Aimer ou pas

J’ai une toute petite communauté sur Instagram qui me suit mais elle est parfaite : on échange beaucoup sur plein de sujets, même sur les bottes Balenciaga blanches que je voulais acheter et que tout le monde trouve moches :o), je n’ai pas de Troll et je sens qu’il n’y a que des bonnes personnes derrière mes 620 followers. Merci à vous de me suivre dans ma vie de tous les jours !

J’ai perdu petite Kaly vendredi passé après seulement 30 jours. Elle était une chatonne Ragdoll super douce, gentille et sensible, dotée d’une frimousse adorable et d’un corps aussi léger et duveteux qu’une plume, qui ronronnait très fort quand je la caressais sur le canapé avant qu’elle s’endorme pelotonnée contre moi dans sa couverture fétiche.

Alors, oui, ce n’est pas de chance de perdre Kalypuce à l’âge de 4 mois et Izzi à l’âge de 5 ans l’année passée mais je dirais aussi que Kimchi a vécu 19 ans et demi et que Kumba est toujours là. Je vis un peu les extrêmes avec mes chats mais d’un certain côté, je suis soulagée qu’aucun ne se soit fait écraser par une voiture, l’espérance de vie n’étant que de 4 ans quand ils sortent.

Entre larmes et sourires (j’ai passé un beau dimanche avec ma tante M.), je me suis posé plein de questions ce week-end que je vais vous livrer en vrac :

Pourquoi j’aime les animaux ?

J’ai le cœur troué en pensant à la petite Kaly et à tous les moments heureux que j’aurais pu avoir avec elle. Je me suis dit qu’elle avait vécu de belles heures chez l’éleveuse puis avec Kumba et moi et qu’elle n’a pas souffert de maltraitance ni d’abandon, donc, c’est un chaton qui a été aimé parmi des millions d’autres qui n’ont pas cette chance. Autant je peux comprendre qu’on n’aime pas les animaux et qu’on n’en a pas (pas envie de s’en occuper, désintérêt voire dégoût, peur des griffes et des morsures, etc.), autant je ne comprendrais jamais ceux qui frappent ou abandonnent ces créatures conscientes et sensibles domestiquées et apprivoisées par la main de l’homme.  

Je n’ai pas grandi avec des animaux, enfin si, avec trois poissons rouges qui ont fini plus tard dans le ventre de tritons, papa les ayant laissés dans l’aquarium d’un ami biologiste pour les vacances sans savoir que les tritons se nourrissaient de poissons… Maman aurait voulu un chien mais ne voulait pas les responsabilités qui vont avec (l’éduquer, le sortir plusieurs fois par jour par tous les temps…), quant à papa, il adorait les animaux. Il a vécu avec des chats, des vaches, des cochons, des chèvres et des cabris qu’il amenait à l’abattoir dans ses bras (les cabris, pas les vaches !). Cela peut sembler cruel mais il a grandi en sachant depuis tout petit que certains animaux étaient engraissés pour la nourriture et qu’il ne devait pas s’attacher. Il jouait avec eux et il les mangeait parce que c’était comme ça et qu’on ne pouvait pas tous les garder. A quelque part, je trouve que c’est une approche plus saine du rapport à l’animal quand on mange de la viande et des produits laitiers que d’en acheter dans des barquettes en cellophane au supermarché. Il était aussi heureux de s’occuper de Kimchi en mon absence. Mon Frangin n’a pas d’animal et ne veut pas en avoir, cela ne fait pas de lui une mauvaise personne pour autant :o)

J’ai toujours aimé les animaux et j’en ai aussi tués malheureusement (ma mère coréenne m’a raconté que quand j’avais trois ans, j’ai ramassé les poussins d’un voisin que je trouvais trop mignons et je les ai serrés fort, fort, fort contre mon cœur… Ils sont mort étouffés les pauvres petits et mes parents coréens ont dû les rembourser :o(). J’aime tous les animaux, y compris les araignées et un peu plus les serpents que je commence à apprécier, j’aime leur contact, les interactions que l’on peut avoir avec certains, la présence, la confiance, l’affection et l’amour qu’ils nous donnent et je réponds positivement à tous les stimuli du Kindschenschema, la très sérieuse science du mignon amorcée par l’ethnologue autrichien Konrad Lorenz, qui active une réaction des adultes humains envers tout ce qui est chou et petit les amenant à en prendre soin : de grands yeux, des joues bombées, des membres épais et courts, des gestes gauches, un crâne disproportionné et des formes potelées. Je suis aussi pleine de « Kama Muta », le sentiment qui nous permet d’être émus et de ressentir de l’empathie quand on voit quelque chose d’attendrissant.  

Pourquoi j’achète mes chats dans des élevages et pourquoi je n’adopte pas un chat dans un refuge ?

Après Izzi, Sacrée de Birmanie, j’ai demandé à la vétérinaire si elle avait un chat à placer (nope) et à Danijela, patronne du salon de coiffure The Red Room à Lausanne, s’il lui restait des chatons à placer (nope). Je n’ai pas contacté les SPA ni les refuges : les conditions pour adopter un chat sont draconiennes (ma Danoise s’est vu refuser un chat car sa maison était trop proche de la route) et ce n’est pas si évident que ça de trouver un chat qui nous convienne : ma copine Madame a perdu sa chatte Frida d’un cancer à l’âge de 9 ans l’année passée et est toujours à la recherche d’une petite femelle à chérir.

Il est évident que si je tombais sur un chat famélique et visiblement sans foyer dans la rue, je le recueillerai tout de suite ! Or, il se trouve qu’à Lausanne, en plein centre ville, ils ne courent pas les rues (je n’en ai jamais vus et c’est tant mieux), puis il faut faire très attention à ne pas « kidnapper » un chat sous prétexte qu’il est seul en train de se balader dans un champ. Ma copine Madame m’a dit que ses voisins en ont marre de chercher leur chat à la SPA car cela fait trois fois que des « bonnes âmes » l’ont ramassé en pensant qu’il était abandonné…

Si j’achète mes chats dans un élevage, c’est par sécurité et par confort. Je choisis des chats d’intérieur (Kimchi la persane chinchilla, Izzi la Sacrée de Birmanie, Kumba et Kaly les Ragdolls), calmes et pas trop énergiques comme les Bengals ou les Orientaux, doux et affectueux, à poils longs parce que j’aime les grosses fourrures et, dans le cas des Ragdolls, parce qu’ils sont très sociables avec les humains et les animaux (Kimchi et Izzi étaient adorables avec moi mais très distantes avec les amis et la famille) et supportent les déplacements en voiture sans stresser puisque j’habite en ville et que j’ai un chalet à la montagne.

