Une action minimaliste par semaine

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Respecter mon budget*

Mes parents m’ont appris la valeur de l’argent et même si je m’autorise de somptueux achats, j’ai toujours été une fourmi quant à la gestion de mon budget. Il y a différentes manières de contrôler ses dépenses courantes : noter chaque montant dans un carnet prévu à cet effet, utiliser la méthode des enveloppes, remplir le kakebo de Dominique Loreau que je ne recommande pas car je le trouve lourd et fastidieux à remplir ou utiliser l’application Weple Money de la compagnie coréenne Bumblebee Communications. Ce que j’aime dans cette application, c’est son design tout mignon et la simplicité de son interface qui permet d’avoir un aperçu clair des revenus et des dépenses effectuées en espèces ou par carte de crédit, par jour, par mois ou par catégories avec un suivi des épargnes.

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Bumblebee Communications a également sorti d’autres jolies applications comme Weple Habit, Weple Diary et Weple Today que j’utilise quotidiennement ainsi que OneThing pour les accros de la méthode Pomodoro.

Bumblebee Communications pour IOS 6.0 / compatible avec iPhone, iPad and iPod Touch

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Cesser de vouloir impressionner les autres

Pas plus tard que dimanche passé, Gwendy s’interrogeait sans oser me le demander ce que j’avais comme sac ;o) En fait, ce n’était pas un sac mais la trousse du kit beauté pour homme, signée Viktor & Rolf, de la classe affaires de la compagnie KLM que j’ai recyclée en pochette pour n’emporter que le nécessaire avec moi : argent, clé de la maison, clé de la voiture et basta. A noter que j’ai également la trousse du kit beauté pour fille qui est rose avec un joli nœud à la place de la boucle en cuir.

Cela m’est de plus en plus égal de savoir ce que les autres pensent de moi. Je ne suis pas une paire d’Aquazzura ni une robe Gucci, les deux maisons de luxe qui me parlent le plus en ce moment, je ne suis pas une pancarte publicitaire sponsorisée par des marques, je ne m’habille pas en fonction de ce que les fashionistas postent sur les réseaux sociaux, je suis juste moi… avec une trousse d’avion ;o)

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M’adonner à des loisirs qui stimulent la créativité

Avec 4 pelotes de laine ramenées par maman d’Aoste en Italie, j’ai tricoté cette écharpe toute douce sans suivre de modèle particulier. C’est la première fois depuis des lustres que je termine un ouvrage de tricot… A présent, il me reste à attendre les frimas de l’hiver pour la porter car pour l’instant, le temps est radieux sur toute la Suisse en ce beau mois de novembre et je ne vais pas m’en plaindre !

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Avoir un chat

Cela peut sembler peu minimaliste d’avoir un animal de compagnie (les poils, les soins, les dégâts, etc.), mais je ne saurais vivre sans Izzi qui m’apporte sa douce présence et me détend avec ses facéties. Izzi est une très belle et adorable chatoune qui ne se comporte pas du tout comme ma Kimchi adorée mais c’était le but et c’est tant mieux : de nature plus indépendante, elle fait le gros bébé quand ça lui chante (= s’installer dans nos bras tôt le matin ou le soir, ronronner comme une malade, enfouir le museau dans le creux du coude, le lécher et le pétrir avec ses pattes gantées de blanc), déteste qu’on la caresse sur le ventre, réclame qu’on la brosse ou qu’on lui donne de l’eau au robinet, ne bouge pas d’une oreille quand on la porte, panique quand il y a la femme de ménage, aime les yaourts orange et gingembre et les produits du terroir, se lasse très vite de ses nombreux jouets à l’exception du plumeau qui reste un must, adore sortir sur le balcon par tous les temps, aiguise ses griffes partout sauf sur son arbre, miaule peu mais jappe comme un chiot et respire la joie de vivre.

