Chaque année, j’attends Carême avec impatience. Je ne suis pas bigote : la dernière fois où je suis entrée dans une église, c’était l’été passé avec tante Williamine et mes cousines pour leur montrer la chapelle où papa et maman se sont mariés dans le petit village où se trouve le chalet.
Toutes considérations religieuses mises à part, je teste chaque année une nouvelle approche dans ma façon de vivre et de consommer. Cette année, j’ai décidé de cuisiner sur la base des recettes données par Nathalie George dans son recueil « La cuisine du 6ème étage », de lancer des invitations à Montreux ou au chalet, d’écrire quelques articles sur mes meilleures adresses d’artisans bouchers, charcutiers, fromagers, boulangers, épiciers, primeurs, etc., et de faire découvrir quelques spécialités locales. J’éviterai autant que possible d’aller au restaurant sauf si je suis invitée pour une occasion spéciale ou pour un déjeuner professionnel.
Je vais également profiter de ces 40 jours avant Pâques pour faire un grand nettoyage de printemps, sortir toutes mes affaires des armoires et des placards, organiser mes espaces de rangement, amener au pressing les manteaux d’hiver, scanner tous les documents papier, dresser un inventaire de ce que je possède et de ce qui me manque afin que tout soit net et impeccable pour les beaux jours qui arrivent !
Je ne ferai pas d’achats non plus hormis les « produits de première nécessité » que nous connaissons tous maintenant après la pandémie.
Je suis maso, en fait, je veux vivre comme pendant le confinement ?!
Carême est sans doute le meilleur moment pour prendre des bonnes résolutions. Le temps est limité sur une courte période et s’achève avec le renouveau de la nature et le retour de la lumière (et la résurrection de Jésus si l’on est Chrétien) !
En Suisse, on se régale de différentes sortes de beignets appelés merveilles et cuisses de dames pendant Carnaval et à Mardi Gras mais comme je ne suis pas accro au sucre, j’ai acheté un taillé aux greubons, spécialité vaudoise faite de pâte feuilletée et de résidus de fonte de saindoux. Cela n’a rien à voir mais c’est gras :o)
Aujourd’hui, je vais vous parler de ma 2ème semaine de Carême (presque) zéro déchet sur le thème de l’alimentation.
En principe, je fais les courses le samedi pour remplir les placards et le frigidaire de la cuisine (foyer de deux adultes et un chat). S’il manque quelque chose dans le courant de la semaine, je pars chercher la marchandise pendant la pause de midi car je finis souvent mon travail après la clôture des magasins à 19h.
Même si j’ai renoncé à mon abonnement de paniers de fruits et de légumes aux Jardins d’Ouchy par manque de diversité, surtout en hiver, certaines habitudes de consommation sont bien ancrées à présent :
Je plie mes cabas selon la méthode de Marie Kondo. C’est plus esthétique, ils prennent moins de place et gardent leur forme quand on les replie.
No 6. Emporter des cabas avec moi pour les courses. J’en ai toujours trois : un cabas en tissu léger Sézane pour le marché que l’on m’a offert et deux cabas en plastique plus résistants et plus étanches que le tissu si quelque chose vient à casser, comme des œufs ou un pot de yaourt par exemple (expérience vécue). J’ai également des pochettes en coton pour les aliments en vrac et toujours pas de bocaux, non ;o)
J’apprécie beaucoup qu’au marché de Lausanne, les maraîchers remplissent les cabas directement. Seuls les épinards et les dents de lion (pissenlit en vf) ont été conditionnés dans les sachets en coton lavables. Quant aux noix, j’aurais pu m’en passer pour en acheter en vrac, mais celles de la famille Henny sont fraîches et trop bonnes pour m’en passer. Déchet : un emballage en plastique pour les noix qui n’étaient pas disponibles en coques.
No 7. J’aime faire le marché à Lausanne. Comme on y trouve de tout, des olives à la noix de coco en passant par du jus de gingembre et des enchiladas chiliennes, je veille à acheter local et de saison pour ne pas me faire arnaquer. En effet, si c’est pour acheter des raisins au mois de mars (?) ou des fleurs importées, autant aller au supermarché. Mes adresses préférées, toutes situées dans un rayon inférieur à 14,2 km de Lausanne, sont la famille Henny du Mont-sur-Lausanne qui sont adorables et qui ont des pommes, des poires, des noix, des fruits rouges et des cerises à tomber en saison, Déméter, fournisseur du Restaurant du Castel de Bois-Genoud, qui cultive la terre en biodynamie à Crissier, le domaine de la Chocolatière à Echandens… et j’irais volontiers acheter des légumes frais chez la famille Pasche de Romanel devant Globus sur les conseils de @lol_zen que je remercie !
