Marisco na Praça à Cascais

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Le week-end avant la Saint-Valentin (la nouvelle orthographe voudrait que j’écrive weekend mais tant pis), Lui m’a invitée à Lisbonne pour fêter en avance O Dia dos Namorados, le jour des amoureux, mais surtout aussi parce que nous avions la nostalgie des sublimes plats de poissons et de fruits de mer.

Une fois sur place et à ma grande honte, je n’ai pas su répondre à Lui quand il m’a demandé si je me rappelais du nom de « ce fabuleux restaurant de poissons près d’Estoril quand nous étions au Palácio dos Arcos, l’année passée ? »

En temps normal, je publie les photos de plats qui m’ont marquée sur Instagram #foodporn mais il faut croire que je le fais de moins en moins car j’ai été incapable de retrouver une trace du restaurant Marisco na Praça sur Twitter, Facebook et Instagram. Quant à mon blog, n’en parlons pas, j’ai tellement de retard que Lui m’a reproché ma paresse et m’a convaincue de m’y remettre dès que possible. Si mon blog peut servir à quelque chose, c’est bien de retrouver les adresses qui nous ont plu !

Après quelques recherches, Lui a fini par mettre la main sur l’adresse de cet établissement situé dans le marché couvert de Cascais au cœur de la halle aux poissons. L’extérieur, qui ressemble à un vaste hangar, ne paie pas de mine et l’intérieur n’est pas l’endroit le plus romantique du monde mais la cuisine est à tomber !

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Sitôt entrés, on choisit les crustacés et autres produits de la mer ultra frais disposés sur un lit de glace qui sont ensuite pesés avant d’être apprêtés en cuisine. Des plats chauds typiquement portugais comme le célèbre bacalhau, inscrits à la main sur une ardoise, viennent compléter l’offre.

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Les hors-d’oeuvre classiques au Portugal. Sur la photo : du pain, du fromage, des olives, du jambon Pata Negra et deux croquettes de viande

Dans chaque restaurant au Portugal, on trouvera des hors-d’œuvre comme du fromage, des olives, du jambon, etc., sur la table qu’on est libre de refuser ou non mais qui seront facturés une fois consommés, ce qui offusque certains touristes à mon grand étonnement. Ils ne s’attendent quand même pas à ce que soit gratuit ? Si ?

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Carabineiros grillées. Un filet d’huile d’olive et du gros sel et c’est tout ! A tomber !
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Amêijoas à Bulhão Pato à la coriandre et à l’ail, miaaaam !!!
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Si ça peut vous rassurer, on ne commande pas toutes ces entrées à la fois !

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En entrée, notre choix de prédilection se porte sur les carabineiros, des grosses crevettes rouges de la même famille que les gambas qui vivent dans les eaux froides et profondes de l’Atlantique, une casserole d’amêijoas à bulhão pato, un de mes plats de palourdes préférés, des pattes de crabe géant ou des huîtres portugaises grasses et savoureuses.

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Le plat principal, arroz de marisco com lagosta (riz à la langouste et aux fruits de mer), qui nous avait ravis la première fois était malheureusement moins réussi en ce mois de février : le riz était détrempé et l’ensemble aurait mérité d’être plus relevé. On espère toutefois que c’était une erreur de parcours car ce plat est une tuerie quand il est bien exécuté !

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Lui ne me laisse jamais finir la sangria… Grosse frustration !

Pour arroser le tout, je ne saurais que vous recommander la sangria locale au champagne dont je suis si fan que j’en suis arrivée à dire à Lui que tout compte fait « je préférais boire plutôt que de manger ! » Je me relèverai la nuit pour une coupe (et plus, hihihic 🙂 ) de ce délicieux breuvage glacé aux fruits rouges.

Avec un tel festin, vous comprendrez que nous prenons rarement un dessert. D’ailleurs, je n’ai aucune idée de ce qu’il y a sur la carte…

Pour terminer, il faut préciser que la qualité se paie au Portugal comme partout ailleurs. On peut très bien manger pour pas cher à Lisbonne, des menus à EUR 6 par exemple, mais il ne faut pas espérer s’en sortir à moins de EUR 100 quand il s’agit de poissons ou de produits de la mer tels que des langoustes ou du crabe royal qui restent des mets d’exception.

