Inventorier le contenu de ma salle de bain

On ne compte plus le nombre d’émissions de cuisine rangement et de nettoyage où des personnes, dépressives pour la plupart, sombrent dans la crasse, les détritus, les toiles d’araignées, les cacas de chiens et de chats ou alors accumulent des tonnes de choses, de vêtements, de meubles et même des stylos par centaines parce qu’elles attachent une valeur sentimentale aux objets ou considèrent le shopping comme un passe-temps ou une manière de se réconforter dans ce monde dur et hostile.

J’ai nettoyé mon réfrigérateur et rangé mon garde-manger où j’ai comptabilisé 14 boissons différentes (je n’achèterai plus de thés jusqu’à nouvel ordre !), 11 bocaux de nourriture contenant du riz, des pâtes, etc., et 32 condiments et épices. Place maintenant au contenu de ma salle de bain, soit 28 produits de soins et d’hygiène. J’ai barré les produits que je n’ai plus depuis que j’ai pris la photo :

  • Un dissolvant pour les ongles dont je pourrais me débarrasser car je n’ai plus porté de vernis depuis que la Reine Elizabeth II, qui trouvait les ongles colorés vulgaires, est décédée. Je pense aussi que cela fait un moment que le Nail Art est passé de mode. En fait, j’utilise ce dissolvant qui sent bon (si, ça existe !) pour désodoriser ma poubelle. Il devrait donc se trouver à la cuisine plutôt qu’à la salle de bain mais ça fait bizarre.
  • Un spray démêlant pour les cheveux à la pomme. Pour avoir une certaine unité dans la salle de bain, j’enlève les étiquettes criardes sur les emballages.
  • Une boule de bain moussant et un produit pour le bain aux algues.
  • 2 produits Kiehl’s pour le visage – Ultra Facial Cream et Midnight Recovery – et 6 échantillons que je n’accepterai plus à l’avenir. J’ai renoncé à acheter le joli calendrier de l’Avent Kiehl’s cette année. C’est plutôt stupide d’acheter des échantillons quand j’y pense et ce n’est pas super écologique.
  • Un produit de gommage Naya à l’abricot du Valais que j’ai acheté dans l’épicerie du village où se trouve le chalet.
  • 7 rasoirs jetables BIC que j’utilise rarement. L’idée est de les remplacer par un rasoir en métal zéro déchet.
  • Une brosse à dents Swissdent ou Curaprox, deux marques suisses que je vais remplacer bientôt par la brosse à dents Berninox en acier chirurgical, conçue et fabriquée en Suisse.
  • Un dentifrice Signal que je n’aime pas mais chaque fois, j’oublie d’en acheter au supermarché ou en pharmacie et c’est la seule marque qui est vendue dans les stations-services. Mon dentifrice préféré est Marvis.
  • Un gratte langue en plastique que je vais vite remplacer par un racloir à langue en cuivre, parce que le plastique, c’est moche et ça pollue.
  • Un mini épilateur Philips. Ai-je vraiment besoin d’un rasoir manuel du coup ? En fait, je me sers des rasoirs jetables quand je pars en vacances.
  • Des rondelles de ouate. Il faut que j’achète un pot en verre pour les stocker.
  • Une boîte de talc Snake Brand ramené de mes vacances en Thaïlande en début d’année qui me sert de déodorant.
  • 2 fils dentaires que je vais remplacer par un fil dentaire naturel quand je les aurais terminés.
  • Un flacon de produit pour les verres de contact.

Cette liste va évoluer dans le temps avec des objets plus durables et esthétiques qui constituent mes futurs achats par semaine !

Hormis ces articles, je privilégie les grands contenants de la marque Aesop pour le corps (5 produits) et Davines pour les cheveux (2 produits) :

  • Gel douche
  • Gel lavant pour les mains
  • Gel lavant pour les chiens (et les chats)
  • Crème hydratante
  • Nettoyant pour le visage
  • Shampooing
  • Après-shampooing

J’ai aussi un savon Dr Squatch, une marque de savons naturels que les jeunes m’ont fait découvrir, dont je vous ai déjà dit tout le bien que j’en pensais.