La viande et le lard de la boucherie Nardi sont emballés dans du papier et sous vide tandis que le lait de la fromagerie Berger est conditionné dans une bouteille en verre consignable. Déchets : le plastique autour du lard et le papier autour de la viande. Demander au boucher qu’il ouvre l’emballage pour me mettre le lard dans un bocal est du non-sens. Cela reste un déchet même s’il n’est pas dans ma poubelle.
No 8. Je complète mes achats chez Terre Vaudoise à Pully, une très belle épicerie qui met en valeur les produits du terroir du Canton de Vaud. J’y vais surtout pour la viande de la boucherie Nardi à Cully, qui fournit les meilleurs restaurants de la région lausannoise. En trouver sur la carte d’un menu est un signe de qualité. Je m’approvisionne également à la boucherie Hermida à Montchoisi, la boucherie préférée de mes parents pour perpétuer les bonnes habitudes familiales ;o)
Mes achats chez Migros qui ont généré 4 bouteilles PET de Kombucha que j’ai recyclées, un pot de séré, fromage frais suisse, et un gobelet de yaourt que j’ai jetés (la prochaine fois, j’achèterai un yaourt dans du verre, quant au séré, je n’ai pas vu d’autre contenant que du plastique pour l’instant) et une boîte en carton de framboises congelées Alnatura que je vais laver et recycler dans les papiers. Apparemment, Mme Béa ne considèrent pas comme déchets ce qu’elle peut recycler. Déchets : un pot de yaourt et un pot de séré.
No 9. Il ne faut pas compter sur moi pour suivre un mouvement quelconque comme les campagnes « Januhairy » pour encourager les femmes à assumer leur pilosité (si cela leur fait plaisir, c’est très bien, mais exhiber ses aisselles et ses jambes velues sur Internet, ça intéresse qui en fait ?) ou « février sans supermarché » (il y a de très bons produits dans les supermarchés, l’important est de lire et de choisir ce que l’on veut consommer. Par ailleurs, l’origine des supermarchés part d’une très bonne idée : acheter collectivement des objets de première nécessité pour réduire les frais de consommation). Quant aux manifestations dans la rue pour le climat ou autre, je pense qu’il serait plus intelligent de mobiliser tout ce monde et toute cette énergie pour enlever les détritus dans les campagnes, dans les forêts, à la montagne ou au bord de la mer afin d’aboutir à quelque chose de concret plutôt que de s’asseoir par terre ou crier « pas content, pas content ». Je préfère agir au quotidien en achetant ce que je considère comme le meilleur pour moi et la planète si possible. Chez Migros, j’ai ainsi trouvé du miel suisse bio et du thon pêché à la canne, méthode de pêche reconnue comme étant la plus respectueuse des populations de poissons.
Les tailles et les couleurs magnifiques des oeufs de mon collègue D. dépendent des espèces des poules. Déchet : zéro ! Les oeufs sont pondus par des poules sauvées de la mort, élevées en plein air et en liberté et D. récupère les boîtes à oeufs pour nous amener la ponte du jour.
No 10. J’achète des œufs à mon collègue D. qui élève, entre autres, des poules, des canards et des dindes pendant son temps libre. Il a sauvé cinq poules pondeuses âgées de 1 an qui devaient finir comme nourriture pour les rapaces alors que leur espérance de vie est de 8 à 10 ans. Pourquoi une vie aussi courte ? Simplement parce qu’à partir de un an, elles ne sont plus rentables pour les éleveurs etant donné qu’elles ont dépassé leur pic de production de 300 œufs par année pour ne pondre plus que 90 à 120 œufs. On ne jette pas la pierre sur les éleveurs, ils seraient vite sur la paille s’ils les gardaient plus longtemps car à moins de 0.50 centime l’oeuf par paquet de 6, il ne faut pas espérer des miracles. Je consomme donc des œufs super bio de poules heureuses qui ont eu la chance de ne pas finir gazées au CO2 ou comme chair à pâté pour les animaux dans les zoos. Si je n’ai pas mon collègue D. sous la main, je me rabats sur les œufs avec le no 0 inscrit sur la coquille, qui est le code pour indiquer que la poule a été élevée en plein air selon le mode de production biologique.
