L’amour est dans le pré, saison 16, les portraits 2/2

Alors là, on assiste à une année de vaches maigres : nous n’avons aucun candidat truculent de la trempe d’Eric le chevrier et sa petite Claudine ou de Didier en kilt à regarder cette saison. Ca ne va pas être l’éclate, quoique, attendons un peu avant de vendre la peau de l’ours qu’on n’a pas tué ! Les portraits sont toujours avantageux et on a souvent droit à quelques surprises lors des séjours à la ferme où la personnalité des uns et des autres se révèle. Puis, on ne va pas se plaindre, nous avons affaire pour une fois à des agriculteurs modernes qui s’expriment dans un langage châtié à mille lieues d’un blaireau de la téléréalité… ou presque parce que je suis désolée, il n’y a pas que des agriculteurs cette année mais du dresseur de chevaux, de la tenancière de buvette d’alpage et asinothérapeute, du bûcheron, du porteur funéraire et du maire-adjoint.

« C’est vrai que tu es un peu grosse » (c) Éric le chevrier

Franck le forestier est un personnage clivant. Les traumatisées de Bambi et les amies véganes ne vont pas aimer ! Sa présentation commence d’une manière bucolique : Franck fait du bateau tout seul dans 53 hectares de forêt et comme il est bûcheron, il porte une chemise de bûcheron. Normal. Dans cet océan d’arbres, on entendrait presque les copains de Sylvebarbe © Seigneur des anneaux pousser des cris « aoum, aoum » et les Hobbits chanter en cuisant des œufs au plat sur une poêle pour leur 3 heures. C’est joli. Karine Le Marchand et Franck se baladent un peu puis arrivent sur la maison de Franck qui ne se trouve sur aucun GPS. Les prétendantes vont galérer pour la localiser, moi, je dis. Et c’est là où on commence à flipper sérieusement : la maison est remplie de têtes de cerfs, de pattes d’animaux morts non identifiés, de bestioles empaillées à la mâchoire de travers et d’une belle-mère. Imagine-toi de nuit, tu es pris d’une envie pressante, l’orage fait rage, les éclairs sillonnent le ciel noir comme un trou, bah, noir, le bruit du tonnerre fait trembler les vitres, tu te lèves en te cognant l’orteil contre le pied du lit (aie), tu ouvres la porte qui grince, ta main tombe sur une belette blette (aaaaaahhh), soudain, résonne un cor de chasse joué par Franck qui sonne l’hallali ! So creepy O__O

Franck, le bûcheron jésuite défenseur de la cause animale et des vertus aristocratiques

Franck se présente comme le représentant de la morale et de la vertu selon la tradition jésuite, une congrégation catholique masculine dont le pape François est le premier pape jésuite, qui est toujours mieux que les jansénistes d’après ce que les bonnes sœurs me racontaient à l’école qui sont contre le pouvoir royal et qui ne rigolent pas beaucoup (j’en ai appris des trucs inutiles à l’école, dis-donc). Il explique qu’il est resté vierge jusqu’à 40 ans lorsqu’il a commis le péché de chair avec une femme hors des liens sacrés du mariage (doux Jésus) et tout ça devant sa maman qui l’écoute benoîtement et opine du chef alors que 5 minutes avant, il venait de dire qu’il avait reçu une éducation très stricte où coucher avant le mariage était interdit. Moi qui ai été élevée dans la religion, je peux te dire qu’il aurait fallu me passer à la question pour que je raconte ce que j’ai fait avec un homme devant maman !!! Sinon, il lit beaucoup : « La pêche à la mouche », « L’encyclopédie pratique de la chasse », « L’histoire de la chasse à courre », « La vénérie au XIIIe siècle », « Livre de coloriage de la chasse des hommes » (si, si, ça existe !), il cuisine et il fait des saucisses.

Prétendante idéale : « Hi Franckie, my name is Shirley, je aimer les guns, la NRA, Marie-Antouânette et les macaroons. XOXO »

Barbe taillée chaque semaine chez le barbier, tons neutres, ils ont la classe cette année, même avec un béret de berger !

Jean-François est l’archétype du berger traditionnel français comme on se l’imagine en Suisse, avec le béret, les échasses (je confonds un peu les régions), les moutons et un patou comme Belle dans « Belle et Sébastien » *__* En plus, il chante dans la montagne avec d’autres bergers coiffés d’un béret comme lui. C’est beau ! On se prend à rêver de pâtisser du Piquenchâgne (je vous ai dit que je confonds les régions) et d’être adoubée membre de la confrérie du même nom, de manger des petits-déjeuners composés de chocolatines, de pain et de roquefort que l’on trempe dans le café, de jouer aux quilles et aux boules (huhu), de tirer des quenouilles, chevillettes et bobinette cherra. Le seul hic, c’est la mère Michèle qui n’est pas chaude mais alors pas chaude du tout de perdre son fils de 48 ans (le chat, elle s’en f*ut) au profit d’une gourgandine qui risque de lui piquer sa place. Pensez-voir, lui qui vient déjeuner tous les midis chez elle ! Elle le vend d’ailleurs super bien : « Il fait rien à la maison. J’étais pas d’accord pour qu’il s’inscrive, je le vois pas avec quelqu’un ! ». Ambiance, ambiance. Bon, elle pourra toujours les surveiller depuis la fenêtre puisqu’elle habite à 20 mètres de Jean-François.