Je ne stocke jamais rien et renouvelle les produits au fur et à mesure que je les utilise. Dresser ces inventaires me permet d’avoir un meilleur aperçu de ce que j’utilise vraiment et d’éviter le gaspillage. C’est aussi un gain de temps précieux pour la liste de courses et pour le temps passé dans les magasins !

Méditer

J’ai longtemps pensé que méditer n’était pas pour moi à cause des clichés véhiculés autour de cette pratique du genre namasté-ashram-macramé, popularisés par les Inconnus dans leur sketch sur la secte Richenou « pour une totale liberté de pensées cosmiques vers un nouvel âge réminiscent » et par l’écrivain Elizabeth Gilbert, qui, dans son best-seller « Mange, Prie, Aime », part chercher « l’énergie suprême du divin » (?) en pratiquant le kundalini shakti dans un ashram en Inde, après s’être goinfrée de pizza, de pasta et de glaces à Rome.

Puis, je ne me voyais pas rester immobile pendant des heures à « contempler mes pensées et à les laisser filer comme des nuages » tout ça parce que je suis pragmatique et que j’ai besoin de savoir à quoi ça sert. Par ailleurs, je préfère vivre que de chercher comment vivre et je me passe des questions existentielles. Ma mission de vie est simplissime : être heureuse et voilà !

Après une fin d’année 2022 éprouvante avec l’impression de perdre la plupart de mes piliers dans la vie (je ne parle pas du 2ème ni du 3ème piliers qui sont des assurances de vieillesse en Suisse ;o)), j’ai compris que j’avais besoin de me recentrer sur moi-même et « d’habiter » enfin mon petit corps, que j’ai toujours considéré comme élément négligeable puisqu’il est censé mourir et disparaître tôt ou tard, bien qu’il soit très utile pour communiquer avec mes semblables et pour assurer les besoins de base : respirer, manger, dormir et battre les paupières.

J’ai commencé tout d’abord par faire quelques séances de méditation guidée sur l’enracinement chez moi que l’on trouve sur Internet mais j’ai vite tourné en rond et j’ai fini par taper les mots clés « cours de méditation à Lausanne » sur Google car Katmandou, ce n’est pas la porte à côté.

Pourquoi partir au Népal pour voir des montagnes quand on habite en Suisse ?
Ces montagnes se trouvent au-dessus de Verbier en Valais, à la source du Bisse du Levron. En saison, on y trouve des marmottes, des belettes, des vaches, des chèvres et des touristes en liberté mais beaucoup plus rarement des moines tibétains, c’est vrai.

C’est ainsi que j’ai découvert le site du centre Reliance à Lausanne où les informations concises et claires m’ont rassurée, le but étant pour moi de suivre un cours de pratique de la méditation et pas de me retrouver embrigadée dans des concepts ésotériques d’un nouvel âge réminiscent avec les adeptes précités du namasté-ashram-macramé (note que je n’ai rien contre le macramé ni les scoubidous).

J’ai été très bien accueillie par Pierre-Yves, un Valaisan très gentil, très patient, très calme et très humble qui vient du village à côté de celui de grand-papa Georges, qui m’a appris les différentes postures de méditation (sur une chaise, assise en tailleur par terre ou sur les genoux) et les techniques de méditation comme la pleine conscience, l’attention portée sur un point fixe dans l’environnement, sur le souffle et sur la respiration, le balayage corporel, etc.

Les trois cours de base ont été très bénéfiques car ils m’ont apporté une structure qui me permettent d’explorer d’autres façons de pratiquer la méditation, qui ne consiste pas à « faire le vide dans sa tête », ce qui est impossible puisqu’on a environ 6’200 pensées par jour, soit 41 pensées par minute, dont certaines sont inconscientes. Surtout, Pierre-Yves a eu la gentillesse de répondre à toutes mes questions qui étaient si nombreuses que j’ai largement dépassé les horaires de cours, ce dont je suis confuse !