Marisco na Praça / Rua Padre Moises da Silva / Mercado da Vila / Cascais 2750437 / Portugal

Un achat par semaine 23 à 26

Nous sommes la semaine 34 et je vous montre mes achats des semaines 23 à 26. Plus qu’un petit effort et je rattraperai mon retard, non seulement par rapport à mon blog mais aussi par rapport aux semaines où je ne dépense « rien », soit zéro acquisition personnelle hormis les produits de beauté que je remplace, pour arriver à la fin de l’année au chiffre de 46 objets si tout va bien (52 semaines moins les 6 semaines de Carême) ou 52 au pire si je suis un être faible.

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Achat de la semaine 23. Une valise Rimowa Salsa Air*

Le voyage faisant apparemment partie de mon ADN – 32 pays visités à ce jour dont certains plusieurs fois – je ne m’encombre plus de bois vert quand je pars à l’étranger et ne prends que le strict minimum. Je pars du principe que je dois être en mesure de porter moi-même ma valise et ne compte pas sur les autres pour m’aider, même s’il est vrai que je séjourne plus dans des hôtels de luxe que dans des auberges de jeunesse, bien pratiques pour leur service pressing ainsi que pour les produits de soins (shampooing, après-shampooing, gel douche, savon, lait hydratant, parfois brosse à dents et peigne) et le sèche-cheveux que je peux laisser à la maison. J’ai voyagé longtemps avec une Samsonite jusqu’à ce que je découvre la marque Rimowa qui d’après moi, fabriquent les meilleures valises sur le marché ! D’abord, il y a la tradition (la manufacture de bagages existe depuis 1898), ensuite il y a la technologie (les valises, étanches à l’eau, sont en aluminium ou en polycarbonate qui les rend d’une solidité et d’une légèreté incomparables. Elles sont également montées sur un roulement à billes breveté qui permettent de les déplacer sans effort) et le savoir-faire (les valises sont faites à la main), puis, je l’avoue, le design aux rayures reconnaissables entre mille qui en fait un must pour la jet-set internationale. Le plus simple aurait été de commencer par vous dire que c’est allemand et ça aurait été clair pour tout le monde ! ;o)

Depuis que je l’ai achetée, ma valise est partie à Estoril au Portugal avec Lui qui me l’a empruntée (bon, je lui pique aussi souvent la sienne qui est le plus grand modèle) et à Kazan dans la République du Tatarstan en Russie. Le début d’un très long parcours qui l’amènera probablement dans les quatre coins du monde, une expression idiote puisque, depuis Galilée, la Terre est ronde (non, c’est vrai ?).

Globus / 5, rue du Pont / 1003 Lausanne / Suisse

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Praia de São Rafael, Albufeira, Algarve, Portugal

Achat de la semaine 24. Un voyage en Algarve et à Paço dos Arcos, Portugal

En évoquant les voyages, j’ai passé mes dernières vacances en Algarve pour la 3ème fois (ah, le soleil, l’océan atlantique, les falaises, la sangria au champagne, les restaurants à tomber et la cataplana à la langouste, soupir) et au Palació dos Arcos, un palais de la fin du XVe siècle, construit au bord du Tage dans la petite ville de Paço dos Arcos près de Lisbonne (ah, l’exquis poulet fricassé de la tante de Lui à Lisbonne, la sangria au champagne bis et les fruits de mer que nous avons dévorés dans une ancienne halle de pêcheurs à Cascais, soupir).

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Palació dos Arcos

Je ne sais pas où se dérouleront mes prochaines vacances (aux dernières nouvelles, il y a le Pérou, Zanzibar ou un pays en Asie avec une escale à Séoul à choix) et surtout quand car j’ai une actualité professionnelle chargée qui m’amène déjà à parcourir de nombreux kilomètres en avion, mais je commence à ressentir le besoin de me vider la tête et de ne penser plus qu’à moi.