Prétendante idéale : « Cher Jean-François, mon papa, c’est le père Lustucru et j’aimerais vivre avec toi sur l’air du tra la la la, sur l’air du tra la la la, sur l’air du tra déridéra et tra la la. Par contre, chocolatine, ça va pas le faire, moi, c’est pain au chocolat »

« Mon type de femmes, c’est celles qui veulent » (c) Hervé le moustachu

Venons-en à présent à Saddam Mario Escobar aka Hervé le moustachu, ce qui n’est pas juste car contrairement à Vincent le Provençal et Hervé le Picard, lui, c’est Vincent le moustachu alors que la Moustache n’est pas un département français. Vincent achète d’adorables porcelets qu’il élève sur de la paille (rien que pour ça, c’est un gentil Monsieur, le Vincent) avant qu’ils finissent rôtis avec une pomme dans la bouche sur un plateau d’argent pour faire joli dans le livre de la grande cuisine française de Jean-François Piège. Vincent a plein d’amis qui l’encouragent et avec qui il joue aux boules. Rien de scabreux, tss, pas comme Karine Le Marchand qui sait comment mettre les gens à l’aise en leur posant des questions sur leur sexualité. Comme ça, à froid à la TV, sur une chaîne publique pendant une plage horaire à grande écoute. Elle veut savoir quoi, Karine, quand elle interroge Saddam Mario Escobar, 60 ans, séparé depuis trois ans de Princesse Peach, la mère de ses enfants sur sa vie intime ? S’il s’astique le poireau avec un champignon ?

Hervé ratisse large, il souhaite une femme brune, blonde ou rousse, rigolote, positive avec du caractère, un peu élégante et qui aime les moustaches.

Prétendante idéale : « Bonjour Hervé, t’es partant pour pour une partie de Donkey Kong ? »

J’aime voir une image moderne de l’agriculture

M6 est pour l’intégration et pour la reconnaissance du mouvement LGBT en la présence de Delphine qui a un profil complètement atypique : Elle est partie faire de l’humanitaire, a travaillé comme Postière puis s’est lancée dans l’arboriculture en autodidacte. J’admire ces personnes qui sont capables de tout faire et qui suivent leur chemin là où le vent et leur cœur les mènent. Delphine n’a pas besoin d’un homme pour bricoler, conduire une moto, faire du sport, tailler des arbres, ce qui est super motivant pour moi : je peux potentiellement le faire aussi ! Yay ! Je trouve terrible qu’elle ait eu à cacher son amour pour sa compagne Patricia, avec qui elle a vécu douze ans en la faisant passer pour sa cousine (mais bien sûr) avant de tomber amoureuse de sa voisine, une histoire qui n’a pas duré même si ça doit être drôlement pratique de trouver l’amour à côté de chez soi, comme Emily et Gabriel dans « Emily in Paris » (c’est toujours dans les films que le voisin est méga top canon de la mort qui tue ! Mes voisins sont tous retraités ou presque).

Je ne suis pas lesbienne mais j’aime l’image de femme forte, indépendante et fière que Delphine dégage et je pense que le monde a besoin de femmes comme elle. Je lui souhaite une merveilleuse histoire d’amour comme celle d’Alexandre et Mathieu l’année dernière qui m’a arraché des larmes tellement leur rencontre et leur couple étaient une évidence !

Prétendante idéale : « Chère Delphine, je te trouve belle et je veux vivre avec toi. Le regard des autres, on s’en fiche, à bientôt »

Un grand Viking et un pitit chat ❤

Passons à Valentin le Viking, le coup de coeur de cette saison, celui qui va recevoir une tonne de lettres parce qu’il est trop charmant du haut de ses 1,95 mètres avec son chat sur l’épaule ou sur ses genoux quand il conduit (dangereux, ça, il va perdre des points sur son permis, lui) ! Comme je vous l’expliquais dans mon post précédent, l’équation : grand gaillard tatoué + sensible + aimant les animaux et les petites fleurs, ça marche toujours ! Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi les hommes cherchent autant à nous séduire en mettant en avant leur profession et leur grosse voiture, là où une photo avec un petit chat trop chou sur l’épaule suffit largement pour nous faire craquer. Après, il faut être réaliste, la taille de l’épaule en question compte ainsi que ce qu’il y a dans le ciboulot. Sinon, il faut se lancer dans la politique et devenir président, ça marche avec certaines.