  • Qu’est-ce que je fais si j’ai le nez qui gratte pendant la méditation ? Observer l’envie de se gratter et si c’est insupportable, le gratter tout simplement.
  • J’ai entendu un chakra qui craque pendant une méditation, est-ce normal ?(surtout que j’ignore ce qu’est un chakra et qu’en plus je ne sais pas que ça peut craquer) Oui, cela arrive que certaines personnes entendent leur(s) chakra(s) craquer ou faire le bruit d’un instrument à corde ou faire un son comme « ouuuu » (je crois que c’était bien « ouuuu » mais je ne me rappelle plus).
  • Pourquoi les gens recherchent l’éveil par la Kundalini ? Bonne question. L’éveil de la Kundalini vise à activer l’énergie vitale spirituelle dormante à la base de la colonne vertébrale, ce qui conduit à une conscience accrue, une plus grande intuition, des visions et à un sentiment général de bien-être et de connexion avec le monde. Cependant la pratique sans être accompagnée est très dangereuse car on peut en mourir ou sombrer dans la folie !

Je pense qu’il y a autant de raisons de pratiquer la méditation que de personnes. Je considère la méditation comme un rendez-vous avec moi-même, où je n’attends pas forcément de réponse ou de résultat, comme je le ferai avec une personne proche. Cela me permet aussi de me calmer quand je suis triste ou en colère car j’ai compris que je peux traverser les événements sans avoir un avis sur tout et sans réagir en contre en me laissant déborder par les émotions, même si je pense que pleurer un bon coup, ça fait aussi du bien ! ;o)

Ce que j’ai expérimenté, c’est qu’en me recentrant et en creusant au plus profond de moi par la pratique de la méditation, je ne ressens que de la joie et une paix profonde, au-delà de toutes préoccupations matérielles et relationnelles qui ont finalement peu d’importance (purée, aurais-je atteint l’éveil ? ;o)). J’ai aussi compris grâce à Pierre-Yves que mon corps m’appartenait, qu’il faisait aussi partie de MOI au sens large et qu’il n’était pas juste un emballage recyclable comme je le croyais, sous forme de cendres ou de compost selon l’option finale retenue, ce qui est tout à fait nouveau pour moi (il y a du boulot pour atteindre l’éveil, petit scarabée !).

Je n’en suis qu’au début de mes découvertes et je suis très heureuse d’avoir tous les outils en main à présent pour partir à la découverte de moi-même, de l’intérieur cette fois et pas de l’extérieur comme j’en ai l’habitude.

Je compte retourner chez Reliance quand j’en ressentirai l’envie pour une méditation guidée et pour échanger avec Pierre-Yves et les participants car c’est toujours bien d’avoir des piqûres de rappel. En plus, l’ambiance du centre est très sympa : après chaque méditation, on peut rester pour discuter au salon avec un verre d’eau ou une tasse de thé et j’ai remarqué qu’il y avait toujours du chocolat ou des biscuits :o)

Centre Reliance, Rue Neuve 13, 1003 Lausanne / Tél. +41 21 311 26 64 / Site Internet : https://www.reliance-centre.ch

Nettoyer le réfrigérateur et ranger le garde-manger

Génial, mon blog ressemble à celui d’une ménagère accro à son logis ! :o) Cela m’amuse parce que dans la vraie vie, je suis cadre dans une compagnie internationale et j’élabore des stratégies et des plans d’actions à l’échelle mondiale.

Mon travail étant de plus en plus philosophique et conceptuel puisque je ne suis pas responsable de l’implémentation aux niveaux nationaux et locaux, j’ai besoin de me raccrocher à des éléments concrets dans la vie de tous les jours et de faire quelque chose avec mes 10 doigts plutôt qu’avec mon cerveau. Le tricot, la cuisine et le ménage sont de bons exutoires pour moi puisque le résultat est immédiatement gratifiant : des vêtements, de la nourriture et une maison propre. Je suis en train de rajouter quelques activités sportives à mon programme hebdomadaire en commençant tout petit (marcher, prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur quand c’est possible, 5 abdominaux, 5 fentes, etc.), le but étant d’atteindre facilement un micro objectif et de prendre du plaisir dans la durée. C’est ce qui fonctionne avec moi.