No 11. Je cuisine de plus en plus et ne consomme pas tous les jours de la viande ni à tous les repas. Cette semaine, j’ai mangé une entrecôte de bœuf, une demi boîte de thon au naturel et des penne aux crevettes flambées à la vodka (miam), sinon, je me nourris de fruits et de légumes que je mixe en jus vert pour la journée de travail (1 banane, 1 pomme, 1-2 poire(s), 1 poignée d’épinards et/ou de chou kale avec un peu d’eau) ou que je prépare en soupe ou en salade froide ou chaude. Je ne raffole pas des céréales ni des légumineuses et mange du pain une fois par semaine, le dimanche au petit-déjeuner, par goût.
Au Café Hideway, le sel et le sucre sont conditionnés dans des flacons de verre. Déchet : zéro puisque je n’ai pas utilisé les serviettes en papier mises à disposition.
No 12. J’aime fréquenter les cafés et les restaurants. Dès que la commande arrive, j’ai pris l’habitude d’ôter systématiquement la serviette en papier que je mets de côté pour éviter de l’utiliser, même si j’ai des doutes qu’ils la récupèrent en raison de l’épidémie de Coronavirus qui sévit ces temps. Je la remplace par un mouchoir en tissu propre que j’emporte dans mon sac, un objet désuet mais pratique dans ce monde du tout jetable. Il est à remarquer que beaucoup de cafés lausannois proposent à présent du sucre en poudre ou en cubes dans un sucrier et non plus en sachets.
Légumes bio de la région en vrac chez Topinambour avec quelques sachets en plastique pour les plantes à feuilles. Bilan : zéro déchet pour moi car je n’ai rien acheté, ce qui est le mieux pour ne pas produire de déchets ! :o)
Pour terminer, il y a plein d’adresses bio et en vrac dans le Canton de Vaud, ce qui est une très bonne nouvelle : https://www.frc.ch/utile-au-quotidien/les-bonnes-adresses-vrac/ Je suis passée chez Bio c’ Bon et chez Topinambour à Lausanne sans rien acheter pour l’instant. En effet, j’ai trouvé que l’offre de produits locaux était limitée (un seul pot de miel suisse chez Topinambour contre une grande variété de miels français) et je n’avais pas envie d’acheter des courgettes et des aubergines espagnoles au mois de mars (Bio c’ Bon). Il me semble que c’est toujours mieux de privilégier les produits de saison dans le pays où l’on vit et de favoriser le circuit le plus court et le plus direct du producteur au consommateur plutôt que d’acheter du quinoa de Bolivie ou des lentilles corail d’Inde en vrac même si le magasin est éco responsable. De même, quel est l’intérêt de remplir ma bouteille en verre de vin étranger en vrac si je vis dans une région de vignobles classés au patrimoine mondial de l’UNESCO ? Autant soutenir les vignerons du cru, que leur vin soit conditionné dans des bouteilles ou non, que je peux de toute façon recycler !
En matière de (presque) zéro déchet concernant mon alimentation, mes quatre règles d’or par ordre d’importance sont les suivantes :
Acheter local et privilégier la vente directe du producteur au consommateur.
Favoriser les petits commerces quand c’est possible.
Acheter en vrac les produits non produits en Suisse comme l’huile d’olive, le vinaigre balsamique, certains riz, etc.
Continuer à m’approvisionner au supermarché en lisant les étiquettes.
Boîte de biscuits de la Maison Dandoy à Bruxelles, la Rolls des biscuits ! Je ne comprends pas comment on peut refuser un cadeau sous prétexte qu’il n’est pas emballé selon ses critères. C’est se priver bêtement de l’excellence de biscuits d’exception (langues de chat, massepain, speculoos, speculoos à la vanille, sablés à la pistache, biscuits caramel beurre salé, etc.), qu’on ne peut pas reproduire à la maison car la pâtisserie à ce niveau est un métier. Impossible de rivaliser avec la Maison Dandoy dont la réputation n’est plus à faire puisqu’elle a été créée en 1829. Tant pis pour Mme Béa et tant mieux pour moi ! Déchets : plein de sachets transparents et un joli ruban, mais ce n’est pas ma faute ;o)
Je ne vous cache pas que cela demande un temps fou pour faire ses courses à plusieurs endroits, parfois juste pour un seul produit. Honnêtement, je ne sais pas comment fait Mme Béa pour tenir ses engagements sans jamais craquer avec un mari et deux enfants, plus des conférences qui l’éloignent de son foyer. J’ai beau chercher, je ne comprends pas.