Valentin s’est lancé dans l’agriculture pointue : la culture des fleurs comestibles dont certaines ont le goût de l’huître, du curry ou du camembert, ce qui est intéressant pour les vegans. Je pense que c’est vachement malin de se lancer dans un marché de niche pour éviter la concurrence et fournir les restaurants gastronomiques et les bobos comme moi en produits rares, le risque étant que l’engouement passe aussi vite qu’il a pris en fonction des tendances alimentaires : la rucola était super urf chez les New Yorkais dans les années 80 et je pense qu’on va vite se lasser des baies d’açai, de chia, de goji, etc., la mode étant actuellement à la bistronomie et aux plats roots de nos grands-mères qui n’ont jamais entendu parler de moringa ou de poudre de maca de leur vie.

Vincent n’a connu qu’une seule histoire d’amour à 18 ans avec une Mademoiselle très volage et ne s’est pas remis depuis. Comme beaucoup, il se dit timide mais passe à la TV (il y a là comme une légère contradiction) et cherche une femme gentille et sincère (tiens, pas de gros nichons).

Prétendante idéale : « Bonjour Vincent, je suis la rose à peine éclose qui vient chercher la rosée du matin (huhuhu) »

Paulette très coquette fait de la savonnette

Je garde toujours la Suisse pour la fin ! Cette fois, j’ai encore plus de raison de me réjouir car Paulette est non seulement Suissesse mais Valaisanne comme moi ! Valais gravé dans nos coeurs, hiiiiiiiii ! Pour faire honneur à nos origines (non, pas coréennes ! ;o)), je vais écrire sa présentation en utilisant les expressions du cru. Allez, c’est parti !

 Je ne sais pas à qui Paulette est la fille ni où elle a le chalet (à Grône, je crois), mais je me rappelle l’avoir vue dans l’émission de la RTS « Cuisine de chez nous » qui ressemble à « Un dîner presque parfait » avec l’accent sauf qu’en Suisse, on est plus gentils et qu’on ne note pas plus bas que 8/10, m’as-tu comprise ? Karine Le Marchand reçoit Paulette qui est partie en bricole drute en bas à Paris et lui demande comment y va ici. Elle lui reproche de ne pas lui avoir apporté de chocolats et Paulette la regarde comme si elle voulait en attraper une derrière le cotson. Paulette, c’est la savonnette qu’elle produit avec le lait de ses ânesses et elle en offre une à l’animatrice qui n’a pas l’air d’avoir la lumière à tous les étages.

Paulette a eu une vie compliquée et difficile. Elle a vécu avec un homme qui la battait (encore une :o( Espèce de lâche !). J’ignore s’il partait en piste ou quoi et s’il la frappait quand il avait une de ces toquées de douze mais un jour, elle lui a dit « T’arreutes ou cht’astik » et elle est partie en haut dessus ou en bas dessous, ça, c’est pas précisé, en lui lançant « Va caca la chotte, je ne suis pas une bedoum ! »

Paulette tient une buvette où elle prépare des assiettes valaisannes, la spécialité du Canton du Valais, beau pays pas sec (je ne suis pas objective du tout, tu vois comment) avec le fameux pain de seigle valaisan AOP, la viande séchée, le jambon cru, le lard aux herbes, les saucisses sèches et les fromages valaisans que l’on boit avec un ballon de Fendant ou une Petite Arvine. Paulette est végétarienne mais par respect pour les clients et parce qu’elle sait aussi faire la pichte, elle leur sert de la viande parce que moi, je te dis que la planchette valaisanne avec du tofu, tu restes pas plus d’une heure de temps avec et tu pars direct outre-ença. Elle a aussi toute une floppée d’ânes avec qui elle fait de l’asinothérapie, a les ongles peints au gel, aime le rock’n’roll et Johnny (ouch, c’est quoi tous ces Suisses qui aiment Johnny ?).

Quand Karine Le Marchand se risque à une plaisanterie graveleuse sur les hommes montés comme des ânes, Paulette la dévisage comme si elle avait le courant d’air entre les deux oreilles et la fusille du regard, limite si elle ne va pas lui foutre une claque avec une pelle à neige. Regarde voir aller celle-ci ! Paulette, elle n’en a rien à branler, elle verra bien quand il finira en bas les tzasses chez elle dans la montagne. T’cheeeuuuu, elle est pas comme celle qu’y a plus que le trax qui lui est pas passé par-dessus ou bien ? Ca va le chalet, ou quoi ?!

Paulette aime les ânes et est descendue en bas jusqu’à Paris pour tomber sur un homme. Ce n’est pas ça qui manque, des ânes, elle devrait trouver facilement :o)

Prétendant idéal : « Adjeu Paulette, t’as où les vignes ? Tu veux monter à Tchon 2000 avec moi ? On part en piste ou quoi ? Ciao bonne ! »

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