Petit à petit, l’oiseau fait son nid. J’étais incapable de finir le moindre pullover que j’avais commencé, j’aimais manger mais pas cuisiner et je considérais le ménage comme une corvée, d’ailleurs, je pense que ça le devient quand on est le/la seul(e) à nettoyer dans une famille et que personne ne s’en rend compte. Idem pour la cuisine. Dans ce cas-là et pour la paix du ménage, je recommande les services d’une entreprise de nettoyage ou d’une femme de ménage si on en a les moyens.

J’admire et je respecte les mères au foyer. Je trouve fou qu’on fasse reposer le bien-être de plusieurs personnes sur les épaules d’une seule, qui n’est même pas rétribuée pour le travail qu’elle fait, sous le prétexte qu’elle « reste à la maison ». Cela ferait longtemps qu’il n’y aurait plus d’enfants si ce rôle et ces responsabilités avaient été dévolus aux hommes. Ils auraient trouvé un moyen de se faire payer, c’est sûr !

Comme je l’expliquais plus haut, j’ai commencé par répéter de minuscules actions jusqu’à ce que ça devienne une habitude et que j’y trouve de l’intérêt et même de la joie à les accomplir : ranger le soir ce que j’ai utilisé dans la journée, rassembler tous les papiers à recycler dans un endroit, débarrasser le lave-vaisselle dès que le cycle de lavage est terminé, prendre le temps de faire mes courses chez les petits commerçants plutôt que d’aller dans les supermarchés que j’apprécie aussi car c’est très pratique de trouver autant de produits réunis en un seul endroit, devenir pointue en matière de fromages suisses (ah, le fameux Jersey bleu de Willi Schmid du Toggenburg ! ;o)), découvrir la technique du top-down et du blocage qui change tout en tricot, discuter de lavage de vitre avec un patron d’entreprise de nettoyage, etc.

L’envie de nettoyer mon réfrigérateur et de ranger mon garde-manger m’est venue après avoir lu un article sur Pessa’h qui amène les Juifs du monde entier à nettoyer, à balayer et à traquer la moindre miette de leur cuisine avant de célébrer la Pâque juive. Je me suis dit que c’était une bonne idée de vider le frigo et les placards de toute la nourriture que j’avais, de vérifier les dates de péremption (étant donné que je ne stocke rien et que j’achète chaque semaine uniquement ce dont j’ai besoin, je n’ai pas ce problème), de faire un inventaire et de réfléchir à une meilleure organisation pour gagner de la place.

Les boissons (Je ferai de sacrées économies si l’eau du robinet était ma boisson principale, comme recommandée par les médecins)

  • 4 capsules de café Nespresso. Je ne bois de pas de café mais il faut que je prévoie de retourner à la boutique Nespresso pour les invités.
  • Thé vert japonais et coréen du Palais des Thés qu’on m’a offert. Je n’achèterai plus de thé vert pour un moment.
  • Thé coréen à je ne sais pas quoi.
  • Thé matcha en poudre.
  • Thé à l’érable que j’achète chaque année chez les Canadiens au Marché de Noël de Montreux.
  • Thé bleu « Butterfly Pea » ramené de mes vacances en Thaïlande.
  • Thé anglais Fortnum and Mason.
  • Coca-Cola Zéro.
  • Sinalco Zéro.
  • Rivella bleu.
  • Henniez verte.
  • Cidre suédois Kopparberg fraise et lime.
  • Bières belges Chimay.
  • Du lait.