Epic Sana Hotel / Aldeia da Falésia / 8200-593 Albufeira / Portugal & Hotel Vila Galé Collection Palació dos Arcos / Largo Conde das Alcãçovas, 3 / 2770-031 Paço dos Arcos / Portugal

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Achat de la semaine 25. Vaisselle Orquestra Vista Alegre*

Après quelques aller-retour à Lisbonne, j’ai enfin ma vaisselle en porcelaine Vista Alegre au complet ! La ligne Orquestra, des designers libanais David Raffoul et Nicolas Moussalem, me tient à cœur, non seulement parce que je la trouve magnifique avec ses tracés géométriques purs et sobres symbolisant l’harmonie et l’excellence d’un orchestre symphonique, mais aussi parce que je l’ai repérée bien avant qu’elle remporte cette année le Red Dot Design Award et le Wall Paper Design Awards, deux prix prestigieux du design international ! Pour une bobo bourge tendance cagole, c’est pas mal quand même ;o)

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Pour information, il existe une autre maison de porcelaine de luxe au Portugal : SPAL mais, dans l’ensemble, je préfère Vista Alegre.

Vista Alegre / Amoreiras Shopping Center / Av. Eng. Duarte Pacheco / 1070-103 Lisbonne / Portugal

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Achat de la semaine 26. Un dîner à Paris

Pour fêter nos anniversaires, j’ai invité ma copine Madame au Thoumieux, hôtel et restaurant gastronomique du Chef Jean-François Piège, à Paris. Tout était parfait, voire « tout mieux » (ha ha), de la chambre d’hôtel savamment décorée de motifs japonais – mention spéciale à la couverture en fausse peau de léopard – avec sa salle de bain en marbre, sa belle robinetterie et ses produits Aesop, au dîner gastronomique de 4 (ou 5 ?)  hors-d’œuvre froids et chauds, de 2 plats, de fromages et de 4 desserts plus mignardises (ouf) que je vous présenterai dans un prochain article.

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Hors d’oeuvre – Pomme de terre soufflée, nage réduite, caviar osciètre

Nous avions prévu de nous arrêter chez Ladurée ou à la Pâtisserie des Rêves de Philippe Conticini le lendemain mais, repues comme des dindes de Noël après le menu d’anthologie et le petit-déjeuner brunch élaborés par le Chef Piège et sa brigade, nous avons abandonné l’idée même d’y aller ! ;o)

PS : le restaurant du Chef Piège au premier étage du Thoumieux a fermé ses portes en juin et c’est au « Jean-François Piège, le Grand Restaurant » au 7, rue d’Aguessau à Paris qu’il conviendra de se rendre désormais, à partir de septembre 2015, pour goûter à la sublime cuisine de ce Chef ultra-médiatisé.

Thoumieux / 79, rue Saint-Dominique / 75007 Paris / France

*Copyright (c) photos : Rimowa, Vista Alegre

Nirvana Villa

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Le Cocktal Mai Tai de bienvenue à la Nirvana Villa à base de Cointreau, sucre, citron vert et sirop d’orgeat. Exquis !

Je vous expliquais dans mon article post-minimalisme que j’ai vécu une illumination, au sens propre et figuré, dans la sublime Nirvana Villa à Koh Samui en Thaïlande en début d’année. Sans doute en raison de l’effet « kiss cool » de l’alcool des statues de Bouddha disséminées un peu partout dans la villa ;o)

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Certaines personnes se retirent dans la solitude et dans le silence d’un monastère ou se mettent à arpenter le Pacific Crest Trail pour donner un sens à leur existence, moi, c’est dans un endroit paradisiaque que je l’ai trouvé ou plus exactement commencé à le trouver car il me faudra bien toute une vie pour y parvenir. Ou pas, mais ce n’est pas grave.

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J’ai eu la chance de séjourner dans bien des établissements luxueux, comme The Ritz Carlton à Singapour, l’Aquapura dans la Vallée du Douro, The Shilla à Séoul ou encore The St Regis à Doha, mais je n’ai jamais ressenti un sentiment de bien-être et de paix avec moi-même aussi intense que dans la belle villa de DJ Igor B. (j’ai l’habitude de mettre des pseudos sur mon blog mais j’ai bien conscience que dans ce cas, c’est comme si j’écrivais la villa de DJ David G. ou de DJ Bob S. ;o) Je compte sur le Polonais pour voir avec DJ Igor B. sous quel nom il préfère que je le mentionne), perchée au sommet d’une jungle luxuriante sur l’île de Koh Samui.