Cela ne signifie pas que je n’aurai jamais de chat sans pedigree ni même de chien (j’aimerais beaucoup avoir un chien mais j’en aurai un quand je serai à la retraite pour avoir le temps de m’en occuper pleinement) ni même d’ânes, de poules ou que sais-je ? J’ai prévu de recueillir des vieux chats quand je serai moi aussi très vieille pour ne pas les laisser après moi. Je refuse cependant de céder aux accusations basées sur la culpabilité qui consistent à critiquer les personnes qui achètent des animaux dans des élevages alors qu’il « y a tant d’animaux seuls et malheureux » car j’estime que ce n’est pas l’acte d’acheter un animal qui est à blâmer mais l’attitude des irresponsables, pour ne pas dire plus, qui a conduit l’animal à se retrouver seul et malheureux derrière les grilles d’une cage !

De quoi est morte Kaly ? C’est quoi la PIF ? Est-ce que Kumba est aussi infecté et risque-t-il de mourir lui-aussi de la PIF ?

La péritonite infectieuse féline (PIF) est une mutation du coronavirus entérique félin (FECV, FeCoV bénin). 95 % à 100 % des chats sont atteints ou sont porteurs du FeCoV et peuvent très bien vivre avec sans qu’il mute. Les chats les plus impactés par la PIF, qui est un virus à ARN rare, sont les chatons et les chats âgés. Kaly a souffert de la PIF humide, c’est-à-dire qu’elle avait une grosse toux, de la fièvre qui ne partait pas malgré les anti-inflammatoires, elle maigrissait à vue d’œil alors que son ventre gonflé se remplissait chaque jour de liquide jaune paille visqueux jusqu’à envahir ses poumons (Kaly serait morte noyée si je ne l’avais pas fait euthanasier. La vétérinaire m’a dit que j’étais arrivée à temps avant qu’elle agonise). Une fois le diagnostic de la PIF posé, le chat meurt dans les 7-9 jours ou en quelques semaines. Il n’y a pas de médicament contre la PIF sauf un traitement expérimental aux USA, le GS-441524, un analogue du Remdesivir humain, qui coûte environ CHF 2’500 mais qui est illégal en Suisse. J’ai cependant l’espoir que les recherches faites actuellement sur la COVID-19 bénéficieront également à la médecine vétérinaire.

Kumba est probablement atteint par le Coronavirus félin puisqu’il n’a pas cessé de lécher Kaly jusqu’au dernier moment et qu’ils partageaient tout, les gamelles (jamais réussi à leur faire comprendre qu’ils devaient manger dans leur propre gamelle) comme la litière. Il a subi un test sanguin quand il avait 4 mois qui s’était révélé négatif au Coronavirus félin. Aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’il en est et je vais le faire tester à nouveau, mais le test ne permettra pas de dire s’il est atteint de la forme bénigne du Coronavirus félin ou s’il a le Coronavirus responsable de la PIF. Par ailleurs, il existe aussi des faux négatifs et son corps peut très bien évacuer le Coronavirus en quelques mois. Donc, c’est à suivre mais cela ne sert à rien que je me fasse du sang d’encre à l’avance, même si je je suis un peu inquiète quand je l’entends éternuer alors qu’il va bien. A savoir que le Coronavirus félin ne se transmet pas à l’homme.

Quant à l’éleveuse de Ragdolls de Darling Show, elle est irréprochable. Elle a fait tester génétiquement tous ces reproducteurs contre différentes maladies dont le HCM qui touche tous les chats sans exceptions, l’hypertrophie cardiomyopathique, PKD, RdAc-PRA, SMA, etc.

Kumba est-il triste d’avoir perdu Kaly ?

Pour l’instant, je ne sais pas quoi dire. Il a cherché Kaly quand je suis rentrée des urgences vétérinaires, a reniflé sa caisse de transport et a roucoulé pour l’appeler toute la nuit. Je l’ai surpris hier soir à respirer la couverture de Kaly mais il continue à boire, à manger, à sortir dans le jardin et à défendre son territoire à grands renforts de miaulements sonores quand il voit passer le chat tigré à travers le filet de sécurité. Il ne montre pas vraiment de signes d’abattement. Au contraire, j’ai « retrouvé » mon chat car quand Kaly était là, il venait rarement se coucher sur mes genoux pour réclamer des caresses ce qu’il fait beaucoup plus depuis la mort de la petite. J’ai l’impression qu’il a compris qu’elle était partie car son odeur s’efface peu à peu mais quant à dire qu’il a conscience qu’elle est morte, je ne le pense pas.

Comment je me sens après toutes ses pertes (papa, maman, Izzi, Kaly…) ?

Même si j’ai connu Kaly que pendant 4 semaines dont 2 à faire des aller-retours chez la vétérinaire, la tristesse n’est pas moins grande que lorsque j’ai perdu Kimchi ou Izzi. J’ai pleuré comme une madeleine (je me demande d’où vient cette expression ?) quand j’ai assisté à son dernier souffle (pas question pour moi de la laisser seule pendant l’euthanasie), j’ai embrassé son petit corps une dernière fois (elle était si mignonne ma petite puce), je me souviens avoir eu très froid en me couchant et n’avoir pas réussi à fermer l’oeil de la nuit.

J’étais sous le choc. On a beau s’y attendre et se préparer mais la mort est toujours un événement brutal. On se demande si on a tout fait (oui, je ne regrette rien pour Kaly. Si j’avais dû aller au Tierspital à Berne ou même à Zürich chercher un traitement, je l’aurais fait), on cherche constamment des yeux la présence de l’être disparu, humain comme animal, mais il faut se rendre à l’évidence, il ne sera plus jamais là.

