Moi à ma copine Madame : « J’ai envie d’acheter une bague en plastique. De toute façon, cela ne sert à rien de dépenser plus pour du toc. »
Ma copine Madame : « Tu sais, il faut savoir se faire plaisir ! »
Vous avez pu constater comme j’envoie du rêve ces temps sur Instagram mais aussi sur mon blog avec mes achats de la semaine : des verres à cocktails, des accessoires pour chat et bientôt des machines de nettoyage Kärcher que j’aime d’amour. Si, si, c’est sérieux :o)
Cela ne signifie pas que je ne craquerai plus jamais pour un sac ou des chaussures de luxe un jour ou l’autre (l’hiver passé, je voulais les bottes blanches Bottega Veneta que vous avez trouvées laides au possible, donc, pour envoyer du rêve, ce n’est toujours pas gagné ! ;o) Je ne les ai pas achetées finalement car ma copine Madame m’a convaincue que non seulement elles étaient moches mais qu’elles seraient aussi passées de mode l’hiver prochain. Elle est bien, ma copine Madame !) et j’ai d’autres priorités en ce moment, liées à mon emménagement dans mon appartement à Montreux.
Je souhaite, par exemple, créer un vestiaire dans l’alcôve située à côté de la porte d’entrée, installer un lave-linge même si la résidence abrite deux buanderies communes dont personne ne se sert (une colonne de lavage est-elle vraiment nécessaire dans ce cas ?), une nouvelle chatière et des parois de plexiglas pour sécuriser le balcon pour les chats, choisir des luminaires, une table basse légère, une essoreuse à salade, etc. Je voulais aussi remplacer la plaque de cuisson en vitrocéramique par de l’induction comme au chalet et le parquet mosaïque en damier par du carrelage ou un parquet en chevron, mais me suis ravisée quand j’ai appris que la plaque de cuisson était neuve et que le parquet en chêne massif, qui est de très grande qualité, venait d’être poncé et vitrifié.

J’ai donc passablement de dépenses en vue, notamment la réfection totale du balcon dans deux-trois ans pour un coût de CHF 20’000.- (j’ai été informée avant l’achat, ce n’est pas une surprise). Après les centaines de milliers de francs suisses déjà versés pour construire le chalet et pour acquérir mon appartement et les factures à cinq chiffres qui s’accumulent dans ma boîte à lettres, j’en viens presque à considérer que tout objet en-dessous de CHF 1’000.- est « bon marché », oups -__-
Dépenser, c’est bien, mais il faut bien que l’argent rentre aussi !
Je vous ai parlé de la « confiture de pognon » de mon Frangin (trop sympa, j’ai vu qu’un contributeur a mentionné mon blog sur le site http://www.budget-serré.com), des méthodes « 52W Challenge » et « Boule de neige » pour épargner et/ou pour sortir des dettes, il est temps de passer à la phase supérieure avec l’acquisition d’un bien immobilier et la gestion de fortune, qui ne sont malheureusement pas à la portée de tout le monde, en tout cas en Suisse, même en travaillant dur et en se privant de tout, ce qui n’est pas le but non plus !
Comme je vous l’ai expliqué, j’ai toujours été plus fourmi que cigale et ne vis que sur mon salaire qui sert à couvrir mes frais mensuels plus les extras comme mes chaussures moches, mes voyages au bout du monde, mes meubles de designers qui font un tabac auprès des futurs locataires de mon appartement qui voulaient les reprendre en pensant sans doute qu’ils venaient de Conforama, etc. J’ai hérité du portefeuille de titres, composés de valeurs mobilières telles que des actions, obligations, etc., de papa et de maman mais n’ai pas fait n’importe quoi en le flambant dans une Lamborghini, dans des entrecôtes recouvertes d’or fin (oui, ça existe et ce n’est pas malin) ou dans des tanks qui tirent des bouteilles de champagne à Dubaï (oui, ça existe et ce n’est toujours pas malin). Au contraire, je l’ai laissé sagement entre les mains de leur gestionnaire de fortune et n’ai revendu qu’une petite partie des actions pour financer l’achat de mon appartement à Montreux, la grande majorité provenant de mes fonds personnels. Mon objectif est d’ailleurs de rembourser au plus vite ce que j’ai sorti des fonds de placement, ce qui devrait me prendre 5 ans environ.
Quand on parle d’actions cotées en bourse, on s’imagine des traders survoltés aux narines pleines de cocaïne qui hurlent dans tous les sens comme dans le « Loup de Wall Street. » Il y en a certainement mais moi, j’ai toujours eu affaire à un gentil Monsieur en costume-cravate qui m’explique l’évolution de mes actifs avec de nombreux graphiques à l’appui dans un salon feutré. On discute des risques que j’accepte de prendre (j’ai perdu CHF 30’000.- en 10 jours au début de la pandémie mais les ai récupérés depuis), de mes projets futurs (= l’achat d’une Lamborghini Reventón et d’une entrecôte à l’or fin arrosée d’une bouteille de champagne millésimée tirée par un tank à Dubaï ;o)) et des rendements de chaque titre. Je reçois également des documents à lire à la maison tout au long de l’année ainsi que des invitations à participer à des conférences données par des experts financiers. Rien que du sérieux, donc. On est plus proche de la stratégie à long terme de Warren Buffet que du pari insensé de Jérôme Kerviel.

C’est en découvrant cet aspect de la finance que j’ai compris l’intérêt de ne pas gaspiller l’argent dans des choses sans valeur. C’est également ce qui m’a décidé à acquérir mon logement à Montreux, grâce aux conseils de mon gestionnaire de fortune qui m’a contactée tous les jours pendant une semaine depuis que je lui ai envoyé le dossier de vente pour me dire que je faisais un excellent investissement. Je suis tombée sans le savoir sur une affaire en or : non seulement, j’ai fait une grosse plus-value en l’achetant mais je paierai un montant dérisoire pour rembourser ma dette hypothécaire par rapport aux prix des loyers en vigueur sur l’arc lémanique et je pourrai en plus déduire un montant conséquent de mes impôts. Par ailleurs, cet appartement est un des rares sur le sol suisse à pouvoir être vendu à des acheteurs habitant à l’étranger selon la Loi fédérale sur l’acquisition d’immeubles par des personnes à l’étranger (LFAIE).
Mon appartement est donc un coup de cœur mais surtout un investissement solide alors que les taux hypothécaires sont en train de remonter. Pour moi, il est important de prévoir le futur et de pouvoir le louer ou le revendre sans perte en tout temps. Je déconseillerai donc d’acheter un bien immobilier s’il est à la limite ou au-dessus de ses moyens juste parce qu’on « l’aime trop, on verra bien. » Investir est et doit rester une décision purement rationnelle. De toute façon, les banques veillent au grain et refusent tout financement s’ils estiment que les risques sont trop élevés.
Pour la petite histoire, j’ai trouvé mon appartement en sélectionnant les mots clés « appartement, Vaud, à partir de 3 pièces » (dans le canton de Vaud, la cuisine et les salles de bain ne sont pas considérées comme des pièces. Un 3 pièces en Suisse est donc un 5 pièces en France, je crois) sur le moteur de recherche d’Immostreet.ch parce que cela m’ennuyait de regarder une par une toutes les annonces à Lausanne et environs. Le hasard fait bien les choses, surtout quand on n’a pas d’attentes particulières ! :o)