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Boire un cocktail avec une paille en plastique, tu n’as pas honte, Koyangi ? Pense à l’environnement et à l’air que tu ingères en sirotant ton verre ! Cela m’est égal, je pollue beaucoup plus en écrivant sur mon blog qu’en utilisant 1’000’0000 de pailles en plastique, cela n’excuse rien mais c’est quelque chose que je tolère très bien à présent d’autant plus quand cela reste exceptionnel

Au départ, je ne voulais pas retourner en Thaïlande. J’ai aimé le premier voyage avec Lui à Phuket, adoré nos vacances avec Lobo et Moumoune à Cha-Am et détesté la troisième visite à Hua-Hin, où la grippe aviaire contractée à Hong-Kong ne m’avait pas aidée à apprécier cette station balnéaire à sa juste valeur. La quatrième fois à Koh Samui m’a réconciliée avec le Pays du Sourire et m’a permis de me libérer de certains principes absurdes érigés en dogmes par les Maîtres des prêts-à-porter de la pensée (Dominique Loreau, Bea Johnson, Inès de la Fressange, Colin Beavan, Kimberly Snyder, Nina Garcia, etc.) que je m’étais appropriés et que je suivais – plus ou moins à la lettre car je ne suis pas parfaite – sans arriver à m’en détacher :

  • Boire du Coca-Cola, c’est mal
  • Utiliser des pailles en plastique, c’est mal
  • Posséder plus d’un seul sac à main et deux paires de jeans, c’est mal
  • Avoir deux parapluies, c’est mal
  • Manger des Snickers, c’est mal
  • Respirer, c’est mal
  • Etc., c’est mal

Attention, je ne dis pas que tous ces auteurs écrivent des inepties, n’est-ce pas ? Certains conseils sont bons à prendre mais pas tous, surtout quand ils ne sont pas adaptés à notre façon de voir les choses.

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Cette assiette que May m’avait préparée pour mon déjeuner alors que j’avais décidé de rester seule à la Villa est symbolique : J’étais en train de verser quelques larmes en lisant les articles sur l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo tout en mangeant (c’est mal ;o)) quand May, inquiète, est venue me demander si elle avait mis trop de piment ;o) Les attentats à Paris m’ont soudain paru très lointains devant tant de bienveillance !

Je dois à la gentillesse de May et du personnel thaïlandais, toujours souriants, prévenants et attentionnés avec nous, ainsi qu’à la beauté lumineuse de la Villa, d’avoir compris que j’étais parfaitement à ma place là où j’étais, qu’il s’agissait moins de « faire » des efforts pour m’améliorer selon la sacro-sainte devise : « Refuse, Reduce, Reuse, Recycle, Rot and only in that order » (Chef, oui, Chef !) de Madame Béa que d’ « être » tout simplement, que je préférais ressentir des émotions plutôt que d’avoir des objectifs ou des chiffres à atteindre, qu’il était en mon pouvoir de décider du monde dans lequel je souhaitais vivre et qu’il m’appartenait de le créer selon mes aspirations.

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Et croyez-moi que j’étais très satisfaite du monde tel que je le voyais à la Nirvana Villa et que je n’aurais pas voulu l’échanger contre l’intérieur froid et aseptisé de Madame Béa plus proche d’une clinique que d’une maison !

Chaque jour, ce n’était que luxe, calme et volupté :

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De solides brunches le matin composés de toasts chauds beurrés, de fruits frais, de saucisses et de bacon grillés, de légumes savamment découpés, de pancakes à la banane (Aaaah, les pancakes de May, miam !) et de congee, la soupe de riz dont je raffole et que May préparait spécialement pour moi à ma demande. Cette femme est fantastique ! Je me rappellerais toujours comme elle m’a serrée avec tendresse dans ses bras au moment des adieux en nous disant que nous étions comme de la famille pour elle et pour le personnel.

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Des massages, des soins esthétiques, des baignades dans le jacuzzi ou dans la piscine à débordement donnant sur une vue imprenable, de la lecture, du farniente au soleil sur les transats et sur les « sunbeds », des jus de fruits frais précédant le déjeuner que l’on sautait le plus souvent pour grignoter des club-sandwiches ou des brochettes de poulet satay en buvant des cocktails et des bières locales dans l’après-midi, quand on ne partait pas se balader.

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De délicieux dîners très élaborés comprenant entrée, plats de résistance et dessert que nous prenions en contemplant le vol des chauve-souris géantes qui zébraient le ciel de leurs ailes de Batman (ou est-ce l’inverse ? ;o)) au son des tokay des geckos et des sifflements des lézards.

