ai choisi un massage aux pierres chaudes qui a été une révélation, la thérapeute m’ayant recommandé de boire plus d’eau et de suivre des cours de yoga et de Pilates pour soulager mon corps qui souffrait de travailler trop longtemps devant un écran d’ordinateur.

Hôtel Murcia Rincón de Pepe, Murcia, Espagne. Il n’y a pas toujours de 5 étoiles selon les destinations choisies surtout dans les petites villes. L’hôtel à Murcia était très correct mais pas inoubliable. Le centre-ville de Murcia est petit mais joli avec une belle cathédrale entourée de restaurants et de cafés (miam, les churros à tremper dans une tasse de chocolat noir et épais) et je recommande le Mercado de Correios pour boire des verres et dîner !

Manger chez McDo en vacances ? Merci mais non.

Aires de L’Empordà, L’Empordà, Espagne. Un vrai petit bijou perdu au fin fond de la campagne catalane ! L’extérieur de l’hôtel ne paie pas de mine au premier coup d’oeil mais se révèle extraordinaire ensuite ! Le service est agréable et impeccable, le petit-déjeuner est monumental et le restaurant gastronomique est si excellent que je n’ai pas voulu dîner ailleurs pendant les deux jours du séjour. Le meilleur hôtel de toutes les vacances !

Les restaurants :

Jorge do Peixe en Algarve, une référence !

Jorge do Peixe à Quarteira, Portugal pour la cataplana de fruits de mer et homard, spécialité de l’Algarve qui tire son nom de la marmite de cuisson.

O Marisco à Vilamoura, Portugal, pour son riz aux fruits de mer et homard (arroz de marisco) qui est une vraie tuerie ! Je n’ai jamais mangé ailleurs dans le monde de riz aux fruits de mer qui arrive au niveau de celui qu’on trouve au Portugal ! Voilà, c’est dit.

Repas sur le pouce : bao de poulet et ailes de poulet grillées.

Pezinhos n’Areia, Praia Verde, Portugal. Un restaurant et bar de plage très chic avec une vue magnifique sur l’océan.

Pour le shopping, j’en parlerai en détail une autre fois !

Achat de la semaine no. 16. Un arrosoir Alizé Schilliger

J’aime d’amour toutes mes plantes sur le balcon : les plants de tomates que j’ai vus grandir depuis qu’ils étaient à l’état de graines, Sandarine le mandarinier et le laurier-rose qu’on m’a offerts entre autres. Je suis contente d’arriver à une certaine harmonie en privilégiant uniquement les plantes du bassin méditerranéen.

Après le rêve, on retombe brutalement dans le quotidien de la vie avec un arrosoir en acier galvanisé de haute qualité et émaillé créé par la maison Schilliger, connue en Suisse depuis 1945 pour ses produits de jardinage et de décoration. Depuis ce printemps, je me passionne pour le jardinage urbain sur mon balcon et j’avais besoin d’un arrosoir à la fois esthétique et solide, avec un pommeau amovible, afin de le laisser dehors à l’air libre toute l’année.

Comme vous le savez, je privilégie les produits de fabrication locale et européenne, si possible en matériau naturel, et cet arrosoir est tellement local qu’il n’est disponible qu’en Suisse :o)

Achat de la semaine no. 17. Trois savons Dr. Squatch.

J’ai les savons Pine Tar (noir et exfoliant), Cedar Citrus et Bay Rum.

Parce qu’il y a toujours des exceptions, ces savons pour hommes 100 % biologiques, ne sont pas produits en Suisse ni en Europe mais sont fabriqués à la main aux USA par petits lots en utilisant la méthode de processus à froid. Depuis que je les ai testés, je ne peux plus m’en passer : leur qualité est incomparable ! Ce sont les jeunes de la famille qui me les ont recommandés et ma nièce m’a convaincue en me faisant toucher sa peau toute douce.

Moi qui n’aimais que le gel douche, je suis archi fan de ces savons au point d’en commander bientôt une dizaine pour remplacer les gels douches au chalet ! Plus de contenants en plastique et 100 % biodégradables, la planète dit merci !

Dr. Squatch sort également des éditions limitées comme les savons Star Wars, the Finest Soap in the Galaxy avec des packagings spéciaux et ça, c’est topissime ! La vidéo promotionnelle est également hilarante.

Achat de la semaine no. 18. Deux billets pour les festivals de musique de l’été

Un hydromel au gingembre, ma boisson préférée à Saint-Jean Rock Festival !

Chaque été, je vais dans le plus petit festival rock de Suisse : Saint-Jean Rock Festival au Levron (VS) que personne ne connaît et le plus connu des festivals de jazz de Suisse mais aussi du monde : le Montreux Jazz Festival (si vous avez des doutes, écoutez Smoke on the Water de Deep Purple : We all came out to Montreux / On the lake Geneva shoreline) !

Mon repas préféré au Montreux Jazz Festival : ceviche BarrioFino au bord de l’eau.