La nourriture

  • Un sachet de pâtes de toutes les couleurs en forme de zizi et de cœur reçu comme cadeau à Noël.
  • Des cacahuètes.
  • Un pot de beurre de cacahuètes.
  • Des cerneaux de noix.
  • Du granola.
  • Du riz japonais.
  • Des oignons jaunes et rouges.
  • Une tête d’ail frais.
  • Une conserve de pousses de bambou.
  • Une confiture de poires Williams au cacao de ma voisine du 6ème étage.
  • Une gelée de coing de mon collègue D.

Les condiments et les épices

  • Aromat.
  • Bouillon de légumes.
  • Cannelle.
  • Cenovis, condiment à tartiner suisse.
  • Ciboulette séchée.
  • Clous de girofle.
  • Concentré de tomate.
  • Cumin en poudre.
  • Curry indien masala.
  • Dashida coréen.
  • Farine de blé.
  • Farine de riz.
  • Feuilles de gélatine.
  • Feuilles de laurier.
  • Gochugaru, poudre de piment coréen.
  • Herbes à salade.
  • Huile d’olive.
  • Huile de sésame.
  • Levure boulangère.
  • Maggi.
  • Miel.
  • Moutarde.
  • Pâte de curry rouge thaïlandais.
  • Sauce aux huîtres.
  • Sauce de poisson.
  • Sauce soja.
  • Sauce Sriracha mayo.
  • Sauce tomate.
  • Ssamjang, pâte de soja épicée coréenne.
  • Vinaigre balsamique.
  • Vinaigre de cidre.
  • Worcestershire sauce.

Pour les chats

  • Deux sortes de croquettes Royal Canin.
  • Des sachets de mousse et de gelée Royal Canin.
  • Des sticks pour récompenser Kumba quand il est sage, Mizar préférant un peu de lait ou du yogourt nature.

Rien dans le congélateur que j’utilise uniquement au printemps et en été pour les glaçons et les glaces. Je cuisine des produits frais et n’achète pas de surgelés. Je n’ai pas non plus de junk food ni de chocolats, ni de biscuits, ni de bonbons. Si j’en ai, c’est parce qu’on m’en a offerts mais cela ne me viendrait pas à l’idée d’en acheter. Je n’y pense pas en fait.

Les candidats de Top Chef feraient une drôle de tête si l’épreuve consistait à préparer un plat gastronomique à base de produits de mon placard mais j’ai de quoi faire un risotto aux oignons caramélisés, des pâtes à la sauce tomate et des barres de granola à la cacahuète au pire ;o)

Mine de rien, ça fait beaucoup de choses. Cela tiendrait dans un petit carton de déménagement.
Un milkshake facile : une banane, un latte et du beurre de cacahuète.
J’utilise des contenants IKEA et Globus dans mes placards et dans le réfrigérateur pour faciliter le rangement et le nettoyage.

Avoir une mentalité de riche

Cela fait exactement 30 jours que je n’ai acheté aucun objet ni ne suis allée de moi-même au restaurant, même si j’ai été invitée par mon voisin du 2ème à déjeuner à La Brasserie J5, une très bonne adresse à Montreux, où j’ai commandé un bœuf bourguignon et une tarte à la fraise et à la rhubarbe.

J’ai plein d’envies et quelques followers, qui suivent mes Stories sur Instagram, s’amusent de mes demandes au Lapin de Pâques pour qu’il m’amène autre chose que des œufs et du chocolat le 9 avril. Cela va du dernier album de bandes dessinées de Thorgal, au jeu vidéo The Settlers pour la Playstation, un binyeo en jade (une pique à cheveux traditionnelle coréenne pour fixer les chignons), un manteau en loden ou des souliers babies carmin ou magenta fuchsia.

Je vis très bien la situation parce que je constate que mes envies ne répondent plus à des besoins. Ce serait sympa d’avoir toutes ces choses mais je peux très bien vivre sans, la preuve, je ne m’y intéressais pas il y a un mois.

