Comme vous le savez, je suis plus fourmi que cigale et je contrôle mes dépenses au franc près. J’ai très peu lu sur la gestion du budget et je préfère passer à l’action plutôt que de passer mes soirées à tourner les pages de livres rédigés par des économistes dont le but est de gagner plus d’argent en vendant leurs livres justement.
Par ailleurs, l’argent pour moi n’est pas « sale » dans le sens où je ne le méprise pas pour me donner un genre : « je vis dans un monde enchanté, je suis au-delà des basses préoccupations matérielles, fi ! ». Je n’ai pas non plus de compte caché et la provenance de mes biens est tout à fait légale :o)
Je vous ai parlé de la confiture de pognon © mon Frangin qui consistait à mettre la monnaie dans des bocaux en les triant par leur valeur : 5 centimes avec les 5 centimes, 10 avec les 10, 20 avec les 20, 50 avec les 50, etc., et je préparais ma confiture jusqu’à ce que je reçoive Twaeji Chokumton, mon cochon tirelire dont je vous parlais ici : https://koyangi.org/2015/02/16/largent/
Je continue à économiser chaque semaine mais je me suis fixé quelques objectifs supplémentaires. Ce qui est bien quand on commence à épargner (quand on le peut, bien sûr !), c’est qu’on voit les montants s’additionner et je trouve cela rassurant et motivant.
En surfant sur Internet, je me suis rendu compte que la plupart des économistes (et Dominique Loreau) prônaient de :
- Constituer un fonds d’urgence de 1000 (CHF, EUR, USD, peut-être pas des Yen japonais ni des Won coréens car 1000 Yen (CHF 10) ou 1000 Won (USD 1) ne valent pas grand-chose) > Fait.
- Economiser de 3 à 6 mois de salaires en cas de coups durs > Fait.
- Investir 10 % à 15 % du salaire pour la retraite. Je ne connais pas les systèmes de retraite à l’étranger mais en Suisse, nous avons le 2ème pilier ou LPP obligatoire, où les cotisations sont réparties entre l’employeur et l’employé pour tout revenu d’au moins CHF 21’330 annuel à partir de la 25ème année. On peut également constituer un 3ème pilier individuel mais l’argent est bloqué sur ce compte jusqu’à la retraite ou pour financer l’achat d’un bien immobilier de type résidence principale > Fait.
Je consacre également chaque mois un montant fixe pour couvrir les frais imprévus pour la voiture (panne, accident, etc.) et pour les études universitaires de ma nièce coréenne Su-In si elle vient un jour en Suisse (je vois large car elle fêtera ses 7 ans en 2020 :o)).
J’ai aussi détourné la stratégie boule de neige à mon avantage. Cette méthode s’applique normalement au remboursement des dettes, ce qui n’est heureusement pas mon cas, mais je la trouve très pratique. Je vous explique :
- Commencer tout d’abord par lister toutes les dettes que vous avez avec les montants correspondants (aux USA, la dette des ménages américains s’élevait à plus de USD 13’950 milliards fin septembre 2019 !
On assisterait à un crash boursier sans précédent si les banques réclamaient leur dû. Ce serait peut-être le moment de ne plus vivre à crédit…).
- Payer ce que vous pouvez pour la plus petite dette et payer le minimum pour les autres dettes. Imaginons que vous avez 4 dettes :
- Dentiste : 100.
- Robe en solde trop géniale : 250.
- Marteau piqueur : 869.
- Ferrari 458 V8 4.5 Italia : 220’000.
La plus petite dette étant de 100, on se dépêche de payer le dentiste, on paie ensuite le montant minimum pour chaque autre dette, soit 10 pour la robe en solde trop géniale, 10 pour le marteau piqueur et 10 pour la Ferrari, quoique le montant minimum à payer pour la Ferrari en leasing doit être au-dessus de 10 par mois, il ne faut pas rêver.
Vous devez bien entendu, régler les dettes prioritaires en premier : loyer, assurance maladie pour les Suisses, eau et électricité pour ne pas vous trouver à la rue.
Répéter l’opération jusqu’à ce que chaque dette soit payée en totalité :
- Dentiste : 0.
- Robe en solde trop géniale : 110 (reste à payer : 130).
- Marteau piqueur : 10 (reste à payer : 849).
- Ferrari 458 V8 4.5 Italia : 10 (reste à payer : 219’980).
Le mois d’après, vous aurez à payer :
- Dentiste : 0.
