Se réjouir du retour de l’automne

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Un dîner réconfortant : Souris d’agneau confite et la meilleure polenta de Suisse voire du monde au restaurant d’alpage La Cergniaulaz à Orgevaux

Et si on disait que pour fêter la rentrée et le retour de l’automne, je posterais un article par semaine sur mon blog ? Allez, chiche !

L’automne est toujours une saison professionnellement chargée pour moi, ponctuée d’assemblées générales et de réunions internationales majeures. Je préfère toutefois avoir la tête dans le guidon que bayer aux corneilles en attendant que le temps passe.

J’ai heureusement une vie en dehors de mon travail et si je m’ennuie, j’ai de quoi  bien occuper mes journées ;o) D’ailleurs, ce serait le moment que je me mette à illustrer les 90 points de ma liste qui constituent des sujets d’articles tout trouvés.

L’automne sera plutôt hygge sur mon blog avec des plats de saison et des boissons chaudes, les vêtements achetés en janvier à Lisbonne qui ont rejoint ma garde-robe, une reconstruction de chalet à la montagne situé à l’orée de la plus belle forêt de mélèzes d’Europe sans oublier la suite de mes aventures japonaises.

Pour l’heure, je vais fêter le 1er jour de l’automne au Tawan-Thaï à Cossonay, un restaurant thaïlandais que je vais découvrir ce soir avec ma copine Madame qui vient me chercher à la sortie du bureau. Je porte une robe d’été à dentelle et à pois que j’ai réchauffée avec des collants noirs opaques, un sweater gris Maison Standards et une veste matelassée noire Trussardi et comme accessoires, j’ai des Dicker Boots Isabel Marant beiges et mon nouveau sac de rentrée Gucci vert en cuir et soie brodée de fleurs.

Il me reste à laver mon gros verre à eau et mon mug que j’ai rempli d’Ovomaltine, une boisson suisse typique à base d’extrait de malt d’orge (écrit comme ça, ça ne donne pas très envie ;o)), à ranger mes affaires, à mettre un peu de baume à lèvres Akyado à la fraise et je serais prête pour le week-end ! Au programme, j’ai prévu de dormir (je vais me coucher entre minuit et 2 heures du matin en semaine, c’est mal), de profiter d’être en ville pour acheter des collants et boire un chocolat viennois chez Lucien Moutarlier, d’aller peut-être au cinéma voir The Beguiled, Mother !, Petit Paysan, American Assassin, Barry Seal ou Bigfoot Junior ;o), préparer une tarte aux pruneaux, choisir entre le Costa Rica où l’Afrique du Sud pour les vacances de cet hiver, et, si j’en ai le courage, ranger la partie épicerie de la cuisine et rentrer les fils de mon écharpe tricotée l’hiver passé (ouh, la paresseuse).

Bonne et heureuse fin de semaine à tous !

Célébrer la rentrée

 » width= »900″] Une rizière dans l’Alentejo, Portugal

J’ai quitté l’école depuis belle lurette mais j’ai toujours apprécié cette période particulière de la rentrée après les longues vacances d’été. Je me réjouissais alors de retrouver mes camarades d’école, de découvrir les nouveaux professeurs, de choisir la doublure de mes livres et de mes cahiers et de prendre connaissance du programme de la nouvelle année. J’aimais également sauter dans les flaques, sentir l’air plus froid et regarder les rues se couvrir des bogues des marrons et des premières feuilles de l’automne.

Après deux semaines de vacances, je retrouve un peu de cette ambiance cette année. J’ai un nouveau laptop, une nouvelle assistante, un nouveau « cartable » (sac à main) et bientôt un nouveau bureau. J’ai profité de mon éloignement momentané des réseaux sociaux pour me changer les idées, lâcher du lest et laisser les choses venir à moi. J’ai compris que je n’avais pas besoin d’anticiper des problèmes que je n’avais pas (vous savez, la fameuse phrase qui gâche tout et qui commence par : « oui, mais, et si… ? ») et de vivre selon des préceptes qui n’étaient pas « moi » même si je suis toujours fan de Dominique Loreau, du Hygge, du Lykke, du Lagom, de la Saudade, du Spleen et de tout ce que vous voudrez ;o)

A propos du Hygge, ma Danoise m’a dit qu’il était impossible de vivre hyggelig en Suisse, tellement nous manquons de spontanéité et que nous flippons quand les choses ne sont pas organisées à l’avance.

Mes changements sont imperceptibles. J’éprouve simplement plus de satisfaction dans l’accomplissement d’activités banales dont je garde une trace en les notant avec le plus de détails possibles comme :

  • Manger une tranche de tarte aux pruneaux du jardin de David.
  • Prendre un après-midi de congé en pleine semaine.
  • Savourer, seule, une petite salade russe servie dans une grande assiette creuse et une théière fumante de thé Chai en regardant tomber la pluie.
  • Trouver dans une armoire du chalet la veste multicolore en tricot que maman m’avait faite quand j’avais 10 ans, qui était un manteau pour moi à l’époque, et une vaisselle complète en porcelaine blanche à liseré or dans les combles.
  • Laver les cheveux avec le shampooing Redken au malt, germes de blé et zestes d’orange.
  • Ranger une étagère de la cuisine et noter de ne plus acheter de riz ni de pâtes tant qu’on n’aura pas vidé le stock.
  • Déterrer les bulbes de tulipes et de jonquilles au chalet et constater qu’ils sont tous pourris :o(
  • Préparer une salade de haricots verts avec une sauce bien relevée qui me rappelle les soirs de théâtre quand maman nous préparait un jambon beurre et une salade de haricot (toujours le même dîner), avant de nous quitter, belle et parfumée, dans sa robe de soirée.