J’espère que vous avez passé de délicieux moments à festoyer et à vous reposer pendant cette période spéciale de l’année où le temps s’arrête (ouf !), les bureaux et les magasins ferment pour permettre aux gens de faire ribote, un nouveau mot que je ne connaissais pas et qui est venu enrichir mon vocabulaire.
J’ai choisi cette année de fêter Noël toute seule avec la petite Izzi. J’étais prise dans un engrenage infernal au travail « d’urgences » à traiter, « urgences » entre guillemets car personne ne va mourir si je fais mal mon travail au pire et c’est tant mieux ! Cette pause forcée m’a permis de lever le pied, de prendre du recul et de me rendre compte que ce que je croyais important ne l’était pas forcément.
Il y a longtemps que je ne prends plus de résolutions. Chaque année est la continuité de l’autre et j’ai fini par comprendre que je crée ma vie tous les jours. Les souhaits ne servent donc à rien. Certes, certains événements, heureux ou dramatiques, ne dépendent pas de moi mais je peux choisir à tout moment de réagir ou non, de me battre ou de lâcher prise, de me relever ou de pleurer sur mon sort, de chercher mon équilibre ou de me laisser engloutir par les émotions. Je suis prête en tout cas à relever les défis que 2020 mettra sur ma route.
En 2019, j’ai mis en place certaines mesures qui me permettent de garder les pieds sur terre et de m’ancrer dans la réalité, indépendamment de ce qui se passe autour de moi. Ce sont plein de petites choses insignifiantes du quotidien que j’ai rassemblées dans la rubrique Happy Me (https://koyangi.org/2018/12/10/happy-me-2/) qui fonctionnent bien pour moi. Sur ce modèle, j’ai développé un rituel beauté hebdomadaire, à savoir que je m’occupe d’une partie de mon corps chaque jour en appliquant des soins spécifiques et je suis le programme Flylady pour le rangement et le nettoyage de la maison dont j’ai effectué les premiers pas de bébés en novembre de l’année passée.
La maîtrise de l’esprit, du corps et de l’endroit où j’habite est la base de mon harmonie intérieure et les seuls domaines où je peux exercer un contrôle. Quel soulagement de savoir que peu de choses suffisent à mon bonheur : une chambre avec un bon matelas, un smartphone, une douche et des articles de soins, de la nourriture fraîche et simple, du Coca Zéro et une TV :o) et suffisamment d’argent sur mon compte en banque. Je n’ai rien besoin de plus et j’ai la chance d’avoir déjà tout ça !
C’est pour vous raconter tous ces « petits riens » – tout est relatif parce que mes « petits riens » à moi sont parfois des « choses énormes » pour d’autres, ce dont je ne me rends pas toujours compte et je vous prie d’ores et déjà de m’excuser – que je reviens sur mon blog cette année !
Il y aura les rubriques que vous semblez apprécier comme « un achat par semaine » et « la gestion du quotidien » (rangement, simplicité, etc.) inspirée de mes lectures et de mes expériences ainsi que d’autres découvertes que je ne manquerai pas de faire dans le courant de l’année.
Je vous remercie de me suivre malgré ma longue absence sur cette page et me réjouis de continuer à communiquer avec vous au travers de mon blog et de mon compte Instagram : @koyangibacalhau !
Un de mes rêves pour cette année serait de traverser l’Atlantique, de Southampton à New York, à bord du Queen Mary 2. J’ai dîné à bord du Queen Mary (cf. photo) amarré à Long Beach à Los Angeles et j’ai vu un reportage sur le Queen Mary 2 qui m’ont donné l’envie de voyager à bord de ce magnifique paquebot !
Ce matin, je suis allée jeter des bouteilles vides à la déchèterie sur le chemin du travail. Ceci ne constitue pas un exploit en soi puisque c’est notre devoir de citoyen suisse, mais comme beaucoup de personnes, je m’interroge sur mes habitudes de consommation et mon impact sur l’environnement.
On ne me verra pas manifester dans la rue pour le climat et on ne me verra pas manifester tout court. Je n’aime pas les mouvements de foule et je ne vois pas à quoi ça sert à part occuper les media et les réseaux sociaux. Je préfère me concentrer sur ce que je peux faire à mon échelle sans m’autoflageller pour autant car il faut vivre !