Cette pause volontaire m’a amenée à prendre conscience que d’une part j’avais non seulement tout ce qu’il fallait pour vivre une belle vie (j’ai lu hier qu’un Français sur trois se privait de produits d’hygiène : savon, dentifrice, serviettes hygiéniques à cause de la flambée des prix et que des millions de Britanniques ne peuvent plus faire trois repas par jour, ce qui me paraît impensable en Europe !) mais aussi que j’avais la mentalité de riche nécessaire pour traverser cette période de crise économique et environnementale.

Avoir une mentalité de riche n’a rien à voir avec ce qu’on possède ou pas sur son compte en banque. Il y a des personnes pauvres en raison des circonstances mais avec une mentalité de riche, qui voient l’argent comme un moyen d’améliorer leurs vies en satisfaisant les besoins de base (nourriture, logement, santé) et qui misent ensuite sur l’éducation pour obtenir un meilleur travail qui permettra d’améliorer les conditions de vie de leurs enfants, etc., et des super riches qui ont une mentalité de pauvre et qui voient l’argent comme un moyen de se démarquer des autres en achetant toujours plus grand, plus gros et plus cher :

  • Monsieur X, un soir dans un restaurant chic : « Stéphanie, choisis pour moi sur la carte, commande tout ce qu’il y a de plus cher ! »
  • Moi : « Si tu veux, mais tu préfères des pâtes, des légumes, du bœuf, du poulet, du poisson, du canard… ? Dis-moi ce que tu souhaites ? »
  • Monsieur X : « C’est égal, prends tout ce qu’il y a de plus cher ! C’est moi qui paie »

No comment.

L’inverse est aussi vrai : il y a des pauvres avec une mentalité de pauvre, qui passent leur temps à se plaindre que la vie est injuste (mais qui a dit que la vie était juste ?), qui ne peuvent/veulent pas sortir de leur mauvaise situation, qui reportent la faute sur les autres et qui jalousent leur réussite, et des super riches avec une mentalité de riche qui se rendent compte que l’argent apporte beaucoup de confort, de luxe et de plaisir mais pas l’amour ni le bonheur, ce qui n’est pas une figure de style sinon 90 % de la planète serait triste et déprimée, ce qui n’est heureusement pas le cas !

Je pense avoir une relation saine avec l’argent. Je ne suis pas conditionnée à croire que la richesse n’est réservée qu’à une minorité de privilégiés. A ce propos, il paraît que nos habitudes financières sont totalement formées à l’âge de 7 ans : si on a grandi dans le manque ou dans un foyer où les parents avaient de la peine à joindre les deux bouts tous les mois et se disputaient constamment à ce sujet, on aura tendance à penser que c’est une honte d’avoir de l’argent « le fric » ou qu’il est la cause de tous les malheurs (« tout ça, c’est de la faute des riches »), alors que dans un milieu aisé, on le percevra comme un moyen de construire sa fortune.

Je n’ai aucun conseil à donner pour gagner plus d’argent sauf qu’il faut régler ses dettes si l’on en a en priorité et vivre au-dessous de ses moyens si l’on peut, l’objectif premier étant d’avoir une situation financière stable. Il faut aussi oublier le fait « d’être tendance », surtout à l’époque des réseaux sociaux. La plupart des millionnaires et des milliardaires que je connais sont plus occupés à faire croître leurs actifs et leur patrimoine que de faire du shopping et de s’afficher avec plein de vêtements et d’accessoires de marque dans des hôtels de rêve sur Instagram. Attention, je ne dis pas que faire du shopping et avoir plein de vêtements de marque, c’est nul, je dis juste que cela ne signifie pas forcément qu’on est riche et qu’il y a peut-être des fragilités narcissiques derrière tout cet étalage.

