Les chroniques de Koyangi

Bonjour et bienvenue sur mon blog, mon petit coin du web où je partage mes réflexions, découvertes, passions et tranches de vie. Cet espace est à la fois un carnet de bord personnel et un espace d’expression libre, sans filtre ni prétention. Ici, vous trouverez des billets sur des sujets qui me tiennent à cœur – qu’il s’agisse de voyages, de culture, de cuisine, de développement personnel, de coups de cœur ou de simples moments du quotidien. J’écris comme je pense, avec sincérité, curiosité et parfois une pointe d’humour. Merci de votre visite et à très bientôt sur le blog !

Les travaux de rénovation de la façade et de l’étanchéité des balcons ont commencé à Montreux et je suis partie m’installer au chalet en Valais avec Kumba et Mizar pour éviter le bruit et la poussière du chantier. Cela fait trois semaines que je vis à la montagne mais je n’ai pas encore trouvé mon rythme de croisière. Chaque matin vers 6h30-7h du mardi au jeudi, je prends la route pour travailler à Lausanne et ne rentre pas avant 20h30. J’essaie de me motiver à cuisiner et à faire le ménage le soir mais je préfère tricoter le châle Go Go Dynamo de Stephen West et regarder la TV en grignotant des chips et du fromage sinon je n’ai pas l’impression d’avoir eu un moment à moi.

En dehors de mes soirées de « femmes à chat sans enfant » comme Taylor Swift et Kamala Harris, j’ai un agenda tellement rempli que je ne sais pas comment honorer tous mes rendez-vous : dîners chez mon cousin Nico, retrouvailles avec la famille autour de la brisolée (repas automnal valaisan à base de charcuteries, de fromages, de raisins, pommes et poires, de châtaignes grillées au feu de bois, de pain de seigle, de moût et de vin et encore du vin), rendez-vous avec mes amis, etc.

J’aimerais trouver du temps pour explorer les bonnes adresses du Valais : tester tous les plats du restaurant du village, déguster un plat de chasse à Bonatchiesse (réservé) et une raclette chez Eddy Baillifard, bruncher au chalet d’Adrien à Verbier (le restaurant ne rouvrant qu’en décembre, cela fait une chose en moins sur ma liste), me baigner dans les Bains de Saillon ou à Loèche-les-Bains, me balader dans la forêt de mélèzes, mais la fatigue ou la météo pluvieuse m’en ont empêchée jusqu’à maintenant.

Ma vie de patachon contraste fortement avec le rythme du petit village où tout semble immuable, des montagnes jusqu’aux arbres que je vois depuis le balcon. Je me suis demandé pourquoi j’étais si occupée alors que je rêve d’une existence paisible comme celle de maman et de grand-maman où tous les aspects de la vie semblaient codifiés et maîtrisés.

« Quant à moi, jamais je ne serai vieille fille. Je me ferai mère par bienséance… » (Honoré de Balzac)

La grande différence, c’est que contrairement à moi qui suis célibataire sans enfant et qui, comble de la loose, remplis mon vide existentiel avec deux chats, des animaux réputés indépendants et incapables d’affection comme les chiens, maman et grand-maman ont réussi leur vie en étant mariée avec des enfants. Elles s’occupaient de leur famille et du bon fonctionnement de la maison alors que je gère des programmes internationaux avec 206 pays et états.

Je n’émets aucun jugement de valeur puisque, comme je l’ai écrit plus haut, j’aspire à une vie plus lente et plus calme. Alors, que faisaient maman et grand-maman que je ne fais pas et dont je pourrais m’inspirer ?