Avec tous ces drames, j’ai constaté une chose étonnante et importante sur moi-même dont je n’avais pas conscience. Au lieu de me fracasser et de me plonger dans le chagrin, la dépression, « le chocolat, l’héroïne et la vodka » © Les trois copains de Constance Verluca, ces épreuves me permettent d’aimer et d’aimer encore plus fort et de mieux en mieux ! Je considère à présent la séparation et la mort comme une manière pour moi de faire un pied de nez à la vie en me disant que non, elle peut me prendre tous les êtres qui me sont chers, je continuerai à aimer quoiqu’il arrive et je continuerai à aimer de toutes mes forces tous les humains, animaux et espèces vivantes (on ne sait jamais si je croise E.T :o)) qui sont et seront sur mon chemin, sans retenue, avec tout mon cœur et toute mon âme parce que c’est ma raison d’être et la chose que je sais faire le mieux au monde !

Certaines personnes sont à ce point détruites par une rupture amoureuse ou amicale ou par le décès d’une personne ou d’un animal qu’elles ne veulent plus jamais aimer, moi pas ! Je veux aimer comme au premier jour, avec confiance, bonheur et gratitude. Toujours.

Quitte à souffrir un jour parce que rien n’est permanent, autant que tout ce qui se passe avant soit grand, beau, lumineux et porteur de sens !

Merci à tous pour vos appels et vos messages qui m’ont apporté beaucoup de joie ! La vie continue et elle est belle ! ❤  

Je t’aime ma petite Kalypuce ❤️

Jeter 50 objets une bonne fois pour toutes

Cela fait déjà 21 jours que nous avons souhaité une bonne ou une meilleure année 2021 et que la Suisse s’est reconfinée depuis hier jusqu’à fin février… Comme la plupart des gens, je pense, j’ai rêvé d’avoir suffisamment de temps devant moi pour m’occuper de mon intérieur au sens propre et figuré, de cuisiner, de lire, de flemmarder et de rester toute la journée en pyjama. Hé bien, c’est le moment de le faire à présent que les restaurants et les commerces non-essentiels sont malheureusement fermés !

Je vais essayer d’écrire quelques articles sur le thème de « comment puis-je m’occuper en période de pandémie sans sombrer dans la dépression ou dans l’alcool, déjà que ce n’est pas rigolo en hiver alors qu’il fait nuit, froid et qu’on manque cruellement de vitamine D, que les seules personnes que je vois sont masqués ou sur Zoom et que les seuls exercices physiques que je pratique se font avec une Wii U GamePad ?»

Comme dans la règle des trois unités du théâtre classique français, résumée par Boileau dans l’Art poétique en 1674 (une réminiscence de mes études dans mon école privée des bonnes sœurs catholiques), il se trouve que la pandémie nous plonge dans les unités de temps (semi-confinement jusqu’en février 2020), de lieu (à la maison pour ceux qui font du télétravail comme moi) et d’action (ce n’est pas comme si on avait une tonne d’activités à faire puisque les restaurants et les commerces non-essentiels sont fermés ainsi que tout ce qui se rapporte aux loisirs et à la culture :o( Bref, il ne nous reste plus que le boulot et le dodo, super !).

J’ai trouvé cette liste de « 50 objets à jeter une bonne fois pour toutes » dans le 20 Minutes que tout le monde lit car il est gratuit et je me suis dit que ce serait intéressant de m’y atteler. Si le semi-confinement est difficile à vivre, je me réveillerai au moins avec un chez moi propre et ordonné ! :o) Sauf que j’ai déjà jeté la plupart des 50 objets et que du point de vue du rangement et du ménage, je n’ai pas grand-chose à faire à part nettoyer la cuisine, la salle de bain et la litière des chats, lancer les robots aspirateur et laveur de sols et amener mon linge à repasser au pressing (tiens, est-ce que le pressing est-il considéré comme un commerce essentiel comme les fleuristes, les chocolateries et les boutiques de macarons Ladurée ? Il faut que je me renseigne car sinon je vais m’habiller avec des vêtements froissés mais comme personne ne me voit, ce n’est pas grave, en plus, les leggings, cela ne se repasse pas ! :o)).

Voici donc la liste et mes commentaires :

