
De retour en Suisse et sur mon blog, l’heure est venue de consacrer quelques articles sur mon voyage au Japon comme demandé par la majorité de mes lecteurs, soit 2 à 3 personnes ;o)
A part Pokémon, Dragon Ball Z, Final Fantasy, les consoles de jeux vidéos, mon appareil de photo numérique Sony, les anime Princesse Sara et Georgie (Georgie, Georgie, tu détiens un grand secret…), la fidélité légendaire de Hachiko l’Akita Inu, les films de Miyazaki et de Kurosawa, le Dernier Samouraï, 47 Ronin, Wasabi et Mémoires d’une Geisha (j’ai de sacrées références cinématographiques ;o)), les romans de Murakami et d’Amélie Nothomb, les sushis, sashimis, tsukiyaki, tonkatsu, shabu-shabu, udon et le bœuf de Kobe, les voitures Toyota, Honda et Mitsubishi et deux-trois mots (bonjour, merci, au-revoir), je ne connaissais rien du Japon !

En revanche, j’ai visité assez de pays en Asie, dont la Corée, ma patrie d’origine, Singapour, la Chine (Nanjing et Hong-Kong), la Malaisie, la Thaïlande et le Vietnam pour savoir plus ou moins à quoi je devais m’attendre en débarquant à l’aéroport de Narita. A vrai dire et je crois que j’ai déçu pas mal de monde autour de moi qui attendait mon retour d’expérience, je ne peux pas dire que j’ai été surprise ni vraiment dépaysée par le Pays du Soleil Levant. Lui non plus, d’ailleurs, qui décrivait Tokyo en ces termes : « Bah, oui, c’est une grande ville asiatique » :o)


Attention, on a beaucoup aimé le Japon mais pas au point de vouloir y retourner au plus vite. D’ailleurs, si on devait planifier un autre voyage là-bas, ce serait probablement sur l’une ou l’autre des îles du pays même si le Japon est une île en soi, on est d’accord.

Pour moi, il existe beaucoup de similitudes entre la Corée du Sud et le Japon et j’avais parfois du mal à ne pas répondre en coréen quand on me parlait. Je pourrais presque établir des parallèles entre certains arrondissements de Tokyo avec ceux de Séoul : Shinjuku et Gangnam-gu, Ginza et Songpa, Shibuya et Myeong Dong, Roppongi et Yongsan, etc. Les différences se situent au niveau de la circulation (les Japonais roulent à gauche), le courant est de 100 Volts et non de 220, la plupart des achats se règlent cash ce qui nécessite d’avoir une certaine somme d’argent sur soi, les restaurants ferment plus tôt qu’à Séoul où il est possible de manger à toute heure, on voit plus de sanctuaires shinto que d’églises (le christianisme est la religion no 1 en Corée) et surtout, il n’y a aucune Ajumma au Japon (femmes coréennes de 50-70 ans aux cheveux courts et frisés, vêtues comme Bozo le clown avec une visière géante et des vêtements de randonnée aux couleurs criardes qui s’arrogent le droit de faire ce qu’elles veulent quand elles veulent. Elles sont tolérées par la société coréenne car il s’agit d’une génération de femmes sacrifiées qui ont trimé dur pour élever leurs enfants et sortir le pays de la misère après la guerre de 1950 à 1953) et c’est tant mieux, même si ma mère coréenne en est une ! ;o)

