Happy Me

Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël ! Même si vous n’aimez pas cette fête comme M. Scrooge, l’idée est de célébrer la Nativité pour les plus religieux d’entre vous et de passer un instant privilégié avec vos proches.

Le 24 décembre, Maman nous servait du champagne, des flûtes, du foie gras sur toast, des pistaches et des apéricubes à l’apéritif, puis on passait à table où on avalait sans rien dire son cocktail de crevettes au pamplemousse rose et à la banane (argh) en faisant semblant qu’on aimait ça avant la charbonnade, les dizaines de salade qu’elle avait passé toute la journée à préparer, son riz détrempé et ses sauces à l’ail, au curry et aux herbes. En dessert, elle nous apportait sa fameuse salade de fruits mi-fraîche mi-conserve et une bûche au moka pour papa qui adorait ça.

Maman était une piètre cuisinière mais je donnerais n’importe quoi aujourd’hui pour fêter Noël avec papa et maman ! ❤

Cette année, j’ai tout raté dans mes préparatifs de Noël : pas de calendrier de l’Avent, pas de virée au marché de Noël de Montreux qui attire une foule trop nombreuse pour être agréable, pas de plateau d’huîtres avec un verre de vin blanc au marché de Lausanne et pas de sapin car je me suis décidée au dernier moment à partir un week-end à Turin puis à Singapour pendant les fêtes.

UNE BOISSON

La saison se prête au chocolat chaud alors autant en profiter ! Je me suis arrêtée cette fois à C’chocolat à Montreux pour mon sempiternel combo chocolat maison et orange pressée dans un joli cadre minimaliste.

C’chocolat, Grand Rue 64, 1820 Montreux

UN PRODUIT DE BEAUTÉ

J’ai peut-être tout raté à Noël mais pas ma manucure. Jessica a choisi cette fois un marron chatoyant et une pluie d’étoiles et de paillettes sur un fond bordeaux. J’ai pris la photo un peu tard et on voit malheureusement la repousse mais au moins, on remarque que ce sont bien mes ongles et pas des ongles artificiels.

Ongle attitude, avenue Villamont 17, 1005 Lausanne

UNE RECETTE

Avec mes collègues, nous sommes partis visiter l’Alimentarium, le musée de l’alimentation de Nestlé à Vevey et avons préparé de A à Z des raviolis aux petits légumes et une tarte tatin sous la houlette de Chef Philippe.

J’ai bien aimé le cours (j’ai utilisé un laminoir et fais de la pâte feuilletée pour la première fois de ma vie) mais j’ai trouvé que la recette pour la pâte à raviolis était trop basique et manquait de saveur (un œuf, de la farine et c’est tout) et regretté que la fin du cours soit trop vite expédiée parce que nous avions pris du retard. J’aurais aussi voulu entendre Chef Philippe nous parler plus longtemps de la dynamique du groupe, du leadership des uns et des autres et de la personnalité qui transparaît dans le dressage des assiettes, ce qui m’a le plus intéressée.

Alimentarium, Quai Perdonnet 25, 1800 Vevey

UN OBJET

Je suis sûre que j’ai des objets dont je dois me débarrasser à la maison mais ces temps, je suis plus dans une dynamique d’en acheter pour meubler le chalet que de m’en défaire. Aujourd’hui, j’aimerais mettre en avant ces petits objets utiles du quotidien, qui nous rendent service en toute discrétion et modestie comme le mini sac bleu Ikea vendu à CHF 0.65 (CHF 0.75 ?) pièce. Je l’utilise comme lunch bag (sac à déjeuner ?) pour transporter mes boissons et mes repas au bureau.

IKEA, Pré-Neuf, 1170 Aubonne

UN RESTAURANT

Je suis une sans cœur. J’ai vu Bambi dans mon enfance mais n’ai pas été traumatisée plus que ça par la mort de sa maman puisque je me régale d’un plat de chasse chaque automne. À vrai dire, je trouve tout aussi horrible de tuer un cerf ou un sanglier qu’une vache ou un cochon pour s’en repaître mais comme je ne suis pas végétarienne, j’assume.

Le restaurant populaire « Chez Popu » est réputé pour servir de la chasse sauvage et pas d’élevage et la selle de chevreuil rôtie au four entière était l’une des meilleures que j’ai mangées. Précédée d’une crème de courge butternut et d’une salade mixte, elle a été richement agrémentée en deux services de spätzlis maison, de chou rouge et choux de Bruxelles, de marrons pochés dans de la raisinée, une sorte de vin cuit de pomme ou de poire, d’une mini pomme pochée et d’une poire à botzi, poire à cuire du Canton de Fribourg, confites au sirop. Une vraie bonne adresse !