  1. Le tas de magazines que vous avez gardés pour trouver l’inspiration. Je n’achète plus de magazines, donc, l’affaire est réglée ! Je viens aussi de demander à Lausanne Cités, le journal gratuit de la ville de Lausanne, de me retirer de leur liste de distribution car je ne le lis pas. Il paraît que je vais recevoir un autocollant à mettre sur ma boîte à lettres où j’ai déjà la plaque « Pas de publicité ». Effet secondaire, je ne reçois plus que des factures à présent, youpi ! :o(
  2. Les vieux médicaments qui ne font probablement pas de mal mais qui ne servent plus vraiment non plus. Je n’ai qu’une boîte d’aspirines et les médicaments sur ordonnance que je dois prendre et c’est tout. Idem pour les chats.
  3. Le tas de tickets de caisse tout froissés qui se trouvent dans le tiroir fourre-tout. Dans mon tiroir fourre-tout, on trouve des torchons, un double de clés, des cure-dents, des sachets en plastique que j’utilise pour la litière des chats, des post-it, mais pas de tickets de caisse.
  4. Tous les stylos qui ne fonctionnent plus. J’ai un stylo plume S. T. Dupont Défi Grille et un stylo bille Cross avec mon prénom gravé que l’on m’a offerts et qui fonctionnent à merveille. J’ai aussi gardé la Montblanc de papa mais je ne l’utilise pas.
  5. Les produits cosmétiques périmés, notamment les crèmes solaires et hydratantes. Comme je n’ai qu’un produit cosmétique de chaque que je remplace une fois que je l’ai terminé, la question ne se pose pas pour moi.
  6. Les modes d’emploi d’appareils qui ne sont même plus en votre possession. Ou encore mieux, tous les modes d’emploi, vu qu’on trouve la plupart d’entre eux sur Internet. Je suis d’accord pour jeter tous les modes d’emploi, y compris les garanties. Je n’ai jamais utilisé la moindre garantie !
  7. Les boucles d’oreilles dont vous avez perdu la jumelle il y a déjà deux ans. Ce point ne me concerne pas, je n’ai pas les oreilles percées donc j’ai zéro boucle d’oreille ! :o)
  8. Les vernis à ongles durcis ou dans des couleurs que vous ne porterez de toute façon jamais. Je me souviens de la mode des vernis O.P.I. et Essie que les filles collectionnaient il y a quelques années, certaines avaient mêmes des meubles ou des réfrigérateurs spéciaux pour les conserver. Je ne sais pas ce qu’elles ont fait de leurs vernis mais je n’ai jamais eu envie de collectionner quoique ce soit. Quant aux vernis, je n’en ai pas car je vais chez Jessica de Beauté Attitude pour mes manucures. Merci Jessica ! ❤
  9. Les câbles d’appareils qui ne sont plus en votre possession depuis belle lurette. Je n’ai que les câbles des appareils que j’utilise.
  10. Les jouets (pour enfants) avec lesquels plus personne ne joue. Pas d’enfants donc pas de jouets pour enfants :o) J’ai même donné mon Monchhichi, c’est dire !
  11. Le réveil que vous n’avez plus utilisé depuis 2013 parce que vous vous réveillez avec votre smartphone. Je n’ai jamais eu de réveil, en fait, maintenant que j’y pense.
  12. Les coussins décoratifs qui ne vous plaisent en fait pas du tout. Là, c’est tout le contraire, j’ai envie d’acheter des coussins pour mon chez moi à Lausanne et pour le chalet. Des coussins dans les tons blancs, gris et/ou violet pour mon canapé à Lausanne et des beaux coussins en plume avec des housses en soie (mon amie Corachou m’a dit que la soie, c’était excellent pour les cheveux) pour ma chambre au chalet.
  13. La pièce de rechange que vous avez en trois exemplaires pour quelque chose qui ne s’est encore jamais cassé. Alors, là, je ne vois pas ce que j’aurais en trois exemplaires qui auraient besoin d’une pièce de rechange ?
  14. Un pantalon avec lequel vous ne pouvez pas vous asseoir tellement il est serré. Je n’ai aucun pantalon trop serré, je n’ai que des leggings avec des trous :o) Même plus car je l’ai jeté !
  15. Des chaussures qui sont certes jolies mais qui vous font extrêmement mal aux pieds. Je déteste mes Louboutin parce qu’elles me font mal aux pieds et je déteste les Louboutin tout court aujourd’hui car je les trouve belles mais ringardes. Je les garde malgré tout parce qu’elles font leur effet quand je les porte… Le syndrome de la Petite Sirène sans doute (soupir).
  16. Les sous-vêtements que vous ne portez plus que les jours où vous êtes sûr(e)s que personne ne vous verra en petite tenue. En plus de la lingerie, j’ai des sous-vêtements basiques en coton mais je ne vois pas pourquoi j’aurai honte de les porter.
  17. Le vêtement jamais porté qui est accroché dans votre armoire depuis deux ans parce qu’il faisait partie de vos pièces préférées. J’aime tous les vêtements dans mon armoire. Je donne ceux qui ne me plaisent plus.
  18. Les poids pour la musculation pour lesquels vous étiez tout feu tout flamme au moment de les acheter, mais que vous n’avez jamais utilisés par la suite. Cela me fait penser que je veux acheter un tapis de gym mais j’hésite. J’utilise mon tapis de bain pour l’instant pour mes exercices à la maison.
  19. Les jouets et la nourriture pour animaux que votre chien ou votre chat n’aime pas. Je crois que c’est comme pour les enfants, c’est fou la quantité de jeux que j’achète pour Kumba et Kaly qui y jouent un moment puis plus du tout. J’en cache certains que je ressors au fur et à mesure. Quant à la nourriture que Kumba et Kaly ne mangent pas, je les donne à ma copine Madame. Ses chats sont nettement moins difficiles que mes Raggies pourris gâtés !
  20. Les livres de recettes que vous n’avez de toute façon jamais utilisés. Au contraire, je veux acheter le grand livre de la cuisine française de Jean-François Piège qui est en rupture de stock !
  21. Le parfum que vous trouvez un peu trop lourd/fleuri/sucré. Je n’ai qu’un seul parfum ou plutôt une eau de toilette : Patchouli de Réminiscence. J’adorais Philosykos de Diptyque mais on le sentait partout et j’aime avoir une signature olfactive.
  22. Les objets publicitaires que vous avez reçus à des manifestations, mais que vous n’avez jamais portés parce que vous ne voulez pas ressembler à un panneau publicitaire ambulant. Je donne la plupart des objets que je reçois à notre réceptionniste uruguayenne pour faire des heureux dans son pays.