De mon côté, je vais continuer à m’occuper sagement de mes investissements et prendre tout le temps nécessaire pour acquérir ce que je souhaite sur ma longue liste tout en sachant que mon vrai truc à moi, c’est les pantoufles, les chats, le tricot et la cuisine ! :o)

Cuisiner

Mon Carême consacré à la cuisine maison et au nettoyage de printemps se passe très bien. D’abord parce que je suis souvent invitée, ensuite parce que je reçois plein de douceurs dont des chocolats, des pastéis de nata et de la sublime charcuterie portugaise à base de cochons bisaro nourris à la châtaigne, donc, je ne manque de rien. Certes, je devrais me passer de sucreries pendant cette période de jeûne et d’abstinence mais je ne suis pas toutes les recommandations d’une religion où il est quand même question d’un serpent qui parle, d’un homme qui perd sa force quand on lui coupe les cheveux, d’une baleine qui avale un être humain et que d’après la Genèse, on descendrait tous d’Adam et d’Eve qui ont eu trois fils : Caën, Abel et Seth, donc… euh… hum, sans compter une vierge qui accou… mais chut ! Je ne veux froisser personne et je respecte la foi et les croyances de chacun.

Retour de courses à Lausanne. C’est chouette, on trouve même du chat ! :o)
Reçu une plaque de chocolat au lait aux noisettes caramélisées pour les 30 ans de Naturaplan chez Coop !

Je me suis fixé le budget mensuel de CHF 450.- pour la nourriture préconisé en Suisse pour les personnes vivant seules et j’arrive à le tenir sans changer mon comportement d’achat : les fruits et les légumes chez le primeur ou en bio dans les supermarchés Coop et Migros, la viande à la boucherie, les produits laitiers et le fromage à la laiterie et le poisson et les fruits de mer à la poissonnerie. Il me reste CHF 149.- pour finir le mois qui tombe le 25 mars, jour où je reçois mon salaire. Je compte environ CHF 100.- par semaine pour mes courses que je fais une fois par semaine, le vendredi ou le samedi.

Pour y arriver, je dresse une liste de repas ainsi que les ingrédients nécessaires à l’avance, je cuisine en plusieurs quantités (soupe, légumes : on obtient énormément de salade avec un chou chinois) et je mange de la viande et du poisson deux ou trois fois par semaine, par choix et pas par nécessité.

Je pourrais probablement dépenser moins si j’allais chez les Hard Discounters comme Lidl ou Aldi mais tant que j’ai les moyens, je privilégie les produits suisses et évite d’acheter du bœuf d’Uruguay et des fraises du Pérou au mois de mars, même si j’ai hâte de remplacer les pommes, poires, bananes, oranges et kiwis de l’hiver par les succulents fruits rouges vitaminés du printemps.

Les restaurants ne me manquent pas pour l’instant, même si mes voisins m’ont conseillé les grillades du restaurant argentin Le Tango à Territet. D’ailleurs, je pense aller au restaurant après Carême que pour déguster des plats que je ne saurais pas préparer moi-même, comme une « diaphane de grenouille » ou « une huître marinée dans un bain de cidre, écume, chantilly et glace marinière aux coques, cristalline de laitue de mer et crumble d’algues » © Top Chef :o)

Voici une sélection des plats que j’ai cuisinés depuis le 23 février :

  • Un ragoût de bœuf et une purée de pommes de terre pour mon voisin du 2ème étage qui m’invite cette semaine au restaurant La Brasserie à Montreux
  • Un gratin dauphinois, des côtes de porc et un saucisson vaudois pour mes voisins du 5ème étage
  • Une salade de pissenlit frais du Mont-sur-Lausanne
  • Une mousse au Toblerone pour mon voisin de palier qui m’a invitée pour une choucroute royale
  • Des coquilles Saint-Jacques à la Bretonne de Nathalie George, La Cuisine du 6ème étage
  • Du riz au lait et une compote de pomme, un soir où j’avais envie d’un dessert doudou
  • Plein de pannacotta que j’ai agrémentée avec des coulis ou des dés de fruits frais
  • Un yukhoe, tartare de bœuf à la coréenne que l’on mange avec de la poire en julienne
  • Un curry rouge de poulet avec ma tante

Quant aux régimes, je n’y pense pas. Je n’ai pas besoin de me mettre à la diète et je suis incapable de suivre un programme alimentaire. Je mange quand j’ai faim, je ne consomme pas de plats industriels tout préparés et je suis passionnée par les bons produits.