Surtout, je ne m’impose plus rien. Je dors si je ressens le besoin de dormir, m’active si j’en ai envie, mange quand j’ai faim, par ennui ou par gourmandise, procrastine sans culpabiliser, paresse avec volupté, agis sans (trop) me préoccuper de l’opinion d’autrui, m’habille comme je l’entends même si Inès de la Fressange et Cristina Cordula ne sont pas d’accord. Je crois que ça s’appelle vivre en accord avec soi-même.

Revenir en soi

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Cela fait deux semaines que j’ai disparu volontairement des réseaux sociaux. J’ai réalisé que j’avais un grand besoin de me recentrer et que l’image narcissisante projetée sur Instagram ne répondait plus à mes envies… momentanées ou durables, je ne le sais pas encore.

Avec le recul, je pense qu’un certain nombre d’éléments m’ont amenée à ce désir d’ancrage. Je n’ai pas eu le temps de faire le deuil de mes parents (le fait-on d’ailleurs un jour ?) puisque j’ai dû régler leurs obsèques et la liquidation de leurs biens en un temps record avant de m’envoler pour Rio de Janeiro puis j’ai enchaîné avec la Chine, le Cap-Vert, Lisbonne, Paris, Lyon, le Japon et Milan tout en poursuivant le projet de destruction/reconstruction du chalet de mon grand-père.

Je suis tout le temps « ailleurs » et la tête dans le guidon, pas étonnant que j’éprouve l’urgence de m’enraciner quelque part et de me concentrer sur l’instant présent.

Pendant cette période cahotique, je disais à qui voulait bien m’entendre, que mon plus grand rêve était d’avoir un chien, un chat et un rongeur, c’est la recette du bonheur © Volt, Walt Disney, trois poules (qui s’appelleraient Chickychick, Poupoule et Kieppikip ;o)) et un âne qui, bien que peu réaliste et incompatible avec mon mode de vie actuel, symbolisait cette envie de « revenir à la terre » et aux sensations du corps, moi qui ai tendance à dissocier le mental, l’intellect et le physique sans me préoccuper de mes émotions dont je ne sais que faire.

Pour y arriver, je ne compte pas me lancer dans d’obscures pratiques ésotériques qui n’ont jamais été ma tasse de thé mais pratiquer plutôt des activités qui font travailler le corps ou qui lui font du bien comme la marche, les massages, les étirements, la cuisine saine, créer du lien avec ma famille et mes amis et pourquoi pas mettre les mains à même la terre pour jardiner par exemple. Faire de la place à la vraie vie porteuse de sens, en somme.

Actualité

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Je sais que cela fait un moment que je délaisse mon blog et encore plus ceux des autres que j’aimerais lire et commenter. Loin de moi l’idée d’arrêter mon journal virtuel cependant car j’ai des tas d’articles et de comptes-rendus à écrire !

Je n’aime pas l’excuse du manque de temps car ce n’est pas vrai. J’ai toujours le temps de me nourrir, de me brosser les dents (matin, midi et soir comme me textait Caroline K. pas plus tôt qu’aujourd’hui ;o)), de me doucher, de dormir, de me faire coiffer et manucurer, de dîner au restaurant, de tricoter mon pullover en laine de lapin angora que l’on ne torture pas, de m’endormir sur le canapé devant le film « Saint-Laurent » de Bertrand Bonello, non pas par manque d’intérêt (au contraire, je l’ai préféré à la version de Jalil Lespert) mais parce que j’étais fatiguée, de tweeter, d’instagramer, de facebooker, d’acheter des fleurs au marché de Lausanne, etc.

À vrai dire, ma vie professionnelle qui s’est accélérée, m’amène à voyager souvent dans des lieux improbables, ce qui me réjouit, m’étonne, m’enrichit et m’aide à m’ouvrir sur le monde extérieur qui est bien moins angoissant en réalité que ce que l’on veut bien nous montrer à la TV. Bien sûr, cela demande beaucoup de temps de préparation en amont, de sens de l’adaptation sur le terrain et de réajustement à la vie quotidienne au retour, mais j’ai décidé de profiter de chaque instant sans me poser de questions. Il y a des moments propices à l’introspection quand il « ne se passe rien » et d’autres où il suffit simplement de se laisser porter, avec enthousiasme, par le courant.

J’ignore quand je publierai mon prochain article mais je vais tâcher de m’organiser pour trouver un semblant de routine entre deux déplacements, deux pays, deux décalages horaires et deux chambres d’hôtel. J’ai atteint le point parfait où ma vie IRL est plus belle que celle que je partage sur les réseaux sociaux ! Puis, qu’y a-t-il de plus minimaliste que de se contenter du contenu d’une seule valise pour parcourir la Terre d’un bout à l’autre ? ;o)

Je reviens bientôt ❤