- Robe en solde trop géniale : 110 (reste à payer : 20).
- Marteau piqueur : 10 (reste à payer : 839).
- Ferrari 458 V8 4.5 Italia : 10 (reste à payer : 219’970)
Etc., etc.
Vu que je n’ai pas de frais de dentiste, ni de robe en solde trop géniale, ni de marteau piqueur, ni de Ferrari à rembourser (ouf !), j’ai listé quelques achats que j’aimerais faire et mets chaque mois de l’argent de côté selon la méthode boule de neige :
Lister mes envies avec les prix :
- Pantalon en cachemire Nanushka : 300.
- Sandales Chiara Sophia Webster : 699.
- Manteau en cachemire blanc : 2500.
- Sac Lady Dior : 4000.
Pour calculer rapidement combien de temps il faudra que j’économise avant d’acheter le sac Lady Dior, j’ai téléchargé l’application Debt Free Journey Action Plan (http://www.debtsnowballcalculatorapp.com/) que je trouve très bien faite et qui calcule automatiquement les mensualités à payer avec les taux d’intérêt s’il y en a.
Je n’aurais peut-être plus envie des sandales Sophia Webster ni du sac Lady Dior d’ici là, mais j’aime prendre le temps de réfléchir à mes futures acquisitions. Je pourrais bien sûr assouvir une pulsion immédiate en me précipitant samedi prochain dans les belles boutiques de la rue du Rhône à Genève pour en sortir avec l’objet convoité, mais « l’attente est en proportion du bonheur qu’elle prépare » (Michel Dupuy) et je compte bien organiser une belle journée pour fêter l’arrivée de mes futurs amis « qui provoqueront l’étincelle de joie » © Marie Kondo ! :o)



Bonjour,
Tes articles sont toujours inspirants ! Merci
Pourrais tu m’en dire plus sur le système de retraite suisse, car je ne l’ai jamais compris, et j’ai l’impression que les retraités suisse ne se plaignent pas trop, histoire de voire la différence avec la France.
Très bonne journée
N.
Bonjour Noune,
Merci beaucoup pour ton commentaire ! Ouh là, le système de retraite suisse… vaste sujet ! En gros et j’espère ne pas me tromper car je ne suis pas une experte du sujet et pour parler uniquement des salariés car je ne sais pas ce qui se passe quand on est indépendant) :
1. Nous avons une cotisation obligatoire qui s’appelle le 2ème pilier. L’employeur et le salarié versent un pourcentage du salaire dans ce 2ème pilier (souvent 50-50) qui est prélevé à la source. Le 2ème pilier ne peut être retiré qu’à l’âge de la retraite (ou si l’on part définitivement à l’étranger ou si on crée son entreprise) qui est actuellement de 64 ans pour les femmes et de 65 ans pour les hommes, en capital ou par mensualités. Il peut également servir de fonds pour financer l’achat d’un bien immobilier en résidence principale.
2. Nous avons également une assurance retraite obligatoire (AVS) qui dépend du revenu qui est de CHF 2350 par mois. Seuls 1/3 des Suisses perçoivent le montant maximal.
3. Pour ceux qui le souhaitent mais cela reste facultatif, il existe également le 3ème pilier où les gens cotisent ce qu’ils veulent pour un montant annuel maximal de CHF 6826 par an.
Il faut savoir que les retraités suisses ne sont pas tous lotis à la même enseigne. Certains ne s’en sortent pas et ne vivent qu’avec une partie de l’AVS. Il suffit d’avoir été au chômage une partie de sa vie, d’être divorcé (si aucun contrat de mariage n’est prévu, la femme peut partir avec la moitié du 2ème pilier de son mari obtenu pendant la durée du mariage), d’avoir connu des accidents dans la vie et c’est la misère. En effet, même si cela semble beaucoup pour les étrangers, on vit très mal si l’on n’a qu’une rente AVS inférieure à CHF 2000 car il faut payer le loyer, l’eau et l’électricité et l’assurance maladie qui n’est pas gratuite en Suisse et qui est obligatoire plus tout le reste.
J’espère avoir pu te renseigner, tèrs bonne journée à toi !
Mais en voilà une bonne idée ! Faute de dettes 😁 je n’ai jamais testé le principe de la boule de neige, fort convaincant pourtant. Tu me donnes une idée ! Merci !
C’est bien de ne pas être endettée ! Et oui, on peut utiliser cette méthode pour quelque chose de positif aussi !