Limiter mes déchets pendant 46 jours, 2ème semaine

Aujourd’hui, je vais vous parler de ma 2ème semaine de Carême (presque) zéro déchet sur le thème de l’alimentation.

En principe, je fais les courses le samedi pour remplir les placards et le frigidaire de la cuisine (foyer de deux adultes et un chat). S’il manque quelque chose dans le courant de la semaine, je pars chercher la marchandise pendant la pause de midi car je finis souvent mon travail après la clôture des magasins à 19h.

Même si j’ai renoncé à mon abonnement de paniers de fruits et de légumes aux Jardins d’Ouchy par manque de diversité, surtout en hiver, certaines habitudes de consommation sont bien ancrées à présent :

Je plie mes cabas selon la méthode de Marie Kondo. C’est plus esthétique, ils prennent moins de place et gardent leur forme quand on les replie.

No 6. Emporter des cabas avec moi pour les courses. J’en ai toujours trois : un cabas en tissu léger Sézane pour le marché que l’on m’a offert et deux cabas en plastique plus résistants et plus étanches que le tissu si quelque chose vient à casser, comme des œufs ou un pot de yaourt par exemple (expérience vécue). J’ai également des pochettes en coton pour les aliments en vrac et toujours pas de bocaux, non ;o)

J’apprécie beaucoup qu’au marché de Lausanne, les maraîchers remplissent les cabas directement. Seuls les épinards et les dents de lion (pissenlit en vf) ont été conditionnés dans les sachets en coton lavables. Quant aux noix, j’aurais pu m’en passer pour en acheter en vrac, mais celles de la famille Henny sont fraîches et trop bonnes pour m’en passer. Déchet : un emballage en plastique pour les noix qui n’étaient pas disponibles en coques.

No 7. J’aime faire le marché à Lausanne. Comme on y trouve de tout, des olives à la noix de coco en passant par du jus de gingembre et des enchiladas chiliennes, je veille à acheter local et de saison pour ne pas me faire arnaquer. En effet, si c’est pour acheter des raisins au mois de mars (?) ou des fleurs importées, autant aller au supermarché. Mes adresses préférées, toutes situées dans un rayon inférieur à 14,2 km de Lausanne, sont la famille Henny du Mont-sur-Lausanne qui sont adorables et qui ont des pommes, des poires, des noix, des fruits rouges et des cerises à tomber en saison, Déméter, fournisseur du Restaurant du Castel de Bois-Genoud, qui cultive la terre en biodynamie à Crissier, le domaine de la Chocolatière à Echandens… et j’irais volontiers acheter des légumes frais chez la famille Pasche de Romanel devant Globus sur les conseils de @lol_zen que je remercie !

La viande et le lard de la boucherie Nardi sont emballés dans du papier et sous vide tandis que le lait de la fromagerie Berger est conditionné dans une bouteille en verre consignable. Déchets : le plastique autour du lard et le papier autour de la viande. Demander au boucher qu’il ouvre l’emballage pour me mettre le lard dans un bocal est du non-sens. Cela reste un déchet même s’il n’est pas dans ma poubelle.

No 8. Je complète mes achats chez Terre Vaudoise à Pully, une très belle épicerie qui met en valeur les produits du terroir du Canton de Vaud. J’y vais surtout pour la viande de la boucherie Nardi à Cully, qui fournit les meilleurs restaurants de la région lausannoise. En trouver sur la carte d’un menu est un signe de qualité. Je m’approvisionne également à la boucherie Hermida à Montchoisi, la boucherie préférée de mes parents pour perpétuer les bonnes habitudes familiales ;o)

Mes achats chez Migros qui ont généré 4 bouteilles PET de Kombucha que j’ai recyclées, un pot de séré, fromage frais suisse, et un gobelet de yaourt que j’ai jetés (la prochaine fois, j’achèterai un yaourt dans du verre, quant au séré, je n’ai pas vu d’autre contenant que du plastique pour l’instant) et une boîte en carton de framboises congelées Alnatura que je vais laver et recycler dans les papiers. Apparemment, Mme Béa ne considèrent pas comme déchets ce qu’elle peut recycler. Déchets : un pot de yaourt et un pot de séré.

No 9. Il ne faut pas compter sur moi pour suivre un mouvement quelconque comme les campagnes « Januhairy » pour encourager les femmes à assumer leur pilosité (si cela leur fait plaisir, c’est très bien, mais exhiber ses aisselles et ses jambes velues sur Internet, ça intéresse qui en fait ?) ou « février sans supermarché » (il y a de très bons produits dans les supermarchés, l’important est de lire et de choisir ce que l’on veut consommer. Par ailleurs, l’origine des supermarchés part d’une très bonne idée : acheter collectivement des objets de première nécessité pour réduire les frais de consommation). Quant aux manifestations dans la rue pour le climat ou autre, je pense qu’il serait plus intelligent de mobiliser tout ce monde et toute cette énergie pour enlever les détritus dans les campagnes, dans les forêts, à la montagne ou au bord de la mer afin d’aboutir à quelque chose de concret plutôt que de s’asseoir par terre ou crier « pas content, pas content ». Je préfère agir au quotidien en achetant ce que je considère comme le meilleur pour moi et la planète si possible. Chez Migros, j’ai ainsi trouvé du miel suisse bio et du thon pêché à la canne, méthode de pêche reconnue comme étant la plus respectueuse des populations de poissons.

Les tailles et les couleurs magnifiques des oeufs de mon collègue D. dépendent des espèces des poules. Déchet : zéro ! Les oeufs sont pondus par des poules sauvées de la mort, élevées en plein air et en liberté et D. récupère les boîtes à oeufs pour nous amener la ponte du jour.