Bref, c’est petite fait partie intégrante de ma famille et je l’aime mon « bébé » ! ❤

Wisteria Birmans / Cathy Egli / 1907 Saxon / Suisse

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Lausanne, Chef-lieu du Canton de Vaud

 Apprécier ce qui m’entoure partout où je suis

J’ai la chance de voyager trop très souvent et de découvrir des endroits incroyables voire carrément improbables ;o) Cependant, je n’ai pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour profiter des beautés de la nature ou pour arpenter les rues de ma ville avec un œil neuf à la manière d’une touriste. Il y a tant de choses à faire à Lausanne ! D’accord, ce n’est pas Séoul ni New York mais j’ai plein d’adresses où aller, des restaurants à tester et des boutiques à explorer. Et si cela ne me suffit pas, rien ne m’empêche de sauter dans ma voiture et d’explorer les cantons voisins que je connais fort peu. Dans mon programme, j’ai listé, entre autres, un concert de musique classique (Brahms et Mozart), une balade sur le pont suspendu du glacier 3000 aux Diablerets, un goûter chez Romain C. et des pâtes à Momo au restaurant du Pont de la Venoge.

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Goûter quelque chose de nouveau

Pour sortir de la routine, quoi de mieux que d’élargir sa palette de saveurs avec des nouveaux produits ? De passage chez Globus, je suis tombée sur ces fraises ananas (fragaria ananassae), qui n’est pas issue d’un croisement génétique entre une fraise et un ananas mais qui est la plus ancienne variété de fraises cultivées en Europe. Elle fut en effet importée du Chili il y a 300 ans par l’officier du génie maritime Amédée-François Frézier et on en trouvait dans les jardins du Roi Soleil à Versailles. Je ne dirais pas que c’est la meilleure fraise que j’ai mangée de ma vie mais sa couleur blanche et son léger parfum d’ananas sont étonnants et particuliers.

Globus SA / Rue du Pont 5 / 1003 Lausanne / Suisse

*Copyright (c) photos : Bumblebee Communications

Neemic. Made in China

La mode est un domaine dans lequel je n’ai aucune expertise et que j’observe de loin. Bien que les apparences semblent parfois trompeuses (cf. Marciano/Guess), je prête plus d’attention aux détails de la confection et aux conditions dans lesquelles mes vêtements sont produits qu’à la marque, qu’elle soit prestigieuse comme Hermès (non, je n’achèterai pas de sacs ni d’accessoires en python ou en crocodile, de toute façon, je n’aime pas le cuir de reptile) ou bon marché comme H&M chez qui je ne vais toujours pas sans savoir pourquoi.

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Je passe ainsi pas mal de temps à me documenter en étant consciente toutefois que l’information est fragmentaire et qu’il est illusoire de vouloir consommer 100 % local, bio et éthique à moins de produire soi-même tout ce dont on a besoin. Mon collègue me disait l’autre jour avec humour que oui, sa pizza était « maison » si l’on considérait qu’il n’avait pas récolté le sel, ni fait pousser les tomates, ni élevé la bufflonne pour fabriquer de la mozzarella, ni moissonné le blé pour le réduire en farine, etc.

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J’aime aussi tordre le cou à mes préjugés de bobo bourge cagole gâtée et il n’y a pas mieux que les voyages pour appréhender la vie d’une manière différente et apprendre que « l’autre » n’est pas toujours le monstre que l’on veut nous faire croire.

Cette digression (habituelle, soupir) pour vous parler du « Made in China » que tout le monde associe trop souvent à du toc, du bon marché, de la mauvaise qualité, etc. En 2015, c’est oublier trop vite que ce n’est ni le savoir-faire chinois ni la qualification de la main d’œuvre qui sont en cause, comme le démontre le projet Made in China Diary mené par les designers suisses d’Anaïde Gregory Studio mais bien la volonté de certains chefs d’entreprise occidentaux de chercher à faire des économies sur la production de masse. Il est à noter également qu’aucun Asiatique qui en a les moyens n’achètera de contrefaçons ; au contraire, il est prêt à payer plus cher qu’un Européen pour obtenir des objets de luxe et sait les apprécier à leur juste valeur.