  23. Les rouges à lèvres qui ont une odeur de rance. Je n’ai qu’un tube de rouge à lèvres : le rouge pur couture no 1 de Yves-Saint-Laurent qui n’a pas le temps de sentir le rance.
  24. Les porte-clés dont vous ne vous servirez jamais. J’ai deux porte-clés : un ours Prada pour Lausanne et un joli cœur en peau de vache offert par ma cousine Mumu pour le chalet.
  25. Le sac en toile imprimé que vous avez en cinq exemplaires du tiroir à sacs. Euh… C’est du français, ça ? On dirait moi quand je parle :o) Je ne vois pas du tout de quoi il s’agit ?
  26. Tous les sacs en papier et plastique déchirés ou sales. Je conserve les sacs en plastique pour jeter la litière des chats mais ils ne sont pas déchirés (ça vaut mieux pour la litière :o)) ni sales (enfin si, quand j’y mets la litière souillée :o)).
  27. Les vieux vases qui n’ont encore jamais vu une fleur. Pas de vieux vases. J’ai gardé les beaux vases en cristal de maman.
  28. Les serviettes à mains qui sont rêches et délavées qu’elles ne donnent pas envie de s’essuyer avec. Là aussi, je doute que c’est du bon français ! :o) J’ai une serviette de toilette pour les mains (je dois en acheter deux) et trois draps de bain.
  29. Les jeux que vous trouvez de toute façon idiots, auxquels vous perdez toujours ou dont il manque une partie des pièces. Aucun jeu de société chez moi, je joue en ligne.
  30. Les élastiques à cheveux détendus. Cela me rappelle Béa Johnson, la papesse du Zero Waste Home, qui ramassait les élastiques à cheveux par terre dans la rue au lieu d’en acheter. Beurk.
  31. Les pullovers en laine à trous irréparables. Je n’en ai pas. Des pullovers en laine, oui, mais sans trous.
  32. Les vieux DVDs pour lesquels vous n’avez même plus de lecteur. A l’heure de la télévision numérique, quel est l’intérêt d’avoir des DVD ? D’ailleurs, cela n’existe plus les magasins qui loue des DVD. Je n’ai pas de lecteur, juste une Playstation qui peut lire les DVD que je n’ai pas.
  33. L’horrible cadeau que vous avez reçu à Noël en 2019 et que vous avez, jusqu’à présent, caché au fond d’un placard. Je considère que du moment que je reçois un cadeau, il devient ma propriété donc je peux en faire ce que je veux. Je ne garde pas de cadeau moche mais on ne m’en offre pas non plus ! :o)
  34. Les livres que vous ne lirez jamais. Il y a les deux premiers pavés de Outlander que je lirais peut-être un jour mais que je vais sans doute amener dans une des boîtes à livres de Lausanne.
  35. Les livres que vous n’avez pas envie de relire (et avec lesquels vous n’impressionnerez personne, juste parce qu’ils sont sur votre étagère). Je n’ai ni la Pléiade ni même de bibliothèque à la maison.
  36. Le linge de lit qui vient encore de chez vos parents et qui n’est même pas vraiment aux bonnes dimensions. Là aussi, j’ai trois parures de lit et c’est tout. Je n’ai pas gardé le linge de lit de maman qui était constitué de draps lourds et difficiles à laver et à repasser puis, je dors à la nordique.
  37. Les appareils ménagers qui sont « plutôt pratiques » mais qui n’ont pas servi une seule fois au cours de l’année écoulée. En matière d’appareils ménagers, j’ai un Thermomix TM5 au chalet et TM6 à Lausanne, une machine à café Nespresso, une mini cuiseuse à riz, une mini friteuse, mes robots aspirateurs et laveurs de sol, un aspirateur à main Dyson, un dégivreur de pare-brise et un nettoyeur de vitres Kärcher et je les utilise tous. Je me tâte pour acheter un toaster et une bouilloire électrique…
  38. Les chaussettes qui ont perdu leur jumelle. Là, c’est un vrai mystère. Où passe la deuxième chaussette dans le lave-linge ?
  39. Tous les habits qui sont trop petits, mais que vous gardez « parce que vous rentrerez peut-être à nouveau dedans un jour ». Comme pour les pantalons cités plus haut, pas de ça chez moi.
  40. Les cartes postales de gens auxquels vous ne tenez pas particulièrement. A l’heure des SMS, c’est rare que je reçoive des lettres. Quant aux cartes postales, je m’en servais à l’époque comme marque-page mais je suis passée aux livres numériques donc adieu les cartes postales. En revanche, j’écoule le stock de vieilles cartes postales religieuses que j’ai trouvées au chalet, quitte à passer pour une bigote mais ça m’amuse ! :o)
  41. Les limes à ongles usagées. Une seule lime et le tour est joué !
  42. Les épices que vous n’utilisez jamais. Je remplace certaines épices rares (poivre blanc de Kampot, balsamite, sumac, mahlepi, mastic, corète potagère, etc.) dans certaines recettes ou fais sans plutôt que d’en acheter.
  43. Les boîtes de conservation en plastique auxquels il manque le couvercle. J’utilise des bocaux à la place des boîtes de conservation en plastique.
  44. Les couvercles auxquels il manque la boîte de conservation en plastique. Pas de boîtes de conservation donc pas de couvercle, CQFD.
  45. Le troisième kit de couture d’urgence rapporté d’un séjour à l’hôtel. Je ne ramène rien des hôtels où je vais.
  46. Les pinceaux et éponges de maquillage qu’on n’arrive plus vraiment à nettoyer. Là aussi, un pinceau pour chaque usage. Je dois d’ailleurs acheter un pinceau Bobbi Brown pour la poudre.
  47. Les restes de bougies. Si vous aimez bricoler, vous pouvez fabriquer une nouvelle bougie à partir des restes. Ce n’est pas mon truc le bricolage avec des restes de bougies ni avec des allumettes…
  48. La décoration de Noël, Halloween ou de Pâques que vous n’avez de toute façon jamais trouvée jolie. Je préfère acheter des bouquets ou des décorations florales plutôt que de la décoration pour les fêtes. J’aime ce qui est éphémère. Je n’ai gardé que la crèche que maman a réalisée elle-même au chalet.
  49. Les guirlandes lumineuses dont la moitié des ampoules ne fonctionnent plus. Cf. point 48.
  50. Les vieux calendriers. Mais pourquoi les garder ? Déjà que je ne conservais pas mes agendas Smythson !
8. Ma dernière manucure réalisée par Jessica. Trop jolie !
12. Les coussins ont été choisis par ma copine Madame qui a très bon goût !
20. Une page du sublime livre de Jean-François Piège « Le grand livre de la cuisine française. Recettes bourgeoises et populaires ». Il sera mien un jour !
21. Patchouli, Réminiscence Paris