Restaurant Populaire, route du Jorat 67, 1000 Lausanne 26

UN DESSERT

La tradition veut qu’en Suisse, on reçoive un bonhomme de Saint-Nicolas le 6 décembre ou des coups du Père Fouettard si l’on n’a pas été sage pendant l’année. Maman nous offrait toujours un de ces petits bonhommes briochés recouverts de perles de sucre et décoré d’une pipe en terre cuite surdimensionnée. Aujourd’hui, c’est le bureau qui se charge de commander chaque année un bonhomme aux pépites de chocolat pour les braves et gentils collaborateurs que nous sommes.

UN MOMENT

Nous n’avons pas attendu l’Avent pour organiser des apéros au travail. En réalité, tout est prétexte pour nous réunir autour d’un verre et de quelques snacks à grignoter, sans doute pour évacuer le stress et la pression que l’on ressent tout au long de l’année. J’ai toujours eu la chance d’avoir des collègues extraordinaires de tous les horizons : Suisse, Allemagne, France, Irlande, USA, Portugal, Espagne et Géorgie.

Déjeuner à la Fromathèque

La Fromathèque
Route du Grand-Saint-Bernard 28
1921 Martigny-Combe

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La malbouffe, ce n’est pas le genre de la famille ! D’abord, parce que nous aimons manger, ensuite parce que nous aimons découvrir de nouvelles adresses gourmandes mettant en valeur les produits frais et du terroir.

Un soir que nous quittions le chantier du chalet, mon Frangin m’a proposé de nous arrêter à la Fromathèque à Martigny, le temple des meilleurs produits artisanaux du canton du Valais, réputé pour son pain de seigle aux noix, sa viande séchée et son lard sec, ses abricots et ses asperges, ses fromages de montagne, ses eaux de vie (Williamine et Abricotine Morand) et ses vins rouges et blancs : Cornalin, Fendant, Humagne, Syrah, Salvagnin entre mille autres délicatesses !

Le bar était plein ce samedi mais nous avons réussi à trouver une table sans trop de difficulté. Contrairement à la carte des vins, la carte des mets est petite mais les propositions sont parfaites ! Nous avons commandé trois planchettes qui nous ont été apportées sur un plateau unique : fromage (brebis bio et alpage Au-de-Morge) et viande séchée, tartare de viande séchée que les Français appellent viande des Grisons sans que je sache pourquoi, et Pâtéro en croûte, soit du pâté de chasse. Tout était excellent et j’ai adoré les petits pots contenant le vinaigre d’abricot pour relever le tartare ainsi que le confit d’oignon rouge pour accompagner le pâté. Quant aux pains, le pain de seigle du Valais est mon préféré depuis toujours, surtout quand il est découpé comme ici en très fines tranches.

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Les petits pots de condiments sont tellement mignons qu’on aurait presque envie de repartir avec ! Tout est dans le détail.
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Le meilleur du terroir valaisan présenté sur un plateau en ardoise dans un cadre contemporain. J’adhère totalement !
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Limonades Opalin gingembre et framboise fabriquées à Orsières, VS.

J’ai trouvé cette adresse tellement sympa que je n’ai pas résisté longtemps à y retourner avec mes copines Andreia, Maryline et Gwendy pour déguster les mêmes planchettes complétées cette fois-ci avec du chèvre chaud sur toast et de la bière de Vollèges (Morentze et Tourbillon). Quant au dessert, il n’y en a malheureusement pas à la Fromathèque à part de la glace disponible au magasin (non, Andreia, la meringue et la crème double ne sont pas valaisannes mais fribourgeoises ;o)) mais qu’à cela ne tienne, la serveuse fort aimable nous a apporté une soucoupe avec un peu de chocolat, un geste qui a été très apprécié !

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Comment repartir de la Fromathèque les mains vides ? C’est une mission impossible ! La dernière fois, je suis rentrée avec un morceau de fromage de brebis lauréat du prix du meilleur fromage suisse dans sa catégorie en 2016 fabriqué sur place, une saucisse à l’ail et un pot de confiture pomme-poire dans mon sac Gucci.

Inutile de vous dire que la Fromathèque est devenu un passage obligé pour moi chaque fois que je « monte » au chalet et que notre cellier en construction sera rempli de toutes ces merveilles du terroir valaisan ! Nos invités vont être contents, je vous dis ;o)

Déjeuner au Salon d’Hélène à Paris

Restaurant Hélène Darroze
4, rue d’Assas

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La saison 8 de Top Chef sur M6 battant son plein (pourquoi « Fourchette » est parti ? Je l’aimais bien, moi), je colle à l’actualité pour une fois sur mon blog.