  • Elles étaient des femmes au foyer. Maman a arrêté son travail pour s’occuper de notre éducation à mon Frangin et à moi > Je ne me vois pas arrêter de travailler pour m’occuper de Kumba et de Mizar qui dorment 18h par jour, puis, quand on vit seul, il n’y a pas le choix, il faut bien que l’argent rentre quelque part.
  • Elles avaient des horaires. Maman me grondait si j’avais l’outrecuidance de sauter mon petit-déjeuner ou d’arriver en retard au déjeuner à 12h30 ou au dîner à 18h30. J’avais également un goûter à 16h quand je rentrais de l’école > Point à améliorer : mon alimentation est anarchique, je mange quand j’ai faim et je ne mange pas quand je n’ai pas faim, ce qui est défendable d’un point de vue diététique toutefois.
  • Elles cuisinaient et n’allaient au restaurant que pour les grandes occasions ou pour déguster des spécialités qu’elles ne savaient pas préparer > Le monde a changé avec la Street Food, les livraisons de repas à domicile et la restauration rapide. Même si je ne suis pas une adepte de la Fast Food, sans la condamner parce que je vais chez McDonald’s deux à trois fois par année (miam, cheeseburger royal), j’aimerais retrouver ce sens de la fête et me réjouir d’aller au restaurant où je vais trop souvent sur un coup de tête ou par flemme.
  • Elles n’envisageaient pas de sortir de chez elles sans être impeccables. Maman se coiffait, se maquillait et changeait ses vêtements d’intérieur constitués d’un chemisier et d’une jupe crayon, même pour faire les courses > Hum, à part lorsque je m’habille pour aller au bureau, je traîne en T-shirt et en minijupe/shorts/pantalons d’intérieur et je sors souvent sans me maquiller pour aller au supermarché. Or, une image soignée est toujours une marque d’élégance et aide à la confiance en soi. Je peux mieux faire !
  • Elles dressaient la table et ne dînaient jamais affalées sur le canapé devant la TV. Les repas ordinaires, composés d’un féculent, d’une source de protéines et de salade ou de légumes, étaient formels et se prenaient toujours à table, y compris les petits-déjeuners composés de tartines, beurre, miel ou confitures maison avec une tasse de café pour les adultes et du lait avec ou sans cacao pour les enfants. En plus, on n’avait pas de télévision à la maison jusqu’à notre majorité > On en parle de mes repas Coca et beurre de cacahuète à même le pot, le smartphone dans une main et la télécommande de la TV dans l’autre ?
  • Elles sortaient peu mais mieux. Maman allait à la gymnastique une fois par semaine et à l’opéra ou au théâtre une fois par mois. A cette occasion, elle portait toujours une robe longue de princesse et un manteau en fourrure. Ces soirées-là, elles nous préparaient un sandwich jambon-beurre et une salade de haricots verts pour le dîner qu’elle ne prenait pas avec nous. J’ai la nostalgie de son sandwich jambon-beurre et de sa salade de haricots verts > Je sors sans arrêt et je n’ai jamais porté de robe longue de princesse ni de manteau de fourrure pour aller à l’opéra où les gens vont en jean et baskets. J’ai récupéré le boléro de vison de maman même si je vais attirer les foudres des spécistes et je pourrais faire un peu plus attention à mes tenues. On vit dans un monde où les gens ne s’habillent plus sauf pour montrer des marques et récolter un maximum de followers sur les réseaux sociaux. Je veux que ça change.
  • Elles prenaient soin de leur intérieur et de leurs affaires. Elles débarrassaient la table après chaque repas, suspendaient leurs manteaux à une patère à l’entrée, mettaient leur parapluie dans un porte-parapluie, rangeaient leurs chaussures dans un meuble à chaussures, leurs bijoux dans un coffre à bijoux, etc. Chaque objet avait un meuble qui lui était dédié > Même si je n’ai pas assez d’affaires pour avoir un meuble pour chaque catégorie, j’aime bien l’idée que chaque chose ait une place qui lui soit propre.

Je vais me rappeler des règles imposées par maman pour les réintégrer dans mon quotidien : cuisiner et manger à heures fixes des vrais repas à table avec un couteau, une fourchette, un verre et une serviette, m’accorder une grande sortie par mois et pas tous les week-ends, garder les restaurants pour des moments exceptionnels, prendre soin de mon apparence, passer moins de temps devant un écran et me préparer un sandwich jambon beurre avec une salade de haricots verts ! :o)

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4 réponses à « Réfléchir aux règles de vie de maman. Entre modernité et tradition »

  1. Avatar de angelique
    angelique

    Comme toi, j’ai la nostalgie de ce temps, j’aurais adoré être une femme à la mise en plis impeccable, le repas et habits du dimanche me laissent un doux souvenir, sans compter ma mère qui ralait tous les soirs ou presque car elle avait filé ses bas, parfois c’etait à cause du chat, il faut dire que les tenues n’étaient pas très adapté aux travaux ménagers et pourtant elles y arrivaient…. mais la vie moderne est passée par là, les revendications féministes aussi alors on traine sur le canapé en leggings pendant que le robot aspirateur fait le job. Niveau confort c’est nettement mieux, niveau élégance nettement moins. Et pourtant je pourrais être cette femme, rien ne m’y en empêche si ce n’est une flemme dont je ne suis pas très glorieuse, je crois que j’ai le « L » en trop car je viens de m’apercevoir qu’entre femme et flemme il n’y a qu’une lettre qui nous sépare de ces deux états lol

    1. Avatar de KoyangiBacalhau

      Oui, je me suis vraiment relâchée par rapport à maman mais elle n’a pas vécu le confinement, elle ! :o) Parfois, je me dis qu’elle faisait comme tout le monde, personne ne sortait dans la rue sans s’apprêter, c’était peut-être un réflexe conditionné. J’ai vu que même les influenceuses mode apportaient leurs tenues dans une valise et se changeaient dans la rue. L’envers du décor est tellement nul et n’envoie pas de rêve ! Ce qui explique comment elles peuvent marcher sur des pavés avec des talons de 12 cm, me voilà rassurée, c’est juste pour la photo :o) Je suis encore loin d’arriver au niveau de maman mais je vais essayer, petit à petit. Bisous.

  2. Avatar de Fleurimon

    Très bonne réflexion

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