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Ceci n’occulte pas le fait qu’il y a de graves abus en Chine, comme partout ailleurs dans le monde, mais la violence de certaines vidéos à charge, volontaire ou non, ne doit pas faire oublier que la Chine est un pays immense d’une richesse culturelle millénaire phénoménale qui prend des mesures pour protéger la faune et la flore du pays en créant des zones naturelles protégées afin de sauver de l’extinction des espèces rares comme le panda géant, le rhinopithèque doré, le yak sauvage, le tigre de Mandchourie ou le cerf de Thorold, qu’ils ont adopté le principe du recyclage des déchets et des ordures ménagères et que le cliché du Chinois mangeur de chien ne s’applique pas à toute la Chine (des associations locales ont également critiqué l’abattage massif des chiens au festival de Yulin, puis, qui sommes-nous pour condamner ce massacre alors que nous tolérons que des chiens et des chats soient euthanasiés tous les jours dans nos chenils et nos refuges surpeuplés ? Par ailleurs, il est tout à fait légal en Suisse de manger son chien ou son chat et personne ne trouve rien à redire).

Au lieu de pointer du doigt des saloperies de psychopathes qui ne sont malheureusement pas l’apanage des seuls Chinois, je reconnais que je n’ai aucune supériorité morale pour dénoncer les autres sans prendre en considération mes propres agissements et je préfère de loin mettre en avant les belles réalisations humaines, sources d’échanges, de collaboration et de compréhension mutuelle.

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Dans cet état d’esprit, on obtient le meilleur quand deux designers suisses, Amihan Zemp et Hans Martin Galliker, s’installent à Beijing pour créer la marque Neemic, dont les vêtements sont de purs joyaux réalisés à partir d’étoffes recyclées de l’industrie du textile naturel et biologique chinois ou de tissus produits dans le respect de l’environnement, à savoir sans engrais chimiques, ni pesticides, ni insecticides sous les labels The Hong Kong Organic Textile Association et AgraChina.

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Je sais que la saison ne se prête guère à vous montrer des images de gros manteaux en laine et de pulls oversize en mohair (ne me remerciez pas ;o)) mais je suis tombée sur ce site en cherchant des modèles de tricot que je suis en train de réaliser pour cet hiver. Je ne sais pas pour vous mais moi, je suis conquise !

Neemic / Beijing / People’s Republic of China / E-shop : http://neemic.asia/shop

Copyright All Photos (c) Neemic.com

Une action minimaliste par semaine

Le minimalisme, la simplicité volontaire, l’art de l’essentiel, de la simplicité, des listes, de la frugalité et de la volupté © Dominique Loreau, le Zero Waste Home © Béa Johnson, la vie sans impact © Colin Beavan, etc. n’ont plus autant d’attrait pour moi que par le passé. Non pas parce que je fais tout le contraire, bien entendu, mais parce que je n’ai plus envie d’appartenir à une mouvance quelconque dirigée par un « gourou » qui m’explique comment vivre.

Pratiquer la pleine conscience, créer un bel environnement partout où je suis, accomplir des choses qui m’apportent de la joie et qui me rendent meilleure, explorer le monde et ouvrir mon esprit, me nourrir d’aliments qui me font plaisir (graines germées, tofu, chips au paprika ou côte de bœuf, même combat), prendre soin de mon corps et l’aimer, découvrir de charmantes adresses où je me sens bien (cafés, librairies, épiceries, boutiques…), continuer à m’éduquer et à mettre en place des structures pour m’amener à la réussite, voilà ce qui m’importe vraiment aujourd’hui.

Pourquoi y a-t-il autant de variétés de formes, de couleurs et d’espèces d’animaux, d’oiseaux, de poissons, d’insectes, de plantes, de fruits et de légumes dans le monde pour se contenter d’un seul ? La nature, elle-même est abondante, généreuse, riche et variée. L’ascétisme est tout son contraire et je n’ai aucune envie de réprimer mon plaisir et de passer à côté de toutes ces merveilles.

On pourrait arguer du fait que la planète va mal, que l’homme est un loup pour l’homme, que c’était mieux « avant » (avant quoi ou plutôt quand ? La 1ère et la 2ème Guerre Mondiale ? La guerre froide ? L’apartheid ?), que nous courrons tous à notre perte, que le sol est acide, que l’air est pollué, que l’eau est gaspillée, que les abeilles meurent, que Monsanto est un fléau, etc., mais je pense que nous avons le choix de nos actions, du moins dans les pays qui ne sont pas soumis à un régime totalitaire. Chaque jour, nous décidons de lire les atrocités dans la presse de caniveau qui relèvent du fait divers et non de l’information, de remplir le frigidaire de malbouffe, de suivre les diktats de la mode et de la beauté physique, de suivre des diètes fantaisistes, de relayer des images de tortures infligées aux humains et aux animaux, de se complaire dans une attitude négative, de s’endetter. Ou pas.