J’ai acheté un billet pour une soirée de 5 concerts à Saint-Jean Rock Festival (Am Samstag, Visàvis, Dätcha Mandala (mon groupe préféré de la soirée), Blasted, DJ Wicked Wiggler) pour la modique somme de CHF 25 et le quadruple pour écouter Chris Isaac à Montreux que je n’ai pas entendu car je me suis trompée de dimanche, tête de linotte que je suis !

L’année prochaine, en plus de ces deux festivals, j’aimerais beaucoup assister à un concert de musique classique donné à 3’000 mètres d’altitude pour assister au lever du soleil sur le Mont Fort dans le cadre du Verbier Festival. C’est là où dormir au chalet se révèle très utile car le départ est fixé à 4h15 du matin.

Restaurant Dotori à Montreux

« Dis, Koyangi, aurais-tu des bons plans à Montreux à nous donner ? »

Au mois de mai dernier, mon amie Coco de Lyon enceinte jusqu’au cou de bébé H. et son désormais heureux papa sont venus me rendre visite à Montreux.

A ma grande honte, je n’ai pas su quoi répondre à Coco parce que je me suis rendu compte que je ne connaissais que les établissements chics de Montreux : le Montreux Palace, la Rouvenaz, le Fouquet’s du Chef Pierre Gagnaire. Ensuite, Montreux et bons plans, c’est antinomique : Montreux est une ville touristique urf situé sur la Riviera en Suisse qui est le pays le plus cher au monde où voyager actuellement. Dans le journal de Montreux, on trouve des bons de réduction d’une valeur de CHF 500 à faire valoir dans une bijouterie de la ville spécialisée dans les rivières de diamants. Je n’ai jamais vu ça ailleurs et je ne plaisante même pas !

Afin de pallier à ma méconnaissance de la ville où j’ai élu domicile il y a deux ans et pouvoir répondre à mes amis, j’ai décidé d’explorer les bonnes adresses de Montreux, de la Riviera et du Chablais.

Commençons par le restaurant Dotori qui est tenu par des Coréens et qui est un vrai restaurant coréen. Je tiens à le préciser parce qu’en Suisse, la plupart des restaurants asiatiques, qu’ils soient chinois, japonais, thaïlandais, coréens, etc., sont dirigés par des Chinois et la cuisine y est souvent très approximative : à force de vouloir tout cuisiner, rien ne sort du lot et tout est médiocre.

Dotori sert une très bonne cuisine familiale à partir des basiques de la cuisine coréenne. On y trouve des plats rassurants comme le bibimpap, le riz aux légumes et à la viande plein de saveurs (miam, le reste de riz frit collé au fond du bol. Je me rappelle qu’enfants, on se battait avec mes cousins pour avoir la chance de le manger), des soupes, des raviolis sautés (mandu), des plats de viande (bulgogi), des nouilles (japchae et ramen) et des kimpap à ne pas confondre avec les makis japonais.

J’ai trouvé que tout était conforme aux goûts de la cuisine que je déguste à Séoul quand je vais voir ma famille et je suis très contente d’avoir une adresse à Montreux où aller quand la Corée me manque trop. Après, c’est sûr que je sais préparer toute l’offre qui figure sur la carte, ma mère coréenne, excellente cuisinière et ancienne propriétaire d’un restaurant à Dong Jak-Gu, m’ayant appris les recettes.

Ce que je retiens personnellement, c’est le bingsu, la glace traditionnelle coréenne aussi légère que de la neige servie en dessert avec des fruits frais ! C’est la première fois que j’en vois en Suisse et celle de Dotori est vraiment excellente, bien meilleure que celle de Sulbing à Séoul, un café spécialisé dans les bingsu, c’est dire !

Dotori, avenue des Alpes 3, 1820 Montreux, Suisse

Un achat par semaine nos. 8 à 14

J’ai identifié en tout cas trois passions dans ma vie : manger, dormir et tricoter. Je n’envisage plus de regarder un film ou une série à la TV sans m’occuper les mains (oui, je peux faire deux choses à la fois). Je considère le tricot comme une forme de méditation et de yoga mental car le mouvement répétitif des mailles permet, selon la science, de garder le cerveau actif en diminuant la perte de mémoire, de réduire le stress après une journée éprouvante au travail, de retarder l’apparition de l’arthrite en obligeant le fluide à se déplacer tout autour du cartilage pour garder les articulations bien hydratées et d’avoir bonne conscience en se fabriquant soi-même des habits. Je sais d’où vient la laine, qui les fabrique et les teint, avec quoi, où, comment, et je n’exploite personne dans un pays du tiers-monde.

Achat de la semaine no. 8. Laine Magazine no. 16

En général, j’achète le patron de tricot qui m’intéresse sur le site Ravelry mais Laine Magazine édité quatre fois par année en anglais ou en finlandais est un très beau catalogue avec des pullovers, écharpes, gilets, châles et chaussettes. Je ne les achète pas tous, uniquement quand plusieurs modèles me plaisent, mais je suis toujours impressionnée par la qualité des photos et des recettes de cuisine sélectionnées pour la saison.

