Dimanche passé, un des invités de mon voisin de palier W. a fait une entorse à son Carême pour goûter à ma mousse au Toblerone que j’avais apportée en dessert et qui a remporté un franc succès. J’avais oublié que l’Eglise imposait le Carême strict à l’époque : abstinence sexuelle, privation de viande, parfois d’œufs et de laitage, interdiction des mariages et des plaisirs pendant 40 jours, ce qui, traduit en langage 2.0, correspondrait à 40 jours de véganisme en période de confinement.
Il faut comprendre que depuis le Moyen-Age, la pratique a bien évolué car s’il était compréhensible qu’il ne restait pas grand-chose à manger en plein hiver pour la plupart des gens, à l’exception des nantis qui se gavaient de poissons, de castors (considérés comme des poissons puisqu’ils étaient amphibies, euh, oui) et de bernaches (qui n’étaient pas des oiseaux puisqu’elles ne se reproduisaient pas au moyen d’un œuf. Okay, il n’y avait pas de profs de biologie au temps de Jacquouille la Fripouille) pendant les jours maigres, on trouve tout ce qu’il faut de nos jours et en abondance dans les supermarchés malgré l’inflation.


Certaines personnes ont donc décidé de marquer ce temps de privation et de pénitence en choisissant volontairement de se passer de plaisirs, de sucrerie, d’alcool (Carême est l’ancêtre du Dry January :P) ou de divertissements.
Comme je l’expliquais dans mon article précédent, Carême est pour moi l’occasion de prendre des bonnes habitudes. Il y a des choses que je fais naturellement et qui ne me coûtent aucun effort :
- Supprimer la consommation d’alcool. Si je bois un verre de champagne ou de vin par trimestre, c’est déjà beaucoup. J’ai mis très longtemps à apprécier un verre de vin – blanc de préférence – et je trouve encore que l’alcool dans les chocolats ou dans les desserts, ça gâche tout.
- Me passer de Nutella, bonbons, sucreries. Bizarrement, je n’ai jamais associé le sucre à quelque chose de réconfortant. Je crois que j’ai été dégoûtée à vie par tous les lapins en chocolat que je recevais à Pâques de la part de mes grands-parents, oncles et tantes et qui faisaient office de goûter, avec une tranche de pain, chaque après-midi quand je rentrais de l’école. Déjà que je ne raffole pas de pain, je vous laisse imaginer la joie que j’avais à prendre un goûter ;o) Quant aux affreuses souris de Noël en chocolat fourrées d’une improbable pâte rose dans des papiers d’aluminium argentés ou dorés, je frémis rien que d’y penser. Cela me fait le même effet que de me retrouver devant une assiette de boudin, de compote de pomme et de cornettes trop cuites (coquillettes en vf). Beurk. En fait, le sucre est plus synonyme de punition que de plaisir pour moi…
- Arrêter la malbouffe et les fast foods. Je ne me rappelle plus quand je suis allée chez McDonald’s ou chez Burger King, même si je n’ai rien contre ces deux chaînes américaines de restauration rapide et que j’aime les frites, le Coca Zéro et le Royal Cheese Burger. Je n’y pense pas la plupart du temps.
- Manger des fruits et des légumes. Ça, pas de souci ! Je ne pourrais pas vivre sans fruits ni légumes.
- Ranger, trier mes affaires jusqu’à ce qu’il n’y ait aucun bazar qui traîne chez moi. Je déteste accumuler les choses et je traîne depuis peu une réputation de maniaque, hum. Je dirais que ça dépend des jours (je n’ai pas fait mon lit ce matin et Mizar et Kumba n’arrêtent pas de perdre leurs poils et de manger comme des petits cochons) mais oui, j’aime vivre dans un environnement propre et ordonné.
En revanche, je peux m’améliorer dans ces domaines :
- Boire toujours de l’eau. Difficile de me sevrer du Coca Zéro mais la caféine est bonne pour moi étant donné que je ne bois pas de café et que j’ai une pression sanguine trop basse. Je privilégie l’eau au restaurant maintenant.
- Prendre le soleil tous les jours. Cela dépend parce que je ne trouve pas très amusant de marcher sous la pluie ou sur des routes verglacées… Je peux faire des efforts car s’aérer est bénéfique pour le corps et l’esprit et ce n’est rien par rapport à se baigner en hiver dans l’eau glacée d’un lac, comme le fait ma cousine Mumu, brrrr.
- Lire 20 minutes par jour. Lire des e-mails et des articles sur Internet, ça compte ?
- Manger à heures fixes. Je mange uniquement quand j’ai faim, donc, c’est difficile pour moi de suivre des horaires précis, mon médecin nutritionniste me dit que cela ne pose pas de problème que je prenne mon petit-déjeuner à 15h et mon déjeuner à 22h, c’est juste un peu embêtant socialement parlant :o)
- M’entraîner 3-4 fois par semaine pendant 20 minutes. Le sport et moi, ça fait deux, mais je me suis mis comme objectif de commencer tout petit avec des exercices qui ne me demandent aucun effort et de m’y tenir tous les jours : marcher ou faire 5 abdominaux ou 5 pompes ou 1 étirement si je n’ai rien envie de faire et augmenter la charge en fonction de mes progrès. Il faut que cela reste un plaisir pour que ça fonctionne sur la durée.
- Dormir plus de 8h par jour. Là, c’est dur, je n’aime pas me coucher comme les enfants ni me lever comme les ados :o)
- Prendre conscience de mes pensées négatives et les transformer en pensées positives immédiatement. Pas facile tous les jours mais je suis volontaire et de nature plutôt optimiste. Je ne crois pas qu’ « on est venu sur Terre pour souffrir » comme le disait grand-papa Louis :o)