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Quelques pas de danse la nuit avec Lui au bord de la piscine sur les super compilations d’albums remixés par DJ Igor B, des parties de billard, des films dans la salle de cinéma vautrés avec les amis sur les matelas des canapés qui rappelaient le monde de l’enfance, tellement nous étions petits dans cet espace immense.

La Nirvana Villa m’a ouvert les yeux sur qui j’étais, sur ce que je souhaitais devenir et sur ce qui était vraiment important pour moi. J’ai découvert que je voulais une vie riche remplie de joie, de beauté et de non essentiel et que j’avais déjà tout ce qu’il faut pour me construire et m’épanouir au plus près de mes valeurs et de mes envies.

Nirvana Villa / Au sommet de la colline près de la Snake Farm / Koh Samui / Thaïlande

Pierre Sang in Oberkampf à Paris

La télévision, souvent décriée, à tort à mon avis, étant donné que rien ne nous oblige à la regarder, a ceci de bien qu’elle permet de connaître des personnalités ou des adresses que l’on n’aurait pas connues autrement. Grâce à Fred Chesneau, alias le Globe-Cooker, j’ai goûté aux meilleurs raviolis du monde chez Din Tai Fung à Kuala Lumpur et si j’ai réservé une table chez Pierre Sang in Oberkampf en mars et au Thoumieux du Chef Jean-François Piège en juin, c’est à M6 et à son émission Top Chef que je le dois.

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Il n’y a évidemment pas de Tour Eiffel ni de bateaux mouches à Oberkampf mais Paris ne serait pas Paris sans la vieille Dame de Fer

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En 2011, Pierre Sang Boyer avait retenu toute mon attention et celle de mes parents suisses en tant que « modèle d’exportation », comme j’aime à le dire pour expliquer que nous avons été adoptés ;o) A part nos origines coréennes et la langue française que nous avons en commun, la comparaison s’arrête là car si je sais préparer des soupes et des salades ainsi que quelques plats asiatiques dont les « Prawns Vanilla Sauce », le plat signature du Chef Alain Nguyen de l’hôtel Anantara à Mui-Ne au Vietnam (ça a l’air pointu comme ça mais il n’y a aucun mystère, j’ai suivi un cours de cuisine avec lui), cela représente bien peu de choses par rapport à notre star des fourneaux.

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Oberkampf, c’est plutôt comme ça mais ça ne parle pas à grand monde en Suisse…

J’ai profité d’une mission professionnelle à Paris pour déjeuner chez Pierre Sang où j’ai été accueillie chaleureusement par une équipe efficace et très sympathique. A ce propos, je ne sais pas si je faisais pitié avec mon air de « touriste japonaise esseulée sans son groupe » ;o) mais je tiens à souligner que les Parisiens que j’ai rencontrés tout au long du weekend ont été charmants avec moi, ce qui ne correspond pas tout à fait à l’image que l’on se fait, à tort ou à raison, en Helvétie.

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Le comptoir de Pierre Sang in Oberkampf

A peine arrivée, on m’a proposé de m’installer au bar pour regarder les Chefs à l’œuvre ou dans une salle plus classique au sous-sol. J’ai choisi le comptoir, même si Pierre Sang était absent, ayant préféré passer son dimanche en famille ce qui est compréhensible. Il va de soi que je n’étais pas venue que pour lui mais aussi pour sa cuisine et j’ai eu le plaisir de faire la connaissance du Chef coréen Lee/Yi/I/Rhi (? Le Chef m’a écrit son nom en Hangeul, alphabet coréen, qui peut être retranscrit de différentes manières) No-Son qui le remplaçait avantageusement.

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Chef Lee No-Son en plein travail. Je n’ai malheureusement pas retenu le nom de la deuxième Cheffe coréenne :o(

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Il n’y a aucune carte chez Pierre Sang, on choisit un menu de 2 à 6 plats, on indique ses allergies ou ses aversions alimentaires et on s’abandonne aux bons vouloirs du Chef. Une formule efficace et astucieuse qui permet sans doute de valoriser les produits frais du jour.