Par défaut, je continue à intituler cette série d’articles « Une action minimaliste par semaine » même si je ne souhaite pas être confinée dans un mouvement précis avec des règles strictes que je suis incapable d’observer, comme expliqué plus haut.

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Conduire moins, marcher plus

Cela fait un moment que j’effectue plus de 10’000 pas par jour en moyenne même si, une fois de plus, on lit tout et son contraire sur le Net. Il est évident que ce chiffre de 10’000 est symbolique et je ne crois pas qu’une étude était nécessaire pour le démontrer. Cependant, cette recommandation aux origines nébuleuses m’a donné l’impulsion pour délaisser ma voiture au profit de la marche et de mes horribles chaussures thérapeutiques MBT et Kyboot. Je marche pratiquement en toute saison et par n’importe quel temps, sauf quand la chaussée est verglacée (Lausanne est située sur 3 collines, les routes sont donc escarpées. On dit d’ailleurs que les Lausannoises ont les plus belles jambes du pays, ce qui reste encore à prouver ;o)) et me fixe des objectifs pour me motiver : « monter en ville » pour chercher un hamburger ou un produit de beauté (aujourd’hui, c’était du démaquillant H20 Bioderma à la Pharmacie Plus du Flon) pendant la pause de midi, acheter des cerises au marché de Lausanne ou du jus d’orange pressé chez Manor le samedi, photographier les rues et les bâtiments de la ville, aller au travail à pied, rentrer à la maison en longeant le bord du lac, réfléchir à une question qui me turlupine, etc.

Le plus, c’est qu’il s’agit d’une activité gratuite que tout le monde ou presque peut pratiquer.

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Bacon Avocado Beef chez Holy Cow. Boeuf 100 % suisse, bacon, avocado mash, ketchup, confit d’oignons rouges, salade batavia

Consulter des spécialistes et faire fi des idées reçues

A en croire les naturopathes et les fitness gourous, il faudrait bannir à vie le lait, le gluten, le sucre, la caféine, l’alcool, la viande, etc., de son alimentation (il n’y a plus grand-chose à se mettre sous la dent, dis-donc) pour être en pleine forme et plein d’énergie. Afin d’en avoir le cœur net et ne souhaitant pas faire n’importe quoi avec ma santé, j’ai consulté mon médecin spécialisé en nutrition (et pas un/e diététicien/ne) qui, après plusieurs tests et analyses, m’a confirmé que je ne souffrais d’aucune allergie et que je pouvais consommer ce que je voulais sans que cela ne me porte préjudice. J’ai ainsi recommencé à manger des hamburgers que j’évitais bêtement,  influencée que j’étais par les campagnes de lutte contre l’obésité qui sont loin de me concerner. En revanche, je n’ai toujours pas réussi à boire du Coca-Cola normal.

Attention, ce régime alimentaire n’est valable que pour moi et avec l’accord de mon médecin. Je ne fais pas l’apologie de la junkfood mais d’une alimentation équilibrée en fonction de son organisme et de son métabolisme. Ce qui est valable pour les uns ne l’est pas forcément pour les autres !

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Blue Jean et Blue Lagoon sur les pieds et Popcorn sur les mains – Vernis Akyado, Suisse

Virer tous mes vernis et confier mes ongles à une manucure professionnelle

Disons-le tout de suite, je n’ai jamais été une NPA (Nail Polish Addict) ni une collectionneuse de vernis. Je n’aime pas non plus changer de couleur tous les jours ni passer des heures à appliquer (très mal) un base coat, 2 à 3 couches de vernis et un top coat toutes les semaines, voire deux fois par semaine. Dominique Loreau est bien gentille de conseiller de faire tout par soi-même mais je doute qu’elle soit une experte en manucure quand elle écrit d’appliquer la laque directement sur l’ongle, sans aucune couche protectrice.