Dans les grandes lignes, voici ce que j’ai aimé au Japon :
- La propreté et la sécurité que l’on retrouve dans toutes les grandes villes asiatiques de l’Est tout comme la politesse et le respect des autres : les métros sont impeccables, personne ne crie ou s’exprime trop fort dans les transports publics, personne ne pose ses pieds sur les sièges, bref, il y a une réelle éducation qui se perd malheureusement chez nous.
- Le gentil Monsieur qui s’est proposé spontanément de nous amener à la gare de Shibuya et que nous avons remercié avec une barquette de cerises, le couple de retraités dans un restaurant au bord de la mer à Ito qui me conseillaient en japonais de remplir plus copieusement nos bols de riz afin de ne pas avoir à nous relever pour nous resservir (pas besoin d’être experts en kanji pour nous faire comprendre, le langage des signes est universel), la propriétaire du Yokikan Ryokan à Ito qui nous a fait nous sentir « comme à la maison » et la dame qui s’occupait de notre chambre, qui sous ses airs un peu brusques cachait un cœur en or, j’en suis sûre, le Monsieur au restaurant coréen à Kyoto qui nous suggérait de commander ce qu’il était en train de manger avec sa femme, pensant que j’étais japonaise ;o)
- La discipline individuelle qui permet de faire la queue, tous sagement alignés les uns derrière les autres, sans chercher à remonter ou à doubler la ou les personne(s) qui précède(nt). Le lendemain de notre retour, je me suis mise dans une file d’attente pour acheter un poulet rôti et c’était vite le pétchi (= grand désordre, pagaille en français de Suisse romande) : un Monsieur devant, une dame à droite, une autre à gauche et moi qui ne savais pas trop où me placer jusqu’à ce que le rôtisseur demande : « C’est à qui le tour ? »

- La cuisine japonaise en général, les ramen et autres udon délicieux, de préférence dans des petits boui-bouis fréquentés exclusivement par des Japonais qui font tous slurp en aspirant bruyamment leurs nouilles, une coutume que les Coréens pratiquent aussi, qui est un signe de politesse et qui permet de ne pas se brûler la langue tout en profitant des arômes qui montent directement dans les fosses nasales. J’ai essayé de « slurper » moi-aussi mais sans succès. Lui a même dû m’apprendre comment avaler mes pâtes avec efficacité parce que je mettais un temps fou pour finir mon bol.

- Les glaces Cremia composée à 8 % de matière grasse de lait, de 12,5 % de lait de vache d’Hokkaido et de 25 % de crème fouettée (quand je disais que les Asiatiques consommaient du lait sans être forcément malades), les pâtisseries et autres gâteaux japonais ou français (j’ai eu de grosses envies de gâteaux au Japon alors que je m’en passe facilement en Suisse, sans doute pour contrebalancer les petits-déjeuners à base de poisson cru ;o)).

- Les villages dans la campagne japonaise, à l’architecture plutôt moche et aux câbles électriques tout emmêlés accrochés n’importe comment sur des poteaux. Inesthétiques mais authentiques (idem en Corée) !
- Les Ryokan avec Onsen et les yukatas (légers kimonos) que je ne savais pas attacher.

- Les jardins japonais où l’utilisation de la mousse vantée par Dominique Loreau prend tout son sens, les forêts de bambou, les rizières, les cascades et les carpes koi dans les étangs.
- La ponctualité des métros et des Shinkansen (train à haute vitesse).
- L’excellence de l’artisanat japonais traditionnel dont je vous reparlerais dans la rubrique « Un achat par semaine »
- Les Kei-cars, ces mini voitures trop chou avec de toutes petites cylindrées qui ne sont malheureusement pas exportées hormis une brève tentative il y a quelques années. Je voulais en ramener une !
- Les robinets à eau chaude pour le thé en libre-service dans les bars à sushis.

- Les ruelles de Tokyo et de Kyoto et les petits restaurants la nuit.
- A quelques exceptions près et hormis quelques femmes habillées de leurs beaux kimonos, le je-m’en-foutisme vestimentaire des Japonais qui m’a permis de circuler en ville sans me soucier de mon apparence ni du regard des autres.