Au fond, l’objectif de toutes ces manifestations pro-climat est moins de sauver la planète Terre que l’espèce humaine. La Terre, elle, se porte bien et survivra sans nous. Depuis sa création, elle a connu plusieurs épisodes d’extinctions massives et je crois que ça lui est complètement égal de savoir si elle est peuplée de dinosaures, de cloportes ou d’humains.
Pour parler sérieusement, voici les mesures immédiates qui devraient être appliquées si nous voulions avoir un impact réel sur l’environnement et qui nous conduiraient tout droit à une dictature verte !
Je me demande bien ce qu’est un vol hors Europe non justifié : les vacances ? Quant à la loterie nationale pour gagner des billets d’avion, c’est sympa mais tu as presque autant de chance de gagner au loto et en plus, tu voyageras seul. Youpi ! La seule initiative applicable serait de voyager effectivement par la route ou le train pour les distances de moins de 4h.
Limitation des transports et plus de voitures neuves, il
faudra qu’on m’explique comment les gouvernements vont faire avec un taux de
chômage qui va exploser ! Quant au télétravail, je suis pour, mon
entreprise nous encourage d’ailleurs à le faire.
Okay, il va falloir planter des patates au lieu du pré fleuri que j’avais prévu pour le chalet. On obligera les chômeurs de l’industrie automobile et des transports aériens à se recycler dans l’agriculture et seuls les riches pourront s’offrir de la viande, du café, du thé, du chocolat et des fruits exotiques. Est-ce cela le monde idéal ? Moi, il me fait froid dans le dos.
Plus de publicité en ligne = Adios réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, Google+, Tumblr, Snapchat, YouTube, etc.) ! En a-t-on vraiment besoin ? Là est la question en effet. Adios aussi la propriété individuelle, cependant, personne ne nous dit où ira l’argent des locations s’il n’y a plus de propriétaires ? A l’Etat ? Non merci ! Quant à la limitation d’1 kg de vêtements neufs par personne et par an, cela signifie qu’on n’aura droit qu’à un manteau et éventuellement à une chemise neuve par année. Ce sera l’extinction en masse de tous les influenceurs sur les réseaux sociaux ! Bye bye Kim K. et family !
Du moment où il n’y aura plus de réseaux sociaux, il y aura moins de besoins en électricité. En revanche, il va faire froid dans les chaumières mais c’est égal puisque les températures vont augmenter partout, autant que cela serve à quelque chose ! ;o)
En résumé, le modèle de vie zéro impact à adopter est celle de cette charmante Chinoise qui cultive et cuisine ses légumes dans un logement rudimentaire en terre battue… Elle n’a pas l’air malheureuse, note.
Malgré les apparences, elle a quand même un impact négatif sur l’environnement avec sa bouteille et son seau en plastique. Elle pourrait faire des efforts ! ;o)
De mon côté, je suis une vraie catastrophe en matière
de transport : j’ai une voiture et je prends l’avion comme si je prenais
le bus, souvent pour mes déplacements professionnels. Je suis cependant ouverte
à toute proposition pour organiser 2 jours de réunion en visio-conférence avec
205 pays, on ne sait jamais !
Ce n’est toutefois pas une raison pour baisser les bras et je vais :
Marcher le plus possible ;
Cuisiner, ce que je fais de plus en plus. De toute façon, je n’achète jamais de plats industriels tout préparés ;
Continuer à recycler mes déchets ;
Consommer local ;
Limiter drastiquement mes consommations à l’emporter : boissons, nourriture, etc. ;
Favoriser les petits producteurs ;
Cultiver des fraises, de la salade, des courgettes, des herbes aromatiques ainsi que des framboises au chalet.
Faire du télétravail le plus souvent possible ;
Créer des hôtels pour les insectes et des abris pour les hérissons ;
Essayer de m’en tenir à 1 kg de vêtements neufs par année (pas facile mais ce sera l’occasion de voir ce qu’on peut dénicher dans les boutiques de seconde main. Les habits, on peut les laver mais en revanche, les chaussures déjà portées, je ne peux pas ! Oui, je suis une sale bourge snobinarde) ;
Apprendre à coudre si j’ai le temps mais il faut que je finisse mon tricot avant :o) ;
Scanner mes documents importants et les stocker sur des clés USB.