Avant que la déferlante NPA débarque sur les blogs beauté, j’allais déjà chez Jessica d’Ongle Attitude pour la manucure au gel qui, après expérience personnelle, n’abime pas plus l’ongle qu’une manucure classique où quantité de produits pas toujours très nets à base de dissolvant et de sèche vite sont utilisés. Quand j’ai arrêté le gel, j’ai simplement attendu la repousse complète de mes ongles qui ont retrouvé leur qualité d’origine et qui n’ont jamais été mous ni cassants.

Après, on peut aimer ou pas la manucure au gel, c’est selon, mais ce que j’apprécie, c’est que mes ongles sont renforcés (ils n’ont jamais été aussi longs et solides que maintenant), que leur forme est parfaite et que la tenue de 4-5 semaines environ est idéale pour mes nombreux déplacements privés et professionnels. Last but not least, j’adore papoter de tout et de rien avec Jessica qui a toujours le sourire. Puis, à l’exception de la crème Dior à l’abricot pour les cuticules, je me suis débarrassée de tout mon kit de manucure (deux vernis OPI, un base coat, un top coat, un repousse cuticules, un stylo correcteur, un dotting tool, une bouteille de dissolvant…) que je ne pouvais plus voir en peinture ! Une bonne chose en moins.

Ongle Attitude / Avenue Villamont 17 / 1005 Lausanne / Suisse

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Me préparer un petit-déjeuner royal

Avec tout ce que j’aime. Des scones tout frais de chez Cuppin’s, une grosse cuillère de crème double de Gruyères pour remplacer le beurre et de la confiture de fraise de la ferme des Borboën à Denges. Rien que du local, du bio, du fait maison, de la qualité et de la gourmandise et pas un gramme de culpabilité !

Post-minimalisme

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Minimalist Architecture by (c) Christopher Domakis

Le fait d’avoir sciemment raté mon Carême 2015 a été non seulement libérateur mais également révélateur pour moi. Le fait de débuter l’année dans la sublime Nirvana Villa à Koh Samui en Thaïlande aussi. D’ailleurs, il faut que je vous en parle très vite.

Cela a commencé par plein de prises de conscience : la beauté des chambres de la Villa richement décorées, pleines de vie et de couleurs ; les délicieux cocktails que May nous préparaient et que je sirotais en pensant à Madame Béa qui aurait exigé qu’elle retire sur le champ la paille en plastique et l’ombrelle en papier ; l’éloignement géographique et médiatique des attentats de Charlie Hebdo qui n’avaient pas plus de répercussion en Thaïlande que leur crise politique chez nous.

Le concept de Zero Waste Home est super mais il faut mettre les choses en perspective quand on sait que : « L’envoi d’un simple e-mail assorti d’une petite pièce jointe consomme autant d’énergie qu’une ampoule économique de forte puissance allumée pendant une heure, soit environ 24 watts/heure. Or, des e-mails, il s’en échange 50 milliards chaque heure à travers le monde. Ce qui signifie que, chaque heure, le simple trafic de courrier électronique, qui semble pourtant être le mode de communication le plus écologique qui soit, consomme l’équivalent de la production de 15 centrales nucléaires, ou de 400 allers-retours Paris-New York en avion ! Quant à Google, son utilisation équivaut en permanence à la consommation d’une ville de la taille de Bordeaux » (texte tiré d’un article consacré à une émission de France 5 sur la réalité d’Internet). Et je ne parle pas de l’envoi des textos ni de la maintenance des blogs comme le mien qui réclame une quantité astronomique de serveurs qui tournent 24h/24 et 7j/7 pour que Madame Béa, vous et moi puissions y avoir accès afin de parler de minimalisme, de simplicité et d’environnement…

J’ai repensé au mouvement minimaliste, qui pour certains consiste à vivre avec 2 slips et 1 paire de chaussettes ou à compter les objets en se promettant de ne pas dépasser le chiffre fatidique de 33, de 99 ou de 100. Je caricature mais je compte aussi mes affaires ;o) et je suis toujours grosso modo les préceptes de Dominique Loreau.