Mon conseil est d’avoir un bon niveau de tricot pour acheter ce magazine et de connaître le finlandais ou l’anglais, of course !

Achat de la semaine no. 9. Un billet pour Knit at Motoco 2023

Un peu partout dans le monde (Vogue Knitting à New York, Swiss Yarn Festival à Zürich, Eat & Knit à Lyon, etc.), les marques de laine et les tricoteurs se rassemblent pour vendre ou acheter de la laine, faire des cours, manger et tricoter. C’est la première fois que je participais à un festival de ce genre dans la belle usine DMC, un monument historique de Mulhouse, non loin de Bâle. J’ai bien aimé car le festival était petit et l’ambiance était sympathique et détendue.

Achat de la semaine no. 10. Laine Bakewell Abigail et Grant B2 de la Maison Corlène, France

Il y a toujours un chat quelque part quand il y a de la laine !

Ce qui est bien avec le tricot, c’est que non seulement je n’exploite personne à part moi-même, mais je connais tout de la matière utilisée pour fabriquer mon vêtement. J’ai acheté ces trois écheveaux au stand de la Maison Corlène à Knit at Motoco pour EUR 72. Maison Corlène est un atelier de teinture à la main situé en Bretagne qui utilise de la laine bio certifiée GOTS qui garantit les procédés de production et de transformation respectueux de l’environnement, le respect et l’amélioration des conditions de travail, la promotion de l’utilisation de fibres biologiques et l’interdiction d’intrants dangereux comme les métaux lourds toxiques, les solvants aromatiques, etc.

(c) Sari Nordlund

Je vais utiliser cette laine pour tricoter le modèle Saltkrakan Tee de la Finlandaise Sari Nordlund.

Achat de la semaine no. 11. Laine Peruvian Highland ByNightDyes, hibiscus/lac et cochenille B1, Belgique

Quand je disais qu’il y a toujours un chat qui traîne !

Toujours à Knit at Motoco, j’ai acheté 5 écheveaux de fils teints naturellement à la main avec des plantes (hibiscus), des insectes (cochenille) et « beaucoup d’amour » en Belgique en séries très limitées pour EUR 145. La teinturière, très aimable, explique volontiers qu’elle utilise aussi bien des plantes de son jardin que des plantes exotiques qu’elle achète dans des magasins spécialisés. Elle essaie de passer par le circuit le plus court possible pour la laine vierge de moutons qui ne subissent pas le mulesing, technique barbare qui consiste à découper la peau périanale des moutons pour qu’ils restent propres. Tout ce que l’humain est capable de faire par rentabilité me dégoûte !

Je vais faire les fleurs en rouge cochenille et le corps en rose hibiscus

Je vais utiliser cette laine pour tricoter le modèle Drawing Sweater de la Japonaise Tomomi Yoshimoto.

Achat de la semaine no. 12. Laine 90 % mérinos, 10 % lin Tôt le matin, Winter Rose, France

De pire en pire, les chats !

Encore une très belle laine en matière naturelle teintée à la main par Lauriane, diplômée d’un bac Arts Appliqués, qui a travaillé en indépendante avec des créateurs de bijoux, pour le prêt à porter et la Haute-Couture. Elle n’a pas d’atelier et teint les laines chez elle.

Kuutar Tee by Sari Nordlund

Je vais utiliser cette laine pour terminer mon deuxième Kuutar Tee de la Finlandaise Sari Nordlund. Le côté positif quand on achète un patron, c’est qu’on peut reproduire le modèle à l’infini dans toutes les couleurs que l’on souhaite.

Achat de la semaine no. 13. Un patron Big Campfire Sweater des Instants de Louise

(c) Instants de Louise

La première chose que j’ai vue en entrant dans le bâtiment de Knit at Motoco était un ravissant pullover pour enfant au stand des Instants de Louise. En discutant avec elle, j’ai appris qu’elle avait également le patron pour adulte. Je n’ai pas encore acheté de laine car j’ai tous les précédents ouvrages à faire, ce qui va m’occuper plusieurs heures, mais je me réjouis de le tricoter pour cet automne/hiver en marron chiné ou en vert foncé comme celui sur la photo.

L’avantage de tricoter est également de réaliser des vêtements sur mesure.

Achat de la semaine no. 14. Des cordons porte-mailles

Maman, qui m’a appris à tricoter, serait enthousiasmée de connaître tous les accessoires pour le tricot moderne qui existent sur le marché aujourd’hui. Les cordons porte-mailles ou câbles support de mailles permettent de mettre les mailles en attente quand on prend l’avion par exemple (les douaniers peuvent confisquer les aiguilles selon les pays) ou lorsqu’on veut essayer un pull et que l’aiguille circulaire n’est pas assez longue selon notre corpulence, ce qui n’est pas mon cas. Je pense qu’on peut aussi faire des scoubidous avec mais je n’ai pas encore essayé ;o)