No 10. J’achète des œufs à mon collègue D. qui élève, entre autres, des poules, des canards et des dindes pendant son temps libre. Il a sauvé cinq poules pondeuses âgées de 1 an qui devaient finir comme nourriture pour les rapaces alors que leur espérance de vie est de 8 à 10 ans. Pourquoi une vie aussi courte ? Simplement parce qu’à partir de un an, elles ne sont plus rentables pour les éleveurs etant donné qu’elles ont dépassé leur pic de production de 300 œufs par année pour ne pondre plus que 90 à 120 œufs. On ne jette pas la pierre sur les éleveurs, ils seraient vite sur la paille s’ils les gardaient plus longtemps car à moins de 0.50 centime l’oeuf par paquet de 6, il ne faut pas espérer des miracles. Je consomme donc des œufs super bio de poules heureuses qui ont eu la chance de ne pas finir gazées au CO2 ou comme chair à pâté pour les animaux dans les zoos. Si je n’ai pas mon collègue D. sous la main, je me rabats sur les œufs avec le no 0 inscrit sur la coquille, qui est le code pour indiquer que la poule a été élevée en plein air selon le mode de production biologique.

No 11. Je cuisine de plus en plus et ne consomme pas tous les jours de la viande ni à tous les repas. Cette semaine, j’ai mangé une entrecôte de bœuf, une demi boîte de thon au naturel et des penne aux crevettes flambées à la vodka (miam), sinon, je me nourris de fruits et de légumes que je mixe en jus vert pour la journée de travail (1 banane, 1 pomme, 1-2 poire(s), 1 poignée d’épinards et/ou de chou kale avec un peu d’eau) ou que je prépare en soupe ou en salade froide ou chaude. Je ne raffole pas des céréales ni des légumineuses et mange du pain une fois par semaine, le dimanche au petit-déjeuner, par goût.

Au Café Hideway, le sel et le sucre sont conditionnés dans des flacons de verre. Déchet : zéro puisque je n’ai pas utilisé les serviettes en papier mises à disposition.

No 12. J’aime fréquenter les cafés et les restaurants. Dès que la commande arrive, j’ai pris l’habitude d’ôter systématiquement la serviette en papier que je mets de côté pour éviter de l’utiliser, même si j’ai des doutes qu’ils la récupèrent en raison de l’épidémie de Coronavirus qui sévit ces temps. Je la remplace par un mouchoir en tissu propre que j’emporte dans mon sac, un objet désuet mais pratique dans ce monde du tout jetable. Il est à remarquer que beaucoup de cafés lausannois proposent à présent du sucre en poudre ou en cubes dans un sucrier et non plus en sachets.

Légumes bio de la région en vrac chez Topinambour avec quelques sachets en plastique pour les plantes à feuilles. Bilan : zéro déchet pour moi car je n’ai rien acheté, ce qui est le mieux pour ne pas produire de déchets ! :o)

Pour terminer, il y a plein d’adresses bio et en vrac dans le Canton de Vaud, ce qui est une très bonne nouvelle : https://www.frc.ch/utile-au-quotidien/les-bonnes-adresses-vrac/ Je suis passée chez Bio c’ Bon et chez Topinambour à Lausanne sans rien acheter pour l’instant. En effet, j’ai trouvé que l’offre de produits locaux était limitée (un seul pot de miel suisse chez Topinambour contre une grande variété de miels français) et je n’avais pas envie d’acheter des courgettes et des aubergines espagnoles au mois de mars (Bio c’ Bon). Il me semble que c’est toujours mieux de privilégier les produits de saison dans le pays où l’on vit et de favoriser le circuit le plus court et le plus direct du producteur au consommateur plutôt que d’acheter du quinoa de Bolivie ou des lentilles corail d’Inde en vrac même si le magasin est éco responsable. De même, quel est l’intérêt de remplir ma bouteille en verre de vin étranger en vrac si je vis dans une région de vignobles classés au patrimoine mondial de l’UNESCO ? Autant soutenir les vignerons du cru, que leur vin soit conditionné dans des bouteilles ou non, que je peux de toute façon recycler !

En matière de (presque) zéro déchet concernant mon alimentation, mes quatre règles d’or par ordre d’importance sont les suivantes :

  1. Acheter local et privilégier la vente directe du producteur au consommateur.
  2. Favoriser les petits commerces quand c’est possible.
  3. Acheter en vrac les produits non produits en Suisse comme l’huile d’olive, le vinaigre balsamique, certains riz, etc.
  4. Continuer à m’approvisionner au supermarché en lisant les étiquettes.
Boîte de biscuits de la Maison Dandoy à Bruxelles, la Rolls des biscuits ! Je ne comprends pas comment on peut refuser un cadeau sous prétexte qu’il n’est pas emballé selon ses critères. C’est se priver bêtement de l’excellence de biscuits d’exception (langues de chat, massepain, speculoos, speculoos à la vanille, sablés à la pistache, biscuits caramel beurre salé, etc.), qu’on ne peut pas reproduire à la maison car la pâtisserie à ce niveau est un métier. Impossible de rivaliser avec la Maison Dandoy dont la réputation n’est plus à faire puisqu’elle a été créée en 1829. Tant pis pour Mme Béa et tant mieux pour moi ! Déchets : plein de sachets transparents et un joli ruban, mais ce n’est pas ma faute ;o)

Je ne vous cache pas que cela demande un temps fou pour faire ses courses à plusieurs endroits, parfois juste pour un seul produit. Honnêtement, je ne sais pas comment fait Mme Béa pour tenir ses engagements sans jamais craquer avec un mari et deux enfants, plus des conférences qui l’éloignent de son foyer. J’ai beau chercher, je ne comprends pas.

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