Minimalism is not defined by what is not there but the rightness of what is and the richness with which it is experienced – John Pawson

Bien entendu, ne pas surconsommer et se débarrasser du superflu est une bonne chose mais je pense qu’il est fondamental d’apprécier la vie telle qu’elle est sans se prendre la tête ni s’encombrer de cette fichue culpabilité judéo-chrétienne qui imprègne notre culture occidentale qu’on le veuille ou non. On va tous mourir au bout du compte, alors pourquoi se figer dans un mode de fonctionnement impossible à tenir (que se passera-t-il le jour où Madame Béa achètera un beau tube de rouge à lèvres, ce que je lui souhaite, ou un sachet de chips ?), pourquoi suivre aveuglément des tendances de pays riches – le minimalisme en est une et s’est même transformé en business – qui ne savent bientôt plus quoi inventer pour compliquer le quotidien ? Quelle est la finalité d’avoir une garde-robe parfaite, une maison parfaite, une alimentation parfaite, une peau parfaite, une silhouette parfaite ? Quelles peurs se cachent derrière ce besoin de tout contrôler ?

J’ai toujours été minimaliste. Quand je suis partie de chez mes parents, j’ai vécu 6 mois avec un matelas par terre et une ampoule au plafond avant que maman, effrayée, décide avec papa de m’envoyer de l’argent pour me meubler alors que je n’en avais pas besoin. Je me suis aussi incrustée dans la vie de Lui (au sens propre, car j’avais résilié mon appartement et qu’il n’a pas vraiment eu le choix ;o)) en débarquant chez lui avec Kimchi le chat et deux valises sous les bras en tout et pour tout.

Cependant, contrairement à celles et à ceux qui réfléchissent au contenu de leur armoire à grand renfort de schémas et de fichiers Excel, je préfère une approche plus spontanée où la notion de plaisir est présente. Le minimalisme n’est en effet pour moi qu’un moyen de faire de l’ordre dans ma vie et non un credo.

Il faut savoir, parfois, dépasser ses propres limites pour retrouver une certaine légèreté, poser un regard bienveillant sur le monde, faire de la place à ce qui est important pour soi, quitte à déplaire, commettre des erreurs et s’autoriser quelques folies. Résolument.

Sinon, ça ne reste que du vide.

Edit Mode

A quelques jours des fêtes de Pâques, je l’avoue, j’ai raté mon Carême 2015. Il faut dire qu’il avait bien mal commencé avec un week-end en amoureux post Saint-Valentin à Lisbonne où je n’ai pas réussi à contenir ma frénésie d’achats dans la boutique Marciano au centre Colombo ni à me contenter d’une modeste soupe pour tout repas dans les exquis restaurants de la ville.

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Mes T-shirts « qui me procurent de la joie » (sic) pliés selon la méthode Marie Kondo. C’est joli, esthétique (en réunissant mes hauts, je me suis rendu compte qu’ils s’accordaient tous dans une harmonie de blanc, de gris souris et de rose layette ;o)) et pratique. Le rangement vertical permet d’avoir une meilleure vision de ce que l’on possède et permet de gagner une place folle dans l’armoire ! A présent, je ne suis pas sûre d’adhérer aux réflexions de Marie Kondo qui dit que « Lorsque vous ne les (les vêtements) portez pas, imaginez qu’ils sont en vacances » ! Et quand on les lave, ils sont dans un Jacuzzi au Spa, c’est ça ? ;o)

J’ai cependant quelques points positifs à mon actif en ce qui concerne le ménage de printemps. Tout d’abord, le désencombrement ne me concerne plus car je n’ai plus d’objets personnels superflus hormis quelques rares affaires à donner, à envoyer ou à recycler. Je m’emploie désormais à « aimer » mes chaussettes et mes vêtements en les pliant avec soin selon la méthode de Marie Kondo qui a écrit un guide sur la « Magie du Rangement ». A ce propos, je suis fière de moi car je n’ai pas couru l’acheter de suite en librairie quand il est sorti. Les ouvrages de Dominique Loreau et les informations sur Internet (articles et vidéos explicatives) me suffisent, puis, je ne fais qu’appliquer le principe no 1 de la nouvelle gourou japonaise du rangement : faire le vide chez soi ! :o)