Se poser

Il s’est passé trois mois depuis mon déménagement et mon aménagement dans mon nouvel appartement à Lausanne. J’ai toujours des ampoules au plafond pour m’éclairer, le plâtre n’ayant pas tenu quand l’électricien est venu percer des trous pour fixer les lampes, je vois les oreilles marrons de Kumba qui dépassent du transat dans le jardin, j’ai fini mes semaines de travail intense à mon grand soulagement et je suis paisible devant mon écran de laptop en train de grignoter quelques cubes d’ananas.

Je vais très bien ! Je ne savais pas si j’allais supporter la solitude, surtout que je suis toujours en télétravail depuis mi-mars en raison de la pandémie. J’apprécie réellement cette vie au ralenti, d’avoir tout le temps pour moi et pour me poser sans avoir à courir frénétiquement après des objectifs à atteindre ou des rêves à réaliser pour assouvir mes envies ou pour combler mes manques.

Je ne fais rien de fou. Je découvre plein d’activités dignes d’une ménagère des années 50 que je considérais comme des corvées : faire les courses, prendre soin de mon intérieur (j’aime que tout soit propre et à sa place. Quant au repassage, je n’aime toujours pas ça et j’amène mes vêtements à la… euh… blanchisserie ? Comment on traduit pressing en français ?), cuisiner des plats roboratifs comme le pot-au-feu que je fais mijoter dans ma magnifique cocotte blanche Holly Le Creuset, apprendre à plier les serviettes en tissu de maman, tricoter un sac filet, une écharpe sur le modèle de Billy de I love Mr Mittens et le châle « Slipstravaganza » du styliste américain Stephen West en regardant des séries sur Netflix (Ratched, Emily in Paris, The Crown, Barbaren, Shingeki no Kyojin, Rebecca).

J’apprends aussi à me nourrir. J’ai six mois avant de retourner chez mon médecin nutritionniste pour manger plus gras, plus sucré et plus salé et je m’emploie à composer des repas avec du chocolat, du fromage, des noix, de la viande, du lait, des œufs, du poisson, du beurre, de l’huile d’olive et de colza HOLL et pas que des fruits et des légumes, qui sont très bons pour la santé mais qui n’amènent pas tous les nutriments dont mon petit corps a besoin.

Je crois que, sans le savoir, je pratique le samu qui n’est pas le service d’aide médicale d’urgence mais l’art de se concentrer avec un esprit serein sur ce qu’il faut faire en se consacrant totalement à l’action qu’on est en train d’accomplir, comme par exemple régler les tâches administratives, couper les légumes à la cuisine, ratisser les feuilles mortes dans le jardin, nettoyer la salle de bain, faire son lit le matin, etc. Tout est samu.

Je m’exerce aussi à savourer pleinement l’instant présent et à ne pas me préoccuper du futur. Je me surprends souvent à penser que cela m’est égal de savoir ce que je vais devenir. J’éprouve plus de joie à penser au délicieux pot de beurre de cacahuètes américain que je vais acheter chez Globus qu’à mon portefeuille d’actions qui a pris un méchant coup cette année mais qui remonte gentiment grâce aux bonnes nouvelles que sont l’élection de Joe Biden à la Présidence des USA, la reprise de l’économie chinoise et l’imminence du vaccin contre cette saleté de Covid-19.

A ce programme plan-plan, j’ai décidé d’ajouter une balade de 30 minutes minimum tous les jours et par tous les temps pour me forcer à sortir et à sentir l’effet du froid mordant sur la peau et les gouttes de pluie qui ruissellent dans la nuque (brrrr) mais qui apporte aussi le plaisir de voir la nature se transformer, de vider son esprit et d’être simplement en mouvement.

Pour le reste, je verrai bien.

Se (re)construire

Ma belle relation de 14 ans avec Lui s’est terminée et je suis triste. Je garderai les raisons pour Lui et pour moi, par pudeur bien sûr, mais aussi parce que cela ne concerne que nous. Lui est et reste un homme extraordinaire qui a été un merveilleux compagnon pour moi pendant toutes ces années. Je ne l’oublierai jamais et il restera toujours avec moi quelque part dans mon cœur.

Je mentirais si je disais que je vais super bien, parfois oui, parfois non, c’est par vagues. Il est important que je laisse aller mes émotions sans en faire une obsession non plus. J’éprouve la peur de l’inconnu et la résistance aux changements qui viennent chambouler mon quotidien et mon environnement confortable et sécurisant. C’est toujours plus facile de s’accrocher à ce qu’on connaît et à ce qui nous est familier plutôt que de lâcher prise et de faire place à l’inconnu (je ne parle pas d’un homme, là :o)).

Je suis suffisamment forte pour surmonter le décès de mes proches (je vous aime, papa et maman), pour remonter la pente après une rupture amoureuse (thank you, Adrian! ;o)) et pour survivre même après avoir tout perdu : mes premiers parents, mon nom, mon pays, ma langue, ma culture et mes racines coréennes, donc après tout ça, de quoi aurais-je encore peur ?

Moi à maman quand elle était encore là : Tu sais, maman, à part mourir de faim et de soif ou de maladie, je ne vois pas ce qui pourrait m’arriver d’horrible dans la vie ! Donc, tout va bien !

Maman : Tu as vraiment de drôles d’idées, Stéphanie…

Je sais que je vais « morfler » selon mon amie D. et que je vais passer des soirées seule dans mon appartement, que je n’ai pas encore trouvé, à pleurer toutes les larmes de mon corps dans les poils de petit Kumba qui sera trempé et que je vais me nourrir pendant des semaines de chips au paprika et de beurre de cacahuète en version crunchy parce que c’est meilleur.

Je sais aussi que j’ai bien fait de suivre ce que me dictait mon cœur même si parfois, j’ai juste envie de l’abandonner quelque part sur le bas-côté de la route parce que je serais tranquille à l’heure qu’il est si je ne l’avais pas écouté (mon œil, je sais bien que non).

Il y a cependant une chose dont je suis fière : je ne renoncerai pas à moi-même ni à l’existence que je dois mener, même si elle semble effrayante pour l’instant… Quoique, ça va, les risques sont limités, je n’ai pas pris la décision de partir au Kamchatka en trottinette ! :o)

Mes prochains mois seront donc consacrés à :