De passage à Paris il y a deux semaines, j’ai retrouvé avec plaisir le salon de thé Angelina, la Rive gauche et ses rues désertes, ce qui m’a surpris, ainsi que les petites terrasses chauffées où il fait bon prendre son temps en sirotant un verre ou deux. J’ai aussi constaté plus de pauvreté que d’habitude : les magasins de vêtements au kilo qui n’existent pas en Suisse et cet homme, un SDF sans doute, qui n’avait rien mangé depuis 2 jours et qui m’a demandé s’il pouvait prendre le pain que j’avais laissé sur la table ! Avoir faim dans un monde de surproduction et de surconsommation est un fléau que je ne supporte pas et je me souviendrai longtemps de sa joie et de mon embarras quand, émue par son sort, je lui ai donné un billet qui représentait tant pour lui et si peu pour moi.

Drôle d’introduction pour parler de mon déjeuner chez la Chef multi-étoilée Hélène Darroze, à l’image des impressions contrastées de mon week-end parisien. D’un côté le raffinement et l’excellence, de l’autre l’isolement et la misère. J’ai pensé aux romans de Dickens et de Zola.

C’est toutefois sans culpabiliser que j’ai savouré chaque préparation déclinée sous forme de « tapas » au Salon d’Hélène qui sont les mêmes plats que ceux servis dans le restaurant gastronomique mais en portions réduites.

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Ma copine Madame et moi avons été accueillies très gentiment par une hôtesse vêtue d’une espèce de robe kimono et avons été introduites au fameux salon décoré comme il se doit de larges banquettes et canapés dissimulés derrière un paravent vitré renfermant de multiples papillons. On pourrait déceler un certain manque de cohérence à l’ensemble mais qu’importe, nous n’étions pas venues pour le décor mais pour la cuisine.

Nous avons choisi la formule dégustation à 4 tapas et 1 dessert avec un supplément pour le Pie, un feuilleté (très) chaud au ris de veau, homard et truffe.

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Impossible de retenir le nom et les ingrédients de toutes les assiettes choisies au bon vouloir du Chef, mais nous avons eu du Chipiron, riz noir, chorizo et parmesan qui figurait sur la carte ainsi que du Saumon en tartare et son jus froid fortement iodé, du Canard avec une délicieuse purée de carottes et du Bar accompagné d’une variation de chou-fleur dans tous ses états, grillé, en sauce, en purée qui était une vraie réussite !

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Le Paris-Brest, noisette du Piémont, pomelos était délicieux avec la pointe d’acidité amenée par l’agrume parfaitement dosé.

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Hélène Darroze mérite largement son étoile obtenue à Paris et je ne l’enverrais certainement pas en dernière chance ! Je n’irais cependant pas à dire que sa cuisine est exceptionnelle comme celle que j’ai pu goûter chez Anne-Sophie Pic, Alain Ducasse ou Jean-François Piège, un autre juré de Top Chef ;o) Le service à table était nonchalant et approximatif et j’ai parfois hésité à demander un peu de sel pour relever la saveur de certains plats, ce qui ne devrait pas arriver. Mis à part ces petites remarques, j’ai passé un très bon moment chez Chef Darroze même si je pense qu’il y a de meilleures tables à découvrir à Paris pour un prochain séjour dans la Ville Lumière.

Déjeuner chez Elle à Lausanne

Chez Elle
Passage Saint-François 2

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Après la déferlante des burgers, Lausanne a vu s’ouvrir pléthore de nouveaux restaurants sans chichis à prix doux à moyen surfant sur la vague bio, healthy, local, de saison, vegan, végétarien, etc., ce dont je me réjouis.

Parmi les adresses que j’ai relevées figurent le Fraisier, Ozimi, Yogi Booster, Végé Café, Bad Hunter, Le Pointu, Café Mood, Veganopolis et Chez Elle où j’ai déjeuné début janvier avec ma copine Madame.

Niché dans un passage en plein centre-ville, Chez Elle se veut décontracté et a développé un concept pour mettre les clients à l’aise dans une salle aménagée avec de longues banquettes garnies de coussins disparates contre le mur et un mobilier que l’on pourrait imaginer être de récupération. Un peu comme si l’on allait déjeuner chez l’ami Christodule*. Sympa.