En parlant de principes, passons en revue les 10 commandements de la « papesse du rangement » livrés par Le Nouvel Obs qui me suffisent pour me faire une idée :

  1. La méthode KonMari tu appliqueras. C’est un peu la base si on veut suivre cette méthode, non ? ;o)
  2. Une fois pour toutes tu rangeras. Marie Kondo ne suit pas les préceptes du Kaizen puisqu’elle préconise de ranger d’un seul coup… sur 6 mois. J’y vois comme une légère contradiction, puis, je n’ai pas assez d’affaires pour consacrer 6 mois à les ranger.
  3. Des sacs-poubelle de 45 litres tu rempliras. En Suisse, nous avons des sacs-poubelle de 17, 35, 60 et 110 litres mais pas de 45 litres, ça part donc mal ;o) Et à CHF 20.- les 10 sacs de 35 litres (taxe au sac), je conseillerai plutôt le recyclage. Quant à jeter tous les papiers administratifs, c’est un très mauvais conseil même si l’envie ne me manque pas ! Les scanner à la limite.
  4. Dans ta main les objets tu prendras. Se poser la question de savoir si l’objet « me met est en joie » est une bonne idée que j’ai commencé à appliquer en les publiant sur Instagram.
  5. Par catégories les objets tu trieras. Je n’ai pas assez d’objets pour les classer par catégories. Je sais que j’ai deux solaires, deux parapluies, deux chapeaux, deux vernis, une casquette, un stylo-plume, un appareil photo numérique, une paire de gants, un eyeliner, une brosse à cheveux, etc.
  6. Au même endroit les objets tu réuniras. Etant donné que le point 5 ne s’applique pas pour moi, je ne vois pas l’utilité de réunir mes affaires au même endroit.
  7. Une place pour chaque objet tu choisiras. J’ai vidé une étagère de mon armoire et je la remplis au fur et à mesure que je prends les objets en photo sur Instagram.
  8. A plier tes vêtements tu apprendras. Merci les vidéos sur Internet ! Ce conseil est simplement génial et fait toute la force de la méthode KonMari !
  9. L’effet rebond tu éviteras. Etant donné que je m’astreins à n’acheter qu’un objet par semaine, je n’ai pas trop de souci à ce niveau-là même si je pense que 52 achats, c’est déjà trop.
  10. Ta maison tu salueras. Hum, je parle déjà à mes plantes vertes et à ma voiture à qui je donne des noms. S’il faut que je fasse de même avec ma crème pour les mains et ma clé USB, ça va vite devenir compliqué… Disons que, comme pour le point 4, cela permet de savoir d’une manière positive si on tient à un objet ou pas et ça, c’est bien !
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La méthode « Konmari » (c) Marie Kondo appliquée à la pharmacie… le temps que Lui remette le bazar dans le tiroir ! Ce qui me plaît dans cette méthode de rangement, c’est que l’on garde uniquement ce que l’on aime, ce qui est plus motivant et moins culpabilisant que de se débarrasser de son désordre tel le « sale hoarder de base, misérable victime de la société de consommation, blablabla ». Un discours qui est également moins extrême que celui tenu par Madame Béa sur son blog Zéro Waste Home dont je ne suis toujours pas remise : sérieux, elle se maquille vraiment avec de la poudre de cacao et du jus de betterave ?

Tout n’est pas encore parfait dans ma penderie mais j’y vois plus clair et arrive à me constituer un style qui m’est propre et qui n’est pas calqué sur celui de la dernière blogueuse à la mode ou sur le livre La Parisienne d’Inès de la Fressange que je garde encore dans le doute. Je l’ai consulté il y a quelques jours pour glaner quelques incontournables à ramener de Paris le weekend prochain et n’ai rien vu de particulier. Je n’ai pas envie d’une besace en toile Upla (pour quoi faire ?), ni de veste d’homme, ni de jean blanc, ni d’escarpins Roger Vivier, même si elle écrit que ce sont des « must-have ». Pour elle, pas forcément pour moi.

En 2015, je veux être authentique, cultiver ma singularité, finir ce que j’ai commencé et me plonger dans des activités qui me passionnent. C’est peut-être ça la finalité du rangement et de l’approche minimaliste.