  • Trouver un logement qui me plaise et qui convienne aux chats.
  • Etre gentille avec moi-même et retrouver un équilibre intérieur.
  • Partager plein de moments avec ma famille et mes amis qui sont adorables. J’ai tellement de chance d’être entourée de personnes fabuleuses !
  • Faire de la méditation et du yoga : euh, non, pas mon truc.
  • Prendre des bains et vivre en robe de chambre comme le Dude © The Big Lebowski. A condition d’acheter une robe de chambre et d’avoir une baignoire dans mon appartement.
  • Suivre mes envies et n’en faire qu’à ma tête. Ca, c’est le côté vraiment sympa du programme.
  • Crier, désespérer, pleurer, déprimer… et recommencer.
  • Ecouter de la musique débile qui me fait du bien.
  • Me débarrasser de toutes mes affaires que je trouve moches et ne garder que ce qui me procure « une étincelle de joie » © Marie Kondo.
  • Continuer à être une fille bien ! Parce que oui, je suis cool, sympa et facile à vivre.
Avec Lui, j’ai tout eu : l’amour, la joie, l’affection, la sécurité, la confiance et la tendresse, un endroit magnifique où couler plein de jours heureux, des voitures extraordinaires comme Silver Arrow, Black Beauty et Rari, des voyages en business class dans des palaces du monde entier, des plats délicieux car il cuisine comme un Chef et tant de souvenirs merveilleux ! C’est à tout ça que je renonce aujourd’hui pour reprendre ma route, la tête et le coeur lourds mais pleins de gratitude pour tout ce que Lui m’a apporté. La petite fille blessée que j’étais a grandi avec celui qui a su me guérir de mes peurs et je lui en suis reconnaissante à jamais ❤

Limiter mes déchets pendant 46 jours, 2ème semaine

Aujourd’hui, je vais vous parler de ma 2ème semaine de Carême (presque) zéro déchet sur le thème de l’alimentation.

En principe, je fais les courses le samedi pour remplir les placards et le frigidaire de la cuisine (foyer de deux adultes et un chat). S’il manque quelque chose dans le courant de la semaine, je pars chercher la marchandise pendant la pause de midi car je finis souvent mon travail après la clôture des magasins à 19h.

Même si j’ai renoncé à mon abonnement de paniers de fruits et de légumes aux Jardins d’Ouchy par manque de diversité, surtout en hiver, certaines habitudes de consommation sont bien ancrées à présent :

Je plie mes cabas selon la méthode de Marie Kondo. C’est plus esthétique, ils prennent moins de place et gardent leur forme quand on les replie.

No 6. Emporter des cabas avec moi pour les courses. J’en ai toujours trois : un cabas en tissu léger Sézane pour le marché que l’on m’a offert et deux cabas en plastique plus résistants et plus étanches que le tissu si quelque chose vient à casser, comme des œufs ou un pot de yaourt par exemple (expérience vécue). J’ai également des pochettes en coton pour les aliments en vrac et toujours pas de bocaux, non ;o)

J’apprécie beaucoup qu’au marché de Lausanne, les maraîchers remplissent les cabas directement. Seuls les épinards et les dents de lion (pissenlit en vf) ont été conditionnés dans les sachets en coton lavables. Quant aux noix, j’aurais pu m’en passer pour en acheter en vrac, mais celles de la famille Henny sont fraîches et trop bonnes pour m’en passer. Déchet : un emballage en plastique pour les noix qui n’étaient pas disponibles en coques.

No 7. J’aime faire le marché à Lausanne. Comme on y trouve de tout, des olives à la noix de coco en passant par du jus de gingembre et des enchiladas chiliennes, je veille à acheter local et de saison pour ne pas me faire arnaquer. En effet, si c’est pour acheter des raisins au mois de mars (?) ou des fleurs importées, autant aller au supermarché. Mes adresses préférées, toutes situées dans un rayon inférieur à 14,2 km de Lausanne, sont la famille Henny du Mont-sur-Lausanne qui sont adorables et qui ont des pommes, des poires, des noix, des fruits rouges et des cerises à tomber en saison, Déméter, fournisseur du Restaurant du Castel de Bois-Genoud, qui cultive la terre en biodynamie à Crissier, le domaine de la Chocolatière à Echandens… et j’irais volontiers acheter des légumes frais chez la famille Pasche de Romanel devant Globus sur les conseils de @lol_zen que je remercie !

La viande et le lard de la boucherie Nardi sont emballés dans du papier et sous vide tandis que le lait de la fromagerie Berger est conditionné dans une bouteille en verre consignable. Déchets : le plastique autour du lard et le papier autour de la viande. Demander au boucher qu’il ouvre l’emballage pour me mettre le lard dans un bocal est du non-sens. Cela reste un déchet même s’il n’est pas dans ma poubelle.

No 8. Je complète mes achats chez Terre Vaudoise à Pully, une très belle épicerie qui met en valeur les produits du terroir du Canton de Vaud. J’y vais surtout pour la viande de la boucherie Nardi à Cully, qui fournit les meilleurs restaurants de la région lausannoise. En trouver sur la carte d’un menu est un signe de qualité. Je m’approvisionne également à la boucherie Hermida à Montchoisi, la boucherie préférée de mes parents pour perpétuer les bonnes habitudes familiales ;o)

Mes achats chez Migros qui ont généré 4 bouteilles PET de Kombucha que j’ai recyclées, un pot de séré, fromage frais suisse, et un gobelet de yaourt que j’ai jetés (la prochaine fois, j’achèterai un yaourt dans du verre, quant au séré, je n’ai pas vu d’autre contenant que du plastique pour l’instant) et une boîte en carton de framboises congelées Alnatura que je vais laver et recycler dans les papiers. Apparemment, Mme Béa ne considèrent pas comme déchets ce qu’elle peut recycler. Déchets : un pot de yaourt et un pot de séré.

No 9. Il ne faut pas compter sur moi pour suivre un mouvement quelconque comme les campagnes « Januhairy » pour encourager les femmes à assumer leur pilosité (si cela leur fait plaisir, c’est très bien, mais exhiber ses aisselles et ses jambes velues sur Internet, ça intéresse qui en fait ?) ou « février sans supermarché » (il y a de très bons produits dans les supermarchés, l’important est de lire et de choisir ce que l’on veut consommer. Par ailleurs, l’origine des supermarchés part d’une très bonne idée : acheter collectivement des objets de première nécessité pour réduire les frais de consommation). Quant aux manifestations dans la rue pour le climat ou autre, je pense qu’il serait plus intelligent de mobiliser tout ce monde et toute cette énergie pour enlever les détritus dans les campagnes, dans les forêts, à la montagne ou au bord de la mer afin d’aboutir à quelque chose de concret plutôt que de s’asseoir par terre ou crier « pas content, pas content ». Je préfère agir au quotidien en achetant ce que je considère comme le meilleur pour moi et la planète si possible. Chez Migros, j’ai ainsi trouvé du miel suisse bio et du thon pêché à la canne, méthode de pêche reconnue comme étant la plus respectueuse des populations de poissons.