Le menu affiché limité à 3 plats du jour me convient très bien : le choix sera rapide et je me dis que c’est la meilleure solution pour éviter le surgelé dans l’assiette et le gaspillage alimentaire. Ce jour-là, il y avait une salade fitness à base de poulet, un plat de spaghetti avec du citron plus un ingrédient dont je ne me rappelle plus et un curry végétarien à l’aubergine (hum) ce qui m’a surprise car la presse et les blogs vantaient les « produits frais, locaux et de saison. » Pour le côté local et saisonnier, on repassera ou alors il faudra qu’on m’explique où poussent les aubergines en hiver, de surcroît en Suisse qui est bien connue pour son climat méditerranéen…

Admettons que le curry d’aubergine provenait d’une conserve maison confectionnée avec amour cet été dans un mas du Sud de la France animé par le seul stridulement des grillons, encore faudrait-il qu’il soit dressé avec un minimum d’attention. Ma copine Madame a reçu une assiette creuse où était disposée une couche de riz blanc surmonté d’une louche de curry. Je veux bien que ce soit de la cuisine familiale mais j’aurais apprécié un petit effort de présentation. Quant à ma salade, elle s’est révélée plutôt banale : de la salade verte, du poulet, de la tomate (hum) et de la sauce. Bien mais sans plus.

Nous avons préféré prendre notre dessert chez Lucien Moutarlier quand nous avons aperçu le gâteau maison, parfait pour un goûter d’anniversaire, mais dont nous attendions certainement plus.

Je suis gênée d’écrire des impressions aussi mitigées alors que ce bistrot est le rêve de deux amies d’enfance qui se sont associées à un de leurs amis pour le réaliser. Je pense toutefois que Chez Elle est une très bonne adresse pour les personnes qui n’aiment pas trop cuisiner ou qui souhaitent des assiettes du jour simples et saines, sans prétention, pendant la pause de midi ou entre deux achats le samedi. En ce qui me concerne, je ne vais pas au restaurant pour manger comme à la maison, encore que ce serait faire injure à Lui qui est un vrai cordon-bleu.

Je ne suis probablement pas le cœur de cible de Chez Elle et je ne souhaiterais en aucun cas vous dissuader d’y aller ! Au contraire, faites-votre avis vous-même, c’est toujours ce qu’il y a de mieux et j’aimerais beaucoup me tromper.

*Je ne connais aucun Christodule mais c’est un prénom ancien rigolo.

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PRaiRiaL à Lyon

J’ignore si le Chef Gaëtan Gentil est un fan de l’émission Cauchemar en cuisine des Chefs Gordon Ramsay et Philippe Etchebest mais il applique à la lettre toutes leurs recommandations : la carte est courte et bien construite, le cadre épuré et contemporain, l’endroit parfaitement bien situé sur la presqu’île de Lyon près de la rue Mercière.

J’avais laissé à Mme Coco le soin de choisir le restaurant pour nos retrouvailles et le PRaiRiaL, qu’elle avait envie de tester depuis quelque temps, était une très bonne idée. Las, absorbée par nos discussions passionnantes,  j’ai oublié de photographier les coupes de champagne, les entrées et les fromages superbement dressés… Blogueuse à la noix, je vous dis !

La lecture de la carte a été rapide : deux entrées, deux plats et deux desserts à choix au menu, avec ou sans fromages. Nous avons opté pour la formule complète proposée au prix modique de EUR 35 par personne, modique car il est impossible de trouver un menu de cette qualité en Suisse, d’autant plus quand l’établissement est couronné d’une étoile au Michelin.

J’ai adoré l’entrée de Chou Kale & Tourteau et je crois qu’il en a été de même pour Mme Coco avec ses Asperges de Mallemort & Agrume. Le plat principal, Cabillaud & Cumin, préféré à la Pintade & Orge perlé, a fait l’unanimité tout comme les fromages sélectionnés par Didier Lassagne, fromager incontournable à Lyon et Meilleur Ouvrier de France. Quant aux desserts, Pomme & Antésite pour moi et Chocolat & Mélilot pour la Belle, leurs libellés nous ont intriguées. Antésite ? Mélilot ? Was ist das ?

L’antésite est un concentré à base de réglisse créé en 1989 par l’apothicaire Noël Perrot-Berton pour lutter contre l’alcoolisme chez les cheminots et le mélilot, une plante herbacée utilisée à la fois comme fourrage et comme plante médicinale pour éviter les embolies et les thromboses. Autrement dit, nous nous sommes fait du bien en consommant des desserts et c’est bien la première fois ! 🙂

PRaiRiaL | 11, rue Chavanne

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Cabillaud & Cumin
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Pomme & Antésite
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Chocolat & Mélilot