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Dans l’ensemble, je dirais que la cuisine du Chef Sang est plus française que coréenne. La panière, le beurre, les services et le dressage esthétique des assiettes sont là pour rappeler qu’on est à Paris et non dans un « sikdang » (= restaurant en coréen) à Séoul. Par ailleurs, les saveurs d’une très grande subtilité, parfois excessive quand il manque juste un peu d’assaisonnement, tempèrent les ardeurs contrastées de la cuisine coréenne. Ce qu’il faut retenir cependant, c’est l’extrême fraîcheur des ingrédients utilisés. On a affaire ici à des assiettes élégantes et sophistiquées qui tranchent avec le côté « roots » des ardoises, des verres à eau de cantine et des serviettes en papier.

J’ai opté pour la formule freestyle à 5 plats à 35 EUR, un prix imbattable du point de vue rapport qualité-prix en Suisse, où l’on vous facture même l’eau du robinet !

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AMUSE-BOUCHE. Crabe à l’estragon, chou rouge, salicorne et jus de griotte. Comme il n’y a pas de carte, j’ai noté à l’arrache ce que le Chef Lee me décrivait (en anglais) chaque fois que je finissais mon assiette. Une association terre-mer intéressante combinant le goût affirmé du chou rouge croquant à la finesse de la chair de crabe fondante.

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ENTREE. Saint-Jacques rôtie, saladine, raisins secs, pesto, sauce au sésame et sauce aux anchois. La noix de Saint-Jacques était nacrée à la perfection et j’ai apprécié les raisins secs de la garniture même si je n’en suis pas très fan en temps normal. J’ai été impressionnée par la rapidité d’exécution du Chef Lee. Un aller-retour dans la poêle et on envoie !

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PLAT PRINCIPAL. Filet mignon de porc, purée de pommes de terre, maïs, raisin frais, petits pois, poireaux, jus de viande corsé, ssamjang. Ce plat est celui qui m’a le plus enthousiasmée ! La première bouchée de viande m’a expédiée directement en Corée avec son goût de sauce soja et d’huile de sésame si caractéristique. Il faut être un vrai équilibriste pour marier sur le fil du rasoir de la purée de pomme de terre à la pâte de piment coréenne, du filet mignon d’inspiration asiatique à un jus de viande bien bourgeois.

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FROMAGE. Cantal, confit de yuzu, pamplemousse et miel. Pourquoi en faire des tonnes quand on a un excellent fromage ? Je suis pour ce parti pris carré et radical qui va à l’essentiel.

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DESSERT. Dés d’ananas, éclats de sablé breton, glace au yuzu pamplemousse, noisettes caramélisées, jus de griotte. J’ai souri en dégustant mon dessert car j’avais l’impression d’entendre tout ce que le Jury de Top Chef exige des candidats quand ils notent les plats, à savoir du « croquant, du fondant, de la texture, de la couleur, de l’acidité pour apporter du peps, etc. » Contrat largement rempli donc ;o)

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Sur les étagères, des bouteilles d’alcool européen et de bokbunja ju, un vin coréen traditionnel fabriqué à base de framboises noires. Les toilettes (= hwajangsil) sont écrites en Hangeul ;o)

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J’ai été emballée par le restaurant du Chef Pierre Sang où je me suis sentie comme à la maison quand on invite du monde et qu’on discute à la cuisine autour d’une casserole sur le feu. Loin du comportement dédaigneux des serveurs qui jettent littéralement les assiettes à la figure des clients dans certains établissements pour touristes de la capitale française, le personnel est aux petits soins et prend le temps de discuter dans une atmosphère conviviale.

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Le boulevard périphérique vers la Porte d’Orléans. A bientôt, Paris !

Je ne sais plus qui a dit que « la cuisine, c’est de faire plaisir aux gens » (Xavier Koenig, vainqueur de Top Chef 2015 ? ;o)) mais en sortant de Pierre Sang in Oberkampf, j’avais la chanson « Sous le ciel de Paris » d’Edith Piaf qui tournait en boucle dans ma tête. Et c’était bien. Merci Chef !

Pierre Sang in Oberkampf / 55 Rue Oberkampf / 75011 Paris / France

Din Tai Fung à Kuala Lumpur

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais je n’aime pas particulièrement lire les blogs de voyage où les auteurs décrivent en détail leur programme de visites : « Mardi, j’ai fait ci, il nous est arrivé cela, nous avons mangé ceci et nous partirons demain là-bas » aussi barbants que les soirées diapositives de nos parents. Au final, les expériences et les impressions vécues lors de mes séjours à l’étranger ne regardent que moi et je me contenterai de vous livrer quelques adresses que je puiserai dans mes archives au gré de mon inspiration et de mes envies, sans ordre chronologique précis mais avec des tags (listés à gauche de l’article) afin que vous puissiez regrouper, au besoin, les articles par thématiques.