C’est tout ce que je veux faire pour le moment et non, je n’ai aucune intention de vendre le chalet pour vivre dans un espace de 30 m2 attribué dans un kolkhoze sous un système de néo-servage alimenté par la peur du réchauffement climatique. L’histoire nous a prouvé que les régimes totalitaires ne fonctionnaient pas et j’espère que nous n’arriverons jamais à une telle extrémité !
Octobre ne m’aura jamais rappelé autant la rentrée scolaire ! Je reviens du Japon où je suis restée un mois – de quoi me dépayser complètement, quel choc de comprendre à nouveau toutes les discussions des gens dans la rue ! – la température est fraîche, la petite Izzi retrouve son poil et sa collerette d’hiver, et les flaques sur la chaussée annoncent que les jours gris sont de retour.
J’étais partie de Suisse en laissant mon bureau net de tous dossiers à part une pile, l’ai retrouvé sous une masse de colis renfermant, entre autres, un livre en coréen et un foulard en soie thaïlandais que je vais utiliser comme furoshiki, la technique japonaise de pliage de tissu pour en faire des emballages, et de documents que je me suis empressée d’ouvrir et de trier.
C’est la rentrée parce que j’ai également une nouvelle Big Boss dont le leadership m’est inconnu pour l’heure mais je suis aussi curieuse et enthousiaste de découvrir ses décisions et ses orientations stratégiques que je l’étais en classe devant le programme de ma nouvelle maîtresse, dont je ne savais pas si elle serait sévère ou permissive, si elle se laisserait déborder ou si elle appliquerait une discipline de fer et surtout, si j’allais l’aimer ou pas ;o)
Certes, je n’ai préparé :
ni mon cartable : il faut décidément que je cesse de me balader partout avec le mini sac bleu Ikea, bien pratique mais pas très professionnel ;
ni mon agenda car mon année commence en janvier et non en septembre-octobre ;
ni mes cahiers : au travail, on est dans la politique du tout digital et zéro papier ;
ni mon plumier : j’ai une trousse Serendipity by Design Lab qui contient un stylo-plume S. T. Dupont, un stylo Cross avec mon prénom gravé offert par une Dame, un stylo rouge pour les corrections – un reste de l’école sans doute ;o) – un porte-mine que je n’utilise jamais – à virer ? – un effaceur d’encre Super Pirat, une clé USB rose de 8 GB, une épinglette en or et 50 centimes qui n’ont rien à faire là ainsi qu’un chiffon à carreaux Atypik pour nettoyer les surfaces des écrans de mon iPhone et de mon laptop.
car j’ai déjà tout ce qu’il me faut.
J’aurais cependant besoin de :
Refaire mon stock de collants ;
Acheter une paire de chaussures ou des bottines fermées pour tous les jours ;
Renouveler mes vieux pullovers usés.
Quant à mon programme automnal personnel, j’ai prévu de :
Inviter mes cousins et connaissances du Village à visiter le chalet ;
Organiser la brisolée avec tante Williamine et famille au chalet ;
Accueillir mes anciens camarades de l’ECAL (Ecole Cantonale d’Art de Lausanne) au chalet ;
Terminer la déco du chalet : je sèche sur le corridor et je dois finir ma chambre ainsi que commander des meubles pour le balcon, etc. ;
Cuisiner des plats et des desserts de saison. Le Thermomix a révolutionné ma vie !
Bloguer ! Hé oui, je ne sais pas si c’est un vœu pieux mais on verra ;
Pratiquer la patience, une qualité que je n’ai pas et qui me demande de gros efforts ;
Marcher et courir (mais pourquoi je veux toujours courir quand il fait froid et qu’il pleut ?) ;
M’occuper les mains pour mieux m’occuper l’esprit. Je me rends compte de plus en plus qu’il est extrêmement satisfaisant d’apprendre à créer de ses mains de A à Z, même si le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances. Cela m’aide à me concentrer sur le moment présent et à évacuer ma tendance à vouloir tout tout de suite.
Le moment le plus épanouissant pour moi au Japon, c’était le séjour à l’hôtel XYZ à Shirahama où j’ai passé mes journées et mes nuits à rêvasser dans la baignoire d’eau chaude des sources thermales sur le balcon en contemplant la mer et les étoiles et à rattraper mes heures de sommeil en retard, vêtue d’un simple yukata, léger kimono que je ne sais touours pas nouer.