Les tailles et les couleurs magnifiques des oeufs de mon collègue D. dépendent des espèces des poules. Déchet : zéro ! Les oeufs sont pondus par des poules sauvées de la mort, élevées en plein air et en liberté et D. récupère les boîtes à oeufs pour nous amener la ponte du jour.

No 10. J’achète des œufs à mon collègue D. qui élève, entre autres, des poules, des canards et des dindes pendant son temps libre. Il a sauvé cinq poules pondeuses âgées de 1 an qui devaient finir comme nourriture pour les rapaces alors que leur espérance de vie est de 8 à 10 ans. Pourquoi une vie aussi courte ? Simplement parce qu’à partir de un an, elles ne sont plus rentables pour les éleveurs etant donné qu’elles ont dépassé leur pic de production de 300 œufs par année pour ne pondre plus que 90 à 120 œufs. On ne jette pas la pierre sur les éleveurs, ils seraient vite sur la paille s’ils les gardaient plus longtemps car à moins de 0.50 centime l’oeuf par paquet de 6, il ne faut pas espérer des miracles. Je consomme donc des œufs super bio de poules heureuses qui ont eu la chance de ne pas finir gazées au CO2 ou comme chair à pâté pour les animaux dans les zoos. Si je n’ai pas mon collègue D. sous la main, je me rabats sur les œufs avec le no 0 inscrit sur la coquille, qui est le code pour indiquer que la poule a été élevée en plein air selon le mode de production biologique.

No 11. Je cuisine de plus en plus et ne consomme pas tous les jours de la viande ni à tous les repas. Cette semaine, j’ai mangé une entrecôte de bœuf, une demi boîte de thon au naturel et des penne aux crevettes flambées à la vodka (miam), sinon, je me nourris de fruits et de légumes que je mixe en jus vert pour la journée de travail (1 banane, 1 pomme, 1-2 poire(s), 1 poignée d’épinards et/ou de chou kale avec un peu d’eau) ou que je prépare en soupe ou en salade froide ou chaude. Je ne raffole pas des céréales ni des légumineuses et mange du pain une fois par semaine, le dimanche au petit-déjeuner, par goût.

Au Café Hideway, le sel et le sucre sont conditionnés dans des flacons de verre. Déchet : zéro puisque je n’ai pas utilisé les serviettes en papier mises à disposition.

No 12. J’aime fréquenter les cafés et les restaurants. Dès que la commande arrive, j’ai pris l’habitude d’ôter systématiquement la serviette en papier que je mets de côté pour éviter de l’utiliser, même si j’ai des doutes qu’ils la récupèrent en raison de l’épidémie de Coronavirus qui sévit ces temps. Je la remplace par un mouchoir en tissu propre que j’emporte dans mon sac, un objet désuet mais pratique dans ce monde du tout jetable. Il est à remarquer que beaucoup de cafés lausannois proposent à présent du sucre en poudre ou en cubes dans un sucrier et non plus en sachets.

Légumes bio de la région en vrac chez Topinambour avec quelques sachets en plastique pour les plantes à feuilles. Bilan : zéro déchet pour moi car je n’ai rien acheté, ce qui est le mieux pour ne pas produire de déchets ! :o)

Pour terminer, il y a plein d’adresses bio et en vrac dans le Canton de Vaud, ce qui est une très bonne nouvelle : https://www.frc.ch/utile-au-quotidien/les-bonnes-adresses-vrac/ Je suis passée chez Bio c’ Bon et chez Topinambour à Lausanne sans rien acheter pour l’instant. En effet, j’ai trouvé que l’offre de produits locaux était limitée (un seul pot de miel suisse chez Topinambour contre une grande variété de miels français) et je n’avais pas envie d’acheter des courgettes et des aubergines espagnoles au mois de mars (Bio c’ Bon). Il me semble que c’est toujours mieux de privilégier les produits de saison dans le pays où l’on vit et de favoriser le circuit le plus court et le plus direct du producteur au consommateur plutôt que d’acheter du quinoa de Bolivie ou des lentilles corail d’Inde en vrac même si le magasin est éco responsable. De même, quel est l’intérêt de remplir ma bouteille en verre de vin étranger en vrac si je vis dans une région de vignobles classés au patrimoine mondial de l’UNESCO ? Autant soutenir les vignerons du cru, que leur vin soit conditionné dans des bouteilles ou non, que je peux de toute façon recycler !

En matière de (presque) zéro déchet concernant mon alimentation, mes quatre règles d’or par ordre d’importance sont les suivantes :

  1. Acheter local et privilégier la vente directe du producteur au consommateur.
  2. Favoriser les petits commerces quand c’est possible.
  3. Acheter en vrac les produits non produits en Suisse comme l’huile d’olive, le vinaigre balsamique, certains riz, etc.
  4. Continuer à m’approvisionner au supermarché en lisant les étiquettes.
Boîte de biscuits de la Maison Dandoy à Bruxelles, la Rolls des biscuits ! Je ne comprends pas comment on peut refuser un cadeau sous prétexte qu’il n’est pas emballé selon ses critères. C’est se priver bêtement de l’excellence de biscuits d’exception (langues de chat, massepain, speculoos, speculoos à la vanille, sablés à la pistache, biscuits caramel beurre salé, etc.), qu’on ne peut pas reproduire à la maison car la pâtisserie à ce niveau est un métier. Impossible de rivaliser avec la Maison Dandoy dont la réputation n’est plus à faire puisqu’elle a été créée en 1829. Tant pis pour Mme Béa et tant mieux pour moi ! Déchets : plein de sachets transparents et un joli ruban, mais ce n’est pas ma faute ;o)

Je ne vous cache pas que cela demande un temps fou pour faire ses courses à plusieurs endroits, parfois juste pour un seul produit. Honnêtement, je ne sais pas comment fait Mme Béa pour tenir ses engagements sans jamais craquer avec un mari et deux enfants, plus des conférences qui l’éloignent de son foyer. J’ai beau chercher, je ne comprends pas.