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Ceci étant dit, c’est à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie que je vous emmène aujourd’hui. Je ne savais rien de la Malaisie à part qu’il y avait les Tours Petronas que j’avais notées dans ma liste des monuments à voir un jour. A ma grande honte, je n’ai souvent pas plus de raison particulière pour choisir une destination de voyage et il m’arrive de vouloir aller dans une ville rien que pour goûter une spécialité locale comme un sachet de frites à la graisse de bœuf à Bruxelles, des gaufres Meert à Lille (il paraît qu’on peut les commander sur Internet. Hum, pour Pâques ?) ou des raviolis à Taipei qui rendaient Fred Chesneau, alias le Globe-Cooker sur Canal+, fou d’extase.

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Au dernier étage du très chic centre commercial Pavilion du quartier de Bukit Bintang à Kuala Lumpur, nous nous sommes laissés tenter, Lui et moi, par le restaurant Din Tai Fung, intrigués par le spectacle des cuisiniers que l’on voyait s’affairer derrière d’énormes volutes de vapeur. Dans une vaste salle sans chichis à l’allure de fast-food asiatique, nous avons griffonné notre choix sur la carte des menus sans savoir que nous avions découvert une pépite !

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Tandis que Lui se rafraîchissait avec une Tiger, la bière de Singapour, j’ai opté pour un Lemon Grass Juice (jus de citronnelle) et un Roselle Drink qui, paraît-il, est bon pour la digestion et aide à réduire la pression sanguine, ce qui n’est pas malin car j’ai une toute petite pression constante.

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Deep Fried Spring Rolls / Rouleaux de printemps
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Braised Beef Noodle Soup / Soupe de nouilles au boeuf braisé, bien épicée, miam
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Sauteed Bok Choy / Pak Choï sauté
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Pork Chop Fried Rice / Travers de porc et riz frit
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Sauteed Dou Miao with Garlic / Aucune idée du nom de ce légume sauté à l’ail en français

Pour information, nous n’avons pas mangé tous ces plats le même soir ! J’ai un appétit féroce mais j’ai mes limites ;o) Nous y sommes allés deux fois en fait.

Ensuite sont arrivées les créations gastronomiques qui m’ont fait réaliser petit à petit que d’une part, j’étais dans la même enseigne que le fameux établissement taïwanais « Taipei 101 » vanté par Fred Chesneau pour ses raviolis et que d’autre part, nous avions devant nous les raviolis chinois 1 étoile primés à Hong-Kong par le guide Michelin !

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Truffle Xiao Long Bao à mourir ! Imaginez la meilleure pâte à ravioli du monde, souple, fine et translucide qui, une fois croquée, libère dans votre bouche un bouillon suave, chaud et aromatique avec le goût de la truffe qui arrive juste derrière. On touche au plus grand raffinement à chaque bouchée !
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Spicy Shrimp and Pork Wonton / Wonton épicé aux crevettes et au porc. Délicieux. Nous n’avons pas hésité à demander à la dame à côté de nous ce qu’elle était en train de déguster pour ajouter ces raviolis, épicés à souhait, à notre commande.
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Steamed Vegetable and Pork Dumplings / Raviolis vapeur au porc et aux légumes. Je n’ai jamais été très fan des raviolis dans les restaurants chinois mais je pourais me relever la nuit pour ceux de Din Tai Fung !

Aucun ravioli chinois en Europe ne peut rivaliser avec ceux de Din Tai Fung. Malheureusement, on n’en trouve qu’en Asie (Taïwan dont le restaurant est originaire, Chine, Hong Kong, Indonésie, Japon, Malaisie, Singapour, Corée du Sud, Thaïlande), aux USA et en Australie, une raison de plus de me réjouir de rendre visite à ma famille à Séoul ! ;o)

Din Tai Fung / 168 Jalan Bukit Bintang / Bukit Bintang / 55100 Kuala Lumpur / Wilayah Persekutuan Kuala Lumpur / Malaisie