Ma belle relation de 14 ans avec Lui s’est terminée et je suis triste. Je garderai les raisons pour Lui et pour moi, par pudeur bien sûr, mais aussi parce que cela ne concerne que nous. Lui est et reste un homme extraordinaire qui a été un merveilleux compagnon pour moi pendant toutes ces années. Je ne l’oublierai jamais et il restera toujours avec moi quelque part dans mon cœur.
Je mentirais si je disais que je vais super bien, parfois oui, parfois non, c’est par vagues. Il est important que je laisse aller mes émotions sans en faire une obsession non plus. J’éprouve la peur de l’inconnu et la résistance aux changements qui viennent chambouler mon quotidien et mon environnement confortable et sécurisant. C’est toujours plus facile de s’accrocher à ce qu’on connaît et à ce qui nous est familier plutôt que de lâcher prise et de faire place à l’inconnu (je ne parle pas d’un homme, là :o)).
Je suis suffisamment forte pour surmonter le décès de mes proches (je vous aime, papa et maman), pour remonter la pente après une rupture amoureuse (thank you, Adrian! ;o)) et pour survivre même après avoir tout perdu : mes premiers parents, mon nom, mon pays, ma langue, ma culture et mes racines coréennes, donc après tout ça, de quoi aurais-je encore peur ?
Moi à maman quand elle était encore là : Tu sais, maman, à part mourir de faim et de soif ou de maladie, je ne vois pas ce qui pourrait m’arriver d’horrible dans la vie ! Donc, tout va bien !
Maman : Tu as vraiment de drôles d’idées, Stéphanie…
Je sais que je vais « morfler » selon mon amie D. et que je vais passer des soirées seule dans mon appartement, que je n’ai pas encore trouvé, à pleurer toutes les larmes de mon corps dans les poils de petit Kumba qui sera trempé et que je vais me nourrir pendant des semaines de chips au paprika et de beurre de cacahuète en version crunchy parce que c’est meilleur.
Je sais aussi que j’ai bien fait de suivre ce que me dictait mon cœur même si parfois, j’ai juste envie de l’abandonner quelque part sur le bas-côté de la route parce que je serais tranquille à l’heure qu’il est si je ne l’avais pas écouté (mon œil, je sais bien que non).
Il y a cependant une chose dont je suis fière : je ne renoncerai pas à moi-même ni à l’existence que je dois mener, même si elle semble effrayante pour l’instant… Quoique, ça va, les risques sont limités, je n’ai pas pris la décision de partir au Kamchatka en trottinette ! :o)
Mes prochains mois seront donc consacrés à :
- Trouver un logement qui me plaise et qui convienne aux chats.
- Etre gentille avec moi-même et retrouver un équilibre intérieur.
- Partager plein de moments avec ma famille et mes amis qui sont adorables. J’ai tellement de chance d’être entourée de personnes fabuleuses !
- Faire de la méditation et du yoga : euh, non, pas mon truc.
- Prendre des bains et vivre en robe de chambre comme le Dude © The Big Lebowski. A condition d’acheter une robe de chambre et d’avoir une baignoire dans mon appartement.
- Suivre mes envies et n’en faire qu’à ma tête. Ca, c’est le côté vraiment sympa du programme.
- Crier, désespérer, pleurer, déprimer… et recommencer.
- Ecouter de la musique débile qui me fait du bien.
- Me débarrasser de toutes mes affaires que je trouve moches et ne garder que ce qui me procure « une étincelle de joie » © Marie Kondo.
- Continuer à être une fille bien ! Parce que oui, je suis cool, sympa et facile à vivre.




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