Quant aux aspects que j’ai le moins aimés, ils ne sont guère nombreux :
- La surconsommation et le suremballage qui ont interrogé l’adepte de Dominique Loreau que je suis. Même si je peux concevoir que l’emballage est aussi important que le cadeau au Japon, j’ai été surprise par la quantité de sachets en plastique distribués à tire-larigot et l’utilisation massive des baguettes en bois jetables dans tous les restaurants (les Japonais consommeraient 200 paires de baguettes par an et par personne !). Par ailleurs, même s’ils pratiquent le recyclage à la maison et que le pays compte plus de bornes électriques que de stations d’essence, est-il nécessaire de recouvrir chaque sucrerie d’une tonne de cellophane et d’emballer des emballages ? Je sais, je n’ai pas mon mot à dire étant donné que je prends souvent l’avion mais cela n’empêche pas de réfléchir.
- Le manque de fruits et de légumes dans les assiettes mais au prix du fruit (deux mangues à EUR 200, une petite grappe de raisin à EUR 40), on oublie les 5 fruits et légumes par jour ! ;o)
TU m’as tellement donné envie d’y retourner
J’espère que tu en auras l’occasion bientôt !
Oh le Japon, j’avais tellement aimé! Merci pour cet article qui m’a replongé dans l’univers nippon. Sinon, les toilettes chauffantes, on en parle? J’avais tellement adoré que j’ai failli en ramener une à la maison. La lunette de toilette, THE accessoire glamour à ramener du Japon ;-p Bisous
Tu ne crois pas si bien dire ! Une copine du cours de japonais a ramené des toilettes chez elle !
On trouve aussi plein de toilettes chauffantes en Corée mais je n’ai jamais pensé à en ramener (un peu encombrant, non ? :o)). Avec mon frère, on les appelle les « chauffe cu-culs » ;o) Lui n’a pas trop aimé, d’abord parce qu’il faisait très chaud au Japon, entre 25-30 degrés, ensuite, il a trouvé que cela le « déconcentrait » :o) Moi, je les apprécie surtout en hiver quand le froid est intense et c’est un vrai bonheur de poser ses fesses sur une cuvette toute chaude et d’utiliser tous les boutons, juste pour voir ce que cela fait :o) Bisous.
Ah oui, les toilettes chauffantes ! Comme il y en a aussi partout en Corée, j’oublie que ça peut être quelque chose qui interpelle les occidentaux. Il y aura probablement plein d’aspects qui vont manquer dans mes articles sur le Japon car pour moi, ce sera normal, ayant l’habitude de les voir à Séoul comme par exemple les faux plats dans les vitrines des restaurants. Décidément, la façon de vivre dans ces deux pays est quasi identique. Bisous.
Je n’en reviens pas pour le prix des fruits et légumes !!!
Mon rêve était d’aller au Japon. Mais à force de lire des articles sur les blogs, de voir des reportages qui montrent les mêmes choses, j’ai peur maintenant d’être déçue. J’ai une impression de déjà vu sans y être jamais allée.
Pour la kei car, est-ce la Kube, la voiture toute carrée qui a été un énorme échec commercial en France mais un succès au Japon ?
Merci pour cet article sur le Japon qui sort des sentiers battus.
Le Japon refuse d’importer des fruits et des légumes et ne veulent que des fruits parfaits, ce qui explique le prix. Toutefois, il paraît que l’on trouve certains légumes moins chers dans des petits marchés locaux mais cela tourne beaucoup autour des choux et il n’y a pas autant de variétés qu’en Europe.
Je t’encourage toutefois à aller au Japon et voir le pays par toi-même. Je suis sûre que tout le monde peut y trouver son bonheur. Les kei cars ressemblent à la Kube mais comme je ne connais pas ses dimensions, je ne sais pas si les kei cars sont plus petites mais en tout cas, elles sont minuscules et je n’en ai jamais vues en Suisse ! Il y a plein de modèles de kei cars : des mini vans, des cabriolets, etc. En tout cas, je les ai toutes trouvées trop chou ! Bisous.
Chauffantes et lavantes les toilettes ! On se prend un petit jet d’eau qd on appuie sur une des touches du clavier !!!!! Tu t’es rien ramène avec l’idole nationale hello kitty ?
Je suis sûre que je vais en décevoir plus d’une mais non, je n’ai pas ramené d’Hello Kitty… Oups.