J’ai perdu mon surnom d’Ochsner (nom d’une marque zürichoise de poubelles que je ne ressens toutefois pas comme une injure puisque je rêve d’acheter un jour la réédition de la Patent Ochsner S664 en acier inoxydable) l’année passée, ayant déçu mes amis en ne m’empiffrant pas un soir comme à l’accoutumée.
Il faut dire qu’à force de détox et de Carême végétarien où pendant 40 jours, je n’ai pas consommé de chair animale, y compris le poisson et les crustacés que certains ne considèrent pas comme de la viande (sic), j’ai commencé à m’alimenter différemment. Je fais de moins en moins « le boa », à savoir un seul repas par jour en grandes quantités même s’il m’arrive encore de vider le frigo quand je rentre à la maison ou de me transformer en ogresse comme Fiona dans Shrek. « Chassez le naturel, il revient au galop »
La plupart du temps, j’emporte mon déjeuner au travail mais j’apprécie également de faire une pause pour m’aérer et commander une salade en été ou une soupe en hiver dans les cafés et les restaurants lausannois où l’offre est assez remarquable. De nombreuses enseignes du « manger bien, manger sain » ont ouvert leurs portes, dont voici quelques-unes de mes adresses préférées :
La grande soupe 100 % bio aux légumes, citronnelle et cardamome Ozimi
Dans un petit local graphique et clinique à l’intérieur d’un bâtiment abritant différents commerces de la rue de Bourg, Ozimi est le paradis pour les végétariens et les végétaliens. Les produits, à 95 % bio et de saison sont issus de l’agriculture de proximité. Malgré l’aspect fast-food du lieu qui n’invite guère à la détente et le service approximatif, je retournerai volontiers goûter à un plat de pâtes aux légumes ou au tofu. Pour information, le potage était accompagné de pain que j’ai refusé. Comme 99 % de la population mondiale, je ne suis pas allergique au gluten mais c’est un aliment dont je me passe très bien.
Ozimi, la nature à l’emporter / Rue de Bourg 16-18 / 1003 Lausanne / Suisse
Soupe miso et edamame Takayama
La soupe fait partie des plats ancestraux et universels aux origines humbles et symboliques. Je me plais à imaginer les premiers hommes qui, après avoir domestiqué le feu, ont commencé à faire bouillir dans un pot tout ce qu’il trouvait sous la main : des herbes, des os, des graines, de la viande, du poisson… Loin du bouillon primitif, la soupe miso japonaise révèle pour moi toutes ses vertus quand je l’accompagne de thé vert et d’edamame, fèves de soja immatures, que je décortique patiemment du bout des doigts (on peut aussi glisser la cosse dans la bouche en la faisant glisser entre ses dents, une méthode bien plus rapide pour les croquer).
Takayama / Avenue d’Ouchy 58 / 1006 Lausanne / Suisse
Tom Kha Kai Saveurs d’Ailleurs
Restons en Asie et à Ouchy en nous régalant de Tom Kha Kai, le potage de poulet au lait de coco archi-connu de la cuisine thaïlandaise. Chez Saveurs d’Ailleurs, la portion est généreuse et constitue un déjeuner chaud et réconfortant que l’on peut agrémenter de riz parfumé pour en faire un plat complet (j’adore l’association soupe et riz). Les places assises étant réduites, il est recommandé de réserver à l’avance (ou de demander les plats à l’emporter), même si cela n’empêchera pas une certaine proximité avec ses voisins de table.
Saveurs d’Ailleurs / Avenue d’Ouchy 67 / 1006 Lausanne / Suisse
Potage du jour et ses croûtons Au Palais Gourmand
Au Palais Gourmand, aussi appelé « Chez Pittolaz » par les Lausannois, propose des spécialités de boulangerie et de pâtisseries de qualité. J’y achète notamment des tourtières de Gascogne aux pommes ou aux pommes-pruneaux croustillantes et fondantes à la fois. Un régal ! Le potage du jour aux légumes était onctueux et joliment servi avec du fromage râpé (miam ! Peu de restaurants en proposent, dommage) et des petits croûtons grillés dressés à part. Vous constaterez que je bois souvent du thé avec de la soupe, une tradition diététique que j’ai empruntée à la médecine chinoise, censée favoriser la digestion.
Au Palais Gourmand / Avenue de la Gare 2 / 1003 Lausanne / Suisse
Potage aux légumes Daniel Kocher
Hormis les restaurants asiatiques, la plupart des soupes proposées sur les cartes des cafés et des boulangeries sont des potages aux légumes. Chez Daniel Kocher, on reprend donc les mêmes basiques – potage, thé et pain que j’ai laissés – que l’on personnalise avec une bouchée de taillé aux greubons, une spécialité culinaire du canton de Vaud à base de pâte feuilletée et de résidus de graisse de porc qui s’apparentent aux grattons lyonnais, bienvenue par cette cramine (froid intense en vf), comme on dit dans le canton du Valais dont je suis originaire.
Boulangerie Daniel Kocher / Rue du Simplon 22 / 1006 Lausanne / Suisse
Tes déjeuners ont vraiment l’air délicieux et nourrissants 🙂 Je me demandais toujours comment tu faisais pour ne pas manger le midi, je pense que j’en serai incapable!
Bises!
C’est vrai que j’ai pas mal changé en matière d’alimentation et si j’opte pour des soupes et des potages pour le déjeuner, c’est pour avoir quelque chose de rassasiant et pas trop lourd à digérer pour l’après-midi. J’ai horreur des « coups de pompe » d’après repas, surtout